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La bio-augmentation pour traiter sur site les sols et nappes polluées

16 février 2018 ( mots)
Le laboratoire Madep, créé en 2002 par le Dr Trello Beffa, a constitué une importante collection de souches bactériennes capables de traiter les principaux types de pollutions dans les milieux naturels et industriels. En effet, la plupart des sites, sols ou nappes polluées, sont pauvres en flore microbienne adaptée à dégrader les polluants. C’est le cas en particulier des sols et nappes polluées depuis plusieurs années et dans lesquels subsistent les polluants les moins volatils et les plus difficilement biodégradables. Certains polluants, fixés aux terres sont peu accessibles ou disponibles pour être dégradés. L’utilisation de bactéries produisant des biosurfactants permet de les rendre solubles et disponibles à une dégradation. L’emploi de souches sélectionnées permet alors d’enrichir le milieu et de dégrader efficacement les polluants. Le savoir-faire de terrain de Madep permet de traiter les hydrocarbures courants (pétrole, huiles lourdes, mazout, BTEX, MTBE, …) et aromatiques polycycliques (HAP) mais également les composés chlorés, les pesticides, etc. Ainsi, sur le site d’une importante raffinerie, une fuite de carburants avait provoqué une pollution par du MTBE dans la nappe. Les eaux polluées ont été pompées et stockées dans des bassins confinés en vue de trouver une solution optimale de dépollution. La pollution initiale en MTBE était de l’ordre de 300.000 à 500.000 µg de MTBE/litre et pour un volume à traiter de 2.000 m³. Madep à mis en place un traitement microbiologique du MTBE directement dans les bassins confinés avec l’addition de bactéries et de nutriments spécifiques. Les bactéries et nutriments ont été ajoutés toutes les 3 semaines, et les eaux ont été circulées par pompage à de faibles débits. Un suivi microbiologique régulier a été réalisé afin d’évaluer et optimiser le processus de bio-dépollution. L’objectif de dépollution à atteindre était fixé à < 10.000 µg de MTBE / litre. Après 14 semaines de traitement, les concentrations résiduelles en MTBE étaient comprises entre 1.000 et 2.000 µg de MTBE/litre. Le rendement d’abattement du MTBE était > 99,6 %. Simple à mettre en œuvre, ce procédé permet de traiter des concentrations élevées en MTBE et peut être adapté pour traiter directement in situ les eaux de nappes avec des rendements finaux d’abattement de < 1 µg de MTBE résiduel/litre. Les coûts de dépollution sont nettement inférieurs aux coûts des techniques d’élimination et de traitement conventionnelles.