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Gérer le risque CVM dans les conduites de réseaux de distribution

29 octobre 2018 ( mots)
La question du CVM (Chlorure de Vinyle Monomère) est une problématique sanitaire émergente qui préoccupe les exploitants, comme en témoignent les nombreuses questions sur ce sujet sur le forum d’échanges techniques FluksAqua.

Ce risque est principalement lié au relargage du CVM depuis les conduites en PVC datant d'avant 1980, et de façon plus ponctuelle à des contaminations des eaux souterraines. La norme d'eau potable est de 0,5 µg/l vis-à-vis de ce composé. Or il apparaît que le risque de dépassement de cette norme d'eau potable dans les réseaux de distribution est dépendant non seulement du matériau (PVC d'avant 1980) mais aussi de la température et du temps de séjour.

« Le sujet des CVM n'est pas simple, souligne ainsi un contributeur. Il peut avoir des impacts sur la technique, l'opérationnel, le juridique, la clientèle et le financier ». Mais comment réagir à une non-conformité ? « La seule méthode connue à ce jour est la mise en place de purges calibrées continues ou séquencées automatiques sur le réseau ou l'antenne incriminé, explique ce contributeur. Ensuite, la purge est calculée selon le volume correspondant de l'antenne incriminée (soit la longueur de l'antenne, soit le tronçon partant du dernier point significatif jusqu'à l'extrémité de l'antenne). La suite est totalement empirique : il faut diviser par deux le volume calculé et voir s'il y a une amélioration en faisant une analyse au bout d'une semaine de fonctionnement. Si c'est encore non conforme, il faut diviser par deux et ainsi de suite jusqu'à disparition de la non-conformité. Il faudra contrôler le niveau de CVM assez souvent. Bien sûr, ne pas oublier de mettre un compteur sur la purge pour la comptabiliser. Donc c'est la seule méthode à ma connaissance et c'est la moins coûteuse (en considérant que la ressource est suffisante). Il existe un guide gestion sur la migration du CVM dans l'eau distribuée qui date de février 2015 et se référer à l'instruction de la DGS du 18 octobre 2012 ».