Super oxydose, développé par le groupe C.G.E., s'articule autour d'un automate du commerce et d'un transmetteur d'alarme. Il est destiné à assurer toutes les fonctions de conduite d'une petite usine d'épuration urbaine : régulation des principales fonctions, asservissement des équipements électromécaniques, visualisation locale et distante du procédé, suivi journalier de fonctionnement et aide à la maintenance. La programmation de l'automate s'effectue par un PC portable relié à l'automate par un cordon. Le programme du PC sous Windows comprend toutes les fonctionnalités et les choix de régulations pour les petites usines d'épuration jusqu'à 10 000 E.H. environ. Le logiciel de paramétrage très convivial comporte fenêtres et menus déroulants.
Position du problème
et nature des usines concernées
Les stations d'épuration (STEP) supportent le paradoxe de recevoir en entrée un flux qu'elles ne maîtrisent ni en quantité ni en qualité et de devoir néanmoins rejeter un produit de qualité quasi constante. La directive européenne DEUS du 21 mai 1991, la loi sur l'eau du 3 janvier 1992 et ses arrêtés et décrets d'application de 1993 et 1994 modifient profondément l'étendue des obligations de l'exploitant. Fiabilité et performances élevées sont imposées, faute de quoi le gestionnaire s'expose à des sanctions pénales comportant notamment des peines d'emprisonnement.
L'organisation de l'exploitation passe par des procédures précises dérivant de l'assurance qualité.
La fiabilisation des usines et la traçabilité des événements passent par un suivi permanent, au moyen de capteurs et d'une télétransmission, des automatismes qui utilisent à plein la capacité de réaction de l'usine, en un mot une conduite évoluée. La maintenance prédictive et curative s'appuie également sur ces mêmes outils.
Le suivi classique par bilans entrée-sortie nécessite des analyses de laboratoire dont le coût est proportionnel à la fréquence. Une tendance s'amorce : le suivi par des capteurs en ligne. Ceux-ci fournissent des informations au rythme d'une mesure par minute ou presque, et pour un coût fixe, ce qui permet de les utiliser pour la régulation, mais aussi pour un constat de bon ou de mauvais fonctionnement du système d'assainissement au regard de la réglementation.
Super Oxydose est destiné à assurer les fonctions de régulation, d'asservissement et de suivi des STEP de type « boues activées en aération prolongée » de capacité inférieure à 10 000 H.E. environ.
Deux contraintes fortes pèsent sur la mise en place de ce type d'équipement :
- le personnel est limité à une ou deux personnes, présentes quelques heures pendant deux à trois journées de la semaine. Ce personnel est de type généraliste, et son niveau de formation est moyen ; malgré tous les efforts entrepris en formation continue, il ne pourra devenir spécialisé en métrologie, automatismes, informatique, etc.
- le coût de l'installation doit être limité ; de plus le système doit être simple, fiable, facile à maintenir et à dépanner pour être accepté au niveau financier et au niveau du personnel.
Seule la standardisation autour d'un produit peut diminuer les coûts par effet de série, faciliter la maintenance et le dépannage par un stock unique de pièces détachées. Un produit standard favorise aussi la maîtrise par une formation adéquate du personnel.
Présentation de Super Oxydose
Le concept
Sur le plan technique, Super Oxydose est constitué d'un automate et de son logiciel de configuration dédié au traitement des eaux. Il est destiné à être inséré dans un système plus vaste comprenant des capteurs, Super Oxydose et un système de télétransmission. Il est destiné à assurer toutes les fonctions de conduite : régulation automatique des principales fonctions, asservissement de l'ensemble des équipements électromécaniques, visualisation locale et distante du procédé, suivi journalier du fonctionnement et aide à la maintenance.
Les capteurs associés au produit, bien
[Schéma : Schéma-type d’une petite usine d’épuration urbaine.]Que spécifiés dans le cahier des charges, seront distribués indépendamment, de façon à ne pas alourdir le prix et avoir la liberté de les mettre en place progressivement par phases.
La distribution commerciale de Super Oxydose est assurée par la société GTIE en direct et au travers des constructeurs d’usines ou des installateurs électriciens. Dans certains cas, les électromécaniciens de l’exploitation pourront également l’installer lors des renouvellements d’armoire.
La commercialisation est modulaire : GTIE commercialise seulement le logiciel de programmation de l’automate, mais peut aussi effectuer une prestation plus globale (fourniture de l’automate, du transmetteur d’alarme, de l’armoire...).
Au niveau de l’interface opérateur, qui constitue le point faible des automates actuels, la programmation s’effectue par PC portable sous Windows et non sur Minitel ou écran de façade. Le programme de base sous Windows comprend le maximum des fonctionnalités et de choix de régulations pour les petites usines d’épuration.
La connexion au transmetteur pour le report d’astreinte et pour le suivi à distance permet de profiter de toutes les possibilités du PC de supervision (Minitel, Alphapage, Operator, Tam-Tam, voix numérisée sur SFR...).
La standardisation via Super Oxydose est génératrice de diminution des coûts, d’optimisation des fonctionnalités et de maîtrise par le personnel. Elle permet également la mise à disposition du savoir-faire des experts du groupe. Le logiciel a été conçu pour offrir une facilité d’utilisation au non automaticien, que ce soit pour le choix d’équipement comme pour la modification de consignes d’exploitation. Enfin, ce système s’intègre aux réseaux de télégestion existants, ce qui permet de regrouper le suivi des petites usines dans un PC. Lerne.
Dans le concept Super Oxydose l’automate est destiné à être relié aux capteurs, aux détecteurs et aux contacts auxiliaires ou commandes de relais :
- - les capteurs se situent dans le bassin de boues activées, le clarificateur et dans les chenaux de sortie et d’entrée :
- - débit de sortie, d’entrée et by-pass mesuré par un capteur de niveau et un organe déprimogène ;
- - turbidité en sortie, mesurée par un capteur autonettoyant placé dans le chenal ;
- - rédox ou oxygène dissous dans le bassin d’aération ou le chenal d’oxydation ;
- - MES en bassin d’aération mesurée par opacimétrie d’un capteur autonettoyant in situ ;
- - voile de boue dans le clarificateur ;
- - les détecteurs sont situés dans les divers ouvrages et les équipements électromécaniques :
- - poire de niveau, pressostat ;
- - détecteur de surchauffe type PT100, de fin de course... ;
- - les contacts auxiliaires et commandes de relais se trouvent dans l’armoire électrique :
- - dispositifs de protection des moteurs (disjoncteurs, contacts thermiques...) ;
- - contacts auxiliaires indiquant l’état des équipements électromécaniques (marche-arrêt) ;
- - excitation des relais de puissance des différents moteurs à commander ;
- - câblage sur les commutateurs en façade d’armoire.
L’automate
Il s’agit d’un automate standard du commerce avec ses éléments périphériques tels que le bloc d’alimentation en 220 V et les protections électriques de l’automate.
La programmation de l’automate s’effectue par un PC portable relié à l’automate par un cordon. Le programme de base sous Windows comprend le maximum de choix de matériel et de gestion pouvant être effectués sur les petites usines d’épuration. La programmation et la configuration finale de l’automate se font par l’intermédiaire du logiciel de paramétrage par menus déroulants. Pour chaque module, le logiciel propose à l’utilisateur les choix en matière d’équipements (organes électromécaniques, capteurs et détecteurs), de régulation, de consignes de fonctionnement et de gestion des alarmes. L’utilisateur valide les options souhaitées, et le logiciel lui propose un plan de câblage par défaut des E/S.
Une fois ceci effectué, l’utilisateur charge ce programme final correspondant aux particularités de son usine dans l’automate (il pourra modifier simplement et de la même façon tout ou partie du paramétrage quand il le souhaitera). Enfin, grâce au logiciel, il pourra à tout moment visualiser l’historique et les alarmes de la journée, les courbes représentant les différentes mesures sur un tableur, l’état des entrées/sorties et les défauts des appareils.
En configuration minimale, l’automate comporte environ 20 E/S et, en configuration maximale, il comporte les fonctions suivantes :
- - équipements : 4 relèvements, 2 dégrillages, 2 pré-traitements, 2 aérations, 2 recirculations des liqueurs, 2 recirculations des boues, 2 extractions de boues, 2 déphosphatations, 2 chlorations, 4 déshydratations, 8 non spécifiques, 1 agitation bassin d’orage ;
- - capteurs : 1 débitmètre sortie, entrée et by-pass, 1 MESmètre, 1 capteur O₂ ou rédox, 1 turbidimètre sortie ;
- - détecteurs : 7 détecteurs relèvement, 1 détecteur dégrillage, 1 détecteur stockeur de boue, 8 détecteurs non spécifiques, 2 détecteurs de sécurité, 2 relais à seuil d’intensité, 2 détecteurs agitation.
Les états moteurs sont câblés (= 35 E TOR), ainsi que les défauts équipements et instruments (= 62 E TOR). Les défauts commutateurs Auto-Marche-Arrêt sont câblés (= 35 E TOR). Défaut interrupteurs capteurs (= 6 E TOR). Soit au total 203 E/S, réparties comme suit : 35 Sorties TOR, 162 Entrées TOR, 8 Entrées ANAlogique.
Fonctions d’automatisation
Les fonctions à réaliser sont au nombre de douze, et représentent chacune un module distinct : relèvement, dégrillage, prétraitement, aération, recirculation des liqueurs mixtes, des boues, extraction des boues, conduite de l’atelier, régulation non spécifique, etc. De plus, un module général est prévu pour tout ce qui concerne l’ensemble de l’usine.
Chaque boucle de régulation se base classiquement sur l’association d’un capteur, d’un ou plusieurs actionneurs et d’un régulateur (l’automate). L’unicité du capteur tient au choix d’équipements fiables et aux contrôles faits par l’automate pour éviter les dérives.
Dans la plupart des asservissements, on distinguera le mode normal et le mode dégradé, qui est déclenché lorsque le capteur ou le détecteur a été reconnu en défaut (câblage ou analyse) et qu’il ne peut plus servir pour commander la fonction. L’asservissement reste alors en mode dégradé, soit jusqu’à intervention manuelle de l’opérateur (bouton poussoir de validation placé sur la platine de l’automate qui, une fois actionné, provoquera une remise en mode normal de toutes les régulations), soit automatiquement en testant à nouveau l’élément en défaut après une base de temps paramétrable.
Généralités
À chaque équipement commandé correspond en façade d’armoire un commutateur Auto-Arrêt-Marche. Lorsque ce commutateur est câblé sur l’automate, celui-ci connaît la position du contacteur : ainsi, en position Marche ou Arrêt, l’automate pourra déclarer l’équipement en fonctionnement manuel et non en défaut.
En outre, dans le cas où un utilisateur doit faire une intervention sur un capteur, l’armoire peut comporter en façade un interrupteur Marche-Arrêt pour l’ensemble des capteurs. Dans ce cas, l’automate comprend l’interruption comme un étalonnage de capteur et commute le module en mode dégradé. Le mode dégradé s’applique à toutes les fonctions qui sont commandées à l’aide de capteurs ou de détecteurs. Si un capteur/détecteur quelconque a été reconnu en défaut et qu’une commande est asservie à ce capteur/détecteur, l’automate bascule la commande en mode « dégradé » et la fonction concernée est momentanément assurée par horloge. Le retour en mode normal se fait automatiquement si le défaut capteur disparaît, ou manuellement par commutateur de réinitialisation.
– Compteurs : à chaque entrée TOR d’état d’un moteur, l’automate associe deux compteurs : l’un pour le temps de fonctionnement, le second pour le nombre de mises en marche.
– Horloges : l’automate dispose d’une horloge calendaire et gère 32 horloges journalières définies de la manière suivante : 4 périodes, dont les dates de début sont à paramétrer, divisent la journée, et dans chaque période on peut définir un temps de cycle et un temps de marche pour chaque période.
Exemple de paramétrage :
Période 1 : 22 h-6 h : 1 heure de temps de cycle, 10 min de temps de marche
Période 2 : 6 h-8 h : 2 heures de temps de cycle, 15 min de temps de marche
Période 3 : 8 h-12 h : 30 minutes de temps de cycle, 15 min de temps de marche
Période 4 : 12 h-22 h : 1 heure de temps de cycle, 10 min de temps de marche
De plus, l’utilisateur spécifie un tableau hebdomadaire d’affectation d’horloge journalière. Lorsque l’utilisateur choisit de commander une fonction de cette façon, il lui suffit d’affecter un numéro d’horloge à chaque jour de la semaine… (tableau I).
Deux autres horloges sont spécialement prévues pour l’extraction des boues et la conduite de l’atelier. Une horloge de ce type doit être paramétrée par une heure de début et un temps de marche.
Exemple : heure de début : 14 h 30 / temps de marche : 32 min
Modules disponibles
On dispose ici de 12 modules spécifiques concernant des fonctions particulières en matière de régulation sur l’ensemble de l’usine. On dispose aussi d’un module général comprenant la partie communication, avec le transmetteur d’alarme, la gestion générale des défauts et la mise en forme des données issues des capteurs (pour le programme de l’automate) et le récapitulatif du paramétrage des capteurs (pour la partie logiciel de paramétrage).
L’ensemble des régulations, ainsi que la gestion des défauts équipement/détecteur, décrites dans chaque module, sont programmées à l’intérieur du module considéré. Cependant, pour la partie défaut capteur, la gestion des défauts sera programmée pour chacun des capteurs dans le module général, mais pour chaque module particulier, l’utilisateur pourra activer ou inhiber les différentes options.
Relèvement de l’influent (cas des usines avec relèvement en tête)
Il s’agit de mettre en marche successivement les pompes de relèvement ou les vis d’Archimède (nombre = 1 à 3 et 1 secours éventuel) sur seuil haut de niveau d’eau dans la bâche de stockage et, inversement, l’arrêt des pompes sur seuil bas de niveau d’eau. Il est possible de limiter volontairement le débit d’entrée en arrêtant une ou plusieurs pompes ou vis. La permutation des pompes en fonction de leur temps de fonctionnement ou à chaque démarrage est assurée.
Tableau I
Exemple de tableau hebdomadaire d'affectation pour une fonction commandée par horloge (1 à 32).
Journée | Lundi | Mardi | Mercr. | Jeudi | Vendr. | Sam. | Dim. |
---|---|---|---|---|---|---|---|
N° horloge | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 |
Il n’existe qu'un mode de régulation pour cette fonction qui est effectuée grâce aux indications d’organes type poires de niveau. L'utilisateur peut toutefois spécifier ici s’il désire autoriser la limitation de débit d’entrée et, dans ce cas, il lui faut prévoir un organe de détection sur le trop-plein.
Un débitmètre peut être prévu en amont ou en aval du relèvement et/ou au niveau du trop-plein. La limitation du débit d’entrée sera alors asservie au débitmètre et concernera en cas d’arrêt l'ensemble des pompes jusqu’à obtention d’un débit non nul en trop-plein.
Dégrillage
Cette fonction est assurée par un moteur à vitesse fixe, avec un motoréducteur commandant le peigne de raclage et un compacteur ou un convoyeur dont la commande est asservie à la commande du peigne.
Le dégrillage peut être commandé de trois façons. En mode normal, l’équipement marche soit sur horloge corrigée par la marche des pompes de relèvement soit par asservissement à un détecteur de niveau d’eau en amont du dégrilleur. En mode dégradé, l’équipement fonctionne sur horloge ou sur horloge corrigée par la marche des pompes de relèvement.
Prétraitement
Il comprend le dégraissage qui nécessite une aération et le dessablage par gravité, soit deux sorties TOR (par exemple pour un aérateur et un racleur). Le ramassage des graisses en surface et des sables au fond est généralement réalisé par un racleur. L’évacuation des graisses est manuelle (par exemple airlift). L’évacuation des sables se fait à l'aide d'une pompe dont la commande est manuelle.
On distingue trois types de fonctionnement de l’aérateur : en continu, par utilisation d’une horloge ou par asservissement aux pompes de relèvement. Un seul type de fonctionnement du racleur est prévu, par cycle binaire de marche (par exemple un tour par heure).
Aération dans le bassin de boues activées
L’aération peut être effectuée par une à trois turbines en surface, ou autant de surpresseurs dans le cas d’une aération par le fond. La régulation peut être faite de deux façons différentes, par sonde d’oxygène ou rédox. Les sondes d’oxygène sont plus particulièrement adaptées aux bassins en aération continue. Les sondes rédox sont particulièrement adaptées aux bassins en aération séquencée ainsi qu’aux chenaux d’oxydation à brosses.
Dans le bassin d’aération, l'utilisateur doit pouvoir adjoindre l’utilisation d’un agitateur immergé fonctionnant en opposition de phase avec les aérateurs ou en continu.
En mode normal, l’équipement fonctionne suivant une horloge ou une régulation par capteur d’oxygène ou rédox ; en mode dégradé il fonctionne suivant une horloge.
Recirculation des liqueurs mixtes
Dans le cas de deux cuves spécialisées, la recirculation des liqueurs mixtes se fait par pompage depuis le bassin aérobie vers le bassin d’anoxie qui se trouve en tête. Cette pompe (avec 1 secours éventuel) a pour fonction de recycler les nitrates formés dans la zone aérobie vers la zone d’anoxie pour les éliminer par réduction. Il faut donc maintenir un taux de recirculation adapté à cet effet, tout en ayant un temps de séjour minimum de l’effluent dans les bassins.
Le mode normal comporte l'utilisation d'une horloge, éventuellement corrigée selon le débit d’entrée, et le mode dégradé suit une horloge.
Recirculation des boues du clarificateur
La recirculation des boues consiste à récupérer la biomasse décantée dans le clarificateur et à la renvoyer pour la réutiliser dans les bassins de boue activée. Cette fonction est assurée par un ou deux équipements plus un secours éventuel. La marche simultanée avec l'extraction des boues est interdite. Le premier équipement à se mettre en marche est prioritaire.
Le mode normal suit une horloge ou un asservissement au débit d’entrée et/ou de sortie ; le mode dégradé suit une horloge. Les capteurs suivants peuvent être utilisés : 1 débitmètre, 1 turbidimètre en sortie de station, 1 débitmètre en entrée, 1 MESmètre en bassin d’aération et 1 voile de boue dans le clarificateur.
Extraction des boues
Cette fonction est assurée par une pompe ou une vanne motorisée plus une pompe ou une vanne de secours éventuelle ; elle est généralement couplée à la recirculation des boues.
En mode normal, l’équipement utilise une horloge journalière, éventuellement corrigée par les MES en bassin ; en mode dégradé il utilise une horloge seule.
Déphosphatation physico-chimique
Celle-ci s’effectue au moyen d’une petite unité comprenant un bac de préparation du réactif (sel ferrique ou sulfate d’alumine), un agitateur de brassage dans le bac de dispersion ou le chenal et une pompe doseuse à réglage manuel pour l'injection du réactif. Les équipements gérés sont un agitateur et une pompe doseuse.
La variation de débit d’injection s’effectue par une marche fractionnée de la pompe doseuse avec des durées de marche de quelques minutes suivant une horloge ou asservie au débit d’entrée ou de sortie.
Chloration
Celle-ci s’effectue au moyen d’une pompe doseuse à réglage manuel pour l'injection d’eau de Javel.
En mode normal, la chloration s’effectue par horloge ou par asservissement au débit de sortie ; en mode dégradé, par utilisation d’une horloge seulement.
Conduite de l’atelier de déshydratation
L’atelier comportant plusieurs équipements (limités à quatre, typiquement une pompe de reprise des boues dans le stockeur ou l’épaississeur, un agitateur en continu plus une pompe doseuse d’injection de polymères, un filtre à bande ou presse et le chaulage), l’automate les met en route dans un ordre déterminé et avec une temporisation entre la mise en marche de chaque équipement. Il n'y a pas de mode dégradé, le mode normal utilise une horloge (heure de démarrage, temps de marche). Dix détecteurs différents peuvent être utilisés sur l'ensemble de l'atelier ; ils agissent en tant que sécurité et, en cas de déclenchement, arrêtent l’atelier.
Agitation dans un bassin d’orage
Cette fonction est assurée par un ensemble d’agitateurs commandés.
comme un agitateur unique. Il n’existe pas de mode dégradé, en mode normal les agitateurs sont asservis à deux détecteurs de niveau.
Régulation non spécifique
Cette régulation peut être appliquée sur quatre modules différents au maximum pour réaliser une régulation simple non prévue par le programme. Quand ce type de module sera choisi l'utilisateur devra donner un nom au module, par exemple, la vidange d’un bassin d’orage dont le remplissage est gravitaire.
Cette fonction doit permettre de commander un équipement plus un équipement de secours éventuel.
Mode normal : commande asservie à deux détecteurs avec temporisation. Mode dégradé (sur défaut détecteurs) : commande assurée par l’horloge.
Module principal
● gestion des capteurs :
Dans certains cas, les mesures instantanées ne sont pas exploitables directement par l’automate pour les diagnostics et les asservissements. C’est en particulier vrai pour le débit ou la mesure en MES. Ces mesures, avant d’être utilisées, doivent donc subir des traitements de moyenne.
● redémarrage après une panne EDF :
Dans le cas où l’usine se serait arrêtée à cause d’une panne électrique, l’automate doit être capable de remettre l’usine en marche en respectant un ordre de redémarrage et une temporisation de 30 secondes entre les différents équipements.
De plus, la remise en marche globale ne doit être effective que cinq minutes après le retour de tension, à cause des réenclenchements automatiques qui parfois ne tiennent que quelques secondes.
● gestion des équipements de secours :
Si une même fonction est assurée par un ensemble actif de plusieurs équipements et un équipement de secours en plus, l’automate doit être capable de modifier la composition de l’ensemble actif de façon à ce que tous les équipements participent tour à tour à la marche normale de deux façons :
– équilibrage de la durée de fonctionnement journalier, – équilibrage du nombre de mises en marche.
● gestion des pointes EDF :
Pour ne pas appeler trop de puissance électrique, l’automate prend en compte une temporisation fixe de 30 secondes entre deux démarrages des équipements d’aération et de relèvement. Cette raison est motivée par le fait que les pompes de relèvement en tête et les aérateurs sont les plus gros équipements électriques.
De même, pendant l’heure de pointe EDF, l’automate doit pouvoir inhiber la marche d’un certain nombre d’équipements, dont la marche peut être retardée. Dans le paramétrage de l’automate, l’utilisateur peut choisir de faire cette démarche et le nombre d’équipement(s) à suspendre.
● gestion et paramétrage de la communication JBUS :
Pour la programmation de l’automate, on créera une table contenant les informations suivantes : ● états d’arrêt ou marche des équipements, ● défauts des équipements, moteurs, capteurs, manque tension EDF, ● compteurs horaires et de nombres de démarrages associés à chaque équipement, ● mesures digitalisées effectuées sur chacun des capteurs, ● consignes de régulation et paramétrage d’horloges.
Communication
Accès à l’automate
Il n’est pas prévu d’accès direct à l’automate (écriture ou lecture) au moyen d'une console de programmation ou du logiciel de programmation sur PC.
L’accès s’effectue par l’intermédiaire du transmetteur ou de la sur-couche logicielle développée à cet effet.
Les modifications de consignes ou de paramétrage se font avec un dispositif de sécurité par code d’accès. Le système ne conserve pas en interne la trace de ces modifications ; il convient après une modification d’archiver les consignes et l’état des entrées-sorties précédentes suivant la date de modification.
Prétraitement des données
Avant d’être transmises et pour être mieux exploitées, les mesures devront faire l’objet d’un prétraitement : lissage, moyenne horaire. Ces mesures seront représentées sur des graphes en fonction du temps.
Transmission des données : Automate-Transmetteur
L’automate sera relié à un transmetteur par l’intermédiaire d’une liaison RS232 sous le protocole JBUS/MOD BUS.
Configuration de l’automate - Description de l’interface
Le programme sur PC, sous Windows permet de configurer l’automate à l’aide de menus déroulants et éventuellement au moyen d’une souris et d’icônes graphiques. L’utilisateur se déplace librement dans les menus. Pour chaque menu, il y a une fonction qui permet de le quitter ou de remonter au menu précédent.
Les opérations assurées par le logiciel sont : la configuration de l’automate, le déchargement des modules dans l’automate, le contrôle en ligne de l’usine, la sauvegarde ou lecture sur disquette ou disque dur.
Dans chaque sous-rubrique un message d’avertissement s'affiche si toutes les options de configuration n’ont pas été renseignées, éventuellement il y a interdiction de transmission de la configuration à l’automate.
Configuration de l’automate
Adressage des entrées/sorties
Cette fonction permet d’avoir une vision globale des paramétrages qui ont été faits séparément et de réaliser le câblage physique des entrées/sorties.
Câblages des entrées/sorties
L’utilisateur renseigne le nombre et la nature des cartes dont il dispose. Ensuite, selon les options qu’il aura choisies dans le menu configuration,
un câblage par défaut lui est proposé de façon graphique. L'exploitant peut valider ce choix ou effectuer des modifications. Un message avec les éléments non reliés apparaîtra si des erreurs ont été commises au moment de la validation. L'utilisateur pourra, à tout moment, imprimer cette configuration.
Synthèses des consignes
Cette fonction permet à l'utilisateur de modifier l'ensemble des consignes de fonctionnement de l’usine. Ce menu présente les consignes d’exploitation (temporisations, horloges, seuils, … etc.), qui sont modifiables par l’exploitant avec possibilité de les changer, d’archiver et d'imprimer les modifications selon la date de modification.
Déchargement du module vers l’automate
Cette fonction permet de décharger les nouvelles données dans l’automate. Avant déchargement, le logiciel rappelle à l'utilisateur le câblage effectif pour validation (l'utilisateur a toujours le choix de modifier le câblage). En sortie du menu « Configuration de l’automate », le programme vérifie qu’il n’y a pas eu d’oubli de la part de l’utilisateur, que les choix de régulation sont logiques avec le paramétrage des instruments de mesure. De plus, toute modification faite dans le menu « Définition des équipements » sans qu’il ait eu de modification des consignes dans le menu « Définition des régulations » doit faire l’objet d’un message d’avertissement. Dans le cas où l'utilisateur choisit de commander une fonction autrement que par horloge, le logiciel oblige le paramétrage de l’horloge en prévision des cas de mode dégradé.
Contrôle de l’usine
Cette fonction permet à l'utilisateur de visualiser l’historique et les alarmes de la journée ainsi que les courbes représentant les différentes mesures, l’état des E/S, les défauts des appareils.
Sauvegarde/lecture
Sauvegarde : cette fonction permet de sauvegarder une version en lui attribuant un nom et une date. Lecture : cette fonction permet de charger les données d'une ancienne version mise sur disquette.
Conclusion
Super Oxydose, qui s’articule autour d’un automate + transmetteur est un produit économique, standard et évolutif, qui s’adapte à la plupart des usines d’épuration urbaines jusqu’à 10 000 E.H. environ.
La programmation de l’automate s’effectue par un PC portable et à l'aide d’un programme sous Windows comportant toutes les fonctions nécessaires, le paramétrage s’effectuant de façon simple et très conviviale.
Les fonctions de conduite sont au nombre de douze et représentent chacune un module distinct. De plus, un module général par le PC de programmation permet de mémoriser tout ce qui concerne l’usine.
Le transmetteur relié numériquement à l’automate permet la visualisation locale par l’intermédiaire d’un Minitel et la visualisation distante au niveau du PC de télégestion ; à ce niveau, peuvent être réalisés un suivi journalier de fonctionnement et une aide à la maintenance.
Le développement de Super Oxydose résulte de l'association de plusieurs entités du Groupe Compagnie Générale des Eaux, ce qui a permis une approche intégrée :
• un Centre de Recherche de l’eau : Anjou Recherche, • un exploitant d’usines : le Centre Régional de Bretagne de la Compagnie, • un intégrateur-électricien : G.T.I.E, et plus particulièrement son agence de Rennes.
Cinq premiers sites qui se sont portés candidats seront équipés avant la fin de l’année 1995, et la commercialisation publique démarrera début 1996.
En dehors des avantages techniques, le coût de la licence logicielle Super Oxydose, environ 20 kF, est nettement plus économique qu’une programmation spécifique. De plus elle s’accompagne d’un support documentaire sans comparaison avec celui remis habituellement à la construction de ce type d’ouvrages.