Les atouts de la ligne droite, spécificité de la pompe PCR

Le pompage des eaux usées entre le bassin de collecte et le bassin de traitement se divisent en trois tronçons : L’aspiration, la pompe, le refoulement. 

L’aspiration

La collecte des eaux usées en milieu non industriel se caractérise par la variété : Ces eaux chargées comportent aussi bien des reliquats naturels, comme des feuilles ou des épines d’arbre, de l’argile ou de la grave, que des déchets artificiels comme des emballages, des débris plastiques, des traces de goudron ou d’huile, des pièces de métal. La collecte varie également selon les saisons, ou des accidents comme les tempêtes. Dans un premier temps, les eaux chargées sont dirigées vers un puisard dont la profondeur varie entre 4 et 8 mètres et le diamètre entre 60 et 80 cm. Ce puisard est surmonté d’une grille fonte grossière légèrement inclinée. Le rôle de cette grille est d’écarter les débris volumineux flottants, comme les sacs plastiques, les branches (lors d’une tornade, les plaques de tôle….) Son inclinaison permet d’accumuler ces pièces en bas de la pente afin que l’écoulement des eaux ne puissent pas être bloquée par un amalgame de feuilles de feuilles ou d’épines. Sur le puisard, à une soixantaine de cm des deux extrémités sont situés un point haut et un point bas, disposant d’un contacteur électrique à niveau. Sous le point bas, la partie du puisard constitue une sorte de bassin de décantation pouvant contenir des graviers, des feuilles en décomposition, des particules mécaniques. Au niveau du point bas est fixé une canne en inox biseautée. Sur cette canne est fixé un tuyau souple annelé type spirabel. Ainsi, l’aspiration ne peut se retrouver contre la paroi de béton du puisard, ni au fond du bassin de décantation. La tuyauterie souple amplifie le phénomène pulsatoire péristaltique et évite toute pliure de la canalisation. Pour garantir l’auto-amorçante (9 mCE) de la pompe, deux colliers taurillons évite toute prise d’air entre la canne et la tuyauterie et la tuyauterie et la pompe. L’aspiration doit être la plus droite possible et le tuyau spirabel permet d’arrondir les angles afin d’éviter tout risque de décantation ou de bouchon. 

La pompe 

Le modèle PCR 160 (2.5 m3 /heure) est le plus fréquemment utilisé. (possibilité jusqu’à 10 m3 /heure). Il est préférable que la pompe soit située le plus près du puisard. Elle est pilotée par platine de fréquence / inverseur de marche avec la possibilité d’une reprise manuelle. Dès que l’eau atteint le point haut, la pompe se déclenche pour s’arrêter de fonctionner quand le fluide atteint le niveau du point bas. Puis pendant 10 ou 15 secondes la pompe tourne en sens inverse afin d’empêcher tout résidus susceptibles de se décanter de stagner dans la canalisation. Il est important que la pompe tourne un minimum à sec pour ne pas entrainer une usure prématurée du boyau. L’utilisation d’un spirabel transparent permet de vérifier qu’aucun obstacle n’obstrue la pompe et le réseau d’aspiration. La pompe doit être reprise en manuel lors du nettoyage du bassin de décantation dans le puisard. Le fonds du puisard a été empli au fur et à mesure par des matériaux en décomposition ou à forte densité comme du sable ou du gravier. Avant que cet amalgame n’atteigne le point bas du puisard, on doit l’évacuer. La méthode la plus simple est de les remuer (par agitateur ou par tête d’araignée) et de rendre la densité du produit pompable, en ajoutant de l’eau. Le puisard doit être rempli à mi-hauteur par karcher ou tête d’araignée qui se balade au fond. La pompe est en mode aspiration, mais peut très vite revenir en mode inverse si un obstacle bloque l’aspiration. Dans ce cas, le boyau « fait tapis » au fond de la cuvette de la pompe. 

Le refoulement pompe 

La pompe peut refouler jusqu’à 35 m HMT eau claire. Une fois le produit passé dans la pompe, le risque de bouchage est minime. Néanmoins, lors d’un arrêt prolongé de l’installation, un piquage eau claire paraît judicieux pour nettoyer l’ensemble de l’installation et ainsi éviter tout risque de décantation.