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Entreprises

BWT Pharma & Biotech se donne les moyens de ses ambitions

06 novembre 2025 Paru dans le N°486 ( mots)
© BWT

Avec la création de sa nouvelle division en début d’année dans le cadre de sa stratégie de spécialisation mondiale, BWT a structuré son organisation pour répondre aux exigences des secteurs de la pharmacie, de la cosmétique et des biotechnologies. L’ambition de la division est de devenir le leader mondial du traitement des eaux industrielles d’ici 2030.

L’année 2025 est à marquer d’une pierre blanche pour le groupe autrichien : il a en effet créé, en début d’année, une nouvelle division dédiée aux secteurs de la pharmacie, de la cosmétique et des biotechnologies au niveau mondial. BWT Pharma & Biotech France a été créée officiellement le 1er mai 2025 et Raphaël Gallais, auparavant directeur des opérations de BWT France, en est devenu le directeur général (EIN n°483). Derrière ces annonces se cache en fait une stratégie de spécialisation que le groupe a déployé au niveau mondial.

Pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette stratégie, le groupe autrichien a ouvert les portes de son site de production suisse, situé à Aesch, en banlieue sud de Bâle. « Il s’agit de montrer la traduction de cette stratégie et des ambitions au travers des investissements, de l’outil de production, qui est très important dans les secteurs de la pharmacie, de la cosmétique et des biotechnologies », résume Pierre Cullman, responsable de la division Pharma & Biotech chez BWT France.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le groupe, Best Water Technology (BWT) emploie environ 6 000 personnes dans le monde pour un chiffre d’affaires de 1,4 milliard d’euros – en France, ce sont 600 salariés pour 140 millions d’euros – et il est spécialisé dans les traitements de l’eau afin de fournir « la meilleure qualité du monde » pour les particuliers (cartouches filtrantes, adoucisseurs, antitartres et désinfection par UV, piscines…) et les professionnels (bâtiments, piscines et spas, industries…).

Déjà une longue expérience en pharmaceutique

« Le groupe s’est construit au fur et à mesure via une stratégie de croissance externe, d’innovation et d’expansion géographique en Europe et dans le monde », indique Pierre Cullmann. Parmi les industries cibles, BWT est présent, depuis des années, en pharmacie et en cosmétiques. Créée en 1939 par Theodor Christ à Bâle (Suisse), l’entreprise Christ devient, au fil des années, l’un des spécialistes mondiaux dans le domaine du traitement de l’eau à usage pharmaceutique. C’est en 1992 qu’un rachat par la direction s’accompagne d’une restructure de l’ancienne entreprise familiale et d’une alliance stratégique avec BWT[1].

« En 2005, l’entité devenue Christ est scindée en deux sociétés distinctes, les activités hors pharmaceutiques étant revendues, et, en 2009, l’activité Pharma & Life Science est consolidée dans le groupe. Depuis cette époque, nous n’avons pas cessé notre expansion sur le marché pharmaceutique et la spécialisation. Cela s’est traduit par des acquisitions en Europe (comme l’Italien GDN en 2022), aux États-Unis et en Chine et l’extension de l’usine de production à Aesch en 2024 pour répondre aux besoins croissants en termes de capacité de production », rappelle Pierre Cullmann.

La décision de créer une division à part s’inscrit dans la stratégie de spécialisation du groupe. « Nous sommes leaders en Europe, avec des parts de marché entre 40 et 75 % selon les pays, mais sur un marché mature. Si nous voulons encore croître, nous devons devenir le leader mondial d’ici à 2030. Afin de se différencier de nos concurrents plus ”généralistes”, notre stratégie est donc de nous structurer en divisions dédiées à une activité dans chaque pays où le groupe est déjà présent (Allemagne, Chine, Espagne, États-Unis, France, Irlande, Italie, Royaume-Uni, Suède, Suisse, sauf en Inde)… tout en gardant la proximité avec les clients pour des raisons de réactivité, de qualité de services », explique Pierre Cullmann.

Des moyens de validation et de qualification uniques

En plus de développer des machines spécifiques – et non des adaptations de machines conçues pour la micro-électronique, l’agroalimentaire ou l’énergie – , BWT Pharma & Biotech dispose des ressources nécessaires pour répondre aux exigences des secteurs de la pharmaceutique, des cosmétiques et des biotechnologies. L’une de leurs particularités réside dans le haut niveau réglementaire.

« Nous disposons d’équipes de validation et de qualification dédiés à grande échelle car aucun client n’accepte que sa machine soit livrée chez lui si les tests fonctionnels n’ont pas été validés à 100 %. À Aesch, l’agrandissement de l’usine a permis de disposer de 1 280 m2 de zone de production et, notamment, de trois zones de Factory Acceptance Test (FAT), d’une surface respective de 100, 95 et 90 m2 et pouvant accueillir jusqu’à six installations au total », décrit Pierre Cullmann.

Et BWT Pharma & Biotech se présente d’ailleurs comme le seul fabricant à posséder des sites de production sur les principaux continents. « Le transport représente environ 70 % de l’empreinte carbone de l’industrie pharmaceutique (vient ensuite la consommation énergétique). Réduire significativement la part du transport des installations est un point particulièrement bien apprécié de la part de nos clients », constate Pierre Cullmann. « Le site d’Aesch, aux capacités uniques en Europe, est aussi exemplaire sur le plan environnemental, tant de l’optimisation de la consommation d’eau et de la réduction de son empreinte. Il reflète notre engagement concret en faveur de la préservation de la ressource », affirme Raphaël Gallais.

Des développements pour la gestion de la donnée

BWT ne peut en effet pas diffuser un message d’économie de la ressource eau au travers de ses solutions de traitement s’il ne met pas tout en œuvre pour réduire, lui aussi, sa consommation hydrique. Pour tester les installations en conditions réelles, les trois zones FAT requièrent une capacité de mise en eau allant jusqu’à 40 m3/h d’eau purifiée ou d’eau pour préparations injectables (EPPI) à froid, jusqu’à 15 m3 d’EPPI à chaud, ou jusqu’à 6,2 t/h de vapeur pure générée. L’agrandissement du site d'Aesch, dont la superficie a quadruplé, a permis de mettre en œuvre les installations (membranes d’ultrafiltration, osmoseurs, ozoneur, stockage…) capables d’assurer à ces performances.

« Nos clients nous demandent de vérifier, tester et garantir chaque étape, chaque équipement, des opérations de la construction sur plan jusqu’aux soudures, toutes les étapes de fabrication étant documentées. Nos clients reconnaissent déjà notre expertise et l’excellence de nos équipements pour répondre à leurs enjeux de traitement de l’eau aujourd’hui. Mais nous sommes également prêts pour répondre à leurs enjeux de demain, à commencer par la gestion et la sécurisation des données, qui sont les principales sources d’émissions de warning letters de la part des autorités pharmaceutiques. Nous sommes, d’ores et déjà, en capacité d’éviter ces erreurs de gestion pour la qualité d’eau grâce à un suivi continu et précis, garant de la continuité des activités de nos clients », conclut Pierre Cullmann.


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