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Entreprises

« Un groupe comme le groupe Saur qui se démarque par sa proximité, sa transparence, son écoute clients est régie-compatible ».

24 janvier 2022 Paru dans le N°448 à la page 28 ( mots)
© Géraldine Aresteanu

Le Groupe Saur crée une direction des services aux régies, confiée à Vincent Pégoud. Son directeur général adjoint entend franchir un palier important : offrir un service technique de haut niveau qui repose sur l’acquisition de solutions et d’expertises ciblées.

Revue L’eau, l’industrie, les nuisances : Le groupe Saur vous confie la direction d’une nouvelle Business Unit qui en se concentrant sur les régies municipales fait le constat qu’il manque des services pour les collectivités. Quels sont les besoins spécifiques des collectivités selon vous ?

Vincent Pégoud : De nombreuses régies sont en train de se constituer et la dynamique de remunicipalisation à laquelle nous assistons révèle que l’on ne peut pas se contenter collectivement de gérer l’eau comme on le faisait il y a dix ans.

Les enjeux de transition énergétique, de gestion de la ressource en eau, de gestion des risques sanitaires en cas de présence de pesticides et métabolites de pesticides dans les eaux destinées à la consommation humaine montrent, par exemple, l’importance d’une meilleure description des besoins pour mieux évaluer les réponses à apporter.

Nous souhaitons d’abord prendre le temps d’écouter nos clients, notamment via une étude de marché, exprimer en chiffres nos intentions, et travailler à développer l’originalité des propositions techniques et des solutions digitales sur mesure pour garantir la qualité du service et la parfaite complémentarité de nos activités sur le terrain. Il est indispensable que chacun d’entre nous sache sur quels axes se focaliser afin d’atteindre tous ensemble l’excellence opérationnelle sur les territoires.

EIN : Comment pensez-vous sortir du cadre de partenariat classique et innover dans les conditions ?

V.P : Je crois fermement à la notion de proximité. En créant une Business Unit dédiée, on apporte aux régies la garantie d’avoir des collaborateurs qui aient une approche spécifique. La taille humaine du groupe, son agilité, l’engagement personnel et l’éthique des collaborateurs sont nos atouts au quotidien pour développer un véritable écosystème de services incluant les collectivités.

Le fait d’avoir cette BU nous permet d’une part d’avoir la disponibilité et de viser en priorité l’orientation clients qui est fondamentale. Elle nous permet également de travailler à la conversion de notre portefeuille de services en réalisant des acquisitions ou en faisant entrer des compétences. Le pari qu’on prend est de ne pas être pas dans de la transposition mais de créer autre chose. C’est une question de posture.

Quand nous avons racheté l’entreprise occitane Alliance Environnement, par exemple en 2018, qui est spécialisée dans les services de l’eau et de l’assainissement et les solutions de valorisation de produits organiques, cette acquisition nous a permis d’aller bien au-delà du renforcement des filières hydrocurage et valorisation de Saur et de bénéficier de son ADN, qui se caractérise par sa grande réactivité et son sens du service client.

Lorsqu’on approche le marché des régies, il faut qu’on ait de l’humilité, de l’écoute et de la disponibilité pour pourvoir adopter des schémas nouveaux. Un groupe comme le groupe Saur qui se démarque par sa proximité, sa transparence, son écoute est régie-compatible. Il est tout à fait capable d’apporter son expertise au sein des régies.

EIN : Dans quelle mesure l’activité de régies influera-t-elle sur le développement du groupe Saur ?

V.P : On va démarrer la BU avec les activités d’hydrocurage et de valorisation qui représentent 80 millions d’euros de chiffre d'affaires. Le but étant de compléter ce business par des activités qui pourront comporter de la valeur additionnelle issue du compostage et de la valorisation de déchets et produits organiques, des travaux d’équipements, de l’exploitation et la maintenance d’unités de traitement d’eau, de la déshydratation des boues ou encore de la production d’outils d’expertises dédiés à la gestion de patrimoine, en fonction des besoins spécifiques des clients.

En matière de protection sanitaire, d’arrêté de restrictions d’usages de l’eau ou d’épisodes cévenol, les demandes concernant les services de valorisation de la donnée ne cessent de croître. On voit ainsi que des technologies comme celles d’ImaGeau ou d’Alliance Environnement offrent aux collectivités les moyens d’exploiter de manière plus pointue leur patrimoine et d’améliorer leurs coûts d’exploitation.

Ces compétences qu’on a acquises jouent un rôle essentiel dans la structuration de solutions modulaires adaptées aux besoins des régies. Notre vocation est d’avancer aux côtés des collectivités, main dans la main, en leur donnant la possibilité par l’acquisition de solutions et d’expertises ciblées de mieux maîtriser leurs services aux usagers et la protection de la ressource.

EIN : L’excellence opérationnelle devient-elle le prérequis du Groupe ?

V.P : Il existe une corrélation évidente entre l’excellence opérationnelle et la compétitivité du groupe. A la tête de la partie Est de la France, Xavier Piccino qui était au cours de ses deux années directeur régional sur les périmètres Ile-de-France et Hauts-de-France, prend désormais en charge la direction du périmètre France-Est. Il sera chargé de poursuivre et de consolider la démarche de transformation de l’organisation France qui repose sur l’excellence opérationnelle comme levier indispensable de la transition écologique de l’eau dans les territoires.

Propos recueillis par Pascale Meeschaert

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