Your browser does not support JavaScript!

Actualités France

Sénéo et le SIAAP signent un nouveau partenariat pour étudier la réutilisation de l’eau traitée

17 juin 2025 Paru dans le N°483 ( mots)
© De gauche à droite : Vincent Rocher, directeur délégué de l’Innovation, la Stratégie et l’Environnement (DISE) du SIAAP, Florent Casy, directeur général de Sénéo, Josiane Fischer, présidente de Sénéo, François-Marie Didier, président du SIAAP, Humber

En collaboration avec l’IEM et le Leesu, le partenariat entre Sénéo et le SIAAP vise à étudier la réutilisation de l’eau traitée par les stations d’assainissement, notamment celle de Colombes, afin de préserver la ressource en eau.

À l’occasion du salon de l’Association des Maires d’Île-de-France (AMIF), qui s’est déroulé les 3 et 4 juin 2025 à Paris Expo – Porte de Versailles, Sénéo et le Service public de l’assainissement francilien (SIAAP) ont signé un nouveau partenariat visant à étudier la réutilisation de l’eau traitée par les stations d’assainissement, notamment celle de Colombes (Hauts-de-Seine), située sur le territoire de Sénéo, afin de préserver la ressource en eau. Ce partenariat se fait en collaboration avec l’Institut européen des membranes (IEM) et le Laboratoire Eau, Environnement et Systèmes urbains (Leesu), qui est un laboratoire de recherche commun de l’École nationale des Ponts et Chaussées et de l’Université Paris-Est Créteil.

Face aux défis climatiques et à la baisse prévue du niveau de la Seine, les deux partenaires veulent réduire les prélèvements sur le fleuve et valoriser le potentiel grandissant des eaux usées traitées. Rappelons que Sénéo a distribué, en 2024, 105 000 m3 d’eau potable par jour à ses usagers, en grande partie grâce à la Seine, et que l’usine « Seine Centre » du SIAAP à Colombes traite en moyenne 240 000 m3 d’eaux usées quotidiennement.

D’une durée de trois ans (2026-2028), ce partenariat a, comme objectif, d’étudier les procédés de traitement et de valorisation des eaux pour les usines du futur, ainsi que les méthodes innovantes de suivi des micropolluants. Il s’agira de mesurer les écarts de qualité de la Seine et du rejet SIAAP, après l’installation de traitements quaternaires des micropolluants, afin d’évaluer la réutilisation potentielle des eaux traitées en comparaison avec la Seine, ainsi que de connaitre la qualité des rejets du SIAAP pour imaginer un process industriel de potabilisation adapté (faisabilité technique) et d’identifier les obstacles réglementaires et législatifs à surmonter.

Une étape importante pour améliorer la résilience des systèmes hydriques

Pour le SIAAP, une nouvelle législation européenne impose désormais, à l’horizon 2045, le traitement quaternaire des eaux usées. En vue de la nouvelle Directive Eaux résiduaires urbaines (DERU 2), où 80 % de certains micropolluants – une liste de quelques molécules indicatrices, principalement des molécules pharmaceutiques et cosmétiques – devront être éliminés, il devient crucial d’évaluer l’efficacité de ces traitements avancés. « Avec ce projet de R&D, nous continuons à explorer le potentiel de réutilisation de nos eaux usées traitées, dont la qualité va encore s’améliorer avec le déploiement des traitements quaternaires », ajoute François-Marie Didier, président du SIAAP.

Par ailleurs, ce projet s’inscrit dans une vision globale et marque une étape importante dans la recherche de solutions innovantes pour améliorer la résilience des systèmes hydriques tout en protégeant notre environnement. « Cette collaboration est une évidence puisque l’amont du SIAAP est l’aval de Sénéo. Nos missions respectives s’inscrivent pleinement dans le cycle de l’eau, garantissant ainsi une gestion cohérente et durable de cette ressource précieuse », souligne Josiane Fischer, présidente de Sénéo.

Entreprises liées
Contenus liés