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Un nouveau procédé pour l'analyse des nitrates en continu

29 novembre 1986 Paru dans le N°105 à la page 35 ( mots)
Rédigé par : Colette GAURON

Les nitrates ainsi que d’autres composés azotés, comme le carbone, font partie des constituants indispensables à la vie. On sait cependant qu’une trop grande quantité de nitrates dissous dans l’eau potable peut être nuisible à la santé, surtout si celle-ci est absorbée de façon régulière. Lorsque c’est le cas, et afin que les effets néfastes soient éliminés, la concentration des nitrates dans l’eau potable doit donc être réduite de façon à rester dans les limites autorisées. Jusqu’en 1982, les normes en fixaient le taux maximum à 90 mg/l, valeur récemment ramenée à 50 mg/l par les normes européennes, la valeur conseillée devant se situer aux environs de 25 mg/l.

L’augmentation des nitrates dans les eaux de surface ainsi que dans les eaux souterraines est liée à l’utilisation intensive d’engrais azotés, en particulier dans les régions viticoles, céréalières et maraîchères, les lisiers provenant de l’élevage constituant un autre facteur de cette pollution.

Dans les eaux souterraines, les fluctuations du taux des nitrates sont également dues à des causes naturelles dont les principales sont :

  • — la composition des couches géologiques ;
  • — l’importance de la percolation des eaux de ruissellement ;
  • — l’influence des facteurs biologiques et chimiques.

Face à l’accroissement considérable des nitrates dans les eaux qu’ils traitent, les spécialistes de l’eau potable se trouvent placés devant un problème difficile qui passe d’abord par le contrôle du taux des nitrates dans les eaux brutes et traitées, la vérification de chaque source, l’enregistrement des fluctuations et enfin la surveillance de la teneur en nitrates de l’eau qui quitte l’usine de distribution. Un appareil d’analyse en continu, fiable et facile à mettre en œuvre est donc indispensable pour assurer la fourniture d’eau potable répondant aux normes imposées par la législation européenne.

Dans quels cas analyser les nitrates ?

Parmi les méthodes utilisées depuis quelques années pour réduire le taux des nitrates, un procédé très économique consiste à mélanger les eaux à teneur trop élevée avec des eaux de sources peu polluées. L’analyseur en continu est alors essentiel pour permettre de respecter les valeurs limites et d’agir, par exemple, sur des pompes à vitesse variable et des électrovannes.

Il est également de première importance dans les installations de dénitrification par échange d’ions ou par osmose inverse ainsi que dans celles utilisant des procédés biologiques.

L’appareil a aussi fait ses preuves dans les stations d’épuration d’eau, en particulier chez les industriels soucieux de respecter les normes de rejet.

Comment analyser les nitrates ?

Un analyseur de nitrates, le LPG 162, mis au point par la société Lange, répond parfaitement aux besoins des services d’exploitation.

Cet appareil, basé sur l’absorption des molécules de NO₃ dans l’ultraviolet, permet en effet des mesures en continu sans aucun ajout de réactifs chimiques.

De plus, sa conception est telle que les interférences dues aux sulfates, chlorures, hydrocarbures et substances humiques (jusqu’à 20 mg/l) sont sans influence sur le résultat de la mesure. Celle-ci est affichée instantanément par LED de grandes dimensions, directement en mg/l de NO₃, différentes gammes de mesure pouvant être employées selon les utilisations : 0 à 25 mg/l NO₃, 0 à 50 ou 0 à 100 mg/l NO₃.

[Photo : L’analyseur de nitrates.]

L’appareil est muni d’une sortie 0-20 mA ou 4-20 mA pour la régulation ou l’enregistrement, et de sorties tout ou rien qui peuvent être utilisées pour des signaux sonores ou visuels. La mise en œuvre de l’analyseur est très simple puisqu’il suffit de l’alimenter en eau à mesurer avec un débit de 1 à 3 l/mn.

L’appareil, préréglé, ne nécessite qu’une vérification mensuelle du point zéro, avec de l’eau distillée. La calibration peut être contrôlée avec une solution étalon de nitrate.

Pour éviter les éventuelles dérives dues à un encrassement de la cellule de mesure, un système de nettoyage automatique par une solution d’acide chlorhydrique à 5 % est prévu. La séquence s’effectue une fois par jour. Une capacité de stockage de la solution, incorporée à l’appareil, assure une autonomie de 200 cycles de nettoyage. Le système comprend des électrovannes à trois voies et une pompe d’alimentation du produit de nettoyage. Au besoin, le système peut fonctionner manuellement pour introduire un échantillon donné, ou contrôler l’appareil avec l’eau distillée et la solution étalon.

Le photomètre est constitué d’une unité électronique et d’une unité optique en boîtiers étanches et solidaires. Cet ensemble, ainsi que le système de nettoyage, est monté sur un châssis qui se fixe à une paroi verticale ou se pose à terre.

La seule maintenance de l’appareil est le changement de la lampe, qui s’effectue en quelques minutes ; en effet, elle comporte un support qui la prépositionne dans le trajet optique.

L’analyseur LPG 162, conçu pour être immédiatement opérationnel en contrôle de qualité, apporte ainsi avec un maximum de fiabilité une solution remarquable au problème de l’analyse des nitrates en continu dans le traitement des eaux.

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