L’entreprise espagnole Emalsa a renouvelé sa confiance à la société française pour digitaliser son réseau d’eau et fournir des équipements pour la mesure et le contrôle à distance de la qualité des eaux usées à Las Palmas.
Dans un contexte de raréfaction accrue des ressources en eau, notamment en Espagne et dans les îles Canaries, l’entreprise Emalsa en charge du cycle intégral de l’eau pour la ville de Las Palmas de l’île Gran Canaria a dû repenser ses solutions afin d’optimiser l’approvisionnement en eau et de garantir la qualité des eaux usées pour différents usages tels que la réutilisation pour les arrosages et l’agriculture, la protection des infrastructures hydrauliques et la préservation du milieu naturel.
Le programme Perte (Proyectos Estratégicos para la Recuperación y Transformación Económica), pour la récupération et la transformation économique de l’eau en Espagne, est une initiative gouvernementale visant à moderniser et à numériser le cycle de l’eau dans le pays. Elle s’inscrit dans le cadre du Plan de récupération, de transformation et de résilience (PRTR), lui-même lié et financé par le fonds de relance européen post-Covid-19 NextGenerationEU. Ce programme a ainsi permis à Emalsa de lancer, en 2024, un appel d’offre pour la digitalisation de son réseau d’eau et la fourniture d’équipements pour la mesure et le contrôle à distance de la qualité des eaux usées afin de pouvoir respecter les normes européennes et garantir la protection de l'environnement.
« Bien que nous développions la numérisation de nos installations et systèmes depuis plusieurs années, le projet Perte a été un moteur fondamental pour la modernisation de nos infrastructures, positionnant Emalsa comme une référence nationale », précise Mercedes Fernández-Couto Gómez, directrice générale d’Emalsa. L’entreprise a choisi de collaborer avec le groupe français Lacroix pour cet appel d’offre d’un montant d’environ 550 000 euros, cette collaboration s’inscrivant dans un partenariat initié il y a plus de 30 ans pour les premières réalisations de télégestion du réseau de distribution d’eau en Espagne et aux Canaries.
Enregistreurs de données Sofrel DL4W et capteurs de qualité
« Une fois de plus, Emalsa nous a fait confiance pour la digitalisation de ses installations. L’utilisation de notre gamme de produits, notamment nos solutions autonomes pour le contrôle de la qualité dans les réseaux d’assainissement, a permis à l’entreprise de satisfaire à toutes les exigences du projet Perte », ajoute Javier Pino, directeur commercial de l’activité Environnement en Espagne de Lacroix. La solution technique retenue s’articule autour de capteurs de mesure de la qualité des eaux usées (pH, conductivité et turbidité) de la marque Sofrel, ainsi que d’enregistreurs de données Sofrel DL4W (IP68, alimentation autonome sur batterie pendant 10 ans, modem 4G/NB-IoT avec antenne intégrée…).
Les critères qui ont fait pencher la balance du côté de cette solution sont à la fois économiques et techniques : la robustesse des équipements, la durée de vie des batteries et la possibilité de connecter jusqu’à huit capteurs sur un même enregistreur de données (data logger) via une liaison Modbus. En plus de leurs performances, les équipements répondent à l’ensemble des réglementations européennes de contrôle des rejets d’eau usées et pluviales dans l’environnement (nombre de rejets d’eaux usées, calcul des volumes d’eaux restituées dans le milieu naturel, mesure et contrôle des paramètres physico-chimiques des eaux rejetées…).
Cette solution permet donc d’optimiser la ressource hydraulique en veillant à la qualité de la réutilisation des eaux usées pour des usages d’irrigation et à la protection des rejets dans le milieu naturel. « L’accompagnement de Sofrel dans ce projet nous a apporté fiabilité et robustesse à nos processus de numérisation du cycle urbain de l’eau, en plus d’avancées majeures telles que l’intégration de la cybersécurité, l’utilisation des technologies de digitalisation les plus innovantes, avec un impact significatif sur la garantie de service et l’efficacité du système », conclut Mercedes Fernández-Couto Gómez (Emalsa).
