L’obligation de respecter des normes et règlements de plus en plus nombreux et contraignants en matière de prélèvements et de rejets des eaux, la vigilance de la population quant au respect de l’environnement, la nécessité d’améliorer sans cesse ses résultats dans un monde très compétitif, conduisent les industries à se replier sur le noyau dur de leur expertise et à confier à des spécialistes extérieurs le traitement des eaux tant de process que résiduaires.
Ainsi, dans de nombreux cas, l’industriel décide de faire appel à un expert reconnu pour une gestion professionnelle du cycle de l'eau, ce qui représente pour l'industriel un moyen sécurisant concourant indirectement à accroître sa compétitivité.
Deux exemples de solutions
qui ont fait leurs preuves
De nombreux industriels se sont tournés vers des professionnels tel que Lyonnaise des Eaux qui a développé une approche spécifique basée sur sa réactivité, son engagement, son expertise et sa pérennité permettant d’apporter des réponses performantes à leurs défis. Parmi eux, Smurfit et Aéroports de Paris.
SMURFIT (Alfa d’Avignon) est une importante usine de production de papier pour carton ondulé du Groupe SMURFIT SOCAR, leader mondial de son secteur.
L’ensemble de ce groupe est engagé dans une double démarche de maîtrise de la qualité et de respect de l'environnement.
Les critères impératifs à prendre en compte étaient les suivants :
- > Une consommation d’eau importante
(10 m³ par tonne de papier produite) et spécifique, puisée dans le Rhône et traitée pour répondre aux exigences techniques de la fabrication du papier.
> L'obligation d'une production d’eau en continu (débit nominal de 1000 m³/h), pour satisfaire la fabrication non stop, 24 h/24 et 365 j/an, de 200 tonnes de papier par jour.
> La fourniture de l'eau industrielle à deux entreprises voisines.
SMURFIT (Alfa d’Avignon) a confié à Lyonnaise des Eaux la réhabilitation, avec financement, et l'exploitation de la station de production et de traitement d’eau industrielle. L'intervention de Lyonnaise des Eaux permet d’assurer une exploitation et une gestion professionnalisée au service du client et de deux industriels voisins grâce à :
– des investissements mis en œuvre après expertise et diagnostic qui permettent la mise à niveau de la station de traitement pour répondre aux conditions de la fabrication du papier ;
– une gestion professionnelle assurant un niveau de qualité constant, par le recueil et le suivi des données quantitatives et qualitatives de la production d'eau, des analyses régulières des différents paramètres et la prise des mesures contribuant à l’optimisation du fonctionnement des ouvrages ;
– un approvisionnement sécurisé par la présence constante de techniciens spécialisés sur le site, par des contrôles préventifs du fonctionnement de la station, par le respect le plus strict des normes de sécurité ;
– un approvisionnement en eau et sa commercialisation auprès des industriels voisins, qui bénéficient du même niveau de qualité.
[Photo : France (Dunkerque La Samaritaine - 59) : décanteurs.]
Un défi particulier a été relevé avec succès : la réalisation des travaux de réhabilitation pendant les seuls trois jours de l’arrêt semestriel de l'usine.
ADP a confié à Lyonnaise des Eaux et Degrémont la conception, la construction et l'exploitation pour cinq ans, des systèmes de traitement des eaux pluviales des aéroports d’Orly et de Roissy.
L'activité des aéroports, qui se déroule sur des surfaces importantes et largement imperméabilisées, génère un ensemble de pollutions (hydrocarbures, kérosène, produits chimiques de dégivrage et de déverglaçage) et variable selon les saisons, les événements naturels ou accidentels ; de plus les contraintes d’environnement sont sévères en raison de la protection de rivières sensibles situées en aval.
Pour répondre à cette spécificité, les traitements proposés dissocient l'hydraulique et le traitement proprement dit, en combinant un pompage profond, un stockage et divers procédés de dépollution adaptés aux caractéristiques de chaque site.
[Encart : Caractéristiques principales d’ADP-Orly :
• Plateforme d'une superficie de 1 450 ha dont 300 imperméabilisés, drainés par 150 km de canalisations d'un réseau à quatre collecteurs principaux.
• Pluie d’occurrence décennale : 140 000 m³ d’effluents rejetés jusqu'à un débit maximal de 24 m³/s.
• Débit dit de temps sec : 100 l/s, correspondant à des eaux parasites, des infiltrations et des petites pluies inférieures à 1,5 mm.
• Qualité des rejets après traitement :
– hydrocarbures : teneurs inférieures à 1 mg/l
– concentrations en MES inférieures à 30 mg/l
En tout état de cause, le rejet en hydrocarbure ne doit pas excéder 50 kg/jour.
• Un total de 4,5 millions de m³/an seront traités sur ce site.
• L’étude technico-économique a permis de retenir la solution d'une seule station de traitement dissociant l'hydraulique et le traitement en combinant un pompage profond remontant les eaux pluviales vers le débourbeur-dessableur, puis un stockage de surface en trois zones de lagune de décantation.
• L'installation principale est complétée par le traitement des eaux de lavage de filtres, d'un épaississeur des boues et d'une décantation des eaux de temps sec avant filtration. Elle comporte des analyseurs de détection de pollution accidentelle à l'entrée qui permettent de diriger les effluents par un circuit indépendant vers le traitement approprié. ]
[Encart : Caractéristiques principales d’ADP-Roissy :
• Plateforme d'une superficie de 2 374 ha dont à terme 958 ha imperméabilisés drainés à 80 % par le bassin versant Marne et 20 % par le bassin versant Seine.
• Le bassin versant Marne est équipé de trois ouvrages d’écrêtement hydraulique et d'un stockage final d'une capacité d’un million de m³ et le bassin versant Seine d'un système de lagunage naturel de 100 000 m³.
• La hauteur moyenne des précipitations est estimée à 650 mm pour un nombre d’événements pluvieux de 127 jours par an, soit 3 440 000 m³/an pour le bassin versant Marne et 685 000 m³/an pour le bassin versant Seine.
• Les charges annuelles de pollution sont de 355 tonnes pour le versant Marne et de 59,4 tonnes pour le versant Seine, constituées essentiellement d’acétate et de glycol et interviennent principalement en période hivernale.
• Objectifs de traitement (traitement biologique sur BIOFOR pour le bassin versant Marne et par lagunage aéré suivi d'un traitement final d’affinage par flottation et d'une oxydation des matières organiques par ozone, et pour terminer une filtration sur charbon actif en grain pour le bassin versant Seine) :
– débit maximum : 200 l/s pour le bassin versant Marne et 50 l/s pour le bassin versant Seine ;
– MES : 50 mg/l pour le bassin versant Marne et 50 mg/l pour le bassin versant Seine ;
– DCO : 40 mg/l pour le bassin versant Marne et 25 mg/l pour le bassin versant Seine ;
– DBO₅ : 10 mg/l pour le bassin versant Marne et 5 mg/l pour le bassin versant Seine. ]
[Photo : France (Alpes Maritimes) : Station d’épuration sur le site industriel de La Mesta Chimie Fine.]
Les traitements des eaux pluviales des plateformes aéroportuaires sont basés sur trois critères essentiels :
> anticipation et prévision de l’intensité et des conséquences de l’événement pluvieux avec une aide à la décision sophistiquée et une télégestion des installations, en raison du caractère éminemment variable, occasionnel ou soudain des pollutions de type eaux pluviales ;
> suivi et détection du type de pollution (chronique, hivernale ou accidentelle) par l’installation de capteurs spécifiques et appareils de mesure. La collecte des eaux pluviales s’effectue par un réseau séparatif (les eaux usées de type urbain ainsi que celles de type industriel sont collectées à part avec un traitement spécifique pour chacune) ;
> traitement personnalisé sur chaque site puisqu’il faut l’adapter aux spécificités de chaque aéroport et aux normes de rejet préconisées.
La proposition globale retenue intègre l'ensemble du processus : prévision météo, diagnostic permanent des réseaux, analyse continue des effluents, aménagement du réseau en amont de la station d’épuration.
La fiabilité de l’exploitation est assurée à partir d’un poste de contrôle géré par une équipe permanente et un personnel d’astreinte ; la surveillance s’exerce 24 h/24 et 365 jours/an, conférant un niveau de performance et de fiabilité sans faille.
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