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Exploitation d'une unité mobile de déshydratation de MPO Environnement

26 février 2020 ( mots)

Boris Ferry est responsable de la Régie Intercommunale de Traitement des Eaux, située à Bonneville en Haute-Savoie. Depuis décembre 2018, il exploite l’unité mobile de déshydratation de MPO Environnement. Sans le surévaluer pour autant, il prend le service de MPO Environnement très au sérieux et y voit une option d’avenir.

Revue L’eau, L’Industrie, Les Nuisances : Pour quelles raisons avez-vous eu recours au service de MPO Environnement ? 

Boris Ferry : Nous avons eu un départ de feu le 27 décembre 2018 sur le local de la centrifugeuse qui a complétement ravagé le bâti- ment. En même temps, les travaux de la station d’épuration de Bonneville, qui est en surcapacité depuis plusieurs années, avaient démarré depuis un an et devaient durer jusqu'en mars 2020. Pour traiter et évacuer les 60 à 100 m3 de boues épaissies par jour, on s’est alors rapidement tourné vers la solution de location de machines. Je n'ai à ce moment-là trouvé aucune centrifugeuse de capacité équivalente, ou alors sans moyen pratique d'évacuation des boues déshydratées.

Grâce à un article de votre revue (EIN 416) consacré aux différents procédés de déshydratation, je me suis penché sur la presse à vis et ses performances.

La location d’une unité mobile proposée par MPO Environnement m'a paru être la bonne solution.

Au-delà de l’amplitude jour/horaire de fonctionnement qui nous correspondait, il était important pour nous d’optimiser le système sur l’aval de la déshydratation, c’est-à-dire de disposer d’une capacité de stockage des boues de 2 à 3 jours pour réduire les coûts de transport des boues. Pour s'adapter à notre besoin spécifique, MPO Environnement nous a fabriqué en un temps record un tapis de convoyage en aval de la vis permettant de remplir 2 bennes ampliroll en même temps.

Revue EIN : Comment jugez-vous les performances de la presse à vis Rotamat Q de Huber ? 

B.F. : C’est une technologie très concluante et qui selon moi est à suivre ! Dans la gamme de débit nominal de l’appareil, nous avons réussi à atteindre pendant les phases de réglage des taux de siccité impressionnants de 45 à 50 % sur nos boues mixtes (2/3 physico-chimiques, 1/3 biologique), avec un taux de capture de plus de 90 %. Nous travaillons très régulièrement au nominal et selon moi, la machine peut faire bien plus que ce qu’annonce le fabricant, que ce soit en débit horaire ou en taux de siccité. A l’usage, nous avons trouvé le point de fonctionnement optimal pour éviter les bourrages sur la vis en aval de la machine qui était dû à des effluents assez chargés en microfibres. 

L'automate régule la vitesse de la vis en fonction de la pression interne dans le tamis, qui varie selon la concentration des boues. Aujourd’hui, la machine tourne 20 heures par jour, 7 jours sur 7 à 110 kg de MS par heure. Son taux de capture est impressionnant puisqu’il atteint 95 %, voire plus. En outre, la machine nécessite moins de corrections de paramétrage de fonctionnement en exploitation au jours le jour (débit d'entrée de boues, débit d'injection de polymère ...) qu'une centrifugeuse, et le floc est moins cassé (la vitesse de rotation étant plus faible ...). On rejoint pratique- ment les performances d’un filtre presse.

Revue EIN : Et son bilan d’exploitation ? 

B.F. : En un mot, phénoménal ! A capacité équivalente, l'atelier complet (centrale polymère, pompe à boues épaissies, pompe polymère, presse à vis, vis de convoyage et tapis de convoyage plus chauffage) est branché sur un 32A, alors que la centrifugeuse nécessite à elle seule 63A auquel il faut ajouter les accessoires amonts et aval. On consomme donc environ 10 fois moins d’électricité, la consommation de polymère est faible, les opérations de maintenance et de dépannage de la machine se réduisent à un éventuel changement de joint. Un très bon bilan en somme.

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