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L’ultrafiltration a le vent en poupe

25 septembre 2019 ( mots)
L'ultrafiltration remplace souvent les techniques conventionnelles, car elle permet d'éliminer non seulement les petites particules mais également les agents pathogènes, notamment les micro-organismes, les virus, les pyrogènes et certaines espèces organiques dissoutes. Depuis quelques années, l’ultrafiltration est choisie pour traiter les effluents des stations d’épuration des eaux usées municipales. Le perméat, débarrassé des solides en suspension, des microplastiques, des bactéries, des virus et des gros composés organiques, est idéal pour la réutilisation et notamment l’irrigation. De plus, associée au procédé de nanofiltration ou d’osmose inverse, la filtration tertiaire peut permettre d’obtenir une qualité d’eau pouvant être réutilisée comme eau de process dans diverses industries.



La filtration tertiaire par ultrafiltration bénéficie de nombreux avantages. La réhabilitation de l’ancienne station d’épuration est facilement réalisée par la simple adjonction d’un système autonome en aval du traitement. Par rapport à la variante BRM (BioRéacteur à Membranes), la filtration tertiaire nécessite moins de surface membranaire car les flux d’exploitation sont bien plus élevés, il n’est pas nécessaire de procéder à une aération continue des membranes (économie d’énergie) car la teneur en matières en suspension de l’effluent est faible (inférieure à 100 mg/l alors que les teneurs dans le BRM sont supérieures à 10.000 mg/l dans le MBR), la maintenance est plus facile car les modules sont installés sur une unité indépendante des bassins biologiques. Enfin, la maintenance des membranes est simple, automatisée et peu coûteuse, l'intégrité de la membrane peut être vérifiée avec précision par un test d’intégrité à l’air, garantissant la qualité constante du traitement par Ultrafiltration. Enfin, la durée de vie des membranes est beaucoup plus longue car les particules agressives, responsables de leur érosion, se déposent dans le clarificateur secondaire avant de pénétrer dans les membranes.



Polymem a développé la nouvelle génération de membranes fibres creuses nanoporeuses à caractère hydrophile permanent, destinée aux marchés de la filtration et de la réutilisation des eaux résiduaires urbaines. Ces membranes Neophil® ont été testées et mises en œuvre dans diverses unités pilotes et usines de traitement des eaux usées municipales ou industrielles en France et à l’international, avec utilisation du perméat en arrosages, eaux de services, eaux de refroidissement, eaux « techniques » (préparation de polymères, préparation de lait de chaud, refroidissement des fumées d’incinérateurs). Ces membranes Neophil™ permettent de maintenir une qualité d’eau supérieure de façon constante et durable, et ce quelles que soient les conditions. En effet, au bout de 5 ans d’utilisation, ces membranes conservent les mêmes caractéristiques de filtration (à coût d’exploitation constant), alors que les membranes concurrentes requièrent de 10 à 20 % d’énergie ou de produits de nettoyages au-delà de 2 ans. Cette première mondiale est le résultat d’un partenariat noué avec Arkema, premier chimiste français et acteur majeur de la chimie mondiale. Gage de son potentiel, ce projet a été soutenu par le Ministère de l’Industrie en tant que projet stratégique de la Nouvelle France Industrielle.



La demande croissante de solutions membranaires pour ce type d’application amène également Polymem, en partenariat avec Lanxess pour l’osmose Inverse, à travailler sur les solutions combinées Ultrafiltration + Osmose Inverse pour atteindre une qualité d’eau garantie respectant les cahiers des charges et les réglementations pour réutilisations et recyclages divers.