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De l’importance du taux de capture en déshydratation

24 decembre 2018 ( mots)
Le taux de capture ou le rendement spécifique à chaque technologie de déshydratation est le bilan massique de déshydratation : c’est le rapport entre la masse de boues déshydratées produites et la masse de boues brutes alimentant l’équipement de déshydratation, les deux exprimées en tonnes de matières sèches. Ce bilan doit être effectué sur un nombre significatifs de cycles de déshydratation afin de tenir compte de la masse de boues évacuées lors des séquences de lavage des bandes filtrantes dans le cas d’un filtre à bandes ou filtre-presse, du tambour filtrant dans le cas des presses à vis en général ou du bol d’une centrifugeuse en fin de cycle ou après un bourrage.

Certains font appel au « taux de capture instantané » en comparant la concentration du filtrat à un instant donnée à celle des boues brutes. Ceci est une erreur car la majeure partie des pertes de boues se font au moment du lavage. Cette erreur peut atteindre plusieurs dizaines de pourcents dans les cas des presses à tamis perforées qui utilisent beaucoup d’eau de lavage sous fortes pression. Or le taux de capture affecte directement le coût de production. En effet, une machine qui a un taux de capture de 80 %, par exemple, et qui doit produire 100 kg MS/h de boues déshydratés, doit être alimentée avec (100/0.8) = 125 kg MS/h. Ainsi automatiquement, le bilan d’exploitation s’alourdit de 25 %, car il faut 25 % de temps en plus, 25 % d’énergie en plus, 25 % de polymère en plus !… A un taux de capture de 50 %, il faudra 200 kg MS/h pour produire les 100 kg MS/h et le coût d’exploitation sera double. Le coût d’investissement sera aussi significativement affecté car il faut un matériel d’une capacité supérieure au besoin.

Un autre effet moins visible mais aussi néfaste d’un faible taux de capture, ce sont les retours en têtes avec des volumes de boues et de polymère résiduel de plus en plus importants que le taux de capture est faible. Les presses à vis à faible taux de capture ayant souvent recours au surdosage de polymère. L’effet se ressent au niveau de la filière liquide dont la demande en oxygène explose et fait grimper la facture énergétique. Le polymère étant de nature visqueuse, il limite le transfert d’oxygène dans l’eau et accroît significativement l’énergie de brassage.