Si certains acteurs estiment que les capteurs connectés utilisés pour l’analyse en continu ne restituent qu’une vision partielle des odeurs, d’autres, comme Ellona, mettent en avant leur complémentarité avec les méthodes traditionnelles, en soulignant leur capacité à fournir, en temps réel, des données précises sur la nature et les sources des émissions.
« Contrairement à une idée reçue, les systèmes IOMS (Instrumental Odor Measurement Systems), ou nez électroniques, ne se contentent pas d’une lecture simpliste : après une phase d’apprentissage calibrée, ils permettent une mesure synthétique, continue et contextualisée de la perception olfactive humaine », affirme Jean-Christophe Mifsud, président d’Ellona.
Ces systèmes, qui utilisent des capteurs MOx couplés à des algorithmes d’intelligence artificielle, permettent d’identifier un large spectre de composés odorants, bien au-delà des seuls NH3 ou H2 S. Après apprentissage, ils fournissent une mesure en unités d’odeur (UO), en cohérence avec l’olfactométrie dynamique, la méthode de référence.
Déjà déployés sur des stations d’épuration ou sites de compostage, les dispositifs d’Ellona assurent un suivi en continu, capable de détecter les dérives, de qualifier les sources, et même de piloter automatiquement des actions correctives, comme l’activation de systèmes de brumisation ou l’optimisation des traitements par charbon actif. « Nos capteurs s’adaptent aux spécificités de chaque site, fournissant immédiatement des données sur les gaz, et, après une phase d’apprentissage, des informations en temps réel sur les odeurs. Cette réactivité est particulièrement précieuse dans les contextes sensibles ou durant la période estivale », ajoute Jean-Christophe Mifsud.
Pour Ellona, la complémentarité entre prélèvements ponctuels et surveillance instrumentale est essentielle pour anticiper la maintenance, optimiser les interventions, réduire les coûts, et limiter les nuisances et l’empreinte carbone des process.