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La dépollution écologique des sols au cœur de la vallée de chimie

16 février 2018 ( mots)
Bien que la tendance soit au traitement in situ, la réalité est différente. En effet, à ce jour, 60 % des traitements de terres polluées se font ex situ et 40 % in situ. Le projet de Serpol, filiale spécialisée dans la dépollution du groupe lyonnais SERFIM, est de créer un centre de traitement fixe innovant par phytodégradation : le Phytocentre. La technique de rhizodégradation (procédé Phytosol), développée par SERPOL, rentre dans la catégorie des traitements biologiques ex situ. Ce projet, qui a fait partie du premier ‘Appel des 30’ en 2014, et qui représente un investissement de plus de 1,3 million d’euros, permettra de dépolluer les terres des hydrocarbures en utilisant des végétaux, comme la luzerne ou le trèfle, grâce à un procédé efficace et éprouvé depuis plus de 5 ans. « Ce procédé de phytoremédiation est basé sur le développement du système racinaire des plantes, et surtout sur la capacité des bactéries qui s’y trouvent à biodégrader les polluants organiques », explique Alain Dumestre, Directeur Général de Serpol. Ce procédé est une alternative aux techniques conventionnelles de par sa technologie innovante, naturelle et écologique. Le site sera constitué de deux zones : une première dédiée aux contrôles réglementaires et à l’admission des matériaux, une seconde réservée à la préparation des terres et à leur traitement. Il sera capable, à terme, de gérer 60.000 tonnes de matériaux par an. Dans une volonté de respect de l’environnement, le site sera intégralement étanché et un suivi environnemental régulier sera mis en place. De plus, il offrira, visuellement, un espace de verdure et ne comportera pas de bâtiment, conférant ainsi une vraie intégration paysagère. Le Phytocentre de Serpol comprendra également une zone pilote de Recherche et Développement destinée à tester le procédé Phytosol sur d’autres molécules organiques que les hydrocarbures pétroliers et d’autres procédés innovants de phytodégradation. Serpol a d’ores et déjà mené des projets de R&D sur des traitements biologiques voués à traiter des éthers carburants, ETBE/MTBE (projet TISATIE porté par Axelera) ou des PCB (projet FUNGI EAT PCB porté par Axelera).