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Une installation de traitement des déchets hospitaliers à risques

30 avril 1992 Paru dans le N°154 à la page 59 ( mots)

Ce nouveau procédé, opérationnel depuis cinq ans et déjà en service en Europe (Allemagne, Espagne, Suisse, Italie, Pologne, Tchécoslovaquie) de même qu’aux États-Unis, permet de transformer les déchets hospitaliers à risques en déchets assimilables à des ordures ménagères, au moyen d’une installation fixe ou mobile.

[Photo : Procédé mobile de désinfection par la vapeur « ZDA-M3 » de la société IMH.]

Les déchets ainsi parfaitement désinfectés peuvent rejoindre la filière normale d’élimination des ordures ménagères, qui comporte soit l’incinération, soit la mise en décharge ou le recyclage des matières plastiques qu’ils contiennent.

Le traitement des déchets hospitaliers à risques repose sur leur désinfection par exposition à une température de l'ordre de 130 °C pendant une durée de 16 minutes, après broyage. La mise en température de l’ensemble du dispositif est obtenue par l’injection de vapeur dans les différentes parties de l’installation : broyeur, chambre de désinfection. La vapeur est produite par un générateur de vapeur de 36 kW.

Un cycle de fonctionnement comporte des opérations qui se déroulent successivement comme suit.

Les sacs de déchets hospitaliers à risques, contenus dans les conteneurs de 1,1 m³, sont introduits dans une trémie de réception à la base de laquelle se trouve un système de broyage. Dès la fermeture de la porte supérieure de la trémie, le broyeur-déchiqueteur se met en fonction, de la vapeur est introduite dans l’enceinte de broyage et une première désinfection commence.

Les déchets finement broyés sont introduits en continu dans une chambre de désinfection où règne une pression de 1,150 bar et une température d’ensemble d’environ 130 °C. Ils y sont transportés par un convoyeur horizontal et sont soumis tout le temps de leur transit à des jets de vapeur (155 °C) et à la chaleur dégagée par les résistances de chauffage électriques, disposées sur la partie inférieure et sur les côtés de la chambre de désinfection.

Les déchets parfaitement désinfectés sont ensuite éjectés à l’extérieur de la chambre de désinfection par un système hydraulique. Ils sortent à une température voisine de 103 °C.

Description du procédé

Les opérations se succèdent de la façon suivante (figure 1) :

[Photo : Schéma de l'installation]

Un conteneur conventionnel (1) est saisi par le dispositif (2) et disposé, par le système de levage (3), sur la trémie de réception (4) du broyeur. Lors de la montée du conteneur, l’unité de pesage hydraulique (20) mesure et enregistre le poids de la charge du conteneur ; cette valeur est enregistrée. La porte supérieure du dispositif de broyage des déchets, qui est reliée au système de levage, se positionne à la verticale, les vapeurs contenues dans la trémie de réception (4) sont aspirées et évacuées par la conduite (11).

Le conteneur, vidé de sa charge est reposé, le couvercle (3) se referme, le dispositif de broyage, situé à la partie inférieure de la trémie de réception, se met en fonction en même temps que commence, grâce à l'introduction de vapeur dans la trémie (8), l’opération de désinfection des déchets. Tout en étant exposés aux jets de vapeur, les déchets contaminés sont broyés, puis grâce à la force centrifuge, véhiculés à travers une conduite vers la chambre de désinfection (5) où ils sont transportés sous la forme d’une couche régulière par un convoyeur horizontal.

Durant le temps de transit (16 minutes) les déchets sont encore exposés à des jets de vapeur (8) ainsi qu’à la chaleur dégagée par les résistances électriques placées sur la partie inférieure et sur les côtés de la chambre de désinfection (5).

La vapeur nécessaire à la désinfection est produite par un générateur de vapeur (7) dont l’eau d’alimentation est préalablement adoucie (9).

Les dispositifs de sécurité et les paramètres thermodynamiques : pression (21) et température sont contrôlés, régulés et enregistrés par un automate (16). Un sas (19), disposé à l’aval du broyeur, permet d’introduire directement dans la chambre de désinfection, des témoins biologiques chargés de mesurer le niveau de la désinfection. Les déchets ainsi désinfectés sont évacués de la chambre par un dispositif hydraulique d’expulsion (6).

Les vapeurs dégagées de la chambre passent à travers une soupape de surpression (22), sont aspirées par un ventilateur (13) et sont traitées dans une batterie de filtres à charbon actif (12) avant d’être rejetées à l’extérieur (15), en passant par un silencieux (14).

Cette unité de traitement est incluse dans un conteneur transportable (18) dont les parois internes sont dotées d'un revêtement insonorisant (voir photo).

Caractéristiques techniques

La capacité horaire de l’installation est de 3,5 m³ quelle que soit la densité (d) des déchets, soit :

  • • 245 kg/h pour un poids moyen de 70 kg/m³ (d = 0,07),
  • • 630 kg/h pour un poids moyen de 180 kg/m³ (d = 0,18).

Le container, d’un poids à vide de sept tonnes, présente une longueur de 6,40 m, une largeur de 2,48 m et une hauteur de 2,76 m.

L’alimentation en courant électrique doit pouvoir assurer une puissance de 50 kW sous 380 V.

L’ensemble dénommé ZDA-M3 est fabriqué en Allemagne.

Ce nouveau procédé a obtenu une autorisation de mise en exploitation par le Ministère de la Santé, après avis favorable du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France, en date du 27 novembre 1991.

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