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Les analyses de Jacobi confirment la pertinence d’une combinaison d’un traitement par charbon actif en poudre pour protéger les filtres à charbon actif en grain en aval

27 novembre 2019 ( mots)
Le Charbon Actif en Poudre, injecté en tête de filière, permet traditionnellement de faire face à des pollutions accidentelles des ressources en eau, ainsi qu’à certaines pollutions saisonnières, telles que celles liées à l’activité agricole ou industrielle. Dans le cas du traitement des métabolites du métolachlore, leur présence est détectée dans les ressources tout au long de l’année, sans relation évidente avec les périodes d’épandage de la molécule mère Smétolachlore (typiquement d’avril à août).

Les diverses études et retours d’expérience menées par Jacobi Carbons France convergent vers la nécessité d’appliquer de très fortes doses de charbon en poudre (de l’ordre de 30 g/m3 d’eau à traiter, c’est-à-dire trois fois plus que la normale) et de recourir à un charbon actif d’excellente qualité pour respecter la limite de qualité de la norme eau potable. A titre d’exemple, pour de très fortes concentrations en métabolites (de l’ordre du μg/L), un dosage de 40 g/m3 permettrait d’atteindre l’objectif de la norme de justesse. Une usine produisant 1.500 m3 d’eau/jour consommerait 16 tonnes de CAP par an, soit un alourdissement du budget d’exploitation de l’ordre de 30 k€.

La filtration sur charbon actif en grain, utilisé en fin de filière en affinage, est particulièrement bien adaptée à l’élimination en continu des composés tels que le COD, pesticides et dérivés, goûts et odeurs, acides humiques, couleur composés chlorés, sous-produits d’oxydation, trihalométhanes, THM, AOX. Toutefois, le retour d’expérience concernant sa durée de vie vis-à-vis du méthachlore ESA indique une capacité d’adsorption limitée allant de 3 à 6 mois. L’exploitation du CAG nécessite dans ce cas de réaliser des renouvellements de charbon actif en grain très fréquents. Une usine produisant 1.500 m3 d’eau/jour équipée de 30 m3 de CAG devrait remplacer son charbon actif tous les 6 mois environ, soit un budget de l’ordre de 30 k€ - soit 60 k€ par an.

A l’issue d’analyses réalisées dans l’eau brute, l’eau décantée (après traitement par CAP) et l’eau filtrée CAG, la combinaison de CAP + CAG démontre que le CAP, en écrêtant les pics de pollution, permet d’allonger la durée de vie du CAG AG de 3-6 mois (sans protection) à presque 22 mois (avec protection), soit une durée de vie a minima 4 fois plus longue. Le charbon actif en poudre contribuant à abattre environ 50-55 % des métabolites tandis que le charbon actif en grain élimine une partie des métabolites restant – jusqu’à saturation. Ainsi, la protection du CAG par un CAP permet de se conformer à la norme eau potable dans des conditions économiques optimales.