Sur la recommandation de son maître d’œuvre, la commune de Bellevigny a retenu l’aquatextile Osmoria Geoclean du fabricant Solmax pour assurer la dépollution en hydrocarbures et en HAP des eaux pluviales de ce nouveau quartier.
Les eaux pluviales constituent un risque patent dans tous les territoires, des risques qui peuvent prendre plusieurs formes tels que le transport de la pollution routière, le ruissellement et la saturation des réseaux, etc. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité des pluies, un phénomène lié aux changements climatiques, impose de revoir les modes de gestion des eaux pluviales. Que ce soit en zone urbaine ou en zone rurale, l’infiltration à la source est ainsi de plus en plus préconisée lors des opérations de réaménagement ou de construction.
C’est précisément le cas pour le nouveau quartier d’habitations, baptisé « Les Tonnelles » à Bellevigny (Vendée) et accueillant 183 logements sur une superficie totale supérieure à 8 hectares (voir photographie à gauche pour le quartier de Bellevigny avant son réaménagement). Souhaitant minimiser l’empreinte environnementale du projet dans le respect de l’espace environnant et du vivant, la commune a dès lors priorisé une gestion directe (à la source) des eaux pluviales provenant des espaces publics et des voiries avec un traitement contre la pollution, notamment pour protéger le captage d’eau potable à proximité du lotissement.
Pour ce faire, le maître d’œuvre, à savoir l’entreprise Géouest, a recommandé l’usage d’un aquatextile et le choix s’est porté sur le modèle Osmoria de la société canadienne Solmax. Rappelons que cet aquatextile, fabriqué en France, permet de dépolluer les eaux pluviales lors de leur infiltration dans le sol, en réduisant significativement la concentration résiduelle en hydrocarbures et en HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), particulièrement dangereux, dans l’eau. Après passage dans une structure équipée d’Osmoria, la teneur est en effet inférieure à 1 mg/l (plus précisément 0,7 mg/l), ce qui correspond aux critères de la norme de potabilité de l’eau en ce qui concerne les hydrocarbures.
Un bassin d’infiltration équipé de plus de 300 m² d’aquatextile
Dans le cas du quartier « Les Tonnelles » de Bellevigny, un bassin d’infiltration, équipé de plus de 300 m² de l’aquatextile Osmoria Geoclean (voir photographie à droite), a été construit pour recueillir les eaux de ruissellement du lotissement. Au fond de ce bassin, le fonctionnement de l’aquatextile est simple : il fixe, sur sa matrice textile, les hydrocarbures et les HAP, et optimise leur biodégradation en stimulant les micro-organismes (micro-champignons et bactéries) présents dans le sol. Ainsi dépolluée, l’eau pluviale continue à s’infiltrer, humidifier le sol et recharger les nappes phréatiques. Autre avantage, une fois posés, ces aquatextiles ultra-performants ne nécessitent aucun entretien et sont conçus pour durer une centaine d’années.
« Gérer les eaux pluviales de façon écologique et économe constitue un vrai bénéfice pour les collectivités, surtout celles disposant de peu de moyens. Cela passe par la nécessité de dépolluer lors de l’infiltration pour préserver l’environnement local et la santé humaine », affirme Nicolas Laidié, directeur commercial EMEA chez Solmax. Les projets d’infiltration se multiplient donc en France et en Europe pour désaturer les réseaux d’évacuation, prévenir les inondations, hydrater les sols, protéger la biodiversité souterraine.