La nouvelle offre du groupe français a pour vocation d’« aider collectivités et exploitants industriels à anticiper les évolutions réglementaires, atteindre la destruction totale de la pollution et protéger la santé publique comme l’environnement ».
Alors que la réglementation sur les PFAS se durcit[1] et que les préoccupations publiques augmentent, le groupe français Saur se renforce dans les services environnementaux avec le lancement de son offre PFAS Résolution conçue pour détecter, concentrer, traiter et détruire les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) présentes dans l’ensemble des systèmes d’eau. Cette nouvelle a pour vocation d’« aider collectivités et exploitants industriels à anticiper les évolutions réglementaires, atteindre la destruction totale de la pollution et protéger la santé publique comme l’environnement ».
Ce lancement fait suite à l’acquisition, au mois d'octobre dernier, d'une participation à hauteur de 70 % du Français Coldep, spécialiste des technologies de flottation sous vide et désormais intégré à Nijhuis Saur Industries (NSI). Le procédé breveté VAL (Vacuum AirLift) de la société exploite les micro- et nanobulles sous vide pour capturer et concentrer les micropolluants, dont les PFAS, dans les eaux industrielles avec un niveau d’efficacité inédit. Comparée aux techniques de séparation classiques, ce procédé apporte des facteurs de concentration plus élevés, une consommation énergétique réduite et un moindre recours aux produits chimiques.
« La contamination par les PFAS est l’un des défis environnementaux et de santé publique les plus urgents de notre époque. Avec PFAS Résolution, nous proposons non seulement une solution scientifiquement solide et opérationnellement fiable, mais nous consolidons également notre position de leader européen dans le domaine des services liés à l’eau et répondons aux attentes croissantes de nos clients industriels et municipaux », affirme Patrick Blethon (voir photographie), président exécutif du groupe Saur.
Une première expérience à Rumilly
Au travers de la fédération des expertises et des technologies complémentaires des filiales du groupe, PFAS Résolution repose sur quatre piliers : des campagnes de détection et d’audits pour identifier et quantifier les PFAS, des essais pilotes sur site et des conseil basés sur une expertise réglementaire et technologique, la fabrication, la conception et la construction d’unités de traitement et de destruction (filtration membranaire, résines échangeuses d’ions, filtration sur charbon actif avec tours ou Carboplus, fractionnement par mousse avec Coldep, oxydation électrochimique via le partenaire Axine, oxydation hydrothermale supercritique), ainsi que l’exploitation, la maintenance, des unités mobiles et le « biomonitoring » en temps réel (Biosentinel by Saur).
L’offre PFAS Résolution a d’ores et déjà été déployée sur un site de production chimique confronté à une contamination persistante par des PFAS à chaînes courtes et ultracourtes dans ses effluents traités, où une solution d’oxydation électrochimique NSI, ciblant notamment l’acide trifluoroacétique (TFA) et intégrée à PFAS Résolution, a été mise en œuvre.
Un autre déploiement concerne un système de traitement à charbon actif (GAC) à grande échelle mis en œuvre au sein de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie (Haute-Savoie) en décembre 2023. En réponse à des niveaux élevés de PFAS dans l’eau brute (PFOA jusqu’à 215 ng/l), l’installation, conçue pour deux fois 80 m3/h, utilise du charbon actif Jacobi et Puragen, et affiche une réduction des niveaux de PFAS à moins de 1 ng/l à tous les débits (40, 60 et 80 m3/h) et une conformité assurée avec une efficacité d’élimination supérieure à 99 %.
[1] La directive européenne sur l’eau potable (2020/2184), applicable à partir de janvier 2026, fixera une limite stricte de 100 ng/l pour la concentration totale de 20 composés PFAS dans l’eau destinée à la consommation humaine (EDCH).

