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Destruction d’un fleuve et de ses zones humides : mode d’emploi

26 février 2019 ( mots)
Le fleuve Los Angeles, dont la ville tient son nom, a toujours été capricieux et imprévisible. En 1914, 1934 et 1938, de multiples inondations ont ravagé la ville, détruisant routes, ponts, commerces et habitations. En 1938, une gigantesque inondation a même transformé une partie de la vallée en mer intérieure. Pour conjurer ces risques, le choix a été fait de canaliser le fleuve dans un carcan de béton. Autrefois plein de vie, il a rapidement pris la forme d’un canal au débit irrégulier, souvent asséché, ressemblant la plupart du temps à une voie rapide équipée de berges en béton. L’encastrement de la rivière a complètement détruit la faune et la flore d’un fleuve devenu totalement stérile. L’insistance des émigrants à implanter la ville au sein d’une plaine inondable les a conduits à sacrifier le fleuve et ses zones humides.