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Potabiliser de l'eau sans chimie : est ce possible ?

31 janvier 2022 Paru dans le N°448 à la page 67 ( mots)
Rédigé par : Patrick PHILIPON

La question de la “chimie” dans l’eau potable recouvre deux réalités : les procédés, d’une part, et les éventuels résidus - le “goût de chlore” - dans l’eau d’autre part. Il existe des moyens de réduire le recours à la chimie dans les deux cas, mais ce n’est pas forcément applicable partout.

Pour le grand public, une eau potable “sans produit chimique” est une eau sans chlore - ou goût de chlore - au robinet. C’est oublier que bien d’autres produits sont convoqués pour la potabilisation de l’eau brute. C’est oublier aussi que, quelle que soit la filière de potabilisation utilisée, l’ajout de chlore en sortie d’usine reste la seule manière d’assurer une action bactériostatique rémanente dans le réseau de distribution. Une eau “sans chimie” peut donc répondre à deux préoccupations distinctes : d’une part le bilan environnemental de la filière de potabilisation (intrants chimiques, rejets, consommation énergétique, etc.), d’autre part l’absence de produit dans l’eau du robinet. Dès lors, comment éliminer, ou tout au moins diminuer drastiquement, le recours à la chimie lors la potabilisation de l’eau ? sur quelles eaux (captage ou rivière) ? Faut-il revoir entièrement les filières ? Peut-on distribuer de l’eau sans chlore ?

Les eaux de forage, une situation idéale

« Les deux tiers de la population française sont alimentés par des eaux de forage » affirme Pierre Pieronne, de la direction technique de Suez Eau France. Déjà filtrées et épurées biologiquement par les couches de sol traversées, ces eaux de forage exigent des traitements – relativement – simples. Une désinfection au chlore suffit même parfois pour pouvoir les distribuer. Dans d’autres cas, un traitement au charbon actif, pour adsorber la matière organique dissoute comme les résidus de pesticides, ou un passage en membrane d’ultrafiltration pour les MES, fréquentes dans les zones karstiques, peuvent s’imposer. Ces deux procédés physiques, qui ne réclament pas d’intrants chimiques pour opérer, sont de plus en plus utilisés sur les eaux de forage. « Suez, à l’époque la Lyonnaise des Eaux, a réalisé en 1989 la première installation de traitement membranaire en France, à Amoncourt à côté de Vesoul. Ce type de traitement s’est répandu pour les petites collectivités, en particulier en zones karstiques. Ce n’est jamais 100 % sans chimie puisqu’il faut laver les membranes » se souvient Pierre Pieronne.
Potabilisant des eaux de surface (Seine et Marne), Eau de Paris a ajouté des réacteurs UV à ses filières lorsque la réglementation sur les bromates (2010) a conduit à limiter l’usage de l’ozone pour la désinfection.

« Les filtres à sable classiques ou filtres bicouche, exigent l’ajout de coagulants pour garantir l’efficacité de la filtration au-delà de 5-10 NTU dans l’eau brute et sont inadaptés dès que la turbidité dépasse 20 à 30 NTU. Ils arrivent vite à leur limite, sur ces ressources souvent sujettes à de brusques variations alors que les membranes d’ultrafiltration acceptent des eaux très chargées sans que cela n’altère le résultat, en fonctionnement automatique, sans adjuvants et donc sans risque de surdosage » souligne pour sa part Maxime Zevaco, ingénieur commercial chez Polymem. « Les membranes se lavent de temps en temps avec du chlore ou de l’acide mais ces produits ne vont pas dans l’eau traitée. De plus, Polymem fait bénéficier ses clients des innovations matériau les plus récentes avec les membranes Neophil® garanties sans bisphénol A ou S. Cela fait partie du “sans chimie”, aussi » souligne Isabelle Duchemin, Marketing & Commercial Manager chez Polymem.

Devant potabiliser une eau de surface (Seine, Oise et Marne) le Sedif posséde des usines aux filières multi-barrières très complètes. Les filtres à charbon piègent les micropolluants sans ajout de de produits chimiques, ni formation de sous-produits (ici système de régulation de la vitesse de filtration sur les filtres à charbon).

Moins de produits chimiques, c'est toutefois ce que propose Bonnabaud Systèmes, avec le média filtrant PureFlow® qui remplace très rentablement le sable en économisant jusqu'à 95 % de floculant et 50 % de chlore. « Son principe de filtration par adsorption permet une sélectivité de 1 à 3 μm, avec un ratio de capture par énergie consommée 7 fois meilleur que le sable, précise Eric Delmau, gérant de Bonnabaud Systèmes. En effet, PureFlow® a une structure très ouverte qui lui procure une faible perte de charge et un volume de capture 250 fois plus grand que le sable, ce qui recule d'autant mieux les risques de colmatage. On peut ajouter qu'il se change 4 fois plus vite que le sable ».

Reste qu’il faut désinfecter ces eaux, ne serait-ce qu’à titre de précaution. Le traitement par technologie membranaire, qui retient déjà bactéries et virus, permet de doser à plus faible concentration pour le seul effet rémanent dans les réseaux de distribution, nous y reviendrons.

Les eaux de surface, un vrai problème

Fortement chargées en MES, en général polluées de diverses façons, les eaux de surface réclament des filières de traitement beaucoup plus complexes et faisant intervenir des adjuvants chimiques. Coagulants (chlorures ferriques, sels d’aluminium) et floculants (en général polymères de synthèse) pour la phase de décantation précédant la filtration, correcteurs de pH (soude ou acide), chlore et/ou ozone pour la désinfection… Le charbon actif, bien que n’étant pas à proprement parler un produit chimique, a lui-même un bilan environnemental à prendre en compte. Bien entendu, tous ces produits sont autorisés par les autorités sanitaires, et leur utilisation est nécessaire à l’obtention d’une eau potable. Une bonne maîtrise opérationnelle permet de réduire leur utilisation au strict nécessaire. Il n’empêche : différentes options existent pour, sinon les supprimer, du moins réduire encore la quantité utilisée.
Pour traiter des eaux de surface colorées par des matières organiques dissoutes, mais par ailleurs de bonne qualité, Veolia a développé une filière exclusivement membranaire. Ici l’installation de Glenties, en Irlande.

Tout d’abord laisser le temps au temps. « Notre usine de Joinville utilise une technique ancienne de filtres à sable lents : l’eau passe en plusieurs heures, ce qui laisse le temps à des mécanismes biologiques spontanés d’épuration de se mettre en place. Celle d’Orly utilise en revanche des filtres rapides, qui exigent du coup plus de chlorure ferrique et de polymères pour arriver au même résultat final » explique ainsi Jean Baron, directeur adjoint “Recherche Développement et Qualité de l’eau” à Eau de Paris. Même type de réflexion, mais pour l’étape de coagulation-floculation, chez Suez. « L’idée est de laisser un temps de réaction plus long, ce qui limite ou élimine le recours aux réactifs. Les floculants sont souvent utilisés pour augmenter la vitesse sur les ouvrages donc réduire leur emprise au sol. Un procédé “lent” comme Pulsatube® qui agite moins l’eau, casse moins les flocs et demande moins de réactifs » explique Xavier Guivarch, chef de marché “santé et qualité de l’eau” chez Suez, ajoutant que le même type de raisonnement s’applique au charbon actif.

Les membranes peuvent également intervenir en traitement des eaux de surface, mais en général en sortie de filière classique car elles n’acceptent pas les eaux trop chargées. Très logiquement, la plupart des fournisseurs sont bien présents sur ce marché : Aquasource, Chemdoc, John Cockerill, Toray et DuPont Water Solutions, qui équipe l’usine de Méry-sur-Oise du Sedif en nanofiltration depuis 1999, et est aujourd’hui la seule société à proposer un agrément ACS sur des membranes d’ultrafiltration, de nanofiltration et d’osmose inverse.
A la demande de ses branches scandinaves, Veolia a toutefois développé une filière uniquement membranaire. Changement climatique aidant, les eaux de surface des pays nordiques, par ailleurs de bonne qualité, se chargent en effet en matières organiques. « Leurs filières classiques -décantation et éventuelle filtration- ne peuvent plus faire face, même en augmentant la dose de coagulants, ce qui de plus engendre de grandes quantités de boues hydroxydes dont il faut se débarrasser. Par ailleurs ils ne veulent pas de charbon actif, ni d’osmose inverse pour des raisons de rendement et concentrat à gérer » énumère Philippe Sauvignet, manager Industrialisation chez Veolia, en charge en particulier de nouvelles technologies de traitement de l’eau. D’où le recours aux membranes. « Nous visons d’abord les petites installations rurales pour des volumes traités allant de 15 à 150-200 m³/h » précise Philippe Sauvignet. Et pour des eaux plus problématiques, par exemple chargées en pesticides ou micropolluants ? « Des collectivités nous font cette demande. Plutôt que proposer des solutions à base de réacteurs à charbon actif en poudre, voire d’osmose inverse, nous pouvons simplement ajouter à la sortie de cette nouvelle filière une classique bonbonne de charbon actif en grains, qui travaille alors dans des conditions optimales » précise Philippe Sauvignet. Certaines collectivités se sont d’ores et déjà montrées intéressées en France.
Bio-UV Group a installé des réacteurs à ultraviolets sur les forages de la ville de Mulhouse, pour désinfecter une eau potable par ailleurs.

« Clarifier, filtrer et désinfecter l'eau brute s'est longtemps fait par dosages de coagulants et autres produits chimiques, poursuit Salvador Perez, directeur Chemdoc. Aujourd'hui nous disposons de gammes membranaires, notamment ultrafiltration organique (PES, PVDF...) que Chemdoc Water Technologies a assemblé dans une gamme Permasource de stations conteneurisées compactes adaptées aux petites collectivités. En eau potable, les technologies membranaires peuvent être une “arme absolue” notamment pour une ressource en eau affectée par plusieurs problématiques qui viennent s’empiler et complexifier les traitements : présence de nitrates (au-delà ou frôlant le seuil des 50 mg/l), dureté de l’eau élevée (TH supérieur à 25°) et présence de un ou plusieurs pesticides. Avec le procédé Nitraperm (Osmose inverse basse pression), une seule unité ultra compacte et automatisée, permettra de traiter en une seule passe et avec des rendements hydrauliques élevés (de l’ordre de 85 %) et sans nécessité de reminéraliser ni d’utiliser du charbon actif ».

« Réduire l’utilisation des produits chimiques passe souvent plus par une combinaison de technologies et de modes opérationnels que par une solution technique unique » relativise Xavier Guivarch. Ainsi l’usine de Vigneux-sur-Seine (Essonne), opérée par Suez, combine-t-elle désinfection UV et ultrafiltration (en plus de l’ozonation). Les eaux de lavage des filtres à charbon actif sont recyclées, ce qui permet de produire plus d’eau avec la même quantité de “chimie”. Enfin, un système d’ajustement en temps réel des doses de réactifs suivant les variations de la qualité de l’eau brute, breveté par le CIRSEE et installé début 2022, devrait encore faire gagner quelque 8 % sur les doses de coagulants et CAP consommées.

Forage ou rivière, il faut désinfecter

Le risque microbiologique -virus, bactéries, protozoaires comme par exemple cryptosporidium- concerne les eaux de surface (toujours) comme de forage (parfois). Pour celles-ci, le manganèse, mais le fer plus encore, sont des charges difficiles à éliminer des eaux de forage. C'est pour y faire face que PureFlow® a décliné une version plus densément maillée de son média filtrant profond, EisMa. Il est disponible en blocs ajustés à la géométrie du contenant.
UV Germi installe des réacteurs à ultraviolet sur des forages fournissant déjà une eau de très bonne qualité, en général pour de petites collectivités. Ici à Riols (Hérault).

Réalisée en une étape dans le meilleur des cas, la désinfection peut réclamer une succession de barrières pour atteindre in fine le résultat exigé par la réglementation. Classiquement utilisés, et très efficaces, les produits oxydants (chlore et ozone) forment toutefois des produits de désinfection peu souhaitables : trihalométhanes ou chloramines pour le chlore, bromates pour l’ozone. Tout ajout d’une nouvelle barrière physique permettant de diminuer la quantité de produits oxydants, voire de s’y substituer, est donc bienvenu. C’est là qu’interviennent les réacteurs à ultraviolet ou les membranes d’ultrafiltration, qui présentent également l’avantage de détruire ou retenir certains protozoaires résistants aux oxydants.

« La réglementation sur les bromates a évolué en 2010 et le seuil acceptable est descendu à 10 µg/l. Pour garantir une bonne désinfection tout en diminuant la quantité d’ozone utilisée, nous avons ajouté des réacteurs UV dans nos usines de Joinville et Orly, comme d’autres exploitants d’ailleurs » explique par exemple Jean Baron (Eau de Paris).

Distribuer une eau sans chlore ?

Renversement de perspective ici : plus que la quantité de produits utilisés dans les usines, c’est l’absence de résidus dans l’eau qui importe au consommateur final. Le “chlore” vient en tête des préoccupations… ce qui pose problème puisque lui seul assure une action rémanente dans le réseau de distribution. Pour fournir une eau “sans chlore” et sans résidu, il faut trouver un substitut à la désinfection classique… et se passer de rémanence.
Dans son usine de Saint Cloud, Eau de Paris teste l’osmose inverse à basse pression (OIBP), pour la décarbonatation et l’élimination des micropolluants, sur une installation pilote comprenant des unités Polymem.

Les quelques exemples français d’eau potable distribuée sans chlore concernent surtout des eaux de forage. « La rémanence est un choix des ARS. Certaines collectivités de montagne sont passées aux UV sur des eaux de forage très propres, comme en Savoie. Et en cas de long parcours de l’eau vers un hameau isolé, certains choisissent de refaire un traitement UV de sécurité à l’arrivée plutôt que de chlorer au niveau du forage » avance Alain Nguyen, ingénieur technico-commercial chez Bio-UV Group. La firme commercialise une gamme (de 2 à 1 500 m³/h) de réacteurs à ultraviolets certifiés ACS UV, conformément à l’arrêté 19 octobre 2012.

« Les maisons isolées des réseaux d'eau sont également souvent isolées des réseaux électriques, poursuit Eric Delmeau (Bonnabaud Systèmes). Equipées de panneaux solaires, il leur faut alors stériliser l'eau, mais en consommant très peu d'énergie. Pour y répondre, AquiSense a développé la lampe de technologie Led "Deca" de grande capacité allant jusqu'à 4 m³/h. Elle se place à l'entrée du réseau dans la maison, et traite l'eau consommée en chaque point de puisage, tout en permettant de très grandes économies d'énergie. En effet, sans nuire à la qualité de désinfection, par défaut elle est éteinte. Ça n'est que quand elle détecte le passage d'eau qu'elle s'allume, tout en modulant la quantité d'énergie mobilisée au débit d'eau qu'elle mesure. L'eau est donc stérilisée sans aucun échauffement, ni risque de brûlure des habitants. Les longues périodes de coupure allongent donc d'autant leur durée de vie ».

PureFlow® est un média filtrant adapté à l'eau potable selon la norme DIN EN 16421. Son excellente capture renforce cette potabilité en économisant jusqu'à 50 % de chlore. L'adsorption lui permet d'avoir une structure ouverte qui procure 40 % d'économies d'énergie de pompage et un gain de 60 % de temps et d'eau au contrelavage.

Outre des villages de montagne, BIO-UV Group a équipé les forages de la ville de Mulhouse. « Traditionnellement, Mulhouse distribuait sans la traiter l’eau de la nappe du Doller, naturellement potable. Suite à une pollution bactérienne, la ville a dû se résoudre à chlorer mais, en 2016, elle a décidé de trouver une autre solution. Nous avons remporté l’appel d’offre et installé nos réacteurs. L’ARS a exigé en plus l’installation de postes de chloration pour pouvoir réagir en cas d’urgence : ils n’ont jamais servi à ce jour » affirme Alain Nguyen. Des villes comme Chambéry ou Annecy ont également fait appel à BIO-UV pour certains de leurs forages.

L’unité de dénitratation membranaire Nitraperm permet de traiter en une seule passe et avec des rendements hydrauliques élevés (de l’ordre de 85%) les eaux  de surface et de forages.

UV-Germi intervient sur le même marché avec sa gamme (de 3 à 1 000 m³/h) de réacteurs agréés. « Nous équipons surtout de petites collectivités de montagne disposant d’une eau de source de très bonne qualité, et où l’ajout de chlore est mal perçu par la population. Ils utilisent l’UV pour contrer la problématique bactériologique » explique Gierric Vrillet, directeur technique d’UV-Germi. Outre de nombreux villages dans les Alpes et les Pyrénées, UV-Germi a ainsi équipé les forages de Perpezac le Noir (Corrèze). A plus grande échelle, l’agglomération de Grenoble, qui puise une eau déjà potable dans la nappe du Drac, a fait appel à UV-Germi pour certains de ses forages.

« Dans tous les cas, l’absence de chlore dans l’eau distribuée implique un réseau sain et bien contrôlé pour éviter la recontamination » souligne Guerric Vrillet. Il aborde ici un point essentiel pour ce type de démarche “sans filet”. « Cela exige une expertise opérationnelle sur le réseau de distribution, qui peut passer par de l’instrumentation. Nous installons ainsi de plus en plus de capteurs multiparamètres. Pour interpréter les données, il existe des systèmes d’aide comme notre solution Aquadvanced® » ajoute Pierre Pieronne (Suez). Le Sedif, engagé dans une démarche “sans chlore” (voir plus loin) consulte également sur de nouvelles manières de surveiller et gérer le réseau de distribution.

Osmose inverse : le graal ?

Le Sedif lance son projet Vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore. Puisant 95 % de ses eaux brutes dans la Seine, la Marne et l’Oise, le syndicat déploie déjà des filières de traitement très complètes, utilisant inévitablement des produits chimiques. « Nous les avons optimisées à chaque occasion, par exemple en ajoutant des réacteurs UV de manière à consommer moins de chlore et d’ozone » explique Anne-Laure Colon, responsable du service Filière à haute performance au Sedif. Le nouveau projet implique un saut technologique : l’ajout en fin de traitement d’une étape d’osmose inverse à basse pression (OIBP). « Nous visons essentiellement les matières organiques et les micropolluants. Il se trouve que l’OIBP élimine aussi le calcaire. Et, si nous parvenons à abattre suffisamment les MO, qui sont la nourriture des bactéries, nous pourrons réduire progressivement l’ajout de chlore en sortie, avec une surveillance accrue du réseau. Le but n’est pas de faire une eau “sans chimie” mais d’améliorer la qualité de l’eau distribuée » précise toutefois Sylvie Thibert, responsable de la qualité de l’eau et de la gestion des risques sanitaires au Sedif. Les premières membranes d’OIBP devraient être installés à Arvigny, une “petite” (à l’échelle du Sedif) usine exploitant un petit champ captant, avant d’équiper progressivement les grosses usines d'eaux de surface.

Eau de Paris teste également cette technologie, mais avec plus de réserves. « Nous avons installé un pilote à Saint Cloud pour en étudier l’intérêt. Nous essayons toutefois de trouver des alternatives car c’est une technologie lourde, qui demande des produits séquestrants pour protéger les membranes et consomme beaucoup d’énergie. Elle a un rendement de 85 % au mieux et il faut se débarrasser du concentrat contenant les séquestrants. Elle peut toutefois être intéressante pour régler simultanément une palette de problèmes : pesticides, métabolites, calcaire…  » explique Jean Baron. 
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