Avec ce projet, le Canadien et l’institut national de recherche ambitionnent de faire progresser la recherche afin de valoriser les eaux usées traitées, notamment au travers de la REUT.
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et le Canadien Premier Tech viennent de lancer le projet Aquanova en présence d’élus locaux, de représentants d’institutions et d’équipes scientifiques, réunis au centre de recherche de Premier Tech Eau et Environnement à Mèze (Hérault). D’une durée de trois ans, ce projet d’investissement d’un montant de 4,5 millions d’euros ambitionne de faire progresser la recherche sur la réutilisation des eaux usées traitées (REUT).
Alors que la France fait face à des épisodes de sécheresse qui s’intensifient et à une pression croissante sur la ressource en eau, la REUT devient un levier essentiel pour soutenir la transition hydrique. « Notre projet vise à concevoir l’ensemble de la chaîne de REUT dans un environnement décentralisé. Il conjuguera des procédés autonomes de traitement des eaux usées à la fois performants, sobres et durables. Ces solutions à faible empreinte carbone seront éprouvées sur plateformes expérimentales afin d’en confirmer la performance et la fiabilité dans la durée », détaille Benoît Stoeux, directeur général de Premier Tech Eau et Environnement France.
Ce projet de recherche se décline en trois étapes principales : l’écoconception de procédés d’assainissement décentralisé performants avec une empreinte environnementale réduite, le traitement des eaux usées et des résidus de traitement ainsi que la valorisation des eaux traitées et des résidus issus de ces traitements et leurs usages possibles (ferti-irrigation, arrosage et lavage, production d’énergie…). Aquanova devrait générer une dizaine d’emplois hautement qualifiés.
« Avec ce projet commun, nous plaçons la réutilisation des eaux usées traitées au cœur de nos travaux. L’objectif est de démontrer que des solutions de REUT fiables peuvent à la fois préserver la ressource, protéger la santé et accompagner les collectivités et les agriculteurs vers des pratiques plus résilientes », ajoute Jérôme Harmand, directeur de recherche à Inrae. Aquanova, qui a reçu le soutien du gouvernement dans le cadre de France 2030 opéré par l’Ademe, s’inscrit ainsi dans le Plan Eau national qui fixe l’objectif de multiplier par dix le volume d’eaux usées traitées réutilisées d’ici 2030 en France.
