Avec ce projet d’un montant de 17 M€, le spécialiste des tubes annelés double paroi en PEHD laisse son usine datant des années 1950 pour un site moderne aux capacités de fabrication désormais adaptées à ses ambitions de croissance.
Après 13 mois de travaux, Polieco France, l’entité du groupe italien Polieco spécialisé dans les tubes et drains annelés double paroi en polyéthylène, a inauguré, le 12 juin 2025, une nouvelle unité de production sur son site de Valserhône (Ain) en présence notamment d’Alberto Tonelli, président du groupe Polieco, de Régis Petit, Maire de Valserhône, de Karine Garcin-Escobar, sous-préfète de Nantua, d’Aude Etcheberry, conseillère régionale de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), de Jean Deguerry, président du conseil départemental de l’Ain et de Patrick Perreard, président de la communauté de communes Terre Valserhône (voir photographie), ainsi que de clients, de partenaires, de salariés et de représentants de la presse.
Ce projet industriel d’un investissement de 17 millions d’euros – dont 532 000 € de la Région Aura, dans le cadre du Pack Relocalisation destiné à encourager l’investissement industriel et 75 000 € à parts égales entre Terre Valserhône et le Département, au titre de l’aide à l’immobilier d’entreprise – marque une étape importante dans la stratégie de croissance de Polieco France. « Notre usine historique de Valserhône, qui se trouve toujours juste à côté du nouveau site, a vu le jour dans les années 1950 avec la fabrication de produits du bâtiment. Au fil de l’évolution des produits, de l’ajout de lignes de production, etc. l’usine n’était plus adaptée », rappelle Antoine Thonnelier, directeur commercial chez Polieco France.
Dès la reprise par le groupe Polieco en 1999, les dirigeants ont lancé une réflexion pour impulser une dynamique industrielle sur les deux sites français, à Feillens (Ain) – production de tubes et drains annelés double paroi en PEHD pour la gestion des eaux pluviales – et à Valserhône – production de gaines et fourreaux techniques pour la protection des réseaux (énergie, eau, gaz…). « La recherche d’un foncier adapté à nos futurs besoins n’est avérée plus difficile que prévu à Valserhône, en particulier dans une région montagneuse comme la nôtre. Le projet retenu fut finalement de construire la nouvelle usine sur une parcelle qui nous appartenait – un bâtiment y servait de zone de stockage – , même si le site ne correspondait pas à nos besoins en termes de superficie », précise Antoine Thonnelier.
15 embauches prévues d’ici fin 2025
Le nouveau site permet de porter la superficie totale de 3 000 m2 à 6 500 m2, dont 6 000 m2 dédiés à la production et 500 m2 aux bureaux et au service maintenance. En doublant la surface de production, la société est notamment capable d’ajouter deux lignes de production supplémentaires, de dédier les lignes à des diamètres, d’augmenter les espaces entre les lignes. Cela a permis d’améliorer la sécurité au travail en se dotant d’équipements bien mieux adaptés pour le refroidissement des tubes, l’automatisation de la palettisation et de l’ensilage de la matière première, le déchargement et le chargement des camions avec un deuxième quai de chargement, etc.
«Toutes ces actions nous permettront de passer d’une capacité annuelle de transformation de matières plastiques de 7 500 à 10 000 t et d’améliorer la qualité des produits grâce à une quantité réduite des pertes et des déchets, à des enroulements maîtrisés, des produits mieux palettisés. Ce sont autant d’éléments importants pour conquérir de nouveaux marchés et mieux répondre aux demandes de nos clients actuels », annonce Antoine Thonnelier. L’objectif de Polieco France est d’atteindre un chiffre d’affaires de 53,3 M€ d’ici 2027, contre 43 M€ en 2023 et 40,4 M€ en 2024.
Pour Alberto Tonelli, « cette stratégie reflète par ailleurs notre engagement en faveur de l’emploi local, du développement durable et de notre capacité à accompagner l’évolution du marché. » La société compte sur la modernisation de son site de Valserhône pour renforcer son attractivité auprès de futurs salariés, parce qu’elle prévoit la création de 15 postes supplémentaires d’ici à la fin de l’année 2025 – les profils recherchés sont des caristes, des opérateurs de production, des régleurs en plasturgie, des chefs d’équipes, des techniciens de maintenance – , pour un effectif total d’une centaine de salariés en France, répartis à parts égales entre les deux sites.
