Chaque année en France, on installe 17 000 à 20 000 km de réseaux d'assainissement. Il est donc important de bien choisir le matériau qu'on utilise. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte : la nature des effluents, la pose, l'entretien, la longévité, le coût global du réseau.
L’Association « Pro-Grès », regroupant neuf des principaux fabricants européens de tuyaux en grès, s'est donné pour but la promotion du grès pour l'assainissement.
On avait pris l'habitude de ne plus penser au grès, en France... Et pourtant ce grès, méconnu, est un matériau parfait pour les canalisations d'assainissement ! Il doit reprendre la place qu'il mérite, et qu'il n'aurait jamais dû quitter...
APERÇU HISTORIQUE
De toute éternité, l'homme a su et a aimé pétrir et travailler l'argile, la tourner et lui donner toutes formes de vases et de contenants.
Chez les Perses, les Égyptiens, les Grecs, puis les Romains on savait de plus fabriquer, au-delà des poteries proprement dites, des tuyaux ronds en « terre cuite », formant des systèmes de canalisations telles que celles découvertes il y a quelques dizaines d'années dans la région de Strasbourg. On a déterré en Chaldée des tuyaux en poterie datant de plus de 6 000 ans.
La fabrication du « grès-cérame » remonte pour le moins au Moyen Âge. On sait qu'au XIIIᵉ siècle, en Allemagne, à Frechen, près de Cologne, on cuisait déjà des argiles à haute température pour obtenir des vases durs et imperméables.
Le mot « grès » vient d’ailleurs du haut allemand « gress », et un peu plus tard on retrouve une fabrication analogue dans le duché de Hesse-Nassau. Ce serait seulement vers le XVIᵉ siècle que des poteries de grès auraient été confectionnées en France, dans le Beauvaisis, au pays de La Chapelle, appelé précisément « La Chapelle-aux-Pots », et en Puisaye (région entre Auxerre et Cosne), au bourg de Saint-Amand.
À la fin du XVIIᵉ siècle, un progrès considérable, presque une révolution, fut réalisé dans la fabrication de la céramique en Angleterre par les frères Elers, originaires de Nuremberg, qui, en leur usine de Bradwell, imaginèrent de jeter du sel marin, en fin de cuisson, dans le foyer des fours. Cette opération avait pour objet de recouvrir les poteries d’une sorte d'émail « l'émail-au-sel », dû à la combinaison du sel préalablement volatilisé et de l'argile.
Cent trente ans plus tard environ (en 1819) les frères Doulton créèrent à Londres une usine modèle qui valut à cette firme une renommée universelle.
L'avantage essentiel de l'émail-au-sel était de remédier à la porosité des tuyaux en grès, tout en leur apportant un parfait lissage, tant intérieur qu'extérieur.
La fabrication de tels tuyaux se répandit en Europe, et en France nous voyons une usine s'ouvrir en 1850 à Jeanmesnil, dans les Vosges, puis d'autres à Sars-Poteries (département du Nord, région d'Avesnes) et à Beugnies (département du Nord).
LE GRÈS MODERNE
De nos jours, le grès employé pour la confection des canalisations d'assainissement est obtenu par cuisson d'argile dans des fours portés à une température de l'ordre de 1 200 °C.
Le choix des argiles, la composition des mélanges d'argiles sont tout le secret des fabricants.
La matière première argileuse doit contenir de la silice, de l'alumine et des fondants (soude, potasse, etc.) sensiblement dans les proportions suivantes :
— Silice (SiO₂) : 62 à 76 % — Alumine (Al₂O₃) et oxyde de fer (Fe₂O₃) : 35 à 21 % — Fondants (K₂O, Na₂O, CaO, MgO) : 3 % environ
Cette composition est figurée par la zone hachurée sur le diagramme triangulaire ci-après, où l'on a également indiqué les zones correspondant à la porcelaine, au verre, et aux ciments de diverses natures.
La cuisson à haute température a pour effet, sous l'action des fondants, de mettre silice et alumine en contact intime. En se combinant, elles donnent naissance à des silicates d'alumine qui forment le grès. Ce matériau très dur, partiellement vitrifié, à cassure d'aspect conchoïdal, acquiert ainsi une structure moléculaire et un état chimique définis. Cette stabilité marque toute sa supériorité sur les ciments qui, eux, subissent de lentes mais constantes transformations chimiques, et sur la plupart des métaux, dont la structure interne se modifie avec le temps et sous les charges.
Suivant la composition des argiles employées — en particulier selon leur teneur en oxyde de fer — les grès peuvent apparaître d'une teinte tirant sur le blanc, le rouge et le gris, mais leur coloration est sans aucune influence sur leur qualité.
Au cours des années récentes, le principe du vernissage au sel a été abandonné et a été remplacé par l'émaillage. Selon cette technique, les tuyaux après séchage sont plongés dans un bain d’émaillage qui, lors de la cuisson, leur donnera une couleur brune et brillante.
Certains fabricants ont d'ailleurs été jusqu'à supprimer l'opération d'émaillage.
LA FABRICATION DES TUYAUX EN GRÈS
En ce qui concerne la production européenne, les argiles constituant la matière première proviennent d’Allemagne, de Belgique, de France, de Grande-Bretagne ou de Hollande. Ces argiles, de composition spécifique en minéraux argileux, et en grains de quartz, sont soigneusement sélectionnées. Plusieurs sortes d'argiles sont souvent nécessaires pour obtenir un mélange homogène déterminé.
Les argiles sont broyées et mélangées, avec apport d'eau et de chamotte — la chamotte étant de l'argile déjà cuite (par exemple des débris de grès déjà cuits et broyés).
L'ensemble : argiles + chamotte + eau est malaxé, jusqu'à former une pâte contenant de 16 à 20 % d'eau et de 20 à 40 % de chamotte, selon les épaisseurs de parois des tuyaux.
Tout le processus de préparation de la pâte est surveillé et contrôlé électriquement ou électroniquement, et cette pâte doit présenter une plasticité finale optima.
La pâte est alors conduite aux presses à tuyaux pour subir un étirage et former un tuyau en une seule opération. Deux sortes de presses :
- — les presses verticales, pour fabrication des tuyaux à collets, où la pâte est filée à travers un espace annulaire grâce à une vis sans fin. Le collet d'emboîtement est obtenu par un moule de plus grand diamètre et, faisant corps avec le tuyau, offre une garantie absolue contre les risques de décollement ; au cours de son passage dans la presse la pâte est divisée pour être dégazée.
- Les pressions utilisées pour les presses atteignent facilement 60 kg par cm², pour des tuyaux de diamètre 500 mm à 600 mm.
- — les extrudeurs horizontaux, pour la fabrication de tuyaux sans collet, où la pâte est extrudée et coupée automatiquement à la longueur voulue.
Les accessoires (jonctions, raccords, déviations, siphons, etc.) sont élaborés selon le même principe, dans des moules très précis.
À la sortie des presses ou des extrudeurs, les tuyaux sont placés automatiquement sur des wagons plats et dirigés vers les séchoirs. Ceux-ci ont la forme de chambres (opération discontinue) ou de tunnels (opération en continu).
L'opération de séchage dure deux à trois jours selon les diamètres et a pour but d’éliminer l'eau utilisée pour la préparation de la pâte. Pendant cette opération, les tuyaux subissent un retrait d’environ 5 %.
La température des séchoirs est de l'ordre de 100 °C.
À leur sortie des séchoirs les tuyaux sont plongés dans un bain d'émaillage qui leur donnera après cuisson une surface intérieure plus lisse, et améliorera le rendement hydraulique du tuyau, par suppression intégrale de toute rugosité. Toutefois cette opération d'émaillage au trempé est supprimée par certains producteurs.
L'émaillage terminé, les tuyaux entrent dans le four tunnel (dans certains cas, ils passent en « pré-four » à 150 °C) de
100 à 200 mètres de longueur, où ils progressent lentement pendant deux à trois jours.
Dans la première moitié du four, ils subissent une montée en température progressive, pour atteindre environ 1 200 ° C dans la partie centrale.
À cette température, la silice et l'alumine alors combinées donnent naissance à une matière vitrifiée qui est le grès.
Dans la seconde moitié du four, le refroidissement est progressif jusqu’à la sortie. Les tuyaux sont alors défournés, et passent aux différents postes de contrôle : ovalisation, rectitude, qualité.
Les tuyaux refusés au contrôle sont cassés et broyés pour constituer la chamotte artificielle réutilisée en fabrication.
Les tuyaux sans collet sont acheminés vers les zones de stockage ou d'expédition.
Les tuyaux à collets acceptés sont transférés dans la zone de montage des joints.
LE MONTAGE DES JOINTS
Le tuyau à collet est équipé, selon son diamètre, d'un joint à lèvre ou d'un joint double à compression.
- — pour les diamètres jusqu’à 200 mm inclus, c'est le joint à lèvre, en élastomère fabriqué à l'extérieur, qui est fixé au tuyau, soit par collage dans l'emboîtement, soit serti par une coulée de polyester liquide qui, en séchant, assure le maintien dans le collet, entre le joint et l'emboîtement.
- — pour les diamètres égaux ou supérieurs à 200 mm et jusqu’à 1 000 mm, on équipe les tuyaux d'un joint double à compression, en deux parties : un moulage de polyester ou de polyuréthane liquide dans l'emboîtement, et un autre sur le fût du tuyau.
Le polyester et le polyuréthane en séchant forment les deux éléments de jonction. Les tuyaux sont ensuite palettisés, prêts pour l'expédition.
Les pièces de raccord suivent le même processus de fabrication tant pour l'élaboration de la pièce que pour le montage de ses joints.
Le tuyau sans collet — diamètre 100 à 150 mm — sera, lui, équipé seulement sur le chantier du joint manchon : en polypropylène, il comporte une butée centrale et deux bagues en élastomère serties dans le manchon.
Caractéristiques des joints
Joints à | Joints à | Joints | |
---|---|---|---|
lèvre | double anneau | manchon | |
Diamètre | 100 à 200 mm | 200 à 1200 mm | 100 et 150 mm |
Matières | Élastomère | Polyester | Polypropylène |
premières | Polyester | Polyuréthane | |
Résistance | |||
aux acides | pH₁ pH₂ | pH₃ pH₄ | pH₅ pH₆ |
Flexibilité | 5° | 2° | 5° |
Étanchéité | 500 g/cm² | 500 g/cm² | 500 g/cm² |
POSE DES TUYAUX EN GRÈS
La pose des tuyaux en grès ne présente aucun problème particulier.
Pour la pose des tuyaux en grès sans collet à joint-manchon, l'emboîtement par poussée du joint-manchon sur un tuyau ou un accessoire comprime la lèvre d'élastomère qui assure l'étanchéité et la flexibilité.
L'utilisation d'un lubrifiant facilite l'opération. Le montage du tuyau suivant dans le manchon déjà posé s'effectue par simple poussée axiale.
Pour la pose des tuyaux en grès à collet à joint incorporé (lèvre ou double anneau), l'assemblage et l'étanchéité sont assurés par simple poussée du fût du tuyau dans le collet. Cette poussée peut être exercée soit manuellement, soit mécaniquement. Ne jamais oublier d'intercaler une cale en bois entre un élément métallique de poussée et le tuyau.
Grâce à cette conception des types de joints, les intempéries n'ont aucun effet sur le rythme de pose des tuyaux en grès.
Coupe des tuyaux en grès :
L'utilisation d'un coupe-tube à chaînes ou d'une tronçonneuse à disque permet une coupe aisée et franche du tuyau en grès, donc sa réutilisation immédiate.
Dans le cas des tuyaux à joint double anneau (diamètre 200 à 1000 mm) le joint spécial P permet de réutiliser les coupes.
Quant à la réalisation de branchements sur conduites existantes, elle peut s’effectuer :
- — soit en interposant sur une coupe de la canalisation principale une culotte,
- — soit après découpe de la canalisation principale (découpe circulaire de piquage) par utilisation de la pièce spéciale prévue à cet effet.
LES TUYAUX EN GRÈS ET L’ASSAINISSEMENT
Les impératifs actuels de l'assainissement exigent du réseau :
- — qu'il soit parfaitement étanche tant de l'intérieur vers l’extérieur que de l'extérieur vers l'intérieur,
- — qu'il résiste à l'agressivité des effluents transportés,
- — qu'il résiste à l'agressivité chimique du sol qui l'entoure, et à la pénétration des racines de végétaux,
- — qu'il résiste à l'abrasion due aux quantités importantes de débris minéraux transportés,
- — qu'il soit suffisamment souple pour absorber les éventuels mouvements du terrain,
- — qu'il soit suffisamment lisse pour assurer un autocurage même dans le cas de faibles pentes,
- — qu'il résiste aux charges roulantes que la chaussée sera amenée à supporter.
Les canalisations modernes en grès sont aptes à répondre à l'ensemble de ces impératifs, et les joints incorporés assurent de plus :
- — une souplesse du réseau (déviation angulaire 2 à 5° par joint),
- — une étanchéité parfaite, ces types de joints formant des jonctions rigoureusement imperméables aux effluents et n’étant pas attaquables par les racines,
- — une résistance chimique parfaite. Le tuyau et son joint résistent à une très large gamme de pH (2 à 12),
- — la surface interne des tuyaux, parfaitement lisse, ainsi que le centrage automatique des joints montés sur le tuyau en usine, assurent un très faible coefficient de rugosité du grès et par là même un plus grand autocurage,
- — les résistances mécaniques du grès actuel se comparent aisément à celles des autres matériaux de canalisations :
- • en « série normale » : résistance supérieure à la série 9000 Amiante-ciment jusqu’au diamètre 450 mm,
- • en « série renforcée » : résistance très supérieure à la série 135 A Béton armé, jusqu’au diamètre 400 mm, et résistance supérieure à la série 90 A Béton armé, jusqu'au diamètre 600 mm.
Outre toutes ces aptitudes techniques à servir dans l'assainissement, on peut affirmer que le grès, non seulement présente des avantages, mais possède des vertus, à savoir :
- — c'est un matériau sain : aucun danger pour la santé des opérateurs, pendant la fabrication, la manutention ou la pose, ni en service en tant que canalisation,
- — c’est un matériau loyal : dès qu'une atteinte est portée au tuyau de grès, elle provoque un éclat ou une cassure apparente,
- — c'est un matériau éternel : il ne rouille pas, ne se dissout pas, quelles que soient la durée et les exigences de son service, et par conséquent il n'y a pas à prévoir de dépenses pour le remplacement et l’entretien périodique de canalisations.
Enfin, la garantie est assurée par des normes européennes : agréments du CSTB en France, Din 1230 en Allemagne, BS 65 et 540 en Grande-Bretagne — tests divers de résistance, étanchéité, porosité, rupture, flexion des joints.
La gamme est très complète, pour des diamètres allant de 100 à 1000 mm, par longueurs de 1 m à 2 m.
Le grès possède une grande qualité naturelle : son faible coefficient de rugosité, et qui dit « faible coefficient de rugosité » dit : diminution possible de diamètre et de pente, avec vitesse d’écoulement supérieure et débit plus important d'effluents. L'autocurage s’assure plus facilement, d’où réduction des frais d'entretien du réseau.
UNE NOUVELLE PROMOTION PAR L’ASSOCIATION « PRO-GRES »
La « Solution-Grès » est donc toujours à examiner lorsqu'une décision de construire un réseau d'assainissement est envisagée et elle est compétitive lorsqu’on prend en considération le bilan complet, comprenant tous les postes : prix des canalisations, frais de pose, frais d’entretien et dépenses de remplacement.
Alors qu'en Allemagne environ 90 % de l’assainissement est réalisé en canalisations de grès et environ 60 % en Angleterre, la France a vu au fil des années le grès être de moins en moins utilisé.
Cependant, en 1975 a été créée en France l’Association Pro-Grès qui regroupe les neuf principaux fabricants européens de tuyaux en grès, de France, Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne et Pays-Bas, en tout 35 usines productrices, 950 000 tonnes de grès fabriqué par an, soit 45 000 km de canalisations.
Le but de l’Association Pro-Grès est d’assurer en France la promotion du matériau grès et de donner un appui technique auprès des prescripteurs et utilisateurs à l'aide de Conseillers Techniques. Cette promotion n'a qu'un objectif : redonner au grès la première place qu'il mérite dans l'assainissement et qu'il n’aurait jamais dû perdre...
D-X. MARRET.
MINISTERE DE LA QUALITE DE LA VIE
ENVIRONNEMENT
LE CONCOURS NATIONAL DE MODELES DESTATIONS D’EPURATIOND’EAUX USEES URBAINES
PRESENTATION DU CONCOURS ET DE SES OBJECTIFS
En janvier 1975 le C.I.A.N.E. (Comité Interministériel d’Action pour la Nature et l’Environnement) a décidé le lancement, sous l’égide du Ministère de la Qualité de la Vie, d’un concours national de modèles de stations d’épuration. Le concours porte sur une gamme de 12 « modules » dont les tailles doivent permettre de répondre à une large part des besoins des collectivités entre 400 et 5 000 habitants.
Le concours débouchera sur la délivrance d’un agrément aux modèles jugés les meilleurs après sélection par le jury et vérification des performances annoncées. Pour chaque taille, au maximum cinq modèles pourront être agréés. Les collectivités publiques qui choisiront de s’équiper d’un modèle agréé pourront traiter sans concours, en passant des marchés de gré à gré avec les entreprises lauréates, qui devront respecter un prix plafond.
Au-delà de cette sanction du concours, qui permettra de simplifier les modalités de passation des marchés de travaux et les opérations de réception des installations, de réduire les coûts, le concours conduit à une certaine normalisation des petites stations d’épuration pour les effluents de type domestique, du point de vue de leur capacité nominale et de leurs équipements. Une telle normalisation facilitera le développement de procédés de préfabrication, simplifiera l’exploitation et l’entretien et contribuera à réduire les coûts.
CALENDRIER DE JUGEMENT DU CONCOURS
L’appel de candidatures a été réalisé en juillet 1975 et la notification des résultats de la phase d’admission en octobre 1975. Les offres ont été remises par les candidats le 31 mars 1976.
Le jugement des offres, en cours depuis cette date, se déroule en deux phases principales. Au cours de la première phase, maintenant achevée, le jury a sélectionné, parmi les propositions faites, des modèles qui pourront être admis à des essais de vérification de leurs performances. Ces essais vont maintenant être effectués au cours d’une deuxième phase, soit sur des installations existantes conformes aux modèles sélectionnés, soit sur des installations spécialement construites (sur plate-forme d’essais ou sur site réel).
Les résultats de la première phase du jugement sont donc provisoires. Les résultats définitifs du concours, c’est-à-dire les agréments, n’interviendront qu’en début 1978 compte tenu des délais nécessaires à la réalisation des modèles et de la durée des essais.
RESULTATS DE LA PREMIERE PHASE DU JUGEMENT DES OFFRES
Le Ministre de la Qualité de la Vie a décidé d’admettre pour la phase d’essais, en vue de la vérification des performances et garanties annoncées, 13 séries modulaires complètes ou partielles correspondant à l’obtention du niveau de traitement IV, et cinq séries modulaires partielles correspondant à l’obtention du niveau V.
Sur proposition du jury, diverses techniques sont mises en œuvre dans les séries retenues pour l’obtention du niveau de traitement IV, soit des techniques déjà répandues (aération prolongée par brosse, turbine ou insufflation, aération prolongée séquentielle par turbine, lagune activée par biodisques, lit bactérien forte charge), soit des procédés n’ayant pas la sanction de l’expérience (lit bactérien noyé et aéré).
Pour l’obtention du niveau de traitement V, les procédés retenus mettent en œuvre l’aération prolongée, par insufflation ou turbine, classique en bassin d’aération et de clarification.
On notera enfin la diversité des techniques et matériaux de construction employés : béton armé coulé en place, béton armé préfabriqué, modules métalliques, panneaux préfabriqués en plastique armé recouverts de polyester et bassins en terre imperméabilisés par argile ou feuille butyl.
Par ailleurs le jury a été amené à mentionner certains éléments intéressants contenus dans des propositions qui n’ont pas été admises.
PHASE DE SELECTION DES MODELES A SOUMETTRE AUX ESSAISPROPOSITIONS DU JURY
Le jury du concours national de modèles de stations d’épuration d’eaux usées urbaines s’est réuni les 28 octobre et 12 novembre 1976 pour étudier les résultats de l’examen des offres réalisé par la Commission Technique suivant le protocole défini lors des séances du jury des 5 avril et 30 juin 1976 et des séances de la Commission Technique des 28 avril, 13 mai, 26 mai, 10 juin, 23 juin, 8 septembre, 20 octobre et 10 novembre 1976.
À l’issue de cette étude, le jury présente au Ministre de la Qualité de la Vie les propositions suivantes :
MODELES PERMETTANT L’OBTENTION D’UN NIVEAU DE TRAITEMENT IV
• Séries modulaires principales (définies dans l’annexe 1)
Le jury propose au Ministre de la Qualité de la Vie, conformément à l’article 02 du règlement particulier du concours, de retenir pour la phase d’essais, en vue de la vérification des performances et garanties annoncées, les séries ou éléments modulaires suivants (par ordre alphabétique des procédés et des entreprises) :
Procédés mettant en œuvre des techniques ayant déjà fait l’objet de réalisations en vraie grandeur
— aération prolongée par brosse
• entreprise : COMPAGNIE GENERALE D’ENTREPRISES ELECTRIQUES – ALSTHOM modèle : ouvrages concentriques – clarificateur central et chenal d’aération annulaire – construction en béton armé coulé sur place réseau : séparatif ou unitaire modules : 8 à 12
• entreprise : SOCIETE FRANCE-ASSAINISSEMENT modèle : ouvrages concentriques – clarificateur central et chenal d’aération annulaire – construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 6, 10, 12
• entreprise : PEC-ENGINEERING modèle : ouvrage monobloc - construction en éléments modulaires préfabriqués en béton armé - système DOMITUBE réseau : séparatif modules : 4, 5 et 6
— aération prolongée par insufflation
© entreprise : SOCIETE DEGREMONT modèle : ouvrage monobloc - construction métallique préfabriquée réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 et 2
© entreprises : SOCIETE PLANCHET modèle : insufflation par système GIROX - ouvrages séparés - construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif modules : 8 & 12
— aération prolongée par turbine
© entreprises : COMPAGNIE D’ASSAINISSEMENT ET D'ÉPURATION DES EAUX RÉSIDUAIRES ET GENERAL-BATIMENT modèle : ouvrages séparés - construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 6 à 12
© entreprises : SOCIETE DEGREMONT modèle : ouvrage monobloc - construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif ou unitaire modules : 6 à 12
© entreprise : SOCIETE D'ÉTUDES ET DE RÉALISATIONS DE TRAITEMENT D'EAUX ET DE DÉCHETS ET FOUGEROLLES modèle : ouvrages séparés - construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 à 8
© entreprise : SERVICES OPÉRATIONNELS D’ASSAINISSEMENT EN FRANCE modèle : ouvrages concentriques - clarificateur central et chenal d'aération annulaire (turbine mobile) - construction en béton armé préfabriqué réseau : séparatif modules : 1 à 12
— aération prolongée séquentielle par turbine
© entreprise : SOCIETE NOUVELLE D'ÉQUIPEMENT POUR L'ENVIRONNEMENT modèle : ouvrage unique (clarification et aération) - construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif modules : 1 à 8
— disques biologiques et lagunes
© entreprise : TECHNIQUE EUROPÉENNE POUR LE BÉTON ET L'ASSAINISSEMENT modèle : lagunes constituées par des bassins en terre imperméabilisés réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 à 12
— lit bactérien forte charge
© entreprise : SOCIETE NOUVELLE D'ÉQUIPEMENT POUR L'ENVIRONNEMENT modèle : construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 à 7
Procédé mettant en œuvre des techniques n'ayant pas encore donné lieu à des réalisations en vraie grandeur
— lit bactérien noyé et aéré
© entreprise : SOCIETE NOUVELLE D'ÉQUIPEMENT POUR L'ENVIRONNEMENT réseau : unitaire et séparatif modules : 1 à 5
Séries modulaires non principales (définies dans l'annexe 1)
Constatant que seules deux offres ont été présentées dans ce cadre, le jury propose au Ministre de la Qualité de la Vie de déclarer la consultation infructueuse pour ces séries modulaires non principales.
MODÈLES PERMETTANT L'OBTENTION D'UN NIVEAU DE TRAITEMENT V
Le jury propose au Ministre de la Qualité de la Vie, conformément à l'article 02 du Règlement du Concours, de retenir pour la phase d'essais en vue de la vérification des performances et garanties annoncées, les séries ou éléments modulaires suivants :
— aération prolongée par turbine
© entreprise : SOCIETE DEGREMONT modèle : ouvrage monobloc - construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif modules : 6 à 12 pour construction béton 6 à 9 pour matériau « alfa »
© entreprises : OMNIUM D'ASSAINISSEMENT ET GENERAL-BATIMENT modèle : ouvrages séparés - construction en béton armé réseau : séparatif modules : 10 à 12
— aération prolongée séquentielle alternée par insufflation
© entreprise : SOCIETE DEGREMONT modèle : deux cellules utilisées alternativement comme bassin d'aération et de clarification — technique UI — construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif ou unitaire modules : 5 à 9
— aération prolongée séquentielle alternée par turbine
© entreprise : SOCIETE DEGREMONT modèle : deux cellules utilisées alternativement comme bassin d'aération et de clarification — technique UI — construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif ou unitaire modules : 5 à 12
© entreprise : SOCIETE DEGREMONT modèle : deux cellules utilisées alternativement comme bassin d'aération et de clarification — technique UI — bassins creusés dans le sol avec parois à 45° en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 9 à 12
Séries modulaires non principales (définies dans l'annexe 1)
Constatant que seule une offre a été présentée dans ce cadre, le jury propose au Ministre de la Qualité de la Vie de déclarer la consultation infructueuse pour ces séries modulaires non principales.
ANNEXE 1
SÉRIE MODULAIRE PRINCIPALE
Numéro de module : | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Charge journalière nominale en DBOS (kg/j) : | 20 | 25 | 32 | 40 | 50 | 63 | 80 | 100 | 125 | 160 | 200 | 250 |
Débit journalier nominal (m³/j) : | 60 | 75 | 96 | 120 | 150 | 188 | 240 | 300 | 375 | 480 | 600 | 750 |
Débit horaire nominal (m³/h) : | 7,5 | 9,3 | 12 | 15 | 18 | 24 | 30 | 37 | 46 | 60 | 75 | 93 |
SÉRIES MODULAIRES NON PRINCIPALES
Effluents dilués
Numéro de module : | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 10 | 11 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Charge journalière nominale en DBOS (kg/j) : | 20 | 25 | 32 | 40 | 50 | 63 | 160 | 200 |
Débit journalier nominal (m³/j) : | 60 | 75 | 96 | 120 | 150 | 188 | 600 | 750 |
Débit horaire nominal (m³/h) : | 7,5 | 9,3 | 12 | 15 | 18 | 24 | 75 | 93 |
Effluents concentrés
Numéro de module : | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 11 | 12 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Charge journalière nominale en DBOS (kg/j) : | 25 | 32 | 40 | 50 | 63 | 200 | 250 |
Débit journalier nominal (m³/j) : | 75 | 96 | 120 | 150 | 188 | 480 | 600 |
Débit horaire nominal (m³/h) : | 9,3 | 12 | 15 | 18 | 24 | 60 | 75 |
MODELES PERMETTANT L'OBTENTION D'UN NIVEAUDE TRAITEMENT III
Constatant que seules deux offres spécifiques à l'obtention d'un niveau de traitement III ont été proposées, que l'une d'elles ne peut être retenue en raison de sa qualité médiocre et que l'autre (technique de lagunage) ne se prête pas à la procédure d'agrément, car elle laisse une place beaucoup trop grande aux travaux d'adaptation au site, le jury propose au Ministre de la Qualité de la Vie de déclarer infructueuse la consultation correspondant à l'obtention du niveau de traitement III.
Regrettant cette situation, le jury suggère au Ministre de la Qualité de la Vie d'étudier la possibilité de relancer à l'issue du concours une nouvelle consultation axée sur l'obtention du niveau de traitement II et, d'autre part, les moyens de promouvoir la technique de lagunage par d'autres voies que l'agrément.
*
MENTION PARTICULIÈRE DE CERTAINS PROCÉDÉS
Le jury constate que certains procédés d'aération, de clarification... ou certains filtres complets de traitement ne peuvent être retenus dans le cadre du présent concours pour différentes raisons (par exemple : coûts d'investissement ou d'exploitation trop élevés, grande complexité d'exploitation, mauvais dimensionnement ou conception des parties aval ou amont de la filière de traitement...) mais présentent néanmoins un intérêt justifiant qu'ils soient étudiés et le cas échéant développés dans un autre cadre que celui du concours.
En conséquence le jury propose au Ministre de la Qualité de la Vie de faire mention de l'intérêt présenté par les procédés suivants :
— l'ensemble « disques biologiques type MECANA et filtration par tambour rotatif » proposé par la COMPAGNIE INTERNATIONALE DES EAUX.— la filière de traitement physicochimique « FLOPAC » (floculation décantation lamellaire et filtration sur biolite) proposée par la SOCIÉTÉ DEGREMONT.— la filière de traitement biologique « ROTOBIAG » (tambour rotatif garni de matériau cloisonné dans un bassin à boues activées) proposée par la SOCIÉTÉ DEGREMONT.— l'utilisation d'un « clarificateur lamellaire » dans une filière d'épuration biologique d'eaux usées urbaines proposée, d'une part, par la SOCIÉTÉ OMNIUM D'ASSAINISSEMENT et, d'autre part, par les SOCIÉTÉS FROMENT-CLAVIER et GIREC.— la filière de traitement physicochimique par floculation décantation-aération-filtration sur charbon actif et stabilisation aérobie des boues proposée par le groupement GTMBTP, TECHFINA et SGAD.
Adopté par le Ministre de la Qualité de la Vie, le 22 novembre 1976.Signé : le Ministre Vincent ANSQUER.
DECISION FIXANT LA LISTE DES MODÈLES ADMIS AUX ESSAIS
Le Ministre de la Qualité de la Vie,
— Vu la décision du Comité Interministériel d'Action pour la Nature et l'Environnement en date du 15 janvier 1975,— Vu le règlement particulier du Concours National de modèles de stations d'épuration,— Vu les propositions du Jury du Concours National de modèles de stations d'épuration en date du 22 novembre 1976,— Vu l'article 98 du Code des Marchés Publics
Décide :
Article unique.Sont admis à subir des essais en vue de la vérification des performances et garanties annoncées, les séries ou éléments modulaires suivants :
MODELES PERMETTANT L'OBTENTION D'UN NIVEAUDE TRAITEMENT IV
• Séries modulaires principales
Procédés mettant en œuvre des techniques ayant déjà fait l'objet de réalisations en vraie grandeur.
— aération prolongée par brosse • entreprise : COMPAGNIE GÉNÉRALE D'ENTREPRISES ÉLECTRIQUES – ALSTHOM modèle : ouvrages concentriques – clarificateur central et chenal d'aération annulaire – construction en béton armé coulé sur place réseau : séparatif ou unitaire modules : 8 à 12 • entreprise : SOCIÉTÉ FRANCE-ASSAINISSEMENT modèle : ouvrages concentriques – clarificateur central et chenal d'aération annulaire – construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 6, 10, 12 • entreprise : PEC-ENGINEERING modèle : ouvrage monobloc – construction en éléments modulaires préfabriqués en béton armé – système DOMITUBE réseau : séparatif modules : 4, 5 et 6 — aération prolongée par insufflation • entreprise : SOCIÉTÉ DEGREMONT modèle : ouvrage monobloc – construction métallique préfabriquée réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 et 2 • entreprise : SOCIÉTÉ PLANCHET modèle : insufflation par système GIROX – ouvrages séparés – construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif modules : 8 à 12 — aération prolongée par turbine • entreprise : COMPAGNIE D'ASSAINISSEMENT ET D'ÉPURATION DES EAUX RÉSIDUAIRES ET GENERAL-BATIMENT modèle : ouvrages séparés – construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 à 12 • entreprise : SOCIÉTÉ DEGREMONT modèle : ouvrage monobloc – construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif ou unitaire modules : 6 à 12 • entreprise : SOCIÉTÉ D'ÉTUDES ET DE RÉALISATIONS DE TRAITEMENT D'EAUX ET DE DÉCHETS ET FOUGEROLLES modèle : ouvrages séparés – construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 à 8
• entreprise : SERVICES OPÉRATIONNELS D’ASSAINISSEMENT EN FRANCE modèle : ouvrages concentriques – clarificateur central et chenal d’aération annulaire (turbine mobile) – construction en béton armé préfabriqué réseau : séparatif modules : 1 à 12
— aération prolongée séquentielle par turbine
• entreprise : SOCIÉTÉ NOUVELLE D’ÉQUIPEMENT POUR L’ENVIRONNEMENT modèle : ouvrage unique (clarification et aération) – construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif modules : 1 à 4
— disques biologiques et lagunes
• entreprise : TECHNIQUE EUROPÉENNE POUR LE BÉTON ET L’ASSAINISSEMENT modèle : lagunes constituées par des bassins en terre imperméabilisées réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 à 12
— lit bactérien forte charge
• entreprise : SOCIÉTÉ NOUVELLE D’ÉQUIPEMENT POUR L’ENVIRONNEMENT modèle : construction en béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 1 à 7
Procédés mettant en œuvre des techniques n’ayant pas encore donné lieu à des réalisations en vraie grandeur
— lit bactérien noyé et aéré
• entreprise : SOCIÉTÉ NOUVELLE D’ÉQUIPEMENT POUR L’ENVIRONNEMENT réseau : unitaire et séparatif modules : 1 à 5
MODÈLES PERMETTANT L’OBTENTION D’UN NIVEAU DE TRAITEMENT V
* Séries modulaires principales
— aération prolongée par turbine
• entreprise : SOCIÉTÉ DÉGRÉMONT modèle : ouvrage monobloc – construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif modules : 6 à 12 pour construction en béton – 6 à 9 pour matériau « alfa »
• entreprises : OMNIUM D’ASSAINISSEMENT ET GENERAL BÂTIMENT modèle : ouvrages séparés – construction en béton armé réseau : séparatif modules : 10 à 12
— aération prolongée séquentielle alternée par insufflation
• entreprise : SOCIÉTÉ DÉGRÉMONT modèle : deux cellules utilisées alternativement comme bassin d’aération et de clarification – technique Ul – construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif ou unitaire modules : 5 à 9
— aération prolongée séquentielle alternée par turbine
• entreprise : SOCIÉTÉ DÉGRÉMONT modèle : deux cellules utilisées alternativement comme bassin d’aération et de clarification – technique Ul – construction en béton armé coulé en place ou en matériau « alfa » préfabriqué réseau : séparatif ou unitaire modules : 5 à 12
• entreprise : SOCIÉTÉ DÉGRÉMONT modèle : deux cellules utilisées alternativement comme bassin d’aération et de clarification – technique Ul – bassin creusé dans le sol avec parois à 45° – béton armé coulé en place réseau : séparatif ou unitaire modules : 9 à 12
Fait à Paris, le 7 décembre 1976.
Signé : le Ministre, Vincent ANSQUER.
PRÉSENTATION DE LA SÉRIE MODULAIRE
Pour couvrir la gamme des besoins des collectivités de 400 à 5 000 habitants il a été défini une série de « modules ». La capacité nominale de ces modules est définie par un groupe de trois paramètres (charge journalière nominale en DBO5, débit journalier nominal et débit horaire nominal).
Les valeurs des paramètres d’une même colonne ont été déterminées sur les bases d’une charge de 50 g de DBO5/habitant/jour, d’un volume journalier de 150 l/habitant/jour et d’un coefficient de pointe en débit de 3.
Le tableau ci-dessous définit douze modules principaux pour effluents séparatifs classiques et des modules non principaux pour effluents dilués ou concentrés qui peuvent être obtenus par combinaison des valeurs caractéristiques de modules principaux différents (exemple 50 kg DBO5/j, 120 m³/j et 15 m³/h).
Numéro de module : | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Charge journalière nominale en DBO5 (kg/j) : | 20 | 25 | 32 | 40 | 50 | 63 | 80 | 100 | 125 | 160 | 200 | 250 |
Débit journalier nominal (m³/j) : | 60 | 75 | 96 | 120 | 150 | 188 | 240 | 300 | 375 | 480 | 600 | 750 |
Débit horaire nominal (m³/h) : | 7,5 | 9,3 | 12 | 15 | 18 | 24 | 30 | 37 | 46 | 60 | 75 | 93 |
NIVEAU DE TRAITEMENT EXIGÉ
Le niveau de traitement exigé est le niveau IV modifié de l'arrêté du 13 mai 1975, relatif aux conditions techniques auxquelles sont subordonnées les autorisations de déversements :
— Matières en suspension totaleConcentration moyenne sur deux heures inférieure ou égale à 30 mg/l
— Demande biochimique en oxygèneConcentration moyenne sur vingt-quatre heures inférieure ou égale à 30 mg/lConcentration moyenne sur deux heures inférieure ou égale à 40 mg/l
— Demande chimique en oxygèneConcentration moyenne sur vingt-quatre heures inférieure ou égale à 90 mg/lConcentration moyenne sur deux heures inférieure ou égale à 120 mg/l
— Azote organique et ammoniacal KJELDAHLConcentration moyenne sur deux heures inférieure ou égale à 50 mg/lConcentration moyenne sur vingt-quatre heures inférieure ou égale à 40 mg/l
Les candidats avaient aussi la possibilité de présenter des offres conduisant à l'obtention d'un niveau de traitement III ou d'un niveau de traitement IV au sens des arrêtés du 13 mai 1975.
Communiqué par le Ministère de la Qualité de la Vie - Environnement, le 20 décembre 1976.
RÉCEPTION DELA 100e STATIOND’ÉPURATIOND’EAUX USÉESURBAINES
construite parC.G.E.E.-ALSTHOM
selon la technique
« AEROPACK »
À YAINVILLE(Seine-Maritime)le 29 Novembre 1976
Yainville, en Seine-Maritime, est une petite commune rurale située entre deux méandres de la Seine en aval de Rouen, qui a l’honneur de posséder sur son territoire une grande centrale « E.D.F.-Yainville » et qui compte 1 600 habitants raccordés aux égouts...
Le 29 novembre 1976, cette paisible bourgade normande connaissait une animation inaccoutumée : des dizaines de personnalités s’y étaient rassemblées à l’invitation de C.G.E.E.-ALSTHOM, pour assister à la réception définitive de la station d’épuration d’eaux usées urbaines, une installation d’importance modeste en soi puisqu’elle correspond au service à assurer pour une petite commune, mais nous dirons une « petite commune-type », qui a désiré se mettre en ordre en ce qui concerne la pollution urbaine.
La cérémonie était présidée par M. André BETTENCOURT, ancien ministre, Président du Conseil régional de Haute-Normandie et Président du Comité de Bassin Seine-Normandie.
Parmi l’assistance :
- — M. LAFERRIÈRE, sous-préfet, représentant le préfet de Seine-Maritime,
- — deux députés : MM. MARTIN et REJAUD,
- — deux sénateurs : MM. CARON et HOUDET,
- — sept conseillers généraux et des représentants du ministère de la Qualité de la Vie, du ministère de l’Intérieur, du ministère de l’Équipement, du ministère de l’Agriculture, du Bassin Seine-Normandie, des directions départementales de l’Équipement et de l’Agriculture, des élus locaux et notabilités régionales, entourés des dirigeants et techniciens de C.G.E.E.-ALSTHOM.
LA 100e STATION D’ÉPURATION C.G.E.E.-ALSTHOM
Pourquoi une telle mobilisation ?
Tout simplement parce que le constructeur de cette modeste station, C.G.E.E.-ALSTHOM, avait voulu donner un certain éclat à sa réception officielle, du fait qu’il s’agissait pour cette compagnie de sa centième station d’épuration d’eaux usées urbaines construite en France.
Et après l’allocution de bienvenue de M. MARCILLOUX, maire de Yainville, qui sut en termes simples et familiers remercier toutes les personnalités de l’honneur qui rejaillissait sur sa petite commune, et la remise officielle, par ses soins, du procès-verbal de réception définitive de la station, M. CAMUSET, Administrateur Directeur Général de C.G.E.E.-ALSTHOM, devait expliquer les raisons de son invitation.
C.G.E.E.-ALSTHOM appartient au groupe de la COMPAGNIE GÉNÉRALE D’ÉLECTRICITÉ, un des groupes industriels français les plus importants, qui occupe au total plus de 130 000 personnes et a réalisé en 1975 plus de 17 milliards de francs de chiffre d’affaires : une des plus grandes firmes mondiales de la construction électrique, comptant des réalisations depuis plus de cinquante ans en France et dans une centaine de pays étrangers.
Parmi neuf grands secteurs d’activité du groupe C.G.E.-Électricité, C.G.E.E.-ALSTHOM pilote le secteur de l’entreprise électrique. Elle a été constituée en 1971 par la réunion des départements d’entreprises et d’équipements électriques de la Compagnie Générale d’Entreprises Électriques-C.G.E.E., de la Société Générale d’Entreprises-S.G.E. et de la Société Générale de Constructions Électriques et Mécaniques ALSTHOM.
Son capital (82 millions de francs) est détenu par ALSTHOM, dont elle est la filiale la plus importante, S.G.E. et C.G.E. (électricité).
C.G.E.E.-ALSTHOM est la première société européenne de sa spécialité : l’entreprise électrique.
Sortant du domaine de l’entreprise électrique proprement dit, C.G.E.E.-ALSTHOM a diversifié ses activités et s'est étendue à d'autres secteurs, tout spécialement lorsqu’il s'agit de livrer des ouvrages complets « clés en main ».
- — Dans le bâtiment : chauffage et climatisation, plomberie, tuyauteries.
- — Pose de conduites d’adduction et de distribution d’eau pour les agglomérations (eau potable) et pour les usines (eau industrielle), conduites de gaz, conduites d’assainissement.
- — Stations de pompage et de compression.
Installations de traitement d’eau pour les collectivités et pour l’industrie :
- — soit à partir des procédés par boues activées et oxydation totale, mis au point par la Société DRAVO CO, sous les noms « Aéropack » et « Mobilpack »,
- — soit à partir des procédés « Seclar » et résines échangeuses d’ions développés par le groupe « Technique des fluides » de la Société ALSTHOM (applications dans les papeteries, teintureries, usines métallurgiques et pétrochimiques, etc.).
La cérémonie du 29 novembre dernier à Yainville donnait la preuve que, dans le domaine de l'eau, cette diversification était efficace, et le Président BETTENCOURT, dans son allocution de réponse à M. le Maire de Yainville et au Directeur Général de C.G.E.E.-ALSTHOM, soulignait que cette centième réalisation marquait même une réussite technique. De plus, elle correspondait — à peu près — à la réalisation de la 2000ᵉ installation d’épuration dans le vaste secteur du Bassin Seine-Normandie, dont M. BETTENCOURT est, on le sait, l'actif Président.
Deux raisons donc plutôt qu'une de montrer tout le travail accompli, en matière de réduction de la pollution, une œuvre démarrée dans le cadre de la loi sur l'eau de 1964 et qui doit se poursuivre inlassablement jusqu’à la fin du siècle, pour que notre génération et la suivante aient fait leur devoir en matière de protection de l'environnement...
La visite de la station avait été effectuée auparavant par tous les participants, avec explications techniques fournies « sur le terrain » par l'équipe des techniciens de C.G.E.E.-ALSTHOM, dirigée par M. SAUTIER, responsable du département « Traitement de l'eau », et les ingénieurs qui ont réalisé la station : MM. SVERZUT et PELLETIER, ainsi que M. PARMENTIER, conseiller municipal de Yainville et conducteur de travaux principal à la D.D.E. de Rouen.
Un grand déjeuner, offert par C.G.E.E.-ALSTHOM, rassemblait ensuite toutes les notabilités, au domaine de VILLEQUIER.
LA STATION D’ÉPURATION DE YAINVILLE
Le maître d’ouvrage est M. le Maire de Yainville, le maître d’œuvre : M. le Directeur départemental de l'Équipement de la Seine-Maritime, et l'entreprise générale a été assurée par C.G.E.E.-ALSTHOM, succursale de Paris.
Soumise au « contrôle de bon fonctionnement » de l’Agence de Bassin Seine-Normandie (délégation régionale de Rouen), la station est rattachée au « Réseau d’alerte et de diagnostic » des stations d’épuration de la Seine-Maritime.
Le chantier a été ouvert le 15 juillet 1974 et terminé le 15 février 1975. La mise en route effective de la station a eu lieu le 15 juin 1975. En voici les caractéristiques :
Rôle de la station
La station a pour rôle d’épurer les eaux usées urbaines de la commune, conformément aux dispositions de la loi 64-1245, et à ses circulaires d'application.
Le rejet des eaux usées se fait dans la SEINE ; le niveau d’épuration exigé est le niveau IV :
- — MES 30 mg/l
- — DCO 90 mg/l
- — DBO₅ 30 mg/l
- — Azote K 30 mg/l.
Les eaux usées sont collectées par un réseau unitaire dans le secteur sud et par un réseau séparatif dans le secteur nord.
Capacité d’épuration
Actuellement, 1 600 habitants sont raccordés aux égouts, mais la station est prévue pour 2 500 habitants.
Il n'y a pas d’effluents industriels à traiter.
La station est capable de recevoir et d’épurer :
- un débit moyen journalier de 500 m³ avec des pointes horaires de 71 m³
- une pollution journalière moyenne de 175 kg DBO₅.
La pollution annuelle éliminée est de 60 tonnes exprimées en DBO₅.
- Bassin de traitement
- Décanteur
- Déversoir
- Dessablage
- Relevage
- Lits de séchage
- Local d'exploitation
- Arrivée eaux usées
- Vers la Seine
L’exploitation est réalisée par le personnel des services communaux.
Contrôle de fonctionnement
Ce contrôle est assuré sous l’autorité de l’Agence de Bassin SEINE-NORMANDIE par le Réseau d’alerte et de diagnostic des stations d’épuration de la SEINE-MARITIME.
- eaux traitées
- eaux brutes souillées
- BASSIN D'AÉRATION
- VERSE LE LIT DE SÉCHAGE
- déversoir à encoches
- sortie des eaux traitées
- sortie des boues
- unité de déshydratation des boues (recyclage des boues)
- DECANTEUR (statique)
- VERS LE PLAN
- eaux usées au bassin d’aération
RÉSULTATS DE LA VISITE DE CONTRÔLE DU 20-4-1976
Paramètre | Amont | Aval |
---|---|---|
MES | 276 mg/l | 6 mg/l |
DCO | 936 mg/l | 43 mg/l |
DBO₅ | 480 mg/l | 2 mg/l |
Station-pilote
Compte tenu de ses caractéristiques et de son fonctionnement satisfaisant, la station a été choisie par la délégation régionale de l’Agence de bassin — services de ROUEN — pour des stages et démonstrations.
PROCÉDÉ D’ÉPURATION
I — PRÉTRAITEMENTS
- Dégrillage avec déversoir d'orage.
- Dessablage.
- Relevage.
II — TRAITEMENT BIOLOGIQUE DIT « BOUES ACTIVÉES »
- Aération prolongée à faible charge massique (environ 0,1 kg DBO/kg MS).
- Durée de rétention : 24 heures environ.
- Recyclage des boues provenant du décanteur à un taux réglable variant de 100 à 200 % du débit moyen d’entrée.
- Décantation des boues sortant du bassin de traitement dans un décanteur naturel, cône de 60°, surface utile 70 m², assurant une vitesse ascensionnelle maximale de 1 m/h pour le débit de pointe, soit 0,30 m/h pour le débit moyen, temps de rétention minimal 9 h ; taux d’humidité des boues sortant du décanteur, 98 % environ.
III — TRAITEMENT DES BOUES
- Sur lits de séchage surface totale 500 m² soit 1 m² pour 5 habitants.
IV — OXYGÉNATION DES BOUES ACTIVÉES
- Par insufflation d'air à l'aide de diffuseurs brevetés AIRPAC de la Société DRAVO USA ; appareil à lame vibrante produisant des moyennes et fines bulles, selon le débit ; rendement en transfert d’oxygène 7 % à la profondeur d’immersion de 3 m dans les conditions standard USA. Ces diffuseurs n’exigent pas d’air filtré et sont imbouchables du fait de l’auto-nettoyage réalisé par la lame vibrante ; ils peuvent assurer, sans entretien, un service de plusieurs années.
- L'air est fourni par des surpresseurs volumétriques munis de silencieux.
- Le réglage de l’oxygénation, suivant les différentes zones du bassin, se fait à l'aide de vannes, chacune commandant une rampe de 15 diffuseurs ; la régulation des périodes d’oxygénation se fait en fonction des apports de pollution par une horloge à programmes, réglable.
V — BRASSAGE
Cette fonction, au moins aussi importante que l’oxygénation, est assurée par un double mouvement combiné du flot :
- mouvement longitudinal naturel du flot s’écoulant par gravité depuis le début du bassin de traitement jusqu'à son extrémité avant le décanteur. Vitesse de l’ordre de 1 m à l'heure ;
- mouvement transversal perpendiculaire au premier, résultant du phénomène d’« air-lift » dû à l’insufflation dans le fond du bassin. Vitesse moyenne 1 m par seconde (au débit maximal des soufflantes).
Ces deux mouvements par leur combinaison assurent, sans briser les flocs, le mélange intime et homogène des agents actifs, les bactéries, avec la pollution et l'oxygène.
Du fait de la forme adoptée pour le bassin d’épuration, il n’y a ni court-circuit ni zones mortes où pourraient se développer des fermentations anaérobies.
Dimensionnement des ouvrages - Équipement
— 1 dégrilleur manuel avec déversoir d’orage : • dimensions : 700 x 500 x 500 mm, • débit à partir duquel s’amorce l’évacuation d’orage : 72 m³/h, • capacité de stockage des matières retenues par les grilles : 0,200 m³. — 1 dessableur : • longueur : 1,70 m, • largeur : 1,50 m, • avec point bas et récupération des sables par pompe portative, • capacité de stockage des sables : 0,100 m³. — 1 puits de relevage des eaux brutes : capacité : 8 m³, 2 pompes de relevage : — type : FLYGT - CP 3101 - 1 450 t/mn, — débit unitaire : 20 l/s, — hauteur manométrique : 6 m, — fonctionnement alterné, — mise en route et arrêt automatique par des niveaux réglables FLYGT. — 1 bassin de traitement : • diamètre moyen : 12,50 m, • largeur : 3,00 m, • profondeur moyenne : 4,10 m, • volume utile : 440 m³, • 48 diffuseurs à moyennes bulles : — débit unitaire : 7 m³/h; 2 compresseurs : — type HIBON ROOTS - DV 6 - 1 450 t/mn, — débit nominal : 400 m³/h, — pression de refoulement : 360 mb, — silencieux sur l’aspiration, un réseau de canalisations de distribution avec vannes de réglage, un dispositif pneumatique de relevage des boues contenues dans le décanteur avec vannes d’aiguillage vers le bassin d’activation ou vers les lits de séchage et vanne de réglage du débit : — débit : 20 à 30 m³/h, effluent à un enregistreur BERI, équipements électriques d'automatisme, de contrôle et de protection, un dispositif réglementaire de sécurité contre les mises à la masse accidentelles (décret du 14 novembre 1961). — 1 décanteur : • type naturel, cône de 60°, • surface utile : 70 m², • vitesse ascensionnelle : 1 m/h pour le débit de pointe.
L'ensemble des équipements est abrité dans un bâtiment qui comporte, en outre, un local d’exploitation avec paillasse et lavabo, permettant au préposé à l’exploitation et aux agents de contrôle de procéder commodément à leurs vérifications périodiques.
Maintenance
— Pour les pompes de relevage des eaux : ces pompes sont montées sur glissières ; dans la position de travail, un dispositif rustique connecte la pompe à sa canalisation de refoulement. Ces mêmes glissières servent à remonter les pompes jusqu’à la surface du sol à l'aide d’un petit treuil à main ; les contacts électriques servant au contrôle de niveau peuvent être ramenés à la main jusqu’au niveau du sol. — Pour les surpresseurs : ces appareils sont situés dans un local abrité, la surveillance-maintenance en est donc aisée. La présence de deux surpresseurs permet de travailler sur l'un d’eux, l'autre étant en service ; en fait, ces appareils, de par leur conception, assurent sans défaillance un service de plusieurs années ; la maintenance est donc réduite au contrôle du niveau d’huile. — Pour les diffuseurs d’air : ces appareils assurent un service de plusieurs années, sans défaillance. Le relevage des rampes peut se faire sans difficulté ni danger, à partir de la passerelle ; on isole une rampe à l'aide de la vanne de contrôle et l'on relève à la main la rampe à vérifier, sans interrompre le service. — Pour l’éjecteur de boues : très rustique, cet appareil ne nécessite aucun entretien.
Utilisation des boues
Les boues produites par la station sont bien minéralisées et sèchent rapidement.
Elles sont utilisées comme engrais par la ferme située tout à côté de la station, soit à l’état liquide, soit à l'état desséché.
Évaluée en unités fertilisantes, la formule est : 5.8.1 (azote, phosphore, potassium) par tonne de boue à 70 % d’humidité.
LA TECHNIQUE « AEROPACK » DE C.G.E.E.-ALSTHOM
Cette station de Yainville est un exemple de mise en œuvre de la technique « AEROPACK », ensemble de procédés par boues activées, aération prolongée et contact-stabilisation développés par C.G.E.E.-ALSTHOM.
D'une façon générale, ils sont conçus pour traiter des matières organiques biodégradables. En premier lieu, les effluents de laiteries, de fabriques de conserves et brasseries, ceux de certaines usines de textiles. Cependant, il est possible, grâce à des modifications appropriées et grâce à des unités complémentaires étudiées pour traiter les rejets non organiques ou non biodégradables, de réaliser des ensembles compacts capables de résoudre de nombreux problèmes industriels.
L’efficacité est obtenue par une étude de chaque problème spécifique et par la souplesse d’adaptation des différents composants.
Les différents systèmes possibles ont comme base le bassin Aéropack qui est une adaptation du procédé bien connu des boues activées, adaptation qui peut elle-même prendre la forme de l’aération prolongée ou la variante contact-stabilisation.
Description générale
L'« AEROPACK » comprend dans sa forme classique deux bassins concentriques, le bassin intérieur étant le décanteur naturel ou raclé ; des cloisons radiales ménagent dans le bassin annulaire extérieur les différents compartiments d'activation, de mélange, de digestion et, s'il le faut, de traitements tertiaires.
La construction peut être réalisée en béton ou en acier : les petites unités jusqu’à 400 à 2 500 Eq H sont le plus souvent réalisées en acier ; elles comportent des bassins rectangulaires juxtaposés et non concentriques.
En amont du bassin de traitement, sont disposés de façon classique :
- — le dégrilleur manuel ou mécanique,
- — le dessableur,
- — le relevage mécanique,
- — le déshuileur-dégraisseur, aéré ou non (cet appareil sur demande spéciale).
En aval, dans des compartiments spéciaux, le ou les traitements tertiaires.
Les équipements, tels que surpresseurs d’air pour l’implantation d’effluomètre, avec enregistrement facultatif, sont disposés dans des ouvrages séparés.
Les diffuseurs d’air, les canalisations de distribution, les vannes de réglage, l’éjecteur pneumatique de recirculation des boues sont bien entendu sur le bassin lui-même, accessibles par une passerelle métallique ; l’évacuation des boues vers les lits de séchage se fait également de la passerelle par un jeu de vannes.
Le diffuseur d’air est la pierre angulaire du dispositif d’insufflation : il doit répondre à des impératifs apparemment inconciliables :
- — assurer un excellent transfert de l’oxygène en rappelant qu’un m³ d’air contient dans des conditions normales 280 g d’O₂ ; il faut donc, si le rendement est de 10 %, 35 m³ d’air pour que soit transféré 1 kg d’O₂ ;
- — assurer un excellent brassage. Certains dispositifs, qui répondent bien au premier critère, tels que les fines bulles, ne produisent qu’un médiocre brassage par suite de l’absence de turbulence,
- — enfin ne pas se colmater sous l’influence des matières en suspension et de la zooglée.
Le diffuseur à lame vibrante « AIRPAC » répond à ces trois critères en présentant un bon compromis entre les deux premiers et une parfaite réponse au troisième. La lame vibrante, qui travaille un peu comme une hanche, s’ajuste automatiquement au débit nécessaire, débit qui est variable d’une région à l’autre du bassin : le même appareil convient de ce fait à une large gamme de débits et la perte de charge qui en résulte croît moins vite que le débit.
L’absence de colmatage, donc de diminution de débit avec le temps, est strictement garantie.
Les systèmes Aéropack utilisent (quoique non exclusivement) de préférence l’insufflation. L’air est fourni par un ensemble de surpresseurs qui peuvent être du type volumétrique ou du type à canaux latéraux. Le premier type est employé le plus souvent à cause de son bon rendement énergétique. Les bruits sont surtout d’origine mécanique : on arrive à les étouffer grâce à l’emploi de silencieux amont et aval.
Dans certains cas (voisinage d’hôpitaux) on aura recours à un second type rigoureusement silencieux mais d’un rendement très légèrement inférieur.
Traitements tertiaires
Il est possible d’adjoindre aux Aéropack des bassins complémentaires pour parfaire le traitement :
- — filtration sur sable spécial ou sur charbons actifs (lavage à contre-courant avec addition d’air surpressé),
- — dénitrification.
Ces opérations tertiaires, si elles sont prévues dès l’origine, peuvent être effectuées dans des compartiments spéciaux du bassin annulaire.
Procédé de traitement
Les dispositifs de traitement primaires et tertiaires sont communs aux deux modèles ci-après :
@ « AEROPACK » modèle CS (Contact-Stabilisation)
Quatre opérations : mélange – décantation – activation – digestion. L’effluent brut est introduit dans un bassin dit de flocs où il est mélangé avec des boues activées venant du bassin d’activation ; ces flocs ont la propriété d’adsorber les matières organiques par contact et tout particulièrement les matières organiques en suspension ; un minimum de celles-ci est indispensable pour le déroulement correct de cette opération ; les boues urbaines y satisfont.
Après un temps convenable de brassage et d’activation, l’effluent ainsi traité passe dans le décanteur.
Les flocs bactériens se rassemblent dans la partie basse du décanteur avec les matières adsorbées ; l’éjecteur pneumatique les renvoie vers le bassin d’activation.
Le liquide clarifié qui monte à la surface du décanteur s’écoule par-dessus un déversoir vers les traitements tertiaires s’il en existe, ou vers l’effluomètre.
Le bassin d’activation reçoit la liqueur provenant du décanteur ; l’activation consiste à favoriser la croissance bactérienne par oxygénation et brassage.
Pour maintenir une population d’importance optimale, des ponctions de flocs bactériens sont faites périodiquement dans ce bassin et envoyées dans le digesteur compartimenté aéré où ces flocs sont transformés en composés stables par suite de l’absence d’éléments nutritifs.
Après stabilisation, les boues digérées, qui sont essentiellement des micro-organismes morts, donc inertes, sont envoyées vers les lits de séchage ou tout autre mode de traitement, tels que centrifugation, filtration ou incinération.
@ « AEROPACK » modèle AP (Aération Prolongée)
Dans ce modèle, les quatre opérations se font dans un même bassin et successivement : pour mener à bien l’adsorption et la digestion, un temps de traitement plus long est nécessaire (3 à 4 fois plus qu’en « contact-stabilisation »), partant, la quantité d’air à insuffler est aussi plus importante.
Mais ce procédé a l'avantage de bien s'accommoder des variations de charges et de traiter la pollution dissoute comme la pollution en suspension : le taux épuratoire est ainsi plus élevé.
Traitement des boues
La technique la plus utilisée est celle des lits de séchage ; si le climat ne s’y oppose pas (climat trop humide), si l'utilisation dispose du terrain nécessaire, c’est la solution la plus simple et la plus économique. Pour des stations fournissant des boues bien stabilisées, et c'est le cas des bassins de traitement Aéropack, cela permet l'utilisation agricole de ces boues comme cela est mentionné plus avant pour la station de YAINVILLE.
L'emploi de centrifugeuses mobiles offre pour les syndicats de communes une bonne solution au problème de l'élimination des boues et plus particulièrement la version à alimentation discontinue.
On peut ainsi envoyer dans de bonnes conditions ces boues à l’incinération avec les ordures ménagères. Cela permet surtout le stockage des boues séchées, entre deux campagnes d’engrais.
Réalisation pratique - Dimensions standard
Une des particularités des systèmes Aéropack est d’être organisés en bassins concentriques, ce, jusqu’à des capacités correspondant à des villes moyennes de 20 à 30 000 Eq H.
Ces systèmes sont alors construits autour du décanteur dont la surface est fonction de la vitesse ascensionnelle retenue, ordre de 0,8 à 1 m/h pour les modèles AP et 1 - 1,5 m/h pour les modèles CS ; les volumes de ces décanteurs correspondent à 2-3 heures de rétention ; ces valeurs s’entendent pour les débits de pointe.
Les bassins annulaires sont disposés autour des décanteurs ainsi déterminés et dimensionnés transversalement de telle façon que le brassage soit le meilleur possible.
Sur le plan théorique, de tels bassins concentriques utilisent la forme la plus économique (forme circulaire) et les volumes de matériaux minimaux.
Cependant, au-delà de certaines dimensions (diamètre 40 m par ex.), il est préférable du point de vue de la construction de faire des bassins séparés : les bassins d’activation sont alors rectangulaires, les décanteurs sont du type roulé et restent le plus souvent circulaires. — Le Mobilpack n’est qu’une variante en capacité des Aéropack. — Capacité indiquée ci-après — Les bassins sont rectangulaires et juxtaposés.
Dimensions standard
Pour certaines conditions de débit, de charge, de coefficient de pointe et du niveau d’épuration il existe des ensembles aux dimensions normalisées.
Ces conditions sont les suivantes :
- — débit ............................................. 150 l/Eq H
- — charge ............................................ 50 g/Eq H DBO₅
- — coefficient de pointe .............................. 3
- — rapport DBO/DCO ................................... 2,5
- — niveau d’épuration ................................ IV
Systèmes normalisés
Ils sont repérés par les sigles AP (Aération Prolongée) ou CS (Contact-Stabilisation) et peuvent traiter de 25 à 250 kg de DBO par jour.
Capacités
Aéropack AP et CS de 25 kg à 1 500 kg DBO/jour. Mobilpack AP de 5 kg à 30 kg. Mobilpack CS de 7 kg à 15 kg.
Capacités standard
Dans les modèles AP et CS, capacité de traitement de 25 à 250 kg. Pour les données fixes ci-après :
- — pollution par Eq H ................................. 50 g/jour
- — débit par Eq H .................................... 150 l/jour
- — coefficient de pointe .............................. 3
- — niveau d’épuration ................................ IV
Problème des variations de charge et des extensions
Les variations de charge peuvent être des variations passagères et répétitives ou des variations saisonnières.
Si elles restent à l'intérieur de 30 à 125 %, le fonctionnement est encore garanti ; au-delà de cette limite haute, il faut recourir à des adaptations cas par cas :
- — variations saisonnières : une solution consiste à utiliser partiellement un bassin en hiver et en totalité pendant l’été ; on peut également faire fonctionner un bassin en contact-stabilisation l’été et en aération prolongée en hiver sur une partie seulement du bassin annulaire ; une autre solution consiste à utiliser l’été, en amont, un pré-traitement physico-chimique et à parfaire l’épuration dans le bassin Aéropack,
- — variations semainières : une solution économique et satisfaisante consiste à créer un bassin tampon aéré et à écouler le flot mis en réserve sur les autres jours de la semaine.
Extensions
Elles peuvent se faire par la transformation d’un « Aéropack AP » en « Aéropack CS » ; c'est une chose aisée : seuls les équipements de production d'air surpressé doivent être rendus conformes aux nouveaux besoins.
Équipements
- • Dégrilleur (automatique ou non), ou broyeur le cas échéant : la caractéristique d’un tel appareil est sa robustesse et sa rusticité.
- • Dessableur : cet appareil est entièrement statique.
- • Relevage : toujours muni de deux pompes, chacune capable du débit horaire de pointe, à commande automatique et à fonctionnement alterné ; leur caractéristique est une nécessaire rusticité et leur faculté de pouvoir être remontées aisément à la surface grâce à un jeu de glissières.
- • Équipement d’aération et de brassage : le rôle de cet équipement est capital ; l'efficacité du traitement dépend de son dimensionnement et de sa mise en œuvre, car il doit fournir l’oxygène nécessaire à la vie des micro-organismes, le distribuer à travers l’ensemble du bassin d’activation et simultanément répartir la pollution en mélangeant l’ensemble de façon intime et homogène : aucun point ne doit demeurer hors des courants de brassage.
- • Pont racleur
Lorsque le terrain ne permet pas l’emploi d’un décanteur à cône de 600 ou lorsque les dimensions de celui-ci seraient prohibitives, on a recours à un pont racleur.
On utilise la margelle du décanteur comme piste de roulement ; le galet de roulement est moteur, le rapport de réduction nécessaire s’en trouve diminué et le réducteur simplifié.
Cet appareil peut être équipé sur demande d’un dispositif de rabattement des mousses et d’aspiration des surnageants.
Éjecteur pneumatique des boues :
Cet appareil sert à deux fins :
— recycler les boues du décanteur pendant l’activation,
— évacuer les boues en excès vers le traitement des boues, lits de séchage par exemple.
Basé sur le principe physique de différence des densités de deux liquides, eau et mélange d’air et d'eau, cet appareil est d’une extrême simplicité et ne connaît pas de pannes.
Diffuseurs :
Les diffuseurs fonctionnent plusieurs années sans entretien : construits en matière moulée et en acier inoxydable, ils sont garantis contre la corrosion et l'agression de liquides corrosifs.
Les Aéropacks peuvent être équipés également d’aérateurs de surface dans certains cas de pollution ; on verra plus loin que les conditions climatiques peuvent éliminer catégoriquement ce type de matériel.
Dispositif de recyclage des boues
Le recyclage des boues a pour objectif de mettre en présence de la pollution une masse plus importante de micro-organismes : le plus souvent, c'est l’éjecteur pneumatique qui est utilisé ; avec un rendement qui est de l’ordre de 0,75 m³ d’air par mètre cube de boue transféré, ce genre d'appareil est d’une rusticité qui lui assure un fonctionnement d'une parfaite fiabilité.
AVANTAGE DES SYSTÈMES AÉROPACK
Conception
La fonction essentielle est la fonction aération-brassage, réalisée par un ensemble de diffuseurs d’air placés au voisinage du fond du bassin.
L'efficacité de l'aération résulte de la création de moyennes bulles et du phénomène d’intense turbulence que l'on observe immédiatement au-dessus des diffuseurs, turbulence qui dissocie ces bulles en une multitude de fines et même de microbulles.
L'efficacité du brassage résulte de la turbulence aérée par les bulles et du mouvement transversal dû au phénomène d’air-lift ; elle résulte également du fait que le mouvement naturel du flot, qui est gravitaire, s'écoule depuis l’entrée du bassin, alimenté par les pompes de relevage et le recyclage, jusqu’à son exutoire vers le bassin de décantation. Il est cependant contrarié dans ce mouvement naturel par le mouvement transversal dû à l'insufflation ; il en résulte un mouvement combiné en forme de spirale, qui assure le mélange intime et homogène de la masse des micro-organismes, de l'oxygène et de la pollution.
Il est possible de doser en chaque point du bassin aération et brassage.
Sur l'aération, on agit par la profondeur d’immersion car la vitesse de transfert
v = k (Cs — c)
varie comme Cs, c’est-à-dire en fonction de la pression régnant en chaque point du liquide, c’est-à-dire en fonction de la profondeur d’immersion des diffuseurs. On agit également sur l’aération en faisant varier pour un même débit le nombre des diffuseurs car l’efficacité de ceux-ci augmente en sens inverse du débit.
Sur le brassage, on agit par le débit.
On peut donc doser selon les besoins, en tous points du bassin, aération et brassage ; on sait, en particulier, que certains points ont besoin, pour l'efficacité de l’épuration, d'un taux d’oxygène plus important que d'autres.
Cela permet de faire une régulation simple du taux d’oxygène.
Les variations de température, même importantes, le gel en particulier, ne perturbent pas le fonctionnement de ce type de station ; d'ailleurs, l’énergie de compression de l'air se trouve transformée en chaleur et est transférée par l’air dans le bassin, elle n’est pas négligeable.
Le vent est également sans influence sur ce type de station.
Réalisation
Pour être économique d’exploitation, d’entretien facile, une réalisation doit être simple et rustique.
Le gros œuvre est donc conçu selon ces deux critères.
Les équipements sont sélectionnés simples, rustiques et fiables : en particulier, les surpresseurs et les diffuseurs ont subi avec succès l’épreuve de plusieurs années de fonctionnement sans interventions.
Exploitation
L’exploitation porte sur :
— Relevés, contrôles, réglages :
relevés des compteurs d’énergie, des temps de fonctionnement des pompes et des surpresseurs,
contrôle des temps de sédimentation des boues provenant du décanteur,
contrôle des débits sur efflumètre de rejet.
— Réglage éventuel des périodes de fonctionnement des surpresseurs s'ils sont commandés par programme ou contrôle de la bonne marche des régulateurs.
— Contrôle optique de turbidité de l’effluent de sortie, au besoin vérification de la hauteur des boues dans le décanteur, à l’aide du disque de Secchi.
Opérations d’entretien courant journalier :
— nettoyage du dessableur,
— relevage des matières dégrillées ainsi que des graisses et huiles du déshuileur,
— relevage des corps flottants dans le cylindre de tranquillisation du décanteur,
— nettoyage de la lame déversoir et de la rigole de déversement.
L’ensemble de ces différentes opérations demande moins d’une heure et ne demande aucune spécialisation.
Maintenance
— Les surpresseurs sont toujours au nombre de deux ; il est donc possible de faire l’entretien courant (d’huile, par exemple) sur l’un, l’autre étant en service.
— Diffuseurs : du fait de l'absence de colmatage et de leur résistance à la corrosion, ces appareils assurent leur service plusieurs années sans interventions.
— Pompes de relevage et niveaux d’automatismes : montées sur glissières, ces pompes peuvent être ramenées à la surface du puits de relèvement grâce à un petit treuil et une potence prévus dans l’équipement.
Les contacts se relèvent à la main grâce à la grande longueur de câble souple qui les relie au coffret de branchement.
Applications
— Urbaines ou similaires (campings, etc...).
— Installations à fond de navires.
— Effluents industriels de :
blanchisseries – brasseries – conserves – plats cuisinés – laiteries – textiles artificiels – traitement des laines – papeteries ;
ceci pour une gamme de DBO₅ de 400 à 5 000 mg/l
et une gamme de MES de 400 à 4 000 mg/l.
Les bassins classiques peuvent être équipés d’éléments de traitement complémentaires, tels que filtrage primaire avec ou sans addition de floculents pour les matières en suspension, flottation pour les huiles et graisses, précipitation chimique pour certaines matières colloïdales (avec ou sans filtration), précipitation chimique, échange d’ions ou charbons actifs pour les matières dissoutes ou les effluents colorés.
Une étude particulière est nécessaire dans chaque cas avec le plus souvent essai sur pilote.
Pour terminer cette rapide étude des possibilités des stations AÉROPACK, il convient de mentionner qu’elles ont été introduites en France depuis 1966 ; 130 fonctionnent actuellement à la satisfaction des utilisateurs et des services officiels de contrôle.
Liste des Stations d’épuration d’eaux usées urbaines
construites par C.G.E.E.-ALSTHOM (au 1-10-76)
Réalisations suivant procédé « AEROPACK »
AP = Aération Prolongée (Aéropack S)CS = Contact Stabilisation (Aéropack A)
Lieu d’implantation | Type | Nombre d’habitants |
---|---|---|
EMPURANY (07) | AP | 400 |
LA BASTIDE-SAINT-PIERRE (82) | AP | 1 500 |
FA (11) | AP | 500 |
ALBIAS (82) | AP | 1 000 |
SAINT-AUBIN-LANGRUNE (14) | CS | 15 300 |
MARTIGNY-LES-BAINS (88) | AP | 1 000 |
VAUX (63) | AP | 1 100 |
Lotissement Les Grands-Champs, DIEUZE (67) | CS | 19 000 |
BON-ENCONTRE (47) | CS | 7 000 |
RUELLE (16) | AP | 270 |
GRAVESON (13) | CS | 2 500 |
SAINT-SAVINIEN (17) | AP | 600 |
ARS-SUR-FORMANS (01) | AP | 1 500 |
SAINTE-CÉZAIRE (17) | AP | 700 |
BALENCIE-MONTASTRUC (65) | AP | 200 |
LIERNAIS (21) | AP | 600 |
VOULX (77) | CS | 2 000 |
ANNEYRON (26) | AP | 1 600 |
LONGEFOY (73) | AP | 1 200 |
SAINT-MARCEL-LES-SAUZET (26) | CS | 2 000 |
G.M.A. – POITIERS (86) | AP | 400 |
LES GRANGES-GONTARDES (26) | AP | 450 |
LA HOUSE-CANEJAN (33) | CS | 4 000 |
VALLAURIE (26) | AP | 360 |
GRIGNON (73) | AP | 2 000 |
LA BAUME-DE-TRANSIT (26) | AP | 350 |
USTINES (84) | CS | 6 500 |
GASNY (27) | AP | 200 |
PAIGNES (27) | AP | 700 |
LA BASTIDE-SAINT-SERNIN (31) | AP | 500 |
JAULNES (77) | AP | 500 |
PALAMINY (31) – terrain de camping | AP | 500 |
BOUE (82) | AP | 1 100 |
SAINT-LYS (31) | AP | 1 500 |
BAVAY (59) | CS | 6 000 |
TOULOUSE-FRANCAZAL (31) | AP | 800 |
PEZOU (41) | AP | 750 |
PAVIE (32) | AP | 1 000 |
LONGNY (61) | CS | 1 750 |
C.F.M. & HOURTIN (33) | CS | 7 000 |
AUTHON (41) | AP | 400 |
SAINT-MÉDARD-EN-JALLES (33) | AP | 600 |
ARRIGNI (Mobilpack) | AP | 600 |
SAINT-HÉLÈNE (33) | AP | 1 250 |
SAINT-MÉDARD-EN-JALLES (33) | AP | 600 |
SAINT-XANDRE (17) – 2 unités de chacune 600 | AP | 220 |
LES PORTES-EN-RÉ (17) | AP | 300 |
NIEUL-SUR-MER (17) | AP | 220 |
LA ROUBINEYRE, Bordeaux (33) | AP | 1 000 |
BISCARROSSE (40) | AP | 1 000 |
CARPE JUILLAN-LOUEY (65) | AP | 2 000 |
SAINT-RÉMY-EN-BOUZEMONT (51) | AP | 2 000 |
PESSAC (33) | AP | 600 |
LEYME (46) | AP | 1 500 |
SAINT-EMILION (33) | AP | 1 500 |
ORADOUR-SUR-GLANE (87) | AP | 1 700 |
LACANAU (33) | AP | 850 |
BELLECROIX (17) | AP | 430 |
Résidence Ruskin, ARCACHON (33) | AP | 500 |
BOUT-DU-PONT-DE-LAAN (81) | AP | 800 |
NZE (35) | AP | – |
BASE DE FRANCAZAL (31) – Abattoirs de volailles | AP | 2 000 |
SAINT-JEAN-DE-FROIDMENTAL (41) | AP | 600 |
LA MEMBROLLE-SUR-CHOISILLE (37) | AP | 1 000 |
SAINT-HILAIRE-LA-GRAVELLE (41) | AP | 800 |
PARENTIS-EN-BORN (40) | AP | 200 |
ROLAMPONT (52) (Mobilpack) | AP | 1 500 |
BIGNY (28) | AP | 780 |
VILLENEUVE-DE-MARSAN (40) | CS | 2 000 |
JALONS (51) | AP | 700 |
Lotissement KER VAQUET (44) | AP | 350 |
SAINTE-SCOLASSE-SUR-SARTHE (61) | AP | 500 |
BELLEGARDE-QUIERS (45) | AP | 2 000 |
FAUVILLE-EN-CAUX (76) | AP | 2 000 |
NERAC (47) | AP | 200 |
YAINVILLE (76) | AP | 2 000 |
SIVOM BON-ENCONTRE (47) | CS | 4 000 |
VILLENEUVE-D’OLMES (09) | AP | 1 500 |
SAINT-GYR-EN-BOURG (49) | AP | 800 |
BLAVOZY (43) | AP | 1 500 |
MOUTAY (53) | AP | 400 |
VAL-DE-GRIS (51) | AP | 3 000 |
(53) | AP | 800 |
BISSEUIL (51) | AP | 800 |
PROLOIS (52) | AP | 800 |
MONTBAZENS (12) | AP | 1 300 |
PIERREPONT (54) | CS | 1 800 |
LIGNAN-SUR-ORB (34) | AP | 3 000 |
GROSBLIEDERSTROFF (57) | CS | 2 500 |
MAGNAC-LAVAL (87) | AP | 2 000 |
CHÂTEAUNEUF-VAL-DE-BARGIS (58) | AP | 350 |
NIEUL (87) | AP | 4 000 |
POUIVREON-EN-BAZOIS (58) | AP | 4 000 |
SARRAS (07) | AP | 1 600 |
KRONTACHIE | AP | 1 000 |
BUAIS (50) – Lagunage aéré | — | 500 |
MORTAGNE-AU-PERCHE (61) | AP | 800 |
MORLAAS (64) | AP | 1 500 |
SAINT-MARS-D’OUTILLÉ (72) | AP | 1 000 |
GUCH (65) | CS | 2 600 |
POILHES (34) | AP | 700 |
SIVOM BISCHWILLER (67) | CS | 16 000 |
CAPVERN (65) | CS | 1 000 |
JONCY (71) | AP | 600 |
LESCURE (81) | AP | 3 000 |
VARENNES-VIDAUBAN-SUR-MER (83) | AP | 1 500 |
COULAN-SUR-GEE (72) | AP | 600 |
BREAUTE (76) | AP | 800 |
VALLON-SUR-GEE (72) | AP | 1 600 |
OUVILLE-LA-RIVIÈRE (76) | AP | 500 |
Bordeaux (33), extension | AP | 600 |
AUFFAY (76) | CS | 2 000 |
ROTOULE (27) – Hydroéjecteur | — | 200 |
SAINT-BRICE (77) | AP | 500 |
REQUELL (72) | AP | 700 |
CERNAY-LA-VILLE (78) | AP | 1 000 |
BELLE-ISLE-EN-TERRE (22) | AP | 1 700 |
LA CELLE-SUR-BELLE (79) | AP | 400 |
LEVALLINOT (52) | AP | 1 000 |
ESCOUSSENS (81) | AP | 350 |