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La place de l'analyse

26 octobre 2022 Paru dans le N°455 à la page 48 Dans le dossier : Traitement des effluents industriels: du standard au sur-mesure ( mots)

L’analyse des effluents intervient à plusieurs stades d’un projet de traitement d’effluents industriels.

L’analyse des effluents intervient à plusieurs stades d’un projet de traitement d’effluents industriels. Tout d’abord lors du développement initial, puisqu’il faut connaître l’effluent à traiter. En général, l’industriel a déjà fait appel à des laboratoires agréés Cofrac, ne serait-ce que parce qu’il y est contraint par la réglementation sur les rejets en milieu naturel, ou les conditions d’admission de la STEP collective. 

« Lors de la réunion initiale de qualification, le client nous présente l’analyse de ses effluents, et nous voyons si nous pouvons répondre ou non » explique Laurent Moncho (Waterleau). Certains fournisseurs de solutions de traitement -à l’instar de Waterleau- possèdent leur propre laboratoire mais celui-ci remplit un autre rôle : plutôt que de caractériser l’effluent de l’industriel, il s’agit de contrôler sur un échantillon les résultats des techniques de traitement proposées. « Le client a en général fait faire l’analyse de ses effluents. Nous avons notre laboratoire, qui n’est pas agréé Cofrac, pour réaliser des analyses d’essais de traitements » affirme ainsi Matthieu Delaunay (Aquaprox I-Tech). Une fois la filière de traitement installée, l’industriel n’est pas pour autant exempté de l’obligation de contrôle de la qualité de ses rejets. Les laboratoires Cofrac classiques restent donc en jeu. 

Parmi ceux présents sur le marché, on peut citer Phytocontrol ou Wessling. Un petit nouveau occupe une place particulière : Hésiode, créé en septembre 2021, est hébergé dans les locaux de l’C2MP1 (université de Poitiers). « Nous sommes partis du constat que l’analyse environnementale se cantonne toujours aux mêmes paramètres. L’idée était d’aller chercher des pollutions plus spécifiques, qui mériteraient un suivi ou un traitement particulier, pour répondre aux besoins de certaines activités industrielles » se souvient Elodie Aubertheau, responsable du laboratoire. « Souvent, l’industriel reçoit un résultat analytique brut et ne sait pas quoi en faire. Nous proposons un accompagnement, qui peut aller jusqu’à des propositions technologiques pour le traitement, mais pas le dimensionnement qui n’est pas notre métier. Parfois, ce sont les paramètres requis qui sont trop généraux. Un industriel ne sait pas pourquoi sa DCO est anormale, par exemple. Nous cherchons plus loin, déterminons la molécule en cause. Ces analyses sortent de la routine des laboratoires classiques. Nous pouvons aussi accompagner le client dans sa recherche de solutions pour éviter la formation d’un composé indésirable dans son procédé » ajoute-t‑elle. Un bureau d’étude vient ainsi de s’adresser à Hésiode pour un client de l’agroalimentaire dont les effluents comportent une DCO « dure » anormale. 

Le laboratoire va explorer la piste des sucres. En termes de R&D, de développement de nouvelles méthodes analytiques, Hésiode se consacre en particulier à la caractérisation et la quantification des microplastiques. « Une fois développées, nous les proposerons en routine. Nous souhaitons prendre de l’avance sur les méthodes qui seront normées demain » assure Elodie Aubertheau.

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