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Le cas des karsts

29 octobre 2018 ( mots)
En région karstique, il arrive que des épisodes pluvieux intenses provoquent une brusque augmentation de turbidité de la ressource souterraine, à laquelle les traitements classiques ne peuvent pas forcément faire face. Jean-Michel Espenan, chez Polymem, soutient d’ailleurs que toutes les installations en zones karstiques mériteraient un étage d’ultrafiltration. « L’eau peut être polluée en quelques heures en cas de pluie. Or, les filtres à sable sont proportionnels et non absolus comme les membranes : ils laissent passer des matières en suspension. Même si on ajoute des coagulants, ce n’est jamais assez rapide. Seule l’ultrafiltration peut garantir des eaux limpides. C’est d’ailleurs par ce marché que nous avons commencé, dans le Jura, au sud du Massif Central et en Normandie » affirme-t-il.

Deux usines d’Eau de Paris, celle de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) qui traite les eaux karstiques de l’Arve et de l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne, eaux karstiques de l’aqueduc de la Vanne) sont confrontées à ce problème. « Nous avons ponctuellement des épisodes de turbidité et d’afflux de pesticides et solvants chlorés. Plus, potentiellement, des contaminations par Cryptosporidium et Giardia. Pour faire face, nos usines utilisent du charbon actif en poudre qui adsorbe les matières organiques, certains polluants dissous et certaines molécules à l’origine de goût, et un étage d’ultrafiltration » précise Jean Baron.