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Désorption thermique : une technique physico-chimique non sélective efficace

21 février 2019 ( mots)
La désorption thermique est une technique de séparation ‘“polluant/matrice du sol” en deux étapes. La première étape consiste à injecter de l’énergie par conduction dans le sol afin de provoquer l’évaporation du polluant, initialement sous forme liquide, solide, adsorbée ou vapeur. La deuxième étape consiste à récupérer les vapeurs issues de la première étape à travers un réseau d’aspiration mis en dépression. Les vapeurs sont soit dirigées vers une unité de traitement de vapeurs (mercure, solvants chlorés, dioxines, hydrocarbures lourds, etc…) soit les vapeurs sont réutilisées comme énergie pour l’étape 1 (hydrocarbures légers de type essence/diesel - afin de contribuer positivement au bilan énergétique et par corollaire, diminuer la facture). « A ce jour, l’apport d’énergie dans le sol par conduction - pour provoquer la volatilisation du polluant - peut reposer sur des résistances électriques ou des brûleurs », explique Aurélien Vandekerckhove.





Haemers Technologies a développé la désorption thermique avec des Smart Burners™, des brûleurs pouvant être alimentés avec du gaz naturel, propane ou diesel. La désorption thermique étant une technique physico-chimique non sélective efficace, les temps de traitement sont prévisibles. Les brûleurs sont dimensionnés de sorte que le profil de température le long du tube de chauffe soit inférieur à 550 °C – contrainte technique de l’acier. Selon cette contrainte, tous les polluants ayant une température d’ébullition inférieure à 550 °C (mercure, solvants chlorés, etc…) et l’ensemble des composés organiques (la liaison carbone-carbone se casse à des températures inférieures à 550 °C) sont “désorbables’”.





Haemers Technologies, en partenariat avec Biogénie®, a achevé il y a quelques mois un chantier de 2.500 m³ chargé en mercure sous un bâtiment dans la périphérie de Paris. L’installation de désorption a été dimensionnée de façon à évaporer les différentes formes de mercure et les diriger vers une unité de traitement de vapeur. Les vapeurs ont été condensées (refroidies à travers des échangeurs de chaleur) et le mercure a été séparé de l’eau. Le produit final de la désorption est la récupération d’un condensat ‘eau/mercure’ séparable par décantation. « La solution alternative aurait été une démolition du bâtiment/une excavation/un remblaiement et la reconstructuration du site », souligne Aurélien Vandekerckhove. De même, le futur site des jeux olympiques de 2022 sur une ancienne aciérie fait l’objet d’un traitement en plusieurs étapes (765 brûleurs pour 11.000 m²).