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Rendement d’un réseau : quel chiffre viser ?

27 mars 2019 ( mots)
Même s’il est impossible d’indiquer un seuil de référence, qui varie nécessairement avec chaque situation, il arrive toujours un moment où la recherche d’amélioration du rendement implique des investissements très importants, puisque toutes les fuites “ordinaires” et les grandes causes de défaillance ont déjà été éliminées.



Est-il économiquement sensé d’aller au-delà, de traquer toutes les fuites, même les plus minimes ?



« Un réseau ne sera jamais étanche à 100 %. Il y a des fuites diffuses qu’on ne va pas chercher, ou qu’on surveille jusqu’au jour où elles deviennent pénalisantes. Les moyens à déployer pour les localiser ne seraient pas amortis par l’eau perdue. L’Agence de l’eau en est consciente puisqu’elle a fixé un objectif de 85 % » répond Thibault Baccherini. Résultat : le critère économique prend le pas sur d’autres considérations. « Certains opérateurs délégués, gérant des réseaux ayant déjà un très bon rendement, en sont venus à calculer s’il valait mieux payer l'eau perdue ou dépenser plus pour augmenter encore le rendement. De même, des collectivités dont les rendements étaient supérieurs à 85 % ont arrêté d’investir en raison de la marge dont elles disposaient par rapport à la réglementation », ajoute un autre acteur du domaine. Tout étant possible au plan technique, il reste à faire la part des choses et décider collectivement de l’intérêt environnemental et de la pertinence économique d’un seuil de rendement.