TMW Technologies prépare la commercialisation, au premier trimestre 2026, de nouveaux modules de traitement des eaux industrielles, basés sur le procédé Cristill 40 qui repose sur une technologie d’évaporation par air chaud, sans ébullition.
Depuis sa création en 1999 par Philippe Bertin et Jean-Paul Domen, sous la raison sociale de 3rd Millenium Water (3MW), autour d’un projet de conception de machines en plastique, TMW Technologies, qui emploie 15 personnes à Garennes-sur-Loire (Maine-et-Loire), s’est fait une place sur le marché de la désalinisation de l’eau mer. La société a depuis réorienté ses activités vers la dépollution des effluents industriels. Selon notre confrère Les Échos, TMW Technologies prépare la commercialisation, au premier trimestre 2026, de nouveaux modules de traitement des eaux industrielles par évaporation.
Le procédé Cristill 40 repose sur une technologie d’évaporation par air chaud, sans ébullition. « Là où nos concurrents font bouillir les effluents pour en retirer les polluants, nous les séchons avec de l’air sec. Nous faisons ensuite pleuvoir l’eau évaporée dans une autre partie de la machine pour la rendre propre. Les résidus polluants sont ensuite cristallisés, trouvant ainsi une forme solide facilitant leur traitement », explique, aux Échos, Guillaume Bourtourault, chairman et CEO de TMW Technologies, qu’il a repris en 2023.
Il est ainsi possible de recycler jusqu’à 90 % de l’eau traitée. « Notre installation divise par dix le coût énergétique du traitement d’un mètre cube d'eau. De plus, nous évitons le transport et l'incinération de ces effluents », poursuit-il. Le projet Cristill 40 a par ailleurs permis d’accroître la taille des machines, passant d’une capacité de traitement de 2 000 l à 6 000 l. Il est même possible d’associer une dizaine de machines entre elles, sous forme de modules, pour répondre aux besoins de sites industriels plus importants (traitement de surface, microélectronique, producteurs de biodiesel, tannage des peaux…).
L’innovation a d’ailleurs reçu le soutien du plan d’investissement France 2030 et a été primée dans le cadre de l’appel à projets Innov’Eau de l’Ademe. Pour cet investissement d’un montant de 2 millions d’euros, la société a ainsi bénéficié d’une aide de 830 000 euros, dont près de 500 000 euros sous forme de subvention et 330 000 euros d’avances remboursables. TMW Technologies ne compte pas en rester là et, selon les Échos, envisage d’intégrer des algorithmes d’intelligence artificielle (IA) pour optimiser leurs performances et de valoriser certains produits issus du traitement, comme le sel de lithium destiné aux batteries. Il s’agit de permettre aux industriels de mieux gérer leur approvisionnement en eau, tout en réduisant les coûts associés au traitement et au transport.