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Histoire d'eau : les ponts de Paris

30 octobre 1996 Paru dans le N°195 à la page 67 ( mots)

La Seine traverse Paris sur une longueur de 12,6 km. Ses deux rives sont reliés par 35 ponts routiers, piétonniers ou ferroviaires. Ce patrimoine d'ouvrages variés. riche en événements historiques est géré depuis 1988 par la Ville de Paris qui a bien voulu nous ouvrir sa médiathèque, et mettre à notre disposition les éléments techniques et historiques de chacun de ces ouvrages. Qu'elle en soit ici remerciée.

1 - LE PONT AMONT

BOULEVARD PÉRIPHÉRIQUE

Cet ouvrage construit en béton précontraint a été mis en service en 1969, et permet le franchissement de la Seine par le Boulevard Périphérique. Il est constitué de deux ponts indépendants de 270 m de long et de 20,50 m de large comportant chacun 4 travées de 58,5 m, 80 m, 65 m et 56,5 m de portée. Les tabliers ont été réalisés par encorbellements successifs avec voussoirs préfabriqués.

2 - LE PONT NATIONAL

C'est le premier pont édifié à Paris sous le Second Empire. Construit en 1853, il fut naturellement baptisé pont « Napoléon III ». Ce pont en maçonnerie avait à l'origine pour vocation de permettre le passage des voies du chemin de fer de la petite ceinture et d'une chaussée. Il compte 6 arches de 34,5 m en maçonnerie. Devenu insuffisant à la suite de la suppression des fortifications et de l'aménagement des Boulevards des Maréchaux, sa largeur a été portée de 15,40 m à 34,50 m pendant la dernière guerre entre 1941 et 1944. Pour ce faire, 3 arcs en béton armé de 2,50 m de large ont été exécutés.

3 - LE PONT DE TOLBIAC

Long de 180 m et large de 24 m, ce pont construit en 1882 comporte 5 arches elliptiques de 29, 32, 35, 32 et 29 m d’ouverture.

Aucun événement n’a marqué la vie de ce pont si ce n’est qu’un avion anglais s’y est écrasé pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre des aménagements du secteur il est prévu de l'élargir ; au cours de ces travaux sa remise en état complète sera effectuée : étanchéité, douelles, etc.

4 - LE PONT DE BERCY

Le pont actuel remplace un pont suspendu inauguré par Louis-Philippe en 1832. Il a été construit en 1864 à 19 m de large puis élargi de 5,5 m en 1904 pour permettre d’y superposer le viaduc du métropolitain. Il se compose de 5 arches elliptiques de 29 m en maçonnerie. Il a été élargi une nouvelle fois côté amont en 1990, le rendant parfaitement symétrique transversalement. Cette fois les arches ont été réalisées en béton armé, les faces vues étant revêtues de pierres de parement respectant exactement le calepinage de l'ouvrage ancien. Parallèlement, d’importants travaux de rénovation de la partie ancienne ont été entrepris : confortement des maçonneries par injections, rénovation des parements en pierre, étanchéité du tablier.

5 - LE VIADUC D’AUSTERLITZ

Ce très bel ouvrage métallique édifié en 1904 permet le franchissement du fleuve par le métropolitain. Ce pont de 140 m entre appuis détient le record de portée des ouvrages parisiens sur la Seine. Son tablier est formé de deux arcs à trois articulations. À son élégance est associée une abondante décoration en fonte moulée. En 1937, il a fait l'objet d’un confortement en vue de supporter des surcharges plus importantes : ainsi arc, suspentes, longerons et pièces de pont ont été remplacés ou renforcés par soudure. Le poids du métal ajouté dépasse le tiers de son poids primitif. Il est géré par la RATP et est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

6 - LE PONT D’AUSTERLITZ

Le premier pont d’Austerlitz, qui comptait cinq arches en fonte, a été mis en service en 1805. Il a reçu le nom d’Austerlitz pour commémorer le souvenir de la victoire remportée le 2 décembre 1805 sur les armées russe et autrichienne. Cinquante ans plus tard, en très mauvais état, il a été remplacé par un ouvrage en maçonnerie de 18 m de large comprenant cinq arches de 32 m. Il fut ensuite élargi à 30,60 m en 1884. Ce pont est traversé par un nombre impressionnant de réseaux occupant la quasi-totalité des emplacements disponibles sous chaussées et trottoirs : 14 conduites de diamètre 400 à 900 mm transportant de l’eau, du gaz, de la vapeur et de l’air comprimé, plus d’une centaine de fourreaux de France Télécom, et de nombreux câbles d’énergie électrique.

7 - LE PONT SULLY

Construit en 1876, le pont, ou plus exactement les ponts Sully, car ce sont deux ponts parfaitement indépendants, interrompus par la pointe de l’Île Saint-Louis, relient les rives droite et gauche de la Seine.

Les arches en fonte ont respectivement 46 et 49 m de portée pour le grand bras de la Seine. Quant au petit bras, il est franchi par une unique arche métallique de 42 m et deux arches latérales de 15 m en maçonnerie.

8 - LE PONT DE LA TOURNELLE

Le pont actuel est à l’emplacement d’ouvrages très anciens. Dès 1371 un pont en bois existait ; cet ouvrage fut de très nombreuses fois emporté par les eaux ou brisé par les glaces.

En 1654, un pont en pierre fut construit pour n’être démoli qu’en 1918. L’ouvrage actuel, de 24 m de large, construit en 1928, comporte trois arches : une de 12 m (anse de panier), une de 74 m et une de 11 m (plein cintre). Le système porteur comporte trois arcs en béton armé. La statue de Sainte Geneviève, patronne de Paris, orne cet ouvrage.

Elle s’est accompagnée de la réduction du dos d’âne de la chaussée. Cet ouvrage est classé monument historique.

9 - LE PONT MARIE

La première pierre de ce pont a été posée par le jeune roi Louis XIII en 1614. Achevé en 1635, le pont était surmonté d’une double rangée de maisons à trois étages avec boutiques au rez-de-chaussée.

En 1658, une crue entraîna la chute des arches attenantes à l’île ; elles ne seront reconstruites qu’en 1684. En 1851, la restauration des voûtes en très mauvais état a été entreprise.

10 - LE PONT DE L’ARCHEVÊCHÉ

Ce pont, le plus étroit de Paris (11 m), a été construit en 1828. Il comporte trois arches en maçonnerie de 15, 17 et 15 m d’ouverture. Des travaux de restauration de ses maçonneries et de réfection de son étanchéité sont prévus dans les prochaines années.

11 - LE PONT SAINT-LOUIS

Depuis le XVIIᵉ siècle sept ouvrages ont été établis pour relier l’Île de la Cité à l’Île Saint-Louis.

Ce furent plusieurs passerelles en bois ; un pont construit par une structure composée, pierre pour les piles et culées, arches en bois et en fer revêtues de cuivre rouge ; un pont suspendu ; un pont en fonte ; et enfin, en 1970, un pont métallique constitué de deux caissons de 67 m de portée avec dalle participante en béton armé, qui porte une chaussée de 9 m et deux trottoirs de 3,5 m, mais qui est interdit à la circulation automobile.

12 - LE PONT LOUIS-PHILIPPE

Construit en 1862, ce pont en maçonnerie large de 15 m comporte trois arches elliptiques en maçonnerie de 30, 32 et 30 m. Il remplace un pont suspendu construit en 1833 par les frères Seguin.

Les travaux de remplacement des garde-corps en pierre sont en cours ; la restauration de cet ouvrage s’achèvera par la réfection de son étanchéité.

13 - LE PONT AU DOUBLE

Dès 1625 un pont en maçonnerie a été édifié à cet emplacement. Comme tous les ponts de cette époque il était à péage : « 2 deniers pour les habitants du quartier », d’où son nom.

Ce pont fut reconstruit en 1737, puis en 1847 et enfin en 1882 par un ouvrage à arche unique de 31 m composé de 11 arcs en fonte. Les parements de ses faces amont et aval ont été revêtus de cuivre, ainsi que les garde-corps.

14 - LE PONT D’ARCOLE

Construit en 1854 pour remplacer une passerelle suspendue à deux travées pour piétons dite de « la Grève », cet ouvrage comporte une arche unique de 80 m d’ouverture, composée de 14 arcs en fer. Le tablier est fixé à ces arcs par l’intermédiaire de barres de triangulation formant des tympans simples et élégants.

Ce pont de système Cadiat est assez original du fait de son fonctionnement mécanique : en effet, les arcs, les tirants et les longerons supportant la couverture sont encastrés dans les culées. Mais des problèmes apparurent rapidement et des modifications ont été apportées à sa charpente en 1889.

15 - LE PETIT PONT

À cet emplacement de Paris, le lit de la Seine est le plus étroit ; ce fut donc la plus ancienne traversée. Un « petit pont de bois » fut incendié lors de la conquête de la Gaule par les Romains. Il fut reconstruit maintes fois en bois, et ce n’est qu’en 1186 qu’il fut édifié en pierre. Depuis, il fut rétabli 11 fois jusqu’à sa dernière reconstruction en 1853.

Large de 20 m, son arche unique en meulière de 32 m est tracée en arc de cercle surbaissé au dixième.

16 - LE PONT NOTRE DAME

Ce pont occupe l'emplacement de l'ancien Grand Pont qui, avec le Petit Pont, étaient les seuls ouvrages mettant en communication les deux rives de la Seine. Ce Grand Pont en bois connut le même sort que son petit frère : il fut de nombreuses fois reconstruit. Ce n’est qu’en 1512 que fut édifié un magnifique pont en maçonnerie par le frère dominicain Joconde, avec 68 maisons. Ce pont que l’on disait le plus beau du monde fut remplacé en 1853, dans le cadre des travaux entrepris par Haussmann, par un pont large de 20 m composé de cinq arches en maçonnerie de 19 m d’ouverture. De cet ouvrage ne subsistent que les deux arches latérales, les trois arches médianes ayant été remplacées par une arche métallique en 1912 pour améliorer l’écoulement du fleuve.

17 - LE PONT SAINT-MICHEL

L’actuel pont Saint-Michel est le dernier d'une longue suite d’ouvrages bâtis dès 1407 au même emplacement et qui connurent des fortunes diverses. Construit en 1857, large de 30 m, il comprend trois arches elliptiques de 17 m en maçonnerie.

18 - LE PONT AU CHANGE

L’existence d’un pont en bois remonte aux Gaulois. De nombreux ponts se succédèrent à cet emplacement. Au XIVᵉ siècle, il était habité par les orfèvres et les changeurs, d’où le nom qui lui reste de « Pont aux changeurs », puis pont au Change. L’ouvrage actuel, en maçonnerie, long de 103 m et large de 30 m, a été reconstruit en 1860 par Haussmann au moment des grands travaux de Paris. Il se compose de trois arches elliptiques de 31 m d’ouverture.

19 - LE PONT NEUF

La pose de la première pierre a été faite le 31 mai 1578 par Catherine de Médicis, mais il ne fut achevé qu’en 1607. Long de 238 m et large de 20 m, il est divisé en deux parties séparées par le terre-plein où est érigée la statue d’Henri IV. Sept arches sur le grand bras, cinq sur le petit, toutes en maçonnerie plein cintre. Le pont a subsisté dans son état primitif jusqu’en 1848, puis les voûtes du petit bras furent réparées et six voûtes du grand furent reconstruites (conservation de celle attenante à l’île). En 1885 trois arches s’affaissèrent et furent reconstruites. Le Pont Neuf subit depuis 1989 une nouvelle cure de rajeunissement : injections des maçonneries intérieures, étanchéité et remplacement des pierres de parement, mais compte tenu de la difficulté d’exécution des travaux et du coût, il ne sera vraiment neuf qu’au siècle prochain. Ce pont est classé monument historique.

20 - LA PASSERELLE DES ARTS

La première passerelle des Arts a été construite en fonte en 1803 ; sa largeur étant de 10 m, elle comportait neuf arches de 17 m d’ouverture. Vétuste, ses piles souvent heurtées par des bateaux, elle a été démolie en 1981. Reconstruite en 1982 à l’identique de la passerelle d'origine (mais avec deux arches en moins), cette passerelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

21 - LE PONT DU CARROUSEL

Le premier ouvrage, construit en 1834 par Polonceau, était un magnifique pont à trois arches en fonte. Il fut reconstruit en 1938, à 35 m de large, en béton armé habillé de pierre de taille pour s’harmoniser avec le cadre du Louvre. Les quatre pylônes disposés à ses extrémités pour son éclairage sont télescopiques, de façon à porter la hauteur des foyers lumineux de 13 m à 20 m (ils ne fonctionnent plus). Les quatre statues représentant la Seine, la Ville de Paris, l’Abondance et l’Industrie, qui décoraient l'ancien pont, ont été remises en place sur le nouveau.

22 - LE PONT ROYAL

Le Pont Royal, appelé pendant longtemps pont des Tuileries, fait suite à un pont en bois dit « Pont Rouge ». L’ouvrage actuel a été construit en 1689 par Jacques Gabriel, sur un projet d’Hardouin-Mansart. C’est sur ce pont, alors appelé Pont National, que Bonaparte fit disposer les canons qui contribuèrent à la défense des Tuileries, où siégeaient la Convention et le Comité de salut public. De 16 m de large, il comporte cinq arches en maçonnerie en plein cintre de 20, 22, 23, 22 et 20 m d’ouverture. Légèrement modifié au XIXᵉ siècle pour adoucir son profil en dos d’âne. Ce pont est classé monument historique. Sur la dernière pile de chaque rive, on peut remarquer l’échelle hydrographique marquant l’étiage et les crues historiques.

23 - LA PASSERELLE SOLFÉRINO

Construit en maçonnerie en 1859, le pont de Solférino a été démoli en 1961 en raison de sa vétusté ; il a été remplacé par une passerelle provisoire qui fut également démolie pour la même raison en 1993. Une nouvelle passerelle doit être reconstruite comprenant un seul arc métallique d’environ 106 m d’ouverture.

24 - LE PONT DE LA CONCORDE

Appelé en projet pont Louis XV, puis pont Louis XVI, puis pont de la Révolution lors de la construction, il s’appelle quelques années plus tard pont de la Concorde, puis de nouveau pont Louis XVI et enfin pont de la Concorde en 1830. Construit en 1791 par Perronet, d’une largeur de 14 m, il comprend cinq arches en maçonnerie très surbaissées de 25, 28, 31, 28 et 25 m d’ouverture, avec des matériaux récupérés de la démolition de la Bastille. Il a été élargi symétriquement en amont et en aval à 35 m. Il offre de belles perspectives sur la place du même nom et sur le palais-Bourbon. Ce pont est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

25 - LE PONT ALEXANDRE III

Achevé en deux ans seulement pour l’Exposition universelle de 1900, le pont Alexandre III est l’œuvre de Jean RÉSAL. La première pierre a été posée en 1896 par le tsar Nicolas II. Il comporte une seule arche métallique de 107 m de portée comprenant 15 arcs en acier moulé à trois articulations. Le surbaissement considérable des arcs (1/17ᵉ) a nécessité des fondations des culées très importantes, construites au moyen de caissons à air comprimé. Très richement décoré, ce pont est un grand monument de Paris ; il est d’ailleurs classé monument historique.

26 - LE PONT DES INVALIDES

Le pont des Invalides est d’abord un pont suspendu très audacieux construit en 1826 par l’ingénieur NAVIER, mais il fut démoli avant d’avoir été mis en service. En 1855 un nouvel ouvrage, cette fois en maçonnerie, fut reconstruit, mais en 1878, à la suite de mouvements des piles et d’avaries dues à une débâcle de glaces, la voûte de l’arche n° 4 s’affaissa. Reconstruit pratiquement à l’identique, il ne subit ensuite aucune modification hormis l’élargissement des trottoirs en 1956 et la réfection de son étanchéité en 1993. Il se compose de quatre arches en arcs de cercle de 34, 36, 36, 34 m d’ouverture, pour une largeur de 16 m.

27 - LE PONT DE L’ALMA

Le vieux pont de l’Alma, construit en 1856 en maçonnerie, fut remplacé en 1970, une de ses piles s’étant tassée de près de 90 cm. Le nouveau pont comporte deux travées continues de 110 m et 31,50 m de portée, la largeur totale de l’ouvrage étant de 42 m. Chaque demi-pont est constitué de deux caissons métalliques supportant une dalle orthotrope. Des statues qui ornaient l’ancien pont, seule la statue du célèbre Zouave, repère du niveau des crues de Seine, chère au cœur des Parisiens, a été remise en place à une cote très voisine de celle qu’elle occupait antérieurement.

28 - LA PASSERELLE DEBILLY

L’Exposition universelle de 1900 comportait des pavillons sur les deux rives de la Seine. La circulation des visiteurs nécessitait un moyen de franchissement réservé aux piétons. Celui-ci devait disparaître après l’exposition, mais a été conservé en définitive. Cette passerelle métallique comporte trois travées, la travée centrale mesurant 74 m. Son platelage est en bois. Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

29 - LE PONT D’IÉNA

C’est pour commémorer la victoire de l’armée française sur la Prusse à Iéna, en 1806, que Napoléon commanda la même année la construction du pont. Le pont d’Iéna a été terminé en 1814. En 1815, le Prussien Blücher voulut le détruire, et seule l’obstination de Louis XVIII le sauva. Il se compose de cinq arches en maçonnerie de 28 m d’ouverture. Il a été élargi en 1937 de 19 à 35 m par l’établissement en amont et en aval d’arcs en béton armé, revêtus de maçonnerie, semblables au pont primitif. Ces arcs sont reliés transversalement au pont en maçonnerie par des pièces métalliques recouvertes de dalles en béton armé. Cet ouvrage est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

30 - LE PONT DE BIR-HAKEIM

Le pont de Bir-Hakeim, appelé longtemps viaduc de Passy, a été construit en 1904. C’est un pont métallique à deux étages : métropolitain à l’étage supérieur, routier à l’étage inférieur (largeur totale 25 m). Il se compose de deux ouvrages à trois travées de 30, 54, 30 m pour le grand bras et 24, 42, 24 m pour le petit, reliés par un portique monumental appelé culée « Île des Cygnes ». Les poutres de ces ouvrages sont en cantilever.

31 - LE PONT DE PASSY SNCF

Construit en 1900 pour le passage de la ligne de Courcelles Ceinture aux Champs-de-Mars, le grand bras de la Seine est franchi par une arche métallique de 85 m de portée et a fait l’objet d’une importante remise en état en 1986. Quant au petit bras, seules les piles ont été conservées et les travées de 33 m, 43 m et 29 m sont disposées en plan suivant un tracé polygonal (voie ferrée en courbe). Cet ouvrage est géré par la SNCF. Il offre la particularité, comme les ouvrages du boulevard périphérique, de ne pas avoir reçu de dénomination « officielle ».

32 - LE PONT DE GRENELLE

Mis en service en 1968, il remplace un

ancien pont en fonte construit en 1827 et démoli en 1961. Ce pont métallique soudé de 30 m de large comporte deux travées principales de 85 m de portée enjambant les deux bras de la Seine, et reliées par une travée de 20,72 m au-dessus de l’île des Cygnes. La pointe aval de l’île des Cygnes a été aménagée pour recevoir la statue de la Liberté.

33 - LE PONT MIRABEAU

Le pont Mirabeau, grâce au poème d'Apollinaire est peut-être le plus célèbre des ponts de Paris. Construit entre 1890 et 1896 par Resal, il comprend trois arches métalliques de 32, 93 et 32 m comprenant 7 fermes. Il est large de 20 m. Chaque ferme se compose de deux moitiés symétriques s'appuyant l'une sur l'autre à la clé par une articulation, ainsi que les piles. Les becs de piles sont décorés de quatre statues dues au sculpteur Injalbert et représentent la Ville de Paris, la navigation, le génie du commerce et l'abondance. Ce pont est classé monument historique.

34 - LE PONT DU GARIGLIANO

Le pont viaduc d’Auteuil à deux niveaux appelé aussi Point du Jour a été construit en 1866 pour le passage du chemin de fer petite ceinture. Il fut démoli un siècle plus tard pour faire place à un pont métallique de 209 m de long et de 25 m de large.

Il comprend trois travées de 58, 93 et 58 m d’ouverture. Il est du type pont à poutres sous chaussée à âme pleine avec couverture en béton armé.

35 - LE PONT AVAL DU BOULEVARD PÉRIPHÉRIQUE

Le boulevard périphérique franchit la Seine à l'aval de Paris, par un pont biais de 312,50 m en béton précontraint mis en service en 1968. Cet ouvrage, composé de deux ponts juxtaposés, mécaniquement indépendants, est à 4 travées de 71,50, 81,50, 92 et 67,50 m d’ouverture qui supportent chacun une chaussée de 14 m de large.

Les tabliers ont été réalisés par encorbellements successifs avec voussoirs préfabriqués.

36 - LE PONT CHARLES DE GAULLE

Le secteur Seine Sud-Est entre le pont de Bercy et le pont d’Austerlitz est un secteur en profonde mutation. Le nouveau pont est destiné à pallier la saturation du pont d’Austerlitz. Ce pont de 35 m de large supporte 4 files de circulation dont un couloir bus, une piste cyclable bidirectionnelle, des trottoirs de 5 m de large. Il est conçu pour admettre ultérieurement un transport aérien reliant les gares d’Austerlitz et de Lyon par des cabines automatiques circulant sur un viaduc réalisé en élévation. Son tablier est métallique profilé en aile d’avion et supporté par deux piles en rivière, constituées chacune d’un fût en béton blanc surmonté de deux corolles constituées de 15 barres d’acier. La dalle supérieure est en béton précontraint transversalement, et le tablier est continu à trois travées de 68,59 m, 84 m et 75,16 m. Il a été mis en service le 8 août 1996.

Publié avec l'aimable concours du service voirie de la mairie de Paris.

Photos :

(4, 17) Eric Lefeuvre ;

(6, 7, 15, 16, 18, 19, 20, 22, 24, 25, 29, 32, 33, 36) Marc Verhille ;

(10) Jordane Blachas ;

(12) F. Masson ;

(13, 26) S. Teyssonneau ;

(21, 30) Henri Garat ;

(23) Claire Pignol ;

(27) DGCI Mairie de Paris ;

Mairie de Paris

[Encart : texte : Nouvelle adresse de L'EAU, L'INDUSTRIE, LES NUISANCES 30, rue René Boulanger 75010 Paris Tél. 01 42 40 00 08 Fax 01 42 40 26 46]
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