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Télégestion : des sites isolés finalement très communicants

30 avril 2012 Paru dans le N°351 à la page 47 ( mots)
Rédigé par : Christian GUYARD

Suivre au plus près ses installations, même lorsqu'elles sont isolées, n?est plus un problème. Les progrès de l'électronique, le développement des télécommunications et l'efficacité des piles longues durées, voire la production locale d'énergie, permettent d'équiper à relativement peu de frais les sites éloignés ou difficiles d'accès. À la clé, des économies dans l'exploitation des réseaux et la réponse à des exigences réglementaires. Ces solutions séduisent parfois les réseaux urbains du fait de leur légèreté et de leur souplesse?

[Photo : Vue du réservoir Bellefontaine, sur la commune de Champigneul (54) équipé d’un système de télégestion Perax.]

Chasse aux gaspillages, suivi au plus près des réseaux d’eaux usées pour limiter les pollutions, respect des prescriptions réglementaires : les besoins en surveillance et en télégestion de sites ne cessent de se multiplier. Ceci dans un contexte général de réduction des coûts, que ce soit en investissements directs ou en exploitation. L’essor des communications sans fil, les progrès de l’électronique en matière de consommation d’énergie des circuits, répondent à ces besoins avec des coûts assez modérés.

Un nombre de points à surveiller très important

Les réseaux d'eau potable et d’eaux usées sont par définition étendus et ramifiés. Dans les deux cas, un certain nombre de points nécessitent la surveillance de différents paramètres comme les niveaux, les débits ou encore des indications ouvert/

[Photo : La notion de point isolé est toute relative. Certes, il existe des points géographiquement éloignés. Mais l’éloignement s’apprécie aussi en temps et facilité d’accès. Un point pourra être proche mais difficilement accessible.]

fermé, etc. Ceci sur des lieux très divers : réservoirs d’eaux, déversoirs d’orage, regards, points de connexion de réseau d'eau sous pression etc. Le besoin de surveillance relève de deux grandes problématiques : une gestion optimisée des installations avec, comme cas typique la sectorisation des réseaux d’eau potable pour localiser les fuites, et la réponse à des exigences réglementaires avec, comme application emblématique, l’autosurveillance, par exemple le suivi des déversoirs d’orage (voir encadré).

Le nombre de points à surveiller est donc très important et leur équipement en capteurs et en télétransmission ne peut que croître. Les données relevées s'intègrent ensuite dans des systèmes de supervision, soit pour du diagnostic permanent, en temps réel, il faut alors être sûr que la liaison soit exempte d’interruption, soit à des fins de suivi de phases de fonctionnement (débits, durée...) ; les données peuvent alors être relevées lors d’une tournée par un opérateur passant à proximité du capteur. Les besoins en énergie ne sont, selon les cas, pas les mêmes.

La notion de point isolé est toute relative. Certes, il existe des points géographiquement éloignés. Mais l’éloignement s’apprécie aussi en temps et facilité d’accès. Un point pourra être proche mais difficilement accessible faute de voie d’accès ou d’accès délicat car au milieu d’une voie routière qui impose des mesures de sécurité avec mise en place de périmètres sécurisés, ce qui nécessite du temps de travail, des équipements, etc. Une liaison sans fil évite tout cela.

Autre avantage déterminant des liaisons sans fils, c’est précisément cette absence de fil ! Pas tellement en raison du coût du mètre linéaire de fil mais du fait de sa mise.

[Photo : Les spécificités du Sofrel LT développé pour les déversoirs d’orage (alimentation par pile interne longue durée, étanchéité IP68 renforcée, antenne intégrée haute capacité, ...) lui permettent de fonctionner de façon autonome sur des sites isolés et dépourvus d’énergie électrique.]
[Encart : Des besoins qui explosent Lors de la journée organisée par le Graie le 22 mars dernier à Villeurbanne sur le thème de l’autosurveillance des réseaux d’assainissement, Lionel Meradou, de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse, a présenté une synthèse nationale sur l’autosurveillance. Globalement, seulement 27 % en nombre des réseaux d’assainissement (57 % en capacité) sont auto-surveillés, c'est-à-dire instrumentés et disposant d’un système de collecte des données. Il faut différencier selon la capacité des systèmes d’épuration : les plus de 50 000 EH (soit une capacité globale de 55 MEH) sont équipés à 49 % en nombre (70 % en capacité) ; ceux compris entre 10 000 et 50 000 EH sont équipés à 21 % en nombre (20 % en capacité). Il y a donc encore beaucoup à faire. D’autant plus que l’arrêté du 22 juin 2007 qui impose l’autosurveillance concerne les systèmes d’assainissement à partir de 2 000 EH (l’arrêté est en cours de révision et une nouvelle version devrait être publiée en juin prochain). Le taux d’équipement doit aussi être relativisé selon les bassins. Seine-Normandie, Artois-Picardie et Rhône-Méditerranée et Corse sont assez bien équipés, notamment pour les plus de 50 000 EH. Sur les moins de 50 000 EH, les bassins Rhin-Meuse, Adour-Garonne et Loire-Bretagne ne sont quasiment pas équipés.]
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[Photo : Lacroix Sofrel a développé les Box, spécifiquement pour la télécontrôle de petites installations isolées et sans énergie : Sofrel LP-Box pour la transmission d’informations par Lignes Spécialisées ou Privées et Sofrel HF-Box pour la transmission d’informations par liaison radio sans licence.]

en œuvre : temps d’installation, accessoires de fixation, franchissements de murs, réalisation de tranchées etc., tout ce qui touche au génie civil et à l’entretien (les fils peuvent être arrachés, endommagés) doit être pris en compte.

[Encart : Une application « Ultra Low Power » en haute montagne Outre la classique utilisation dans le domaine des réseaux d’assainissement, CSE-Semaphore a pu mettre en œuvre sa gamme de produits TBOX « Ultra Low Power » (TBOX LP et TBOX WM) sur des sites de captage d’eau d’EDF en montagne pour l’approvisionnement en eau des centrales hydroélectriques (mesure de niveau). Cette application significative met en avant la capacité de ses produits à communiquer via GSM data et satellite avec des contraintes fortes de consommation, de température et de maintenance. En effet, les sites équipés sont situés en haute montagne (peu de couverture GSM donc satellite) avec des accès impossibles sur la majorité de l’année (neige) qui nécessite une réelle garantie d’autonomie des piles (au moins 500 jours) pour permettre une seule visite annuelle de maintenance (tous les 12 à 14 mois). « L’aspect alimentation générique par panneau solaire est une très bonne solution mais qui est dans ce cas concret peu exploitable pour des raisons d’enneigement et aussi de vandalisme… même en très haute montagne », souligne François-Xavier Maire, TBOX France. « Les sondes de niveau utilisées sur cette application sont des sondes qui ont la capacité de sortir une mesure fiable en un temps record après leur mise sous tension. La transmission des données journalières utilise principalement les SMS (binaires) via GSM et satellite pour des raisons de fiabilité et de faible consommation ». À noter que les produits « Ultra Low Power » TBOX LP/WM sont capables de communiquer sur un réseau IP (Email, FTP, Modbus via GPRS) et offrent également la possibilité d’embarquer des fonctions programmables en Ladder ou Basic (automatisme, calcul, algorithme…).]
[Photo : Le dispositif Hydropower de Cismac Electronique permet d’alimenter, sur les sites isolés, tous les équipements de télégestion. Il devient indispensable lorsqu’il faut alimenter des appareils plus gourmands en énergie tels que les systèmes de chloration ou les vannes motorisées, etc.]

D’autres avantages doivent être pris en considération, notamment sur les réseaux d’eaux usées finalement mal connus dans leur fonctionnement, comme le souligne Philippe Cognié de Lyonnaise des Eaux Rhône-Alpes Auvergne : « Mettre en œuvre une installation autonome est assez rapide, il n’y a pas à attendre le raccordement à des lignes fixes. Mais surtout, il est possible d’équiper un site de manière temporaire avant installation définitive ou non. De plus, en cas d’évolution de réseau, l’appareil est aisément démontable et peut être installé ailleurs ».

L’énergie : des piles plus durables, une consommation moindre

Le besoin en énergie d’un site isolé peut être résolu par trois moyens : les piles de longue durée (notamment les piles lithium), le stockage local par des batteries, ou encore la production sur place d’énergie assistée par des batteries pour assurer la continuité de l’alimentation malgré des fluctuations de la production. Le moyen le plus évident de récupérer de l’énergie localement est le capteur solaire photovoltaïque. Une solution que l’on voit largement déployée pour d’autres besoins. Mais selon Olivier Le Strat, dirigeant d’Ijinus, « les panneaux photovoltaïques sont très sensibles au vol et au vandalisme ». Un point de vue largement partagé par les fournisseurs d’équipements comme par les exploitants.

Sur des réseaux d’eau en charge, il existe quelques réalisations de récupération d’énergie sur l’écoulement. La mini-centrale Hydropower de Cismac Electronique, montée sur une conduite d’un réseau d’adduction d’eau, permet par exemple d’alimenter, en 12 ou 24 V CC, les équipements électroniques et électriques utilisés pour l’automatisation et la télégestion des sites isolés dépourvus d’énergie électrique. Le dispositif est constitué d’un mini-turbo alternateur et d’une batterie étanche dont la charge et la

[Photo : Avec les nouveaux produits TBOX véritables à ultra-faible consommation, CSE Semaphore mise sur le contrôle de sites distants dépourvus d’alimentation électrique avec des autonomies allant jusqu’à 10 ans.]
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décharge sont contrôlées par un coffret électronique de régulation et de protection. La turbine, entraînée par le passage de l’eau, charge la batterie, qui fournit une énergie électrique permanente, malgré le fonctionnement intermittent de l'installation hydraulique. Les différents sous-ensembles sont dimensionnés pour s’adapter aux conditions d’exploitation et pour fournir l’énergie électrique nécessaire, avec une perte de charge minimale.

Mais la solution qui prime aujourd’hui est la pile (lithium ou classique), éventuellement une batterie plus classique au plomb offrant une grande capacité.

Concernant la consommation d’énergie, il faut distinguer la consommation des différents capteurs et celle de l'enregistreur-transmetteur lorsque les données sont télétransmises. Sur certains appareils, la consommation est très faible et pour ce seul besoin une pile lithium peut durer jusqu’à 10 ans. Benoit Quinquenel, de Lacroix Sofrel, insiste sur la très grande autonomie de la gamme LT dédiée aux déversoirs d'orage qui atteint 10 ans avec une pile lithium. « Nous avons développé une électronique à très basse consommation reposant sur un fonctionnement pensé pour peu consommer et une antenne très performante ». Côté transmetteurs, Sofrel a développé les Box, spécifiquement pour le télécontrôle de petites installations isolées et sans énergie : Sofrel LP-Box pour la transmission d’informations par Lignes Spécialisées ou Privé et Sofrel HF-Box pour la transmission d’informations par liaison radio sans licence. Dotées d'une pile (technologie Lithium) et d'une électronique très faible consommation.

[Encart : Satellite : plus simple qu’on ne le pense Le téléphone sans fil s'est généralisé, la couverture du territoire par les réseaux GSM est presque totale, la télégestion peut être largement déployée. Mais il reste malgré tout des zones non ou mal couvertes. C'est ce créneau que Satmos a décidé de couvrir. Ses équipements, conçus à l'origine pour des sites de production d’énergie, s'appliquent désormais aux réseaux d'eau. L'une des idées préconçues combattue par la société est la complexité supposée de la solution qu'elle propose. « L'installation est à la portée du personnel technique classique, il s’agit plus de montage de boulons que d’expertise en télécommunication » explique Odile Corbon. Idem pour les coûts : une installation (antenne, câbles, kit de pointage) coûte environ 600 €. Ensuite, le coût de liaison mensuel assuré par Satmos tourne autour de 49 €, voire beaucoup moins sur de gros projets. « Il s’agit bien de communication entre machines avec des adresses IP fixes, on peut même créer des réseaux totalement privés et faire de la surveillance vidéo d'intrusion » insiste Odile Corbon. La société a déjà installé 300 sites pour les énergies nouvelles et attaque le marché de l'eau, a priori sur les sites isolés, mais pas seulement. En 2009, après la tempête Klaus, Satmos et Perax (automates P400xi) ont collaboré avec l'exploitant sur la ville de Mont-de-Marsan pour remplacer rapidement les lignes filaires avec un haut niveau de sécurité et des liaisons bidirectionnelles. Les automates Perax P400xi existant sur site ayant une connexion IP en natif, il a suffi d'ajouter un modem satellite Satmos sur chaque installation et d'une simple évolution de configuration des automates de télégestion pour que les sites soient directement programmables et consultables par IP depuis l'intranet de l'exploitant.]
[Photo : Simple à mettre en œuvre, le Perax P16XT SMS peut être installé sur les sites isolés dépourvus d’alimentation électrique (regard de compteur, déversoir, réservoir…) ; il garantit la transmission quotidienne des données même avec une réception de faible niveau.]
[Photo : Capteur de niveau à ultrason sans fil 3ᵉ génération d’Ijinus intégrant le GSM-GPRS ainsi que le détecteur enregistreur de surverses sans fil.]
[Photo : Bien que récente, la technologie satellite est simple à mettre en place et bon marché : elle fonctionne sur la base de forfaits mensuels proches du niveau des abonnements GSM. Elle permet de relier tout point un peu délicat sans avoir à mettre en place une infrastructure lourde et coûteuse.]
[Photo : Phoenix Contact axe ses développements sur des produits communicants ayant une très faible consommation énergétique. Pour répondre aux exigences de l'autonomie énergétique, les produits de transmission d'informations peuvent être couplés à un système de charge solide et une alimentation secourue. Dans cette configuration l'autonomie énergétique est indépendante de la période d'ensoleillement.]

tion, elles offrent une autonomie de plusieurs années. Point important : en fin de vie, l'utilisateur peut remplacer très simplement la pile sans avoir à déposer le produit.

D'autres constructeurs comme Perax, CSE-Semaphore, Ewon, Phoenix Contact, QL3D, Schneider Electric ou encore Wit avec son Twiny… proposent également des solutions faible ou très faible consommation. Avec Jo. CSE-Semaphore mise sur le contrôle de sites distants dépourvus d'alimentation électrique avec des autonomies allant jusqu'à 10 ans.

Une cause de consommation est un signal trop faible qui oblige à accroître la puissance d'émission, ou à répéter les émissions. La transmission est généralement journalière et/ou sur événement particulier.

Si la pile a vocation à alimenter plusieurs capteurs, l'autonomie

[Encart : Une solution de télésurveillance simple et économique Metron2 de JS Automation constitue une solution simple et économique pour la télésurveillance de sites distants et dépourvus d'alimentation électrique. Ce boîtier compact se connecte à différents capteurs, prend périodiquement les mesures (température, niveau, débit, pression, etc.) et les transmet via le réseau GSM/GPRS. Fonctionnant à partir de sa batterie interne (jusqu'à 5 ans d'autonomie) ou de sources externes (comme un panneau solaire), Metron2 envoie des données ou des alarmes directement sur des téléphones portables ou sur systèmes informatiques (ERP ~ SCADA). Avec ses 4 entrées configurables (chacune dispose d'une alimentation pour le capteur) et ses 2 sorties relais, il a été conçu pour faciliter le choix, la mise en service et la gestion d'un système de télésurveillance. Son écran LCD rétro-éclairé permet de tester facilement l'unité et les capteurs qui y sont connectés, cela simplifie également la programmation grâce à un menu intuitif. L'affichage est visible sans ouvrir l'appareil ce qui signifie qu'il peut remplacer une jauge locale, par exemple si l'appareil est utilisé pour surveiller le niveau du réservoir d'une citerne.]
[Encart : Des automates programmables conviviaux conçus pour répondre à de nombreux besoins PL Systems propose des automates programmables tout-en-un conçus pour répondre aux exigences des exploitants dans plusieurs domaines. Dans le domaine de traitement de l'eau, les automates Unitronics sont utilisés pour le pilotage de ses installations grâce à leur concept tout-en-un. Toujours équipés d'une interface homme-machine conviviale et de nombreuses entrées/sorties tout ou rien, analogiques, température, pont de jauge… Ces automates sont capables de répondre à de nombreux besoins. Le Vision 1210 est un automate tactile qui offre un écran tactile couleur 12". Son interface conviviale, répondant à la norme IP66, offre un avantage dans le domaine de l'eau. Sa capacité à communiquer avec le monde extérieur, Ethernet, Web serveur, envoi d'emails et SMS, permet à ce produit d'être accessible très simplement avec les outils d'aujourd'hui. Il n'est pas toujours facile d'accéder à une installation dans le domaine de l'eau, or ses outils permettent un accès simple et rapide. En un tour de main, vous vous connectez ou c'est l'automate qui se connecte pour vous envoyer les informations et les transmettre de n'importe où dans le monde ! De plus, cet automate gère jusqu'à 1024 entrées/sorties grâce à des modules d'extensions, ce qui lui permet de contrôler un process à lui tout seul (gestion de capteurs, gestion d'ouverture/fermeture de valves…). Enfin, Unitronics propose de nombreux softs gratuits et faciles à prendre en main permettant une programmation rapide de l'automate.]
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Semaines, voire de quelques mois s'il s'agit de piles classiques. Un inconvénient qui doit être relativisé si l’installation nécessite des tournées périodiques.

Les capteurs se caractérisent aussi par des consommations différentes : les ultrasons (détection de niveau d’eau) sont moins gourmands que le radar.

Certains constructeurs, comme Ijinus, ont aussi développé des solutions pour adapter la cadence des mesures aux besoins, limitant ainsi la consommation. Sur un déversoir d’orage au fonctionnement intermittent, il n'est pas forcément utile de programmer un pas de mesure de 5 minutes. Par contre, dès qu'il y a surverse, une mesure plus fine s’impose.

Phoenix Contact axe ses développements sur des produits communicants ayant une très faible consommation énergétique.

[Photo: Twiny De Wit est équipé d'un modem GPRS permettant de s'affranchir de la contrainte technique liée à la réception de plusieurs appels GSM simultanés et de mieux maîtriser les coûts de communication.]

Le modem routeur 3G (UMTS/HPSA) consomme 90 mA en mode standby et le module SMS relais a une consommation nominale de 15 mA. Afin de répondre aux exigences de l’autonomie énergétique, les produits de transmission d’informations peuvent être couplés à un système de charge solaire et une alimentation secourue. Dans cette configuration l’autonomie énergétique est indépendante de la période d’ensoleillement.

La communication : plusieurs paramètres à prendre en compte

Plusieurs solutions de télécommunication sont possibles. « Le plus courant est le GSM, compte tenu de la couverture du territoire » affirme Benoît Quinquenel, Lacroix Sofrel. Le GSM/SMS est le plus simple mais il y a risque de perte de données car il n’y a pas d’accusé de réception. Certains outils comme le logiciel de supervision Topkapi ont la capacité de générer des alertes s’ils ne reçoivent pas les données attendues, et donc de prévenir lorsqu’il y a un problème de transmission, minimisant ainsi les pertes de données.

Avec le GSM/Data, il y a dialogue avec le central qui peut redemander des données et il n’y a pas de limitation dans le volume échangé, mais ces communications consomment de l’énergie. Le GPRS est facturé au volume de données échangées (kilo-octets) et de plus il y a récépissé de transmission.

Chez Lacroix Sofrel, les appareils emblématiques sont les LS (SMS ou GPRS) et LT (GPRS) qui disposent sur site de la communication Bluetooth avec l’opérateur pour la configuration et le diagnostic.

Perax propose de son côté le P16xt DO, conçu spécifiquement pour les déversoirs d’orage, avec une autonomie de 5 ans et 80 000 mesures pendant les surverses ; connecté à un détecteur de surverse et une sonde ultrasons faible consommation, il permet un contrôle d’intégrité entre les données des deux capteurs, le calcul du débit de surverse associé au profil du déversoir par table d’interpolation linéaire, ainsi que le calcul du volume déversé ; il est possible d’asservir au volume un préleveur autonome d’échantillons. Simple à mettre en œuvre, il peut être installé sur les sites isolés dépourvus d’alimentation électrique (regard de compteur, déversoir, réservoir, ...). Il garantit la transmission quotidienne des données même avec une réception…

[Encart: Une plateforme multi-protocoles faible consommation pour sites isolés La plateforme multi-protocoles Miosbox® est un compromis entre le datalogger et le système de supervision central. Produit « tout en un » avec superviseur intégré et base de données SQL, la Miosbox permet le pilotage, la gestion et la traçabilité des données en local sur le long terme grâce à sa capacité de stockage de 8 Go. Robuste, peu gourmande en énergie, la Miosbox peut être alimentée en 12 V par panneaux photovoltaïques, éoliens ou centrale hydroélectrique et peut être secourue par batterie grâce à son chargeur intégré. Elle communique en GSM/GPRS ou en mode radio 169 MHz ou 868 MHz. Des modules d’entrées/sorties modulaires permettent le raccordement de tous les types de capteurs terrains du marché.]
[Photo: Dans le cadre de l'obligation permanente de diagnostic des réseaux d’eaux usées imposée en 2007, la ville de Clermont-Ferrand s’est équipée d’un système de supervision Panorama édité par Codra. Cette télégestion permet de relever et de fédérer des données remontées des 80 capteurs sans fil Ijinus mis en place sur des installations parfois éloignées ou difficiles d’accès ou qui nécessitent d’être totalement autonomes en termes d’énergie. Cette application permettra à la Ville de Clermont-Ferrand de quantifier son volume d’eaux usées et de qualifier son réseau.]
[Photo]
[Encart : En jouant le rôle d'une passerelle Internet, le routeur eWON permet à l'application de contrôle et de surveillance centrale de scruter les dispositifs distants à l'aide de n'importe quel protocole d'application Ethernet (p. ex. Modbus TCP). La technologie eWON exploite des technologies Web faciles à utiliser pour assurer une surveillance décentralisée d'un large éventail d'équipements différents. Grâce à ses fonctionnalités client/serveur FTP, elle permet de transmettre les données acquises vers une base de données centrale.]

En cas de défaut du réseau GSM, il archive les messages et les réémet automatiquement le lendemain. Il peut envoyer les données vers trois postes centraux. Il est configurable et consultable à partir d'un simple téléphone portable. CSE-Semaphore propose plusieurs modèles de T-Box avec liaisons GSM/GPRS et transmission radio. L'automate de télégestion TwinY est désormais équipé d'un modem GPRS permettant de s'affranchir de la contrainte technique liée à la réception de plusieurs appels GSM simultanés et de mieux maîtriser les coûts de communication.

TwinY permet notamment la gestion en continu du niveau d'eau dans les réservoirs de stockage, la surveillance de l'encombrement des réseaux ou l'annonce des crues (mesure de niveau, débit, pluviométrie). Il permet également l'instrumentation et la télérélève des compteurs, le comptage sectoriel, la détection des fuites sur les réseaux ou la surveillance des accès aux réservoirs d'eau potable. Plusieurs opérateurs disposent d'un réseau de radio privée, par exemple Homerider Systems, filiale de Veolia Eau, Wavenis développé par Coronis et un réseau à 169 MHz utilisé par Ondeo Systems, filiale de Suez-Lyonnaise des Eaux.

De son côté, Ijinus a conçu un détecteur de surverse (capteur de niveau) original tout intégré : capteur ultrason, traitement de données et émetteur commercial. Les données sont récupérées par liaison HF lors d'une tournée, ou dirigées vers un relais GSM. La société prévoit la commercialisation de nouveaux produits dans les mois à venir.

Ce qui évite les problèmes d'interconnexion et facilite l'installation. « Tout a été conçu pour arriver à une consommation minimale d'énergie », affirme Xavier Marmoret, responsable.

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