Nommée « Hydrologie Milieux Usages et Climat (HMUC) », cette étude sera réalisée en partenariat avec la société d'ingénierie Antea Group, basée à Nantes.
L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne a annoncé début octobre 2024 le lancement d’une étude qui se déroulera sur une période de trois ans, et qui aura vocation à être reproduite ailleurs sur le territoire dans les années à venir. Un travail qui aura pour objectif d’identifier des équilibres entre les volumes d'eau prélevables et les besoins nécessaires à différents usages, dans un contexte de bouleversements climatiques récurrents, et ce en définissant des débits objectifs et des volumes prélevables adaptés aux différentes saisons.
Le but l’étude, réalisée en partenariat avec la société nantaise d'ingénierie Antea Group sera notamment d’analyser « comment l'eau du fleuve (de la Loire, ndlr) est utilisée, de savoir comment ce cours d'eau fonctionne à l'état naturel, sans intervention humaine, et quels volumes sont nécessaires pour préserver son équilibre écologique », explique Loïc Obled, qui vient tout juste de prendre ses fonctions à la tête de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.
« À cela s'ajoutent les modélisations et les scénarios liés au changement climatique. La nouveauté réside ici dans une approche systémique, intégrant l'ensemble des milieux », précise-t-il également, affirmant que « cette initiative sous cette forme est une première à l'échelle nationale ».
Pensée comme un outil stratégique au service des collectivités territoriales, cette démarche « doit être la base fondamentale de toute action publique car l'eau est un enjeu politique majeur. Il faut donc, en collectivité, être en capacité de gérer ce bien commun », a quant à lui déclaré Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne, insistant sur la nécessité d’« éclairer la gestion de l'eau sur l'axe Loire et parvenir à une gestion de l'eau durable et équilibrée ».
« L'accès à l'eau, c'est la santé, l'eau potable, la biodiversité, mais aussi le développement économique, l'agriculture, l'énergie. Avec le dérèglement climatique, la situation ne va pas s'améliorer. Il est donc plus que jamais nécessaire de parler sobriété et gestion de la ressource, son partage…. Il faut que les territoires d'eau et l'État fixent les mêmes ambitions », a-t-il également souligné.
Dans le cadre du Plan Eau présenté en mars 2024 par Emmanuel Macron, le comité de bassin Loire-Bretagne s’est d’ores et déjà fixé une trajectoire de réduction de 10% des prélèvements en eau dans son plan d'adaptation au changement climatique en 2030 par rapport à 2019.