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QUELLES NORMES ET RÉGLEMENTATIONS ?

23 decembre 2025 Paru dans le N°487 Dans le dossier : Désinfection UV : quelle technologie pour quelle application ? ( mots)

Dans la plupart des pays d'Europe, la désinfection UV de l'eau potable se base sur des normes américaines ou allemandes (voir tableau 3).

Ces normes garantissent la dose minimale de lumière UV dans l’eau, via des tests réels effectués sur des générateurs grandeur nature. Néanmoins, ces normes ne sont pas obligatoires dans les pays du sud de l’Europe, leur préconisation étant au bon vouloir des décideurs publics locaux. En Norvège, une norme spécifique existe concernant la dose UV à appliquer à l’eau de recirculation dans laquelle baignent les saumons d’élevage et seule la France possède une norme encadrant la déchloramination des piscines publiques. 

Mais en dehors de ces exceptions, il n’existe généralement pas de normes sur la dose UV à transmettre dans l’eau, aussi bien en agroalimentaire que dans la plupart des eaux de process. Dans l’industrie pharmaceutique, certains industriels exigent tout de même l’utilisation de calculs de dose stricts, mais sans référence à une norme. Et, en retraitement des eaux usées, aucune norme spécifique n’existe, bien qu’il soit généralement demandé au fournisseur d’apporter la preuve que son système est bien dimensionné pour traiter les éléments pathogènes. 

Enfin, en ce qui concerne la réduction du carbone organique total (COT), là non plus, il n’y a aucune norme : seule compte l’expérience de quelques spécialistes, pour le dimensionnement. Finalement, comme le rappelle Jérémie Machemy, directeur commercial traitement des eaux chez Xylem, « la plupart des marchés n’ont aucune norme à laquelle se référer. Ce qui laisse la porte ouverte à tous types de dimensionnement pour la même application, et on remarque souvent des écarts très importants ». 

Selon lui, cette lacune normative complique le travail des industriels, de leurs fournisseurs en systèmes UV et des bureaux d’études, car il est difficile de savoir si le résultat dépend du dimensionnement ou d’un autre facteur. Néanmoins, compte tenu de la multitude d’applications requérant un traitement UV de l’eau, « il ne serait pas étonnant que ce sujet soit pris en compte par les pouvoirs publics nationaux ou européens plus tard, comme cela a été le cas pour l’ozone et le certificat Biocide », poursuit-il. 

En revanche, dans d’autres secteurs, comme le bâtiment (eau chaude sanitaire [ECS] notamment), le processus de certification ou, du moins, de validation semble incontournable. Alexandre Profit, directeur général d’Aquaphys, rappelle ainsi que « les technologies Led UV-C devront passer par des étapes de normalisation ». Selon lui, « le chemin normatif qui reste à parcourir est connu, et ce chemin passe par une validation du CSTB1 ». Mais il demeure confiant en ce qui concerne les technologies Led UV-C, car certaines ont déjà été validées par la norme américaine NSF/ANSI 55 (Classes A & B) qui est considérée, depuis longtemps, comme la référence en matière de désinfection UV de l’eau potable.

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