La marque du groupe Saint-Gobain a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de décarbonation avec la première coulée réalisée par le four électrique Vulcain sur son site de Foug.
Concilier des activités de forge et une stratégie de décarbonation est loin d’être évident et requiert des investissements lourds. C’est pourtant le pari qu’a fait PAM, la marque du groupe français Saint-Gobain, ces dernières années. La société vient de franchir une nouvelle étape dans sa stratégie avec la première coulée réalisée par le four électrique Vulcain sur son site de Foug, en Meurthe-et-Moselle.
Dans le cadre de cette stratégie, l’usine de Pont-à-Mousson de PAM avait déjà, en 2022, déployé le four électrique Thor, « le plus grand d’Europe pour la fonte ductile ». Le four Vulcain, dont la pose de la première pierre a eu lieu le 30 avril 2024, est constitué de deux fours électriques à induction, d’une capacité de 30 tonnes chacun. En remplaçant les anciens cubilots, ces nouveaux fours réduisent de 62 % les émissions de CO₂ du site et de 80 % sa consommation d’eau, grâce également à un système de refroidissement en boucle fermée.
« Cette première coulée du four Vulcain concrétise notre vision : produire mieux, plus proprement, dans le respect de notre environnement. Notre usine de Foug devient ainsi une référence industrielle en matière de performance environnementale », affirme Jérôme Lionet, directeur général de PAM. Ce projet représente toutefois un investissement d’un montant de 20 millions d’euros, soutenu à hauteur de plus de 25 % par l’Ademe dans le cadre du plan de relance européen NextGenerationEU.
L’inauguration du four Vulcain n’est qu’une étape, certes majeure – elle fait de l’usine de Foug l’un des sites industriels à l’empreinte environnementale la plus faible en Europe dans ce secteur – , dans un plan de décarbonation de PAM, plan visant la neutralité carbone d’ici 2030. D’autres projets sont à venir comme l’électrification potentielle des hauts-fourneaux de Pont-à-Mousson vers 2030.
