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Entreprises

L’autoconsommation, pas uniquement pour l’élevage ou la méthanisation

27 octobre 2022 Paru dans le N°456 à la page 8 ( mots)
© Okwind

Les collectivités locales sont confrontées à l’envolée des factures énergétiques et à l’instabilité des prix du marché de gros de l’électricité. Okwind propose une solution d’autoconsommation capable de se déployer sur la plupart des infrastructures d’eau pourvu qu’une étude des courbes de charge de l’installation ait été réalisée. Cette solution vient d’être mise en place sur la station d’épuration de Laillé par Rennes Métropole.

Les collectivités locales sont en première ligne face à l’envolée du prix de l’énergie et conduisent les exploitants à initier une réflexion sur l’évolution des postes de consommation d’électricité pour garantir la continuité des services publics sans augmenter la redevance eau des usagers. « Il y a un an, le prix de marché de l’électricité pour des STEP qui consommaient entre 300 et 500 000 kWh/an oscillait entre 85 à 120 euros du mégawatt/heure. Aujourd’hui le prix de l’électricité payé par les utilisateurs oscille entre 250€ et 450€. C’est un gouffre pour de nombreuses installations et une trajectoire qui doit amener les collectivités à reprendre en main leur consommation d’énergie », analyse Louis Maurice, cofondateur et président d’Okwind, spécialiste des solutions de production et de consommation d’infrastructures solaires.

Les enjeux de l’autoconsommation

C’est pour optimiser le fonctionnement des équipements les plus énergivores, que Okwind a développé son approche globale de l’énergie qui s’appuie sur ses trackers solaires bi-faces et bi-axes, destinés à générer une énergie stable et linéaire toute la journée, couplés avec le système de management de l’énergie développé par Purecontrol. « On ne fait jamais une offre sans avoir fait une étude des courbes de charge du process client. En fonction de la qualité des appels de charge, on va dimensionner la puissance à installer ».

De l’étude, pré-études, qualification du site, implantation comprenant le génie civil si le client le souhaite jusqu’à la mise en route du système, Okwind intervient à toutes les étapes du projet et revendique aujourd’hui plus de 2.000 installations d’énergie locale en France. « En récupérant l’albedo, c’est-à-dire le rayonnement indirect du soleil sur la face arrière des cellules, on produit 70 % à 80 % d’énergie de plus qu’une installation photovoltaïque fixe, et on en réduit de moitié le foncier, résume Louis Maurice. Interfacé sur les trackers, l’algorithme de management Purecontrol analyse et pilote le fonctionnement des équipements les plus énergivores. Sous forme thermique ou virtuelle, les surplus d’énergie solaire sont stockés, ce qui permet à la municipalité de réaliser jusqu’à 60% d’autonomie énergétique par site et de bénéficier d’un prix fixe ».

Un marché cible, des demandes croissantes

Si en tant qu’entreprise bretonne, Okwind vise depuis 2015 les exploitations agricoles avec ses solutions d’autoconsommation, depuis deux ans l’entreprise a franchi une nouvelle étape en  investissant dans la start-up rennaise Purecontrol pour aborder le domaine de l’eau.

Sur tous les renouvellements de DSP, là où Purecontrol est bien établi avec les grands majors de l’eau et assainissement, la technologie Okwind est extrêmement bien accueillie, se félicite le président du groupe. « En termes de potentialité, la mise en place de systèmes intelligents dédiés à l’autoconsommation pour l’industrie de l’eau, est équivalente au domaine des exploitations laitières qui sont très énergivores. Pour les deux prochaines années, notre carnet de commande est bien rempli. On a posé toutes nos références significatives au cours de 2021 et on est en cours de déploiement actif sur les grandes dimensions que ce soit en France ou à l'international.»

Pour l’heure en France, plusieurs collectivités ont adopté la solution Okwind. C’est notamment le cas de la station d’épuration de Laillé (Rennes Métropole) et du syndicat intercommunal des eaux de la Veaune (26) pour sa station de pompage. Après plus d’un mois de recul, la production des ombrières couvre près de 85% de la consommation du syndicat qui attend un retour sur investissement inférieur à 9 ans. Pour la STEP de Laillé, le gain en énergie s’élève à 40 %.

« Comme nous travaillons beaucoup avec le milieu agricole sur des projets agrivoltaïques, nous sommes également capables, s’il n’y a pas de foncier suffisant, de trouver des trackers qui alimenteront les stations d’épuration situées à proximité d’une activité agricole », précise Louis Maurice.

Outre les stations d’épuration, unités de méthanisation, usines de traitement d'eau potable et stations de relevage, Okwind espère également être embarqué par les grands acteurs du dessalement d’eau de mer qui font usage de la technologie d’osmose inverse. Dans un contexte d’épisodes chroniques de stress hydrique, cette stratégie pourrait porter rapidement ses fruits.   

Pascale Meeschaert

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