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Automatisation intégrale de la production d'eau potable

23 decembre 1976 Paru dans le N°11 à la page 33 ( mots)
Rédigé par : F. KOOT, H.a. VERHAEREN et M. ROQUES

L’alimentation en eau potable a toujours été dans le passé un problème majeur pour la ville d’Amsterdam.

Bien qu’étant littéralement imbibée d'eau, cette région près de la mer du Nord ne disposait plus virtuellement d'aucune ressource en eau souterraine propre à la consommation. On utilisa les eaux de pluie s’infiltrant à travers les dunes proches de la banlieue de Haarlem, mais ceci ne suffit à satisfaire qu’une petite fraction des besoins d’Amsterdam.

Depuis le XVIᵉ siècle, une flottille spéciale convoyait régulièrement l'eau des rivières proches vers la ville. Ceci, bien des années avant que le Rhin ne soit si pollué qu’il fut surnommé « l’égout de l’Europe ». Au milieu du XIXᵉ siècle, une conduite d'adduction fut construite pour amener l’eau de la dune. Plus tard, en 1887, une usine de traitement de l’eau fut construite à Weesperkarspel, à quelque 20 km au sud-est de la ville, pour fournir de l’eau potable en provenance de la « région des lacs ».

Au cours de toutes ces années cependant, les autorités responsables de l’alimentation en eau potable de la ville d’Amsterdam durent prendre en compte plusieurs facteurs d’évolution. Parmi ces facteurs : une population en pleine expansion, une amélioration certaine du niveau de vie ayant pour effet d’augmenter la consommation d’eau par ménage, une évolution similaire des besoins pour l’industrie, un déclin des réserves en eau souterraine propre, même dans les régions éloignées de la ville, et une alarmante détérioration de la qualité de l’eau de surface, celle-ci pourvoyant environ aux trois quarts des besoins.

L’équilibre production/consommation était un sujet d’inquiétude et menaçait de le devenir plus encore dans le futur. Les besoins courants d’Amsterdam furent estimés à quelque 90 000 000 m³ d’eau par an, et la croissance annuelle laissait prévoir une consommation d’environ 160 000 000 m³ par an à la fin de ce siècle.

LA NÉCESSITÉ D’OPTIMISER

La nécessité d’optimiser les installations de production existantes était évidente, et les autorités d’Amsterdam étudièrent le problème en profondeur. Elles aboutirent à la conclusion qu’il convenait de réunir en quelques très grandes unités les nombreuses petites installations de traitement des eaux existantes.

Cependant, le contrôle des grandes unités de traitement serait plus complexe que celui des petites, et les conséquences des arrêts techniques seraient plus sérieuses. L’utilisation croissante d’eau brute polluée exigerait des méthodes de purification et des équipements plus sophistiqués.

Il fut convenu qu’une action corollaire serait menée en vue d’optimiser le fonctionnement des installations existantes. Les différentes étapes fonctionnelles du traitement seraient contrô-

[Photo : Fig. 2. La ressource en eau brute et les différentes unités de production d’eau potable pour Amsterdam.]
[Photo : Fig. 3. Entrée de l’eau pour purification à l’usine de Leiduin.]
[Photo : Fig. 4. Prise d’eau dans le Rhin à Jutphaas.]
[Photo : Fig. 5. Station de pompage et de surveillance à Jutphaas.]

Les installations devraient être contrôlées avec plus de précision qu’auparavant. Un personnel minimum devrait être affecté à l’utilisation et à la maintenance des équipements. La consommation de produits chimiques et d’énergie électrique devrait également être optimisée.

Il s’agissait d’atteindre un maximum d’efficacité dans la gestion de toutes les ressources pour assurer la production d’une eau potable d’une qualité acceptable, en quantité suffisante, à tout moment… et au moindre coût possible. Ceci conduisit à la conclusion qu’il serait nécessaire de faire appel à une instrumentation sophistiquée, éventuellement contrôlée par ordinateur, aboutissant à une automatisation quasi intégrale.

À la faveur de nombreuses discussions sur le dossier technique et des objectifs à atteindre, Philips fut consulté par les autorités municipales pour la conception et l’installation d’un système de contrôle automatique afin de moderniser et d’améliorer les usines de traitement des eaux existantes et de servir de base pour la construction de nouvelles installations aptes à satisfaire l’accroissement futur de la consommation.

Ce complexe, illustré par la figure 2, devait être installé en quatre sites différents :

  1. 1. Une usine de traitement de l’eau à Leiduin, sur la dune, à l’ouest de la ville (fig. 3).
  2. 2. Une station de pompage et de surveillance à Jutphaas, sur le Rhin (fig. 4 et 5).
  3. 3. Une station de filtration et de pompage à Loenderveen, dans la « région des lacs », à environ 30 km au sud-est d’Amsterdam.
  4. 4. Une usine de traitement de l’eau à Weesperkarspel, sur le site de l’ancienne installation, à quelque 12 km de la ville.

La première exigence présentée par les autorités d’Amsterdam fut d’installer une surveillance automatique centralisée de toutes les unités de traitement de l’eau, à l’usine principale de Leiduin. Ensuite, ayant reconstruit les usines secondaires, elles pourraient autoriser l’installation de systèmes similaires à Loenderveen et Weesperkarspel. Dans le même temps, Leiduin pourrait servir de « système pilote ».

L’USINE DE LEIDUIN

La première installation automatique à réaliser pour l’« Amsterdam Water Authority » fut celle de la zone de la dune, à Leiduin. La figure 6 montre le traitement de base utilisé pour la purification de l’eau sur ce site.

L’eau brute du Rhin est amenée par une conduite depuis Jutphaas, où elle est filtrée et analysée, jusqu’à un réservoir situé dans les dunes. Cette eau est filtrée à travers le sable du sol, subissant ainsi une filtration naturelle avant d’être recueillie dans un second réservoir quelque 50 mètres plus loin, à un niveau inférieur. De là, elle subit successivement les opérations suivantes :

  1. 1. Aération à l’aide d’une cascade.
  2. 2. Ajustement du pH à 8,1 à l’aide d’une solution de soude caustique.
  3. 3. Addition de poudre de charbon actif (approx. 4 mg/l).
  4. 4. Filtration rapide (V = 3-5 m/h, autonomie approximative du filtre : 2 jours).
  5. 5. Filtration lente sur filtre à sable (V = 30-50 cm/h, autonomie approximative du filtre : 30 jours).
  6. 6. Stérilisation par chloration (approximativement 0,8 mg/l).

Les données entre parenthèses sont communiquées à titre d’information. Elles dépendent de la qualité de l’eau brute. Les installations peuvent traiter 83 millions de m³/an.

Le tableau ci-après donne une analyse de l’eau du Rhin lorsqu’elle provient de la rivière et arrive dans les dunes, où elle est captée et purifiée pour devenir potable.

Des instruments d’analyse et de mesure surveillent chaque étape du traitement. Les signaux émis par les capteurs sont convertis en signaux exploitables et leurs valeurs sont affichées dans la salle de contrôle de Leiduin (fig. 7). Elles sont simultanément introduites dans le mini-ordinateur Philips P 855 qui surveille la totalité du processus (fig. 8).

TABLEAU

Qualité de l'eau de rivière et de dune aux différentes étapes de la purification (valeurs moyennes en 1975)

Oxygène*mg/l O₂7,73,19,68,6
Chloruremg/l Cl⁻165170149149
Hydrocarbonate*mg/l HCO₃⁻158161191194
Demande en KMnO₄mg/l KMnO₄2011118
Couleurmg/l Pt2210217
Facteur de goûtsec1590
Ammoniummg/l NH₄⁺1,20,080,120,05
Nitratemg/l NO₃⁻15183,84,3
Orthophosphatemg/l PO₄³⁻1,00,10,09
Fer*mg/l Fe1,10,050,60,03

* dans de l'eau non filtrée.

[Photo : Fig. 6 – Processus de purification à l'usine de Leiduin]
[Photo : Fig. 7 – Salle de contrôle de Leiduin]
[Photo : Fig. 8 – Le mini-ordinateur P. 855 de contrôle de Leiduin]

Toutes les dix secondes, l’ordinateur interroge séquentiellement 400 points de mesure. Sur ceux-ci, 250 sont de simples questions avec réponses oui/non, relatives par exemple à l'état instantané d'un appareil de contrôle tel qu'une vanne ou une pompe. Les 150 autres représentent des valeurs analogiques : débit, pression, vitesse, niveau de l'eau et teneur en chlore. En même temps, l'ordinateur effectue 52 calculs différents… desquels 238 résultats sont possibles… concernant des paramètres tels que le volume total d'eau pompée, la charge électrique totale, la puissance consommée et d'autres paramètres statistiques essentiels.

De plus, durant ce cycle, toutes les valeurs mesurées sont instantanément comparées à celles du cycle précédent, et à des valeurs limites prédéfinies. Toute modification soudaine… telle que mauvais fonctionnement d'une pompe, trop forte pression de l'eau, ou apparition d'un état d'alarme quelconque, est enregistrée immédiatement sur une télé-imprimante. La figure 9 en donne un exemple.

En plus des deux télé-imprimantes de la salle de contrôle, une pour les alarmes, l'autre pour le journal de bord, deux autres sont installées dans la salle d'ordinateur : la première reproduit les informations enregistrées en salle de contrôle, ces informations sont ensuite stockées sur cassette magnétique ; la seconde est utilisée pour le traitement du programme et sert également d'interface homme-machine pour les besoins de la maintenance. La salle d’ordinateur comprend également un lecteur rapide de bande perforée pour l'introduction du programme.

En plus de sa fonction de surveillance du processus de traitement, l'ordinateur a également une fonction de « conseilleur » dans certains cas, laissant le pouvoir de décision réel à l’opérateur. La sélection des combinaisons optimales de pompes en est un exemple : douze pompes de diverses capacités refoulent l'eau traitée vers Amsterdam, un programme enregistré dans la mémoire de l'ordinateur calcule la combinaison optimale des pompes à utiliser à tout moment… pour transférer une quantité donnée d’eau, dans une période de temps donnée, à une pression donnée, avec une consommation d'énergie minimum.

[Photo : Image d'une unité de vidéo-display indiquant les caractéristiques de l'eau traitée et la position des pompes.]
[Photo : Salle des pompes.]
[Photo : Station automatique de contrôle de l'eau dans le lac de Loenderveen.]

L'opérateur n'est pas tenu de se conformer à l'avis de l'ordinateur. Dans certains cas, il peut décider de passer outre. Ainsi, le système est capable de combiner les performances de rapidité de l'ordinateur avec l'expérience et le jugement de l'opérateur.

LES USINES DE LOENDERVEEN/WEESPERKARSPEL

L'alimentation en eau brute pour Loenderveen provient du polder de Béthune (le terrain amendé est constamment drainé par des pompes), et dans l'avenir proviendra du Canal Amsterdam-Rhin.

L'eau brute est mise en réserve dans ce qui fut un lac naturel, aménagé pour offrir une capacité de quelque 5 000 000 m³ d'eau. Cette eau brute séjourne dans le lac environ 100 jours pour permettre un pré-traitement biologique naturel. Après ces 100 jours, l'eau pré-traitée est envoyée à la nouvelle usine de purification de Weesperkarspel.

Cette usine, avec sa capacité annuelle de 30 000 000 m³, remplace l'ancienne usine dont la capacité s'élevait à 20 000 000 m³. Il est prévu de construire une seconde unité de production à l'emplacement de l'ancienne usine, ajoutant ainsi 30 000 000 m³ à la capacité annuelle. Lorsque cette seconde unité de production sera construite, la totalité du complexe produira approximativement autant que l'usine des dunes, ce qui représente un avantage du point de vue de la sécurité de fonctionnement opérationnel.

La production d'eau potable, à partir d'un mixage d'eau du lac et d'eau du Rhin, est cependant un problème complexe. Des expériences prolongées effectuées à partir d'installations-pilotes ont permis de mettre au point le traitement suivant :

1. Floculation de l'eau de Béthune et du Rhin séparément.  
2. Mélange de l'eau du Rhin avec l'eau du polder de Béthune et auto-purification dans le lac.  
3. Filtration rapide.  
4. Ozonation.  
5. Addition de charbon actif (sous forme poudreuse).  
6. Floculation.  
7. Filtration rapide.  
8. Filtration lente.  
9. Chloration.  

SURVEILLANCE DU TRAITEMENT

Dans le lac de Loenderveen, la qualité de l'eau est surveillée en continu à la prise d'eau en trois niveaux d'immersion présélectionnés : 2, 6 et 12 mètres, par une station automatique de contrôle de l'eau (S.A.C.E.). Les paramètres mesurés sont la température, la turbidité, la concentration en oxygène dissous, ainsi que le niveau d'eau et le niveau du tube de la prise d'eau. En fonction de la qualité de l'eau du lac, l'immersion de la prise d'eau est réglée à la profondeur assurant la meilleure qualité. Les mesures peuvent être affichées à la demande sur un écran de visualisation dans la salle de contrôle.

Une deuxième S.A.C.E., à l'usine de Loenderveen, sert à confirmer les résultats fournis par la station du lac et permet d'avoir un contrôle final à l'arrivée de l'eau.

[Photo : Unité de prélèvement et de stockage d'échantillons (12 flacons en enceinte réfrigérée à 3 °C).]
[Photo : Unité automatique sous contrôle de calculateur, pour le lavage des filtres rapides.]
[Photo : Le grand tableau synoptique de Loenderveen.]
[Photo : Fig. 16]

En cas d'une alarme, un échantillon peut automatiquement être prélevé pour une analyse détaillée. Le rôle de l'usine de Loenderveen est de filtrer l'eau brute et de la rendre apte au pompage vers Weesperkarspel, quelque 12 km au nord.

Ceci est réalisé à l'aide de 24 filtres à sable rapides et d'un système de mesure et de régulation automatique contrôlé par ordinateur.

Le nettoyage des filtres à sable rapides est un point important de l'installation de traitement. Comme à Weesperkarspel, le processus de nettoyage est contrôlé entièrement par ordinateur (fig. 14) et consiste à injecter de l'air et de l'eau sous pression à travers les filtres en contre-courant, conformément à une séquence prédéfinie. Le lavage du filtre peut également être amorcé manuellement.

Le système de surveillance de Loenderveen consiste en un mini-ordinateur Philips P 855, une interface entrée/sortie modulaire, une unité de visualisation, une imprimante, un lecteur de bande perforée, un enregistreur magnétique à cassette digital, ainsi que tout le logiciel.

Un grand tableau synoptique permet d'un seul coup d'œil de contrôler visuellement l'état de fonctionnement de l'ensemble de l'installation. L'unité de visualisation affiche toutes les données opérationnelles intéressantes, suivant n'importe lequel des quatorze formats pré-programmés qui peuvent être appelés à partir du clavier. L'imprimante enregistre toutes les données essentielles (fig. 15).

Les détails sur les états d'alarme sont affichés à la fois sur l'unité de visualisation et sur l'imprimante. Sur l'unité de visualisation un état d'alarme est signalé par une valeur clignotante jusqu'à ce que la mesure retombe dans la plage de mesure. La correction est normalement automatique, mais tous les contrôles peuvent être effectués manuellement.

L'installation de traitement de Loenderveen, qui officiellement est opérationnelle depuis début 1976, sera, à terme, à fonctionnement intégralement autonome, et sous la surveillance du système de contrôle de Weesperkarspel.

Après traitement à Loenderveen, l'eau est pompée et transférée par deux canalisations de un mètre de diamètre chacune jusqu'à Weesperkarspel où elle subit le processus de traitement décrit ci-dessus (fig. 11). Pour chaque étape fonctionnelle du traitement, l'équipement de contrôle est installé sur site à proximité immédiate de l'installation de traitement. Des synoptiques de visualisation locaux utilisant les mêmes symboles que le synoptique principal de la salle de contrôle facilitent les opérations élémentaires. Toutes les étapes fonctionnelles du traitement sont sous la surveillance du système de contrôle automatisé sur ordinateur (fig. 16).

L'ozone est produit par trois générateurs. Il est diffusé dans l'eau dans des chambres de contact, où il détruit par oxydation les matières organiques et les virus. L'ozonation remplace la chloration, celle-ci étant réservée dans ce système à la préservation de la qualité de l'eau durant son transfert dans le réseau de distribution. Les dosages d'ozone et de chlore sont proportionnels au débit. La précision du dosage d'ozone est contrôlée à l'aide d'un analyseur.

La floculation est réalisée dans des séparateurs lamellaires AXEL JOHNSON qui, en pratique, découpent l'eau en « fines couches superposées » de sorte que le trajet de sédimentation soit très petit. La filtration rapide s'effectue à l'aide de douze filtres à sable rapides identiques à ceux de Loenderveen et de Leiduin. La filtration lente s'effectue à l'aide de douze filtres à sable lents. Ces filtres lents mettent en jeu un processus biologique. L'eau est filtrée à environ 50 cm/heure. Les polluants sont collectés à la surface du filtre uniquement. Lorsqu'un nettoyage est nécessaire, la partie supérieure du filtre est simplement raclée.

UNE INSTALLATION DE CONTRÔLE CENTRAL ULTRA-MODERNE

Le bâtiment de contrôle central de Weesperkarspel est l'un des plus modernes d'Europe. En plus de la salle d'ordinateur, les installations comprennent une salle de contrôle ultra-moderne au dernier étage. Elle est entièrement vitrée et équipée de

[Photo : Pupitre central de l'opérateur à Weesperkarspel.]

Deux pupitres de contrôle Philips, l'un de 20 m de long, l'autre de 5 m de long. Le panneau synoptique de 20 m visualise la totalité du processus de traitement tant à Loenderveen qu’à Weesperkarspel ; le pupitre de 5 m est l'organe de contrôle visuel de l'opérateur et comprend des consoles de visualisation des écrans de surveillance par télévision en circuit fermé, l'équipement téléphonique, etc.

Pour la réception des visiteurs, une salle spéciale est aménagée, équipée de moyens de projection pour diapositives et films, et dotée de l'air conditionné. L'effectif total opérationnel de Weesperkarspel, y compris trois administrateurs, est d'environ trente personnes.

Six personnes seulement contrôlent en permanence la totalité de l'usine. Deux opérateurs sont toujours de garde dans la salle de contrôle ; le reste de l'effectif est employé aux travaux de routine et de maintenance.

F. Koot – H.A. Verhaeren – M. Roques.

9 novembre 1976 : M. Vincent ANSQUER signe de nouveaux programmes anti-pollution avec le groupe P.U.K.

46 usines concernées cette fois…

[Photo : P.C.U.K. Usine de la Madeleine – Electrolyse HCl. (Photo Bazin)]

ALLOCUTION DE PRÉSENTATION DU MINISTRE

Le Ministre change, mais l’œuvre continue.

C’est ainsi que je viens de signer avec les dirigeants de plusieurs sociétés du groupe PECHINEY-UGINE-KUHLMANN une série de programmes anti-pollution intéressant les branches de l’aluminium, de la chimie et de la transformation du cuivre de ce groupe.

Ces programmes s’insèrent dans le cadre de l’accord général « Contrat-Programme d’Entreprise » conclu le 23 juillet 1975 entre mon ministère et le groupe PECHINEY-UGINE-KUHLMANN, et je voudrais en quelques mots souligner leur portée :

1. Tout d’abord, ces programmes anti-pollution ne concernent que des usines existantes, les établissements nouveaux devant respecter dès l’origine, on le sait, les normes en vigueur pour la protection de l’environnement.

2. Dans le cadre de l’inspection des établissements classés, ces usines existantes font l’objet d’un examen systématique. À cette occasion, il apparaît souvent nécessaire d’imposer des prescriptions complémentaires qui se traduisent pour l’industriel par des investissements anti-pollution. Cette procédure de réexamen des installations existantes et de fixation de nouvelles prescriptions s’applique à toutes les usines.

3. Il est évident que les investissements peuvent représenter une lourde charge et qu’il convient d’en préciser l’échéancier afin de parer d’abord au plus pressé. Cette planification des travaux à effectuer est particulièrement souhaitable dans le cadre des grands groupes industriels ayant de nombreuses usines. Tel est le cas du groupe PECHINEY-UGINE-KUHLMANN.

4. Un Programme d’Entreprise ne constitue pas un traitement de faveur pour le groupe industriel concerné. Il n’implique en particulier aucune aide financière de l’État. Il est le résultat d’une concertation entre l’Administration et l’Entreprise pour fixer des priorités. Les décisions correspondantes sont concrétisées par des arrêtés préfectoraux, pris et rendus publics en application de la loi sur les établissements classés.

Pour conclure, j’indique que les principes généraux qui ont permis d’établir la liste des opérations sont clairs :

— pour l’aluminium : réduire de 60 % les rejets de fluor des principales usines ;

— pour la chimie : supprimer les pollutions les plus graves (épuration des effluents contenant du mercure, traitement des vapeurs nitreuses des ateliers d’acide nitrique…) ;

— pour le cuivre : appliquer intégralement l’instruction de 1972 qui fixe les normes applicables aux ateliers de traitement de surface.

Il s’agit d’un effort très important puisqu’il correspond à quelque 230 millions de francs d’investissements à engager en deux ans, la dépense s’étalant sur trois exercices.

J’examine d’ores et déjà avec PECHINEY-UGINE-KUHLMANN une série complémentaire de programmes anti-pollution qui seront signés avant la fin de 1977.

Malgré les difficultés économiques, il est essentiel de poursuivre la lutte contre les pollutions et les nuisances, dans l’intérêt des travailleurs, des riverains et pour protéger notre environnement en général…

[Photo : M. Vincent ANSQUER, Ministre de la Qualité de la Vie]

UN « CONTRAT-PROGRAMME D’ENTREPRISE » SIGNÉ LE 23 JUILLET 1975 ENTRE LE MINISTÈRE DE LA QUALITÉ DE LA VIE ET LE GROUPE PECHINEY-UGINE-KUHLMANN (P.U.K.) (1)

RAPPEL DU TEXTE DU CONTRAT

Entre

— Le Ministre de la Qualité de la Vie

et

— la Société PECHINEY-UGINE-KUHLMANN, société anonyme, dont le siège social est à 75008 Paris, 10, rue du Général-Foy, agissant au nom des sociétés industrielles de son Groupe, représentée par son Président, M. Philippe THOMAS, ci-après désignée « PUK ».

Exposé des motifs

Le Ministre de la Qualité de la Vie poursuit une politique active de réduction des nuisances et des pollutions d’origine industrielle.

De ce fait, les unités industrielles doivent se doter des équipements antipollution de nature à rendre leur fonctionnement compatible avec les exigences modernes de la qualité de la vie. Les installations nouvelles doivent, dès leur mise en service, comporter les équipements nécessaires. Des délais sont laissés aux usines anciennes ; organisés dans le cadre de programmes de rattrapage, ces délais tiennent compte à la fois de l’urgence des situations créées localement et d’un nécessaire étalement des investissements à effectuer.

PUK a conscience des responsabilités qui lui incombent dans le cadre de cette politique. C’est pourquoi, d’une part, elle dote chaque unité industrielle nouvelle des moyens de protection de l’environnement les plus efficaces permettant de respecter les prescriptions définies par les autorités administratives locales ; elle participe également, avec le Ministre de la Qualité de la Vie et les services placés sous l’autorité de ce dernier, à la définition des programmes d’actions antipollution à réaliser sur ses installations anciennes.

En conséquence, les parties sont convenues de ce qui suit :

Article 1.

PUK s’engage à faire réaliser des programmes de réduction des pollutions et nuisances provoquées par le fonctionnement des usines anciennes des sociétés de son Groupe qui dépendent de ses différentes branches : aciers et électrométallurgie, aluminium, chimie, cuivre, mines et nucléaire, produits spéciaux.

Du fait que PUK a organisé ses unités de production par sociétés filiales, groupées par branches dont chacune constitue une unité industrielle, les programmes seront établis par branche et comprendront, pour chaque filiale, un inventaire technique des réalisations à entreprendre.

PUK s’engage à présenter des projets de programme au Directeur de la Prévention des Pollutions et Nuisances, de manière échelonnée et avant le 31 décembre 1975 ; ces projets comporteront un état détaillé de la situation actuelle, ainsi qu’une évaluation indicative des investissements antipollution à mettre en place.

Article 2.

Le Ministre de la Qualité de la Vie arrêtera, sur la base de ces projets, et en accord avec les autorités administratives locales, les programmes définis par branche.

Ils comporteront, pour chacun des établissements industriels concernés :

— les objectifs à atteindre pour chacune des pollutions et nuisances recensées ;

— à titre indicatif, les moyens mis en œuvre pour la réalisation de l’objectif ;

— les échéances de réalisation.

Les programmes seront annexés à la présente convention après accord de PUK.

Article 3.

Les programmes concernant les sociétés SOFREM, UGINE ACIERS et MÉTAUX PRÉCIEUX S.A., dépendant de la branche Aciers et Électrométallurgie, qui a été approuvée en application de l’article 2 ci-dessus, sont joints en annexe.

Article 4.

Les dispositions de la présente convention ne font pas obstacle à l’application de la loi du 19 décembre 1917 relative aux établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes. Notamment :

a) Le déroulement des discussions préalables à la mise au point des programmes prévus à l’article 3 ne suspend pas l’exécution par PUK des actions de réduction des pollutions et nuisances antérieurement prescrites par les autorités administratives locales.

b) Les dispositions (objectifs, échéances) des programmes visés aux articles 1 et 3 seront prises en compte pour établir ou, le cas échéant, réviser les arrêtés préfectoraux applicables aux établissements considérés.

Article 5.

Les programmes annexés à la présente convention ne pourront être publiés que dans les formes respectant le caractère confidentiel de certaines informations vis-à-vis des tiers.

Article 6.

L’adjonction, aux programmes visés aux articles 1 et 3, de prescriptions importantes concernant des nuisances non répertoriées à l’époque de leur établissement pourra justifier une modification, d’un commun accord, desdits programmes.

Article 7.

Chaque année, avant le 30 avril, PUK fournira à la Direction de la Prévention des Pollutions et Nuisances un rapport faisant le point de l’exécution de la partie des programmes relative à l’année précédente, et décrivant les perspectives de réalisation de la partie des programmes relatives à l’année en cours.

Article 8.

La présente convention prendra fin avec l’achèvement de tous les programmes arrêtés par PUK en application des articles 1 et 3.

Fait à Paris, le 23 juillet 1975.

Le Président de la Société Péchiney-Ugine-Kuhlmann : Ph. THOMAS.

Le Ministre de la Qualité de la Vie : A. JARROT.

EN APPLICATION DU « CONTRAT-PROGRAMME D’ENTREPRISE PUK » DU 23 JUILLET 1975

Première série de programmes antipollution, signés le 23 juillet 1975 avec trois filiales de la branche « Aciers et Électrométallurgie » de PUK, concernant au total 18 usines.

PUK – BRANCHE « ACIERS ET ÉLECTROMÉTALLURGIE » (3 filiales)

1) Société « Ugine-Aciers », pour 5 usines : Rugles (Eure), L’Ardoise (Gard), Montreuil-Juigné (Maine-et-Loire), Ugine (Savoie), Moûtiers (Savoie).

2) Société « Métaux Spéciaux S.A. » pour une usine : Pomblière (Savoie).

3) « Société Française d’Électro-Métallurgie » (SOFREM), pour 12 usines : Bellegarde (Ain), Sabart (Ariège), La Barasse (Bouches-du-Rhône), Marignac (Haute-Garonne), Rioupéroux (Isère), Beyrède (Hautes-Pyrénées), Aiguebelle (Savoie), Montricher (Savoie), Saint-Béron (Savoie), La Bâthie (Savoie), Le Giffre (Savoie), Chedde (Haute-Savoie).

PUK - BRANCHE « ALUMINIUM » (une filiale)

4) Société « Aluminium-Péchiney », pour 8 usines : La Praz (Savoie), La Saussaz (Savoie), Rioupéroux (Isère), L'Argentière (Hautes-Alpes), Sabart (Ariège), Mercus (Ariège), Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie).

PUK - BRANCHE « CHIMIE » (une filiale)

5) Société « Produits Chimiques Ugine-Kuhlmann » (PCUK), pour 22 usines : Bordeaux (Gironde), Brignoud (Isère), Chasse-sur-Rhône (Isère), Chocques (Pas-de-Calais), Dieuze (Moselle), Épierre (Savoie), Harnes (Pas-de-Calais), Jarrie (Isère), La Madeleine (Nord), Lannemezan (Hautes-Pyrénées), L'Estaque (Bouches-du-Rhône), Loos (Nord), N.-D.-de-Gravenchon (Seine-Maritime), Paimbœuf (Loire-Atlantique), Pierre-Bénite (Rhône), Port-de-Bouc-Fos (Bouches-du-Rhône), Prémery (Nièvre), Prémont (Savoie), Saint-Clair-du-Rhône (Isère), Villers-Saint-Paul (Oise), Villers-Saint-Sépulcre (Oise), Wattrelos (Nord).

Deuxième série de programmes anti-pollution, signés le 9 novembre 1976 avec 8 filiales des trois branches suivantes de PUK concernant au total 46 usines :

PUK - BRANCHE « TRANSFORMATION DU CUIVRE » (6 filiales)

6) Société « Tréfimétaux », pour 10 usines : Le Havre (Seine-Maritime), Vitry (Val-de-Marne), Darnétal (Seine-Maritime), Pont-de-Chéruy (Isère), Boischorel (Orne), La Bonneville (Eure), Givet (Ardennes), Dives (Calvados), Sérifontaine (Oise), Couéron (Loire-Atlantique).

7) Société « Nouvelle des Tubes Perfecta », pour une usine : Marsauceux (Eure-et-Loir).

8) Société « Cuivre et Alliages », pour 2 usines : Ham (Somme), Niederbruck (Haut-Rhin).

9) Compagnie Générale d’Électrolyse du Palais, pour une usine : Le Palais (Haute-Vienne).

10) Société des Fils Émaillés, pour une usine : Port-à-Binson (Marne).

11) Société « Eurofac », pour une usine : Corru (Orne).

Les détails de ces programmes sont donnés ci-après.

ALLOCUTION DU PRESIDENT DU GROUPE PECHINEY-UGINE-KUHLMANN

[Photo : M. Philippe THOMAS, Président de PECHINEY-UGINE-KUHLMANN.]

... « Les programmes anti-pollution que nous venons de signer marquent assez solennellement, je crois, la volonté de notre groupe de coopérer en partenaire responsable et efficace à la politique de lutte contre les pollutions que mène le Ministère de la Qualité de la Vie.

Je vous suis reconnaissant, Monsieur le Ministre, de l'esprit de dialogue qui anime votre administration. C'est cette volonté sans faille de concertation qui a d'abord permis de substituer aux actions ponctuelles et instantanées d'anti-pollution une politique d'ensemble définie à l'échelon national.

Je voudrais dire cependant que l'action anti-pollution de notre groupe n'est pas nouvelle ; elle est bien antérieure au premier contrat-cadre que nous avons signé, en juillet 1975, avec le Ministère de la Qualité de la Vie.

Je citerai, entre autres exemples, la construction en 1960 de la grande usine d'aluminium de Noguères, qui a été et reste à l'avant-garde des techniques de captation du fluor.

L'action anti-pollution est beaucoup plus difficile qu'on ne le croit généralement.

Et d'abord — il faut avoir le courage de le dire — parce que les industries de base sont inévitablement polluantes. On peut réduire considérablement les pollutions. Nous l'avons fait et nous nous apprêtons à le faire encore davantage. Mais la seule façon de les supprimer radicalement serait de fermer les usines existantes et de renoncer à en construire de nouvelles.

Il faut d'ailleurs souligner qu'il est beaucoup plus difficile techniquement et beaucoup plus onéreux de réduire les pollutions des usines anciennes que d'introduire dans la conception même des usines nouvelles les appareillages intégrés qu'on y met désormais et qui permettent à ces usines de respecter l'environnement, souvent au-delà même des normes.

La mise en conformité des usines anciennes de notre groupe posait donc des problèmes techniques et financiers d'une ampleur considérable. Il fallait inévitablement en étaler la solution dans le temps.

L'établissement d'un programme postulait que des priorités, des urgences relatives soient définies et il est évident que seul le Gouvernement était qualifié pour procéder aux arbitrages nécessaires. C'est la raison pour laquelle nous avons répondu positivement à la demande du Ministère de traiter ensemble les différents problèmes de pollution qui se posaient dans nos usines. C'est pourquoi nous avons accepté de nous engager sur un programme défini d'un commun accord.

C'est un programme très lourd : 230 millions à dépenser en trois ans pour l'aluminium, la chimie et le cuivre, s'ajoutant aux engagements que nous avions pris l'année dernière pour les aciers spéciaux et l'électrométallurgie. C'est à un rythme de plus de 100 millions de francs par an que nous allons, au cours des prochaines années, apporter notre contribution à la politique d’amélioration de la qualité de la vie...

J'espère que chacun voudra bien conserver ce chiffre en mémoire, lorsqu’il sera proposé un palmarès des anti-pollueurs jugés sur leurs actes... »

Les textes signés le 9 novembre 1976 et les programmes anti-pollution

Les huit textes signés par le Ministre de la Qualité de la Vie et chacun des présidents des huit sociétés filiales du groupe PUK sont tous similaires, à un paragraphe près (relatif au cas particulier de leur entreprise).

Nous donnons ci-après le texte commun aux huit documents, et nous reprendrons ensuite pour chacun d’eux le paragraphe particulier, à mesure que nous donnerons le détail de chaque programme anti-pollution.

Texte commun :

Programme anti-pollution de la branche...

Société...

Le programme ci-annexé définit les opérations anti-pollution à réaliser sur les installations existantes de la Société Produits Chimiques Ugine-Kuhlmann ou gérées par elle, pendant les années 1976 et 1977.

Les opérations répertoriées devront permettre d'atteindre les objectifs fixés par les législations en vigueur.

En particulier.

(Ici le texte est adapté à chaque document.)

Les travaux retenus pour la période considérée consistent en la mise en conformité des installations correspondantes avec les objectifs fixés par les législations en vigueur.

Ce programme constitue, en ce qui concerne les années en cause, l'annexe prévue à l'article 2 de la Convention passée en date du 23 juillet 1975 entre le Ministère de la Qualité de la Vie et la Société Péchiney-Ugine-Kuhlmann.

Le programme concernant les années au-delà de 1977 sera fixé ultérieurement et en tout état de cause avant le 1er juillet 1977. Il donnera lieu à l'établissement d'une nouvelle annexe.

Il est toutefois précisé que ce délai n'est pas suspensif de prescriptions de la part des Autorités locales concernant ces années ultérieures.

Le Ministre de la Qualité de la Vie, V. Ansquer.

Le Président de la Société, Ph. Thomas.

BRANCHE ALUMINIUM – USINES D’ÉLECTROLYSE DE L’ALUMINE DE LA SOCIÉTÉ « ALUMINIUM PECHINEY » (8 usines)

« ... En particulier, les effluents et les émissions seront traités dans des installations dimensionnées et entretenues selon les meilleures règles de l'art... »

Programme anti-pollution 76-77

[Photo : Usine de l'Argentière – une cuve d’électrolyse.]
  • La Praz (Savoie) : captation et traitement des gaz sur l'ensemble des cuves existantes.
  • La Saussaz (Savoie) : captation et traitement des gaz sur les cuves des séries 1, 2 et 3.
  • Rioupéroux (Isère) : captation et traitement des gaz de la série 1.
  • L'Argentière (Hautes-Alpes) : captation et traitement des gaz des séries 1, 2 et 3.
  • Sabart (Ariège) : captation et traitement des gaz de la série 1.
  • Mercus (Ariège) : amélioration du traitement des gaz de raffinage d’aluminium.
  • Lannemezan (Hautes-Pyrénées) : installation de six cuves prototypes en vue de la modernisation de la série B – engagement en septembre 1977, à la suite de l'expérience tirée des cuves d'essai, de la modernisation de la série B – arrêt progressif de la série A.
  • Saint-Jean-de-Maurienne : dispositions permettant d’abaisser l'émission maximale de fluor à 300 t/an en 1979.

BRANCHE CHIMIE – SOCIÉTÉ DES PRODUITS CHIMIQUES UGINE-KUHLMANN (PCUK) (22 usines)

« ... En particulier, les effluents et les émissions seront traités dans des installations dimensionnées et entretenues selon les meilleures règles de l'art... »

[Photo : P.C.U.K. Usine de Villers-Saint-Paul (Oise).]

Programme de travaux à réaliser pendant la période 1976-1977 (ne sont toutefois pas mentionnées ici les opérations mises en conformité en 1976, mais engagées au cours des années précédentes).

Usines / Opérations

  • Bordeaux (Gironde)   A. Recettes et neutralisation de l'effluent de déminéralisation.   B. Filtration des boues de l'installation de déferrisation.
  • Brignoud (Isère)   A. Filtration poussières.   B. Silencieux séchoir et insonorisation d'un compresseur.
  • Chasse-sur-Rhône (Isère)   A. Première phase du dépoussiérage de la tour de granulation.   B. Traitement des vapeurs nitreuses de l'atelier d'acide nitrique I (démarrage prévu en 1978).

• Chocques (Pas-de-Calais)

A. Centrifugation des boues de la station d'épuration.

• Dieuze (Moselle)

A. Silencieux sur ventilateur acide sulfurique.

• Épierre (Savoie)

A. Neutralisation des eaux acides et alcalines à l'épuration d'eau.

B. Captation des poussières au concassage du phosphate.

• Harnes (Pas-de-Calais)

A. Amélioration de la réfrigération des acides OXO.

• Jarrie (Isère)

A. Recyclage et aménagement des égouts.

B. Station d'épuration biologique (démarrage prévu en 1978).

• La Madeleine (Nord)

A. Remplacement du fuel par le gaz à la chaufferie.

• Lannemezan (Htes-Pyrénées)

A. Neutralisation des évents et élimination du dichloréthane (atelier Daufac).

B. Remplacement des colonnes d’absorption de l’acide chlorhydrique (atelier Daufac) (démarrage prévu en 1978).

• L’Estaque (Bouches-du-Rhône)

A. Séparation des métaux des eaux résiduaires.

• Loos (Nord)

A. Collecte générale des eaux de procédé.

• N.-D.-de-Gravenchon (Seine-Maritime)

A. Traitement des effluents pollués de la plate-forme.

B. Traitement spécifique Burane.

• Paimbœuf (Loire-Atlantique)

A. Traitement des boues de chaux des générateurs d’acétylène.

B. Aménagement des bassins de lagunage.

C. Analyseurs et aménagement des réseaux.

• Pierre-Bénite (Rhône)

A. Neutralisation des effluents acides.

B. Filtre-presse et décanteur à l’atelier de chlorure ferrique.

C. Remaniement de l’atelier de chlorure d’aluminium.

• Port-de-Bouc – Fos (Bouches-du-Rhône)

A. Traitement des eaux mercurielles.

B. Épuration de l’hydrogène.

C. Restructuration des égouts.

D. Filtration des lessives de soude à l’atelier d’électrolyse.

E. Recyclage vapeurs SO₂.

F. Prétraitement sur eaux résiduaires.

• Prémery (Savoie)

A. Dépoussiérage secondaire des fumées des fours de fusion du plomb.

B. Récupération des mises à l’air d’autoclaves.

• Prémont (Savoie)

A. Reconcentration pour récupération d’HF 70.

B. Transfert à la station urbaine de l’effluent de l’atelier d’acroléine.

C. Récupération du sulfate de calcium résiduaire à la fabrication d’acide fluorhydrique (première tranche) (démarrage prévu en 1978).

• Saint-Clair-du-Rhône

A. Insonorisation d’un compresseur.

B. Aménagements divers anti-pollution atelier PCMM.

C. Travaux divers pour réduction des effluents à l’atelier Octel.

• Villers-Saint-Paul (Oise)

A. Station d’épuration biologique (démarrage prévu en 1978).

B. Surélévation sortie des gaz à l’électrolyse.

C. Réseau séparatif (première tranche).

D. Aménagement du crassier de réception des boues primaires.

E. Combustion des jus résiduaires d’anhydrides.

F. Traitement de l’effluent de fabrication de sulfanthraquinone.

• Villers-Saint-Sépulcre (Oise)

A. Élimination des matières en suspension dans les eaux résiduaires et station d’épuration biologique (démarrage prévu en 1978).

B. Neutralisation des effluents liquides acide phosphorique (démarrage prévu en 1978).

• Wattrelos (Nord)

LISTE ANNEXE

On mentionne ci-dessous des travaux que la Société Produits Chimiques Ugine-Kuhlmann effectuera pendant la période considérée, mais qui n’ont pas été inclus dans le programme, car ne correspondant pas à son esprit (travaux liés essentiellement à la protection du personnel ou liés au démarrage d’un atelier entièrement rénové).

• Brignoud (Isère)

Assainissement de l’atmosphère de l’atelier PVC (quatrième tranche).

• Jarrie (Isère)

Dépoussiérage de l’atelier d’émulsion.

Atelier Cézus (en cours de rénovation complète).

Captation et incinération des effluents de déhafniation.

BRANCHE TRANSFORMATION DU CUIVRE – SOCIÉTÉ TRÉFIMÉTAUX (10 usines)

…En particulier, en ce qui concerne les ateliers de traitements de surface, les installations permettront de respecter dans les délais réglementaires les objectifs fixés par les règles d’aménagement du 4 juillet 1972 (J.O. du 27-7-72).

[Photo : P.C.U.K. Usine de Villers-St-Paul (Oise). Atelier de Méthanol 600 t/j. Photo Bazin.]

Programme anti-pollution 76-77

Mise en conformité avec les règles d’aménagement des ateliers de traitement de surface (J.O. du 27-2-72). Travaux réalisés sur 1976-1977.

Usines – Opérations

Le Havre (Seine-Maritime)

Décapage : centralisation des rejets vers stations de traitement.

Four à bain de sel : égout vers station de traitement.

Étainage : égout vers station de traitement.

Fosse de neutralisation et de décantation.

Câblerie : insonorisation de deux toronneuses.

Décapage : mise en conformité.

Vitry (Val-de-Marne)

Câblerie : insonorisation de deux toronneuses.

Décapage : mise en conformité.

• Darnetal (Seine-Maritime)

Tréfilage :

- Recyclage eaux de refroidissement.

• Pont-de-Chéruy (Isère)

Décapage :

- Rétention sous les bacs de traitement de fils.

Égouts :

- Amélioration du réseau pour collecte des hydrocarbures.

• Boisthorel (Orne)

Décapage :

- Rétention sous les bacs de traitement de produits étirés.

- Amélioration dans le fonctionnement station de traitement des effluents.

- Rétention sous les bacs.

- Diminution des rejets (achèvement de l'opération prévu pour 1978).

• La Bonneville (Eure)

Décapage :

- Rétentions sous les bacs.

Rivière l’It’on :

- Matériel pour curage de la retenue d'eau.

• Givet (Ardennes)

Décapage :

- Rétention sous les bacs.

Installation de stockage bains usés.

- Station de traitement des effluents (achèvement de l'opération prévu pour 1978).

• Dives (Calvados)

Égouts :

- Rétention et stockage des rejets (achèvement de l'opération prévu pour 1978).

Égouts :

- Bassin de décantation pour déshuilage.

Décapage :

- Diminution des rejets (achèvement de l'opération prévu pour 1978).

• Sérifontaine (Oise)

Déchets :

- Aménagement d'une décharge.

Décapage :

- Rétention sous les bacs d’acide.

Fonderie :

- Complément de l'installation de captation et filtration oxyde de zinc (la première tranche de réalisation prévue pour 1977 est effectuée en application d'une décision judiciaire fixant l'échéance finale au 11-4-1979. La date de réalisation de cette tranche pourrait être modifiée selon l’arrêt rendu en Cour d’Appel).

• Couëron (Loire-Atlantique)

Décapage :

- Rétention sous les bacs d’acide.

- Installation d’électrolyse et de rinçage statique recyclé (achèvement de l'opération prévu pour 1979).

- Station de traitement des effluents (achèvement de l'opération prévu pour 1978).

BRANCHE TRANSFORMATION DU CUIVRE - SOCIETE NOUVELLE DES TUBES PERFECTA (une usine)

« … En particulier, en ce qui concerne les ateliers de traitements de surface, les installations permettront de respecter dans les délais réglementaires les objectifs fixés par les règles d’aménagement du 4 juillet 1972 (J.O. du 27-7-72). »

Programme anti-pollution 76-77

Mise en conformité avec les règles d'aménagement des ateliers de traitement de surface (J.O. du 27-7-72).

Travaux réalisés sur 1976-1977.

Usines – Opérations

• Marsauceux (Eure-et-Loir)

Décapage :

- Station de traitement des effluents.

BRANCHE TRANSFORMATION DU CUIVRE - SOCIETE CUIVRE ET ALLIAGES (2 usines)

« … En particulier, en ce qui concerne les ateliers de traitements de surface, les installations permettront de respecter dans les délais réglementaires les objectifs fixés par les règles d’aménagement du 4 juillet 1972 (J.O. du 27-7-72). »

Programme anti-pollution 76-77

Mise en conformité avec les règles d'aménagement des ateliers de traitements de surface (J.O. du 27-7-72).

Travaux réalisés sur 1976-1977.

Usines – Opérations

• Ham (Somme)

Décapage :

- Électrolyse des bains.

- Diminution des rejets.

• Niederbruck (Haut-Rhin)

Décapage :

- Rétention sous les bains d'acide.

BRANCHE TRANSFORMATION DU CUIVRE - COMPAGNIE GÉNÉRALE D'ÉLECTROLYSE DU PALAIS (une usine)

« … En particulier, les opérations répertoriées devront permettre d'atteindre les objectifs fixés par les législations en vigueur. »

Programme anti-pollution 76-77

Travaux réalisés sur 1976-1977.

Usine – Opérations

• Le Palais (Haute-Vienne)

Four à réverbère :

- Filtre à sacs pour épuration fumées (achèvement de l'opération prévu pour 1978).

BRANCHE TRANSFORMATION DU CUIVRE - SOCIETE DES FILS ÉMAILLÉS (une usine)

« … En particulier, les opérations répertoriées devront permettre d'atteindre les objectifs fixés par les législations en vigueur. »

Programme anti-pollution 76-77

Travaux à réaliser sur 1976-1977.

Usine – Opérations

• Port-à-Binson (Marne)

Eaux de rinçage :

- Filtre-presse.

Fours d’émaillage :

- Station d'épuration des eaux phénolées.

[Photo : Aluminium Péchiney - Usine de Noguères (Pyrénées-Atlantiques) - électrolyse de l'aluminium.]

traitement de surface

BRANCHE TRANSFORMATION DU CUIVRE - SOCIETE EUROFAC (une usine)

Usine : Corru (Orne)

Opérations :

- Décapage

- Traitement des eaux de rinçage

- Neutralisation des vapeurs nitreuses

... En particulier, en ce qui concerne les ateliers de traitements de surface, les installations permettront de respecter dans les délais réglementaires les objectifs fixés par les règles d'aménagement du 4 juillet 1972 (J.O. du 27-7-72).

CONCLUSION

18 usines programmées l'an dernier, 46 usines programmées cette fois : au total 64 usines du Groupe PUK qui, s'étant reconnues polluantes, ont décidé un programme à court terme...

Un montant global d'investissements (non productifs) de quelque 230 millions de francs à engager sur deux années, 1976-1977 (avec la dépense étalée sur trois exercices) ; c'est un effort effectivement très courageux et très important compte tenu des difficultés économiques actuelles que personne ne peut contester !

Programme anti-pollution 76-77

Mise en conformité avec les règles d'aménagement des ateliers de traitement de surface (J.O. du 27-7-72).

Travaux à réaliser sur 1976-1977.

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Le Comité Européen deL’INSTITUTINTERNATIONALDE L’OZONE

prépare le

3e Congrès de l’I.O.I.Paris - Mai 1977

L’Institut International de l’Ozone (International Ozone Institute : I.O.I.) est une jeune organisation internationale fondée en 1973 aux U.S.A. à l’instigation d’un groupe de scientifiques américains qui, prenant conscience des progrès et des développements considérables de la technologie de l’ozone de par le monde, estimèrent qu’une vaste concertation internationale était devenue inévitable en matière d’ozone comme cela est réalisé pour d’autres disciplines comparables.

L’I.O.I. s’est donc proposé de rassembler au niveau international tous ceux qui s’intéressent à l’ozone et à ses applications actuelles et futures dans tous les domaines, pour établir une large intercommunication mondiale. L’Institut est ouvert aux hommes de science, chercheurs, ingénieurs, techniciens, praticiens de l’ozone comme aux organismes de recherche, firmes industrielles spécialisées, fabricants de matériel d’ozonation, collectivités ou industriels utilisateurs d’ozone.

Les bureaux centraux de l’I.O.I. sont établis depuis l’origine à Waterbury (Connecticut) et à Washington (D.C.).

Dès sa création, l’I.O.I. reçut l’aide efficace et intéressée de l’E.P.A. (Environment Protection Agency) qui, aux U.S.A., coordonne les actions de défense de l’environnement.

La France fut le premier pays à utiliser l’ozone dans le traitement des eaux. Cette technique ne connut qu’un développement relativement lent jusqu’aux années 60, date à laquelle elle se généralisa parce que, d’une part, la technologie avait évolué vers une simplification et une plus grande fiabilité et que,

[Photo : Jean HALLOPEAU (1908-1976)]

d’autre part, l’ozone apparut comme le meilleur agent de stérilisation susceptible de débarrasser de leurs virus les eaux de distribution publique.

Il était donc normal que parmi les fondateurs de l’I.O.I. figurent des Français, parmi lesquels :

— M. Jean HALLOPEAU, récemment décédé, ancien directeur à la C.G.E., qui fut un des premiers vice-présidents et

— M. Jean MIGNOT, ingénieur en chef à la Direction Internationale de la Société Degrémont, qui représenta la France à l’I.O.I., tous deux des personnalités éminentes du monde de l’ozone.

UN PREMIER SYMPOSIUM À WASHINGTON EN 1973

C’est à l’occasion d’un premier symposium international tenu à Washington, du 2 au 5 décembre 1973, que quelque 400 participants, fondateurs, ont adopté les statuts de l’I.O.I., élu un Conseil d’Administration provisoire, et donné à l’Institut ses premières instances, en fixant ses orientations générales.

Huit comités furent constitués à l’origine : activités internationales, recrutement et financement, publications et informations, recherches, normes, programmes, traitement de l’air, préparation des congrès futurs.

Ce symposium de départ de Washington avait pris comme thème « le traitement par l’ozone des eaux potables et des eaux usées », mais très rapidement un comité pour « l’ozone dans l’atmosphère » a ensuite commencé à élargir la concertation au-delà des applications à l’eau.

59 communications techniques furent présentées à Washington, selon un programme de travaux réparti en 7 sessions :

— session 1 : production de l’ozone, applications générales, principes de base de son utilisation ;

— session 2 : l’ozone dans l’élaboration des eaux potables ;

— session 3 : l’ozone dans le traitement des eaux usées urbaines ;

— session 4 : l’ozone dans le traitement des eaux résiduaires industrielles ;

— session 5 : défense de l’ozone (problèmes de toxicité, de sécurité, prescriptions principales d’emploi) ;

— session 6 : technologie de l’ozonation ;

— session 7 : table ronde de discussion générale.

[Photo : Maquette de l'usine de Montréal.]
[Photo : Ozone generation and application.]

Parallèlement à ce premier symposium se tint à Washington une « Exposition de l'ozone dans l'eau potable et les eaux usées », jumelant ainsi pour l'avenir la tenue simultanée d'un congrès et une présentation de matériel spécialisé.

À la suite de ces premières manifestations fut créé en octobre 1974 un bulletin mensuel « Ozo News » diffusé à tous les adhérents de l'I.O.I. à travers le monde, les informant de l'actualité et des développements de la technologie de l'ozone ainsi que des principales réalisations mondiales.

Au-delà des applications aux traitements de l'eau, l'I.O.I. a élargi progressivement son champ d'investigations pluridisciplinaires aux applications diverses de l'ozone dans les industries chimiques, aux problèmes de formation et de décomposition de l'ozone dans la stratosphère, à ses effets médicaux, à son incidence sur le comportement des matériaux, etc.

UN SECOND SYMPOSIUM À MONTRÉAL EN 1975.

Deux ans après Washington, l'I.O.I. tenait son second symposium international à Montréal, du 11 au 14 mai 1975, groupant environ 500 participants venus de tous les coins du monde, et en particulier de France (délégation de 26 personnes).

Sous la présidence de M. Marcel GAGNON, directeur du Centre de recherches canadien en sciences alimentaires appliquées à l'alimentation (CRESALA), assisté de M. Marc-Aurèle VINCENT, chercheur au CRESALA et de M. Pierre PICHET, professeur au département de chimie de l'Université du Québec, avec le patronage des autorités canadiennes fédérales et provinciales et la présence de représentants de la municipalité de Montréal, un programme très complet fut proposé aux participants, réparti en dix sessions :

  1. 1) production et mise en solution de l'ozone ;
  2. 2) traitement de l'air par l'ozone ;
  3. 3) ozonation de l'eau potable ;
  4. 4) réactions chimiques de l'ozone ;
  5. 5) traitement des eaux résiduaires industrielles par l'ozone ;
  6. 6) effets biologiques de l'ozone ;
  7. 7) traitement des eaux résiduaires urbaines par l'ozone ;
  8. 8) utilisations particulières de l'ozone ;
  9. 9) présentation d'un système d'ozonation pour une usine de traitement d'eau de 2,28 millions de m³/j ;
  10. 10) forum sur les besoins technologiques mondiaux, les effets médicaux, les implications atmosphériques, etc.
[Photo : Photo Jules Blouin & St-Lambert (Canada). 2e Congrès I.O.I. à Montréal 75. — Le comité d'organisation du congrès et le Président Klein (au centre) remettant la récompense I.O.I. au Professeur Gagnon.]
[Photo : Photo Jules Blouin & St-Lambert (Canada). Le « Board of Directors » de l'I.O.I., en 1975, au Congrès de Montréal. — De gauche à droite : Dr. W. Blogoslawski (USA) – Dr. N. Liebergott (Canada) – Dr. A. Netzer (Canada) – Dr. M. Gagnon (Canada) – Dr. M. Klein (USA) – J. Hallopeau (France) – H. Arsovie (Germany) – W. R. Ross (South Africa) – W. Sease (USA).]
[Photo : Juin 76. Conférence de l'I.O.I. sur la désinfection par l'ozone. — De gauche à droite : P. Schulhof – Dr. M.J. Klein – Dr. Rip G. Rice et Dr. Harvey]

Participaient notamment à ce second symposium de Montréal les délégués de 25 usines de traitement d'eau par l'ozone de la Province du Québec. Une session spéciale fut consacrée à la présentation sur maquette de l'usine des eaux de Montréal, actuellement en construction, et qui pourra traiter quotidiennement plus de 600 millions de gallons d'eau potable — soit plus de 2 millions de m³/jour — (1 gallon américain : 3,785 l).

Cette usine a fait doublement appel à la technologie française : la filtration est de conception et de réalisation Degrémont, et l'ozonation est de conception et réalisation Trailigaz. Ce sera la plus grande installation du monde d'ozonation pour l'élaboration de l'eau potable.

Comme à Washington deux ans auparavant, une exposition était accessible aux participants du symposium. Une quinzaine d'exposants y ont présenté leurs techniques, matériels et équipements d'ozonation, ainsi que des appareils de mesure et de contrôle de l'ozone.

LE COMITÉ EUROPÉEN DE L'I.O.I.

Les premiers membres adhérents à l'I.O.I. se répartissaient parmi les principales nations industrialisées : U.S.A., Canada, R.F.A., Grande-Bretagne, Japon, France, Suisse, Norvège, Afrique du Sud, Israël, Autriche, Australie, Vénézuéla, Formose, Italie.

À l'an III de sa constitution, l'I.O.I. est toujours dirigé par un organisme central de l’I.O.I., le « Board of Directors », dont le président est le Dr. MORTON KLEIN (U.S.A.).

Pour donner plus de cohésion à la concertation, il vint tout naturellement à l'idée de fédérer les ressortissants de l'I.O.I. par régions naturelles du globe, en les groupant en « Comités exécutifs ».

Dès le courant de 1974 fut ainsi créé le premier d'entre eux : le « North American Executive Committee » (NAExC) composé des membres adhérents des U.S.A. et du Canada. C'est ce comité qui prépara le second symposium, celui de Montréal.

La création du « Comité Européen de l'Institut International de l'Ozone » est toute récente, datant très précisément du 5 juillet 1976. Ayant fixé son siège à Paris cette association étrangère sans but lucratif est régie par la loi française de 1901, elle se propose de poursuivre les objectifs de l'I.O.I. et de favoriser son développement, ainsi que de sauvegarder les intérêts des membres européens de l'institution internationale. Ses adhérents déclarent connaître et accepter les statuts de l'Institut International de l'Ozone et son règlement intérieur.

Le Comité Européen est administré par un Conseil d'administration composé de membres élus, présentés par les différents pays participants. Exceptionnellement, le mandat des membres du premier conseil expirera à l'issue de l'assemblée ordinaire de 1977. En voici la composition :

[Encart : COMITÉ EUROPÉEN DE L'I.O.I. PREMIER CONSEIL D'ADMINISTRATION Président : M. ACHTEN (Belgique). Vice-Président : M. BECHAUX (France). Membres : Mme VIEBAHN (R.F.A.). MM. ABADIE-MAUMERT (Norvège). ARSOVIC (R.F.A.). DIRICKX (Belgique). JACSINSKI (Pologne). MEUCCI (Italie). PIQUET (France). PITSCH (Suisse). SANKEY (Grande-Bretagne). SOTELAND (Norvège). TOSI (Italie). Siège : 52, rue d'Anjou – 75008 Paris]

LE TROISIÈME SYMPOSIUM : À PARIS, EN MAI 1977

La première tâche — très mobilisatrice — du Comité Européen va être l'organisation d'un troisième congrès international de l'Institut International de l'Ozone, déjà fixé : à Paris, du 4 au 6 mai 1977.

Le programme des travaux et la répartition en sessions sont en cours de préparation et feront l'objet de publications le moment venu, avec la décision des lieux de réunion et des conditions d'inscription. Des visites techniques seront prévues, ainsi qu'une exposition de matériel d'ozonation.

Le 3ᵉ Congrès International de l'Ozone se tiendra à Paris les 4, 5, 6 mai 1977 à l'Hôtel Intercontinental, sous le patronage de M. Vincent ANSQUER, Ministre de la Qualité de la Vie.

Le Comité d’Organisation est présidé par M. André BETTENCOURT, ancien ministre, Président du Comité de Bassin Seine-Normandie.

[Photo : Usine d'eau de Kiev (URSS). Les ozoneurs]

INTERNATIONAL OZONE INSTITUTE

BOARD

Monsieur le Dr KLEIN  
Président de l'International Ozone Institute  
c/o IFF Research Institute  
10 West 35 Street  
Chicago Illinois 60 616 (U.S.A.).
Monsieur BLOGOSLAWSKI  
National Marine Fisheries  
U.S. Dept. of Commerce  
Biological Lab.  
212 Rogers Avenue (U.S.A.)
Monsieur SEASE  
Wilmar Associates  
P.O. BOX 27 404  
Houston TX 77 027 (U.S.A.)
Monsieur MOSSMANN  
Matheson Gas Products  
P.O. BOX 85  
1275 Valleybrook Avenue  
Lyndhurst NJ 07 071 (U.S.A.)
Monsieur ARSOVIC  
Emissions Technisches Institut  
Postfach 6  
7570 Baden Baden (Allemagne).
Monsieur P. SCHULHOF  
Compagnie Générale des Eaux  
52, rue d’Anjou  
75008 Paris
Monsieur ACHTEN  
105, boulevard Louis-Schmidt  
1040 Bruxelles (Belgique)
Monsieur W.R. ROSS  
National Institute for Water Research  
South African Council for Scientific  
and Industrial Research  
P.O. BOX 395  
Pretoria 0001 (Afrique du Sud)
Monsieur GAGNON  
Cresala U.Q.A.M.  
P.O. BOX 8888  
Montréal ‑ Québec H3C 3P8 (Canada)
Monsieur NETZEL  
Canada Center for Inland Waters  
Waste Water Technology Centre  
P.O. BOX 5051  
Burlington ‑ Ontario L7R 4A6 (Canada)

Dès maintenant, un Appel à Communications a été lancé, les exposés devant aborder l'un des sept thèmes suivants :

1) Problèmes technologiques et instrumentaux posés par la production de l’ozone.  
2) Ozone et eau potable.  
3) Ozone et traitement de l’air.  
4) Ozone et industrie chimique.  
5) Ozone et traitement des eaux résiduaires.  
6) Ozone et atmosphère.  
7) Ozone et médecine.

Tous renseignements peuvent être obtenus auprès du : Secrétariat du Comité Européen de l’Institut International de l’Ozone, 52, rue d’Anjou ‑ 75384 Cédex 08 Paris (France), tél. 266.91.50 ‑ Télex : GENEAUX 280 332 F.

Nul doute que le Comité Européen de l’Institut International de l’Ozone va faire la démonstration, en mai 77, de sa vitalité et de son rayonnement naissants, à l'occasion de ce Troisième Congrès International de Paris et de l'exposition simultanée : nous pouvons faire confiance à son Comité d’organisation.

Nous reviendrons sur les programmes dans nos prochains numéros.

[Photo : Ozoneur à l'usine d'Aubergenville de la S.L.E.E.]
[Publicité : Ets L. BERNARD]
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