Spécialisée dans le traitement in situ des eaux et des lixiviats de décharge, RGA Environnement conçoit, construit et commercialise des unités de traitement autonomes, fiables et économiques. Son savoir-faire résulte de savantes associations de procédés techniques éprouvés qui débouchent sur des solutions économiques et performantes. Considérés séparément, les process mis en ?uvre par RGA sont plutôt classiques. Mais adaptés puis associés les uns aux autres en fonction d'une problématique bien étudiée, ils débouchent sur des solutions aussi simples qu'efficaces. Ce pragmatisme est le fait d'une équipe de techniciens de haut niveau qui n?aiment rien tant que d'être confrontés à des problématiques réputées insolubles. Rencontre avec Simon Giovannaï, P.D.-G de RGA Environnement.
Tiré à part de la rubrique
“L'ENTREPRISE DU MOIS”
de la revue
L'EAU, L'INDUSTRIE, LES NUISANCES
RGA Environnement associeproposer des solutions adaptées,
Spécialisée dans le traitement in situ des eaux et des lixiviats de décharge, RGA Environnement conçoit, construit et commercialise des unités de traitement autonomes, fiables et économiques. Son savoir-faire résulte de savantes associations de procédés techniques éprouvés qui débouchent sur des solutions économiques et performantes. Considérés séparément, les process mis en œuvre par RGA sont plutôt classiques. Mais adaptés puis associés les uns aux autres en fonction d’une problématique bien étudiée, ils débouchent sur des solutions aussi simples qu’efficaces. Ce pragmatisme est le fait d’une équipe de techniciens de haut niveau qui n’aiment rien tant que d’être confrontés à des problématiques réputées insolubles.
Rencontre avec Simon Giovannai, P.-D.G de RGA Environnement.
L’EAU, L’INDUSTRIE, LES NUISANCES : Pouvez-vous nous présenter RGA Environnement en quelques mots ?
Simon Giovannai : RGA Environnement a été créée en décembre 1982. L’entreprise, qui s’appelait alors RGA Consultants et était basée à Marseille, avait pour vocation principale le conseil en environnement. Nous nous sommes peu à peu spécialisés dans la réalisation d’études d’impacts, notamment dans le domaine de la réhabilitation de décharges, en association avec un certain nombre d’entreprises spécialisées.
Au fil du temps, constatant la difficulté de traiter correctement les lixiviats à un coût acceptable, nous nous sommes intéressés à ce marché, et avec Patrick Girgenti, mon associé, nous avons développé une solution de traitement des lixiviats qui s’avère être actuellement la moins chère que l’on puisse trouver sur le marché. Ce procédé s’insère aujourd’hui dans une gamme de traitements plus large qui permet à RGA Environnement de se spécialiser dans le traitement des eaux in situ, sur des petits débits – de 3 à 500 m³ par jour – via des solutions techniques éprouvées, simples et économiques.
E.I.N. : En quoi consiste cette gamme de procédés ?
S.G. : La gamme de procédés Albedo est novatrice à la fois dans sa conception et dans l’équi
différentes technologies pour
fiables et économiques
libre qu’elle crée entre des technologies reconnues afin de rendre l’eau sûre et d’une qualité conforme à tous les usages. À partir d’une analyse précise de l’eau à traiter et du résultat qui en est attendu, RGA Environnement élabore de façon spécifique des unités de traitement qui correspondent parfaitement au besoin préalablement défini. Concrètement, la gamme de procédés Albedo associe cinq technologies de traitement différentes : l’électrocoagulation, l’électrolyse, l’ozonation, la filtration tangentielle et l’affinage par charbon actif en grains. Elle se décline en unités compactes, autonomes et entièrement automatisées pour trois types d’applications principales : la potabilisation d’eau, la valorisation des eaux de rejets et le traitement d’effluents chargés dont les lixiviats de décharge. Outre l’autonomie, le propre de nos unités est…
…d’être fiables, simples d’utilisation, de ne nécessiter que peu de consommables et peu de maintenance pour un investissement et un coût d’exploitation les plus faibles possibles. C’est cet ensemble de caractéristiques qui font leur succès.
E.L.N. : Quels sont les secteurs d’applications concernés par ces procédés ?
S.G. : Notre réussite première fut et reste toujours d’ailleurs le traitement des lixiviats de CET. Pourquoi ? Parce que notre procédé se situe à l’opposé des procédés « usines à gaz » gourmands en produits coûteux qu’il faut renouveler sans cesse, parce qu’il ne nécessite pas de spécialistes pour faire fonctionner des unités automatiques susceptibles d’être contrôlées à distance et parce que son coût est aujourd’hui sans concurrence avec ce qui se pratique sur le marché pour des résultats nettement supérieurs.
Nous avons par exemple implanté il y a deux ans une première unité de traitement in situ des lixiviats sur la décharge de Rousson, dans le Gard (6 000 m³/an). Intégrée dans un container de 2,3 m x 6 m, l’unité fonctionne en continu avec des cycles de nettoyage automatiques. Elle associe 5 types de traitement : une pré-filtration, un traitement électrochimique pour piéger les métaux lourds et le carbonate, un traitement physico-chimique (coagulation/floculation) pour séparer les matières en suspension et les matières colloïdales, une filtration par charbon actif pour la décoloration et une microfiltration sur membranes céramiques. Ainsi traités, les effluents peuvent rejoindre le milieu naturel en toute sécurité. Compact, entièrement automatisé, nécessitant un entretien minimal, ce process permet de traiter les lixiviats à un coût inférieur à 10 €/m³ alors que les prix du marché se situent entre 25 et 30 €/m³.
E.L.N. : Quels sont les autres types d’applications susceptibles d’être traitées par les procédés Albedo ?
S.G. : Nous proposons également à l’intention des petites communes des unités de potabilisation compactes, autonomes, qui ne nécessitent pas de personnel et dont le bon fonctionnement peut être supervisé à distance. Nous venons par exemple d’équiper la ville de Genolhac dans le Gard, 850 habitants, d’une première unité de potabilisation de ce type. Nous procédons également à d’autres installations notamment à Madagascar, à Saint-Domingue et en Inde.
Nous avons également adapté le procédé Albedo à la résolution d’un problème d’importance pour la santé publique : le risque légionnelles. Grâce à une collaboration étroite menée pendant près de neuf mois entre le cabinet Cetex Ingénierie, le Laboratoire Bouisson-Bertrand, l’École Nationale de Police de Nîmes et RGA, nous
RGA Environnement associe différentes technologies pour proposer des solutions adaptées, fiables et économiques
Nous avons pu mettre au point un procédé de traitement à la fois préventif et curatif. Testé récemment sur le réseau ECS d’un gymnase, il a donné entière satisfaction. Plusieurs autres applications sont également en cours pour traiter d’autres formes de pollutions comme les pesticides, nitrates, glyphosates, etc.
E.I.N. : Comment sont structurés vos marchés et qui sont vos clients ?
S.G. : Le marché est mondial, la pollution existant sur toute la surface du globe. Mais RGA n’a pas les moyens financiers d’être présente partout et elle n’en a pas la volonté. Elle travaille à développer un maillage d’entreprises. Ainsi, le savoir-faire de RGA au travers de son procédé Albedo commence à exister à Madagascar, à Saint-Dominique, en Tunisie, au Maroc, en Libye, en Chine. Nous procédons alors par transfert de savoir-faire.
En France, les marchés sont à 80 % publics : municipalités qui connaissent des pollutions de captage, syndicats communaux qui doivent traiter les lixiviats de CET, les effluents d’abattoirs ou encore les eaux de rejet de leur STEP. Pour cette dernière application, notre procédé affine les eaux de rejet dans le but de les réutiliser pour l’irrigation. Ainsi, participons-nous directement à la nécessaire réduction de nos consommations d’eau. Quelques industries particulièrement polluantes ont également recours à nos services : conserveries, blanchisseries, etc.
E.I.N. : Qu’est-ce qui fait la force de l’entreprise ?
S.G. : Pour RGA Environnement, la mise en œuvre d’une politique environnementale doit, pour être efficace, faire l’objet au préalable d’une réflexion globale qui intègre l’ensemble des paramètres économiques, techniques, sociologiques et politiques. C’est la raison pour laquelle nous pensons qu’il n’existe pas de solution unique à des problèmes chaque fois différents. Rien n’est plus complexe que le traitement de pollutions qui sont bien souvent multiformes.
RGA Environnement associe donc des compétences d’hommes qui sont tous mobilisés par le même objectif : laisser la nature nous enseigner ! Regardons la nature, elle sait faire même si, aujourd’hui, elle est saturée. Comprenons son fonctionnement et, quand l’homme ne la respecte pas, apprenons d’elle les solutions qui s’imposent. Ainsi, nous refusons le recours aux solutions chimiques. Nous n’utilisons que des bactéries, de l’électricité et des membranes céramiques pour nous attaquer aux pollutions complexes que, souvent, les opérateurs du marché ne peuvent résoudre. La difficulté à résoudre des problématiques complexes est le moteur de l’équipe RGA. C’est ce qui fait la force de l’entreprise et c’est aussi ce qui la différencie de structures lourdes au sein desquelles une telle philosophie ne peut s’épanouir.
E.I.N. : Quelles sont vos perspectives de développement pour les années à venir ?
S.G. : En France, le traitement des lixiviats devient incontournable, le risque légionnelles est un risque sanitaire important, les pollutions chimiques et organiques des nappes phréatiques croissent. Si nous savons répondre à ces demandes sereinement et efficacement, RGA devrait connaître un développement que nous saurons maîtriser. Le doublement de notre chiffre d’affaires en 2007 est envisageable, nous en avons les moyens tant financiers qu’humains.
Sur le plan international, des conventions de transfert de savoir-faire permettront au procédé Albedo d’être présent partout où nous trouverons des partenaires mus par la même éthique que la nôtre.
E.I.N. : Et à plus long terme ?
S.G. : Si nous réussissons le maillage d’entreprises prévu, RGA Environnement remplira sa vocation d’unité de Recherche et de Développement dans le domaine de la réparation des agressions liées aux activités humaines. L’eau, patrimoine commun de l’humanité, est bien trop précieuse pour que l’on accepte sans réagir qu’elle soit corrompue.
La gamme de procédés Albedo est novatrice à la fois dans sa conception et dans l’équilibre qu’elle crée entre des technologies reconnues afin de rendre l’eau sûre et d’une qualité conforme à tous les usages.