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Séparateur d’hydrocarbures : que valent-ils réellement ?

25 janvier 2019 ( mots)
« On trouve partout des séparateurs hydrocarbures, sous le prétexte qu’ils peuvent “tout faire”. C’est faux, bien entendu. Ils ne retiennent pas les métaux lourds, par exemple » affirme Arnaud Esther chez Birco.

Une omniprésence d’autant moins explicable que, comme le fait remarquer Raphael Vite chez Funke, « la concentration en hydrocarbures des eaux pluviales est devenue très faible. En revanche, nous voyons apparaître des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), et dernièrement, on commence à se préoccuper des microplastiques ».

« Nous n’en voulons pas, tranche de son côté Jean-Jacques Hérin, d’Adopta. Et ce pour deux raisons. D’une part le seuil d’arrêt d’un séparateur, même bien entretenu, est supérieur à la pollution moyenne des eaux pluviales (0,5 mg/l) : autrement dit, il ne sert à rien ! D’autre part, s’il retient quelque chose, par exemple lors d’un incident de déversement, c’est invisible. Cette pollution sera donc fort probablement lessivée lors d’une opération d’entretien et déversée d’un seul coup dans le milieu nature ».

Autant dire que ce type de dispositif est assez contesté. De manière générale, les textes n’imposent pas l’utilisation de séparateurs à hydrocarbures ou de décanteurs particulaires. Cependant, il peut être interdit de rejeter des hydrocarbures ou des MES dans le réseau ou dans le milieu naturel. Plusieurs textes imposent de facto l’utilisation d’un séparateur d’hydrocarbures pour les aires de dépotage, de distribution de carburant, les casse-automobiles et tous les lieux où il y a des risques importants de pollution aux hydrocarbures.

« Les séparateurs d’hydrocarbures ont l’avantage de pouvoir être entretenus facilement grâce à leurs accès (trou(s) d’homme), plaide Sébastien Neel chez Techneau. Ils sont couplés avec une alarme qui indique que le niveau maximal de stockage est atteint (norme EN858-1 §6.5.4). De plus, le relargage est évité grâce à l’obturateur automatique qui obture la sortie de l’appareil ».

Techneau a développé des décanteurs dépollueurs adaptés au traitement des MES à la parcelle, sur des petites surfaces. Les DécantEau, NV et NVB (Cf photo) permettent ainsi de stopper les MES chargées en pollution. Et comme « qui peut le plus, peut le moins », ces décanteurs dépollueurs stoppent les hydrocarbures libres (ou légers) de densité 0,85 (comme les séparateurs d’hydrocarbures). Un ou plusieurs trous d’homme permettent une vidange aisée et rapide par une société spécialisée. Le décanteur dépollueur peut être posé en aval d’un bassin d’orage (ou de stockage) ou en amont d’un bassin d’infiltration. Ces bassins peuvent alors être aériens ou enterrés (cuves de stockage ou SAUL).