Un premier progrès s’est fait jour en 1984-1985, quand sont apparues les caméras C.C.D. (dispositif à transfert de charge) destinées à remplacer les caméras équipées de tubes traditionnels. Ces appareils offrent de nombreux avantages et l’on citera pour mémoire les caractéristiques suivantes :
- — absence de distorsion,
- — faible rémanence,
- — résistance aux chocs,
- — compacité et légèreté,
- — haute stabilité et longévité.
La fiabilité de ces caméras peut être vérifiée par l’examen des statistiques qui établissent clairement que les problèmes rencontrés dans l’utilisation des systèmes vidéo qui en sont dotés ne proviennent pratiquement jamais de la caméra.
[Photo : Fig. 1 : Caméra C.C.D.]
[Photo : Inspection télévisée d’une canalisation de 300 mm.]
[Photo : Inspection télévisée d’un forage en eau.]
Parallèlement à la fiabilité, le deuxième aspect positif de l’apparition de cette technologie est la mise au point de caméras miniatures couleurs, impossibles à réaliser avec les technologies à tubes. Outre l’intérêt d’un confort visuel important, la couleur permet d’assimiler ce type d’inspection vidéo à un examen visuel et présente l’avantage d’offrir une image pouvant être facilement interprétée. L’année 1987 a été marquée par l’arrivée en force de ces systèmes parfaitement au point et suffisamment miniaturisés pour répondre aux besoins de l’inspection de canalisations.
Le troisième aspect de cette évolution se situe au niveau de la liaison câblée établie entre la caméra et le système de réception de l’image. Les utilisateurs savent tous que le problème majeur de ces installations concerne le câble de liaison et ses connections qui sont mis à dure épreuve lors des inspections, en particulier dans les réseaux anciens d’assainissement.
L’accès à la canalisation est en effet souvent difficile, ce qui oblige l’opérateur à couder le câble vidéo à la sortie du chariot afin de pouvoir introduire l’ensemble caméra et chariot dans la conduite ; de même, le tirage du câble lors du retour de l’ensemble, notamment au passage des obstacles, peut entraîner des dommages, les égouts anciens comportant très souvent des effondrements et des déboîtements.
[Photo : Fig. 2 : Équipement de télévisions en couleur.]
[Photo : Fig. 4 – Tableau synoptique d’emploi des matériels.]
I) Baie de contrôle pour installation fixe dans véhicule. II) Pupitre de commande et de contrôle portable.
1) Enrouleur de câbles portable. 2) Enrouleur de câbles motorisé et asservi. 3) Enrouleur de câbles portable. 4) Mini-caméra d’inspection. 5) Caméra C.C.D. standard. 6) Caméra C.C.D. rotative. 7) Chariot motorisé pour diamètre 100 à 350 mm. 8) Chariot motorisé pour diamètre 150 à 1 000 mm. 9) Traineau manuel pour diamètre 70 à 100 mm. 10) Traineau à roulettes pour diamètre 100 à 250 mm. 11) Satellite de guidage pour conduites verticales. 12) Tige en fibre de verre.
Pour répondre à ces difficultés, des enrouleurs de câble motorisés et asservis sont désormais disponibles (figure 3).
[Photo : Fig. 3 – Enrouleur de câble motorisé.]
Le principe de ces enrouleurs consiste à synchroniser la vitesse du chariot porte-caméra et celle du déroulement du câble, afin que celui-ci ne soit pas soumis à une tension qui provoquerait des à-coups au niveau des connecteurs. Les enrouleurs asservis comportent à cet effet un dispositif de sécurité qui assure le débrayage du moteur en cas de blocage ; il est certain que leur utilisation, outre l’économie de temps et de fatigue pour l’opérateur, contribuera à une meilleure rentabilité par une réduction des temps d’immobilisation pour réparation.
Ces nouveaux dispositifs ne se substituent pas aux anciens dans le cas d’installation portable. Les possibilités de choix du matériel dans différents types de configuration sont illustrées par le synoptique de la figure 4.
Le quatrième point ayant trait à l’évolution des matériels concerne l’amélioration de la qualité des rapports d’examens et la réduction des délais d’obtention des résultats. Il faut noter tout particulièrement l’arrivée sur le marché de nombreux périphériques pouvant s’interfacer aux systèmes vidéo. On citera le cas de l’imprimante laser pour vidéo, qui permet de disposer d’une photographie instantanée pouvant être tirée immédiatement en plusieurs exemplaires et ce à un prix unitaire nettement inférieur aux systèmes utilisés à ce jour.
Enfin, le dernier point significatif de l’évolution porte sur la possibilité d’interfacer au système vidéo un micro-ordinateur (figure 5) permettant, outre le stockage de nombreuses informations, la réduction immédiate du rapport d’inspection, l’édition immédiate ou par les services administratifs (par simple lecture) de la disquette correspondante. Ces systèmes, bien que sophistiqués, sont d’une utilisation très simple grâce à des logiciels spécialisés et des touches préprogrammées ne nécessitant que très peu de frappe.
[Photo : Fig. 5 – Micro-ordinateur interfacé au système vidéo.]
Couleur, asservissement, informatique, autant de nouveaux éléments qui laissent espérer de beaux jours à ce secteur d’activités toujours en expansion.