Porté par des facteurs règlementaires, environnementaux et technologiques, le marché de la télérelève est en plein boom. Quels que soient les besoins et les contraintes de chaque ollectivité, les solutions existent désormais pour réduire les coûts liés à la collecte et au traitement des index tout en augmentant le confort des agents et la qualité du service fourni à l'abonné. Mais cet investissement n?est pas anodin : toute décision d'équipement doit être impérativement précédée d'une étude approfondie des besoins, des contraintes de la collectivité ainsi que des moyens techniques et humains qui devront être engagés dans le cadre d'une organisation pérenne pour garantir la fiabilité du dispositif.
Réalisé par , Technoscope
En France, la consommation en eau potable se facture à partir de compteurs mécaniques, qui représentent environ 80 % des compteurs d'eau. Les 20 % restants étant des débitmètres électromagnétiques installés dans le cadre de contrats spécifiques entre traiteurs d’eau et industriels. Pour relever les index de ces compteurs d'eau, plusieurs méthodes existent. La plus connue, le relevé sur place, tend à être remplacée. La méthode comporte en effet quelques contraintes : propriétaire absent, refus d’ouvrir la porte, frais de déplacements, de carburants, etc... Il y a dix ans est apparue la télérelève, terme générique utilisé pour désigner un ensemble de techniques permettant de relever à distance un index de compteur. Ces techniques englo-
Sensus Metering Systems développe actuellement sa gamme de systèmes de relève à distance radio dénommée « SENSUScout », couplant la technologie du capteur d'impulsion HRI à celle du système Waveflow développé par la Société Coronis.
Il existe deux grandes familles, la télérelève filaire, la plus ancienne, et le sans-fil : radio-fréquence, GSM, Bluetooth… etc. Parmi les technologies filaires ou sans-fil, il faut encore distinguer la télérelève en réseau mobile qui implique qu'un opérateur devra se déplacer et s'approcher du compteur pour récupérer l'index, de la télérelève en réseau fixe qui permet de récupérer cet index au sein d’un système central de gestion sans aucun déplacement.
Au fil des années, la télérelève en général et la radioreléve en particulier sont entrées dans les mœurs. Elles sont adaptées et leur intérêt n’est plus remis en cause : elles résolvent les difficultés liées à l'accessibilité des compteurs, elles permettent de respecter l’espace privatif des abonnés, elles améliorent le confort et la sécurité du releveur, elles diminuent les frais administratifs et les risques d'erreurs, elles réduisent le nombre de litiges et permettent d’approcher l’objectif des 100 % de compteurs lus. Tout cela concourt à une plus grande satisfaction des abonnés tout en ayant un impact favorable sur l'image du service de l'eau. Pour les élus, c'est un bénéfice qualitatif visible et non négligeable. Pour les gestionnaires du service de l'eau, le gain est évident. « En habitat urbain concentré collectif, la relève manuelle permet de lire 300 compteurs par jour, explique Licia Maradin, Responsable Marketing Eau Énergie Thermique et Systèmes pour les collectivités territoriales chez Actaris. La relève radio en mobile walk-by (piétonnière en opposition à la relève en voiture drive-by) permet de relever 1 000 compteurs par jour.
Quant aux dispositifs de relève réseau fixe en radio, ils permettent de traiter 500 compteurs à l'heure pour un seul point d’accès ! En habitat dispersé, sur plusieurs hameaux caractérisés par un pourcentage élevé de résidences secondaires, un syndicat des eaux qui relevait manuellement 45 compteurs en 4 jours a pu réduire ce délai à 1 h 15 grâce à un dispositif de radioreléve mobile en drive-by. » L'intérêt est donc évident pourvu que la technologie choisie corresponde bien aux besoins et aux contraintes de l'exploitant.
Bien définir les besoins et les contraintes
De nombreux fournisseurs sont apparus ces dernières années sur le marché en forte croissance de la télérelève. L’offre, pléthorique, est aussi devenue plus technique et plus difficile à décoder. Pour tirer pleinement parti de son investissement, l'exploitant doit commencer par définir correctement ses besoins. « C’est cette étape qui déterminera l’offre la plus adaptée d’un point de vue technique mais aussi économique » souligne Licia Maradin. Techniquement, l’exploitant doit s’interroger sur le nombre de compteurs à lire, la fréquence des relevés, la densité de l’habitat, la présence d’éventuels obstacles à la radiofréquence, la disponibilité de sources d'alimentation, etc. Il doit aussi définir les services qu’il compte offrir à ses abonnés ainsi que leurs évolutions futures, ce qui déterminera les informations à récupérer. D'un point de vue économique, il doit aussi définir ses besoins car l'investissement n’est pas anodin. Il importe donc de quantifier les bénéfices quantitatifs mais aussi qualitatifs qu'il est en droit d’espérer. Cette étude doit inclure les bénéfices internes au service mais aussi externes, c’est-à-dire ceux qui concourent à un meilleur service offert à l’abonné.
Cette première étape permettra de valider le bien-fondé de la démarche tout en définissant les contraintes liées aux caractéristiques de l'exploitation. Celles-ci doivent être identifiées très en amont pour que la fiabilité du système ne soit pas remise en cause. « Il ne faut pas perdre de vue que l’objectif d'un dispositif de télérelève est de récupérer un index en vue d’une transaction commerciale » souligne Licia Maradin. La fiabilité de l'acquisition de l'index est donc essentielle. « Car, si le compteur est un instrument de mesure soumis à une réglementation très stricte en matière de métrologie légale, il n’en va pas de même des systèmes de télérelève qui ne sont soumis à aucune réglementation ». Rien ne garantit donc la métrologie de l'ensemble de
la chaîne d'information, quelle que soit la structure ou la technologie utilisée, qu'elle soit filaire, radio, mobile ou fixe. L’exploitant doit donc exiger de son fournisseur la preuve de la fiabilité du système proposé. Encore faut-il pour cela bien comprendre le produit dont il fait l’acquisition et être capable de mettre en place des compétences adaptées ainsi que des moyens techniques et humains dans le cadre d’une organisation pérenne qui garantira la fiabilité du dispositif. Pour assister les collectivités dans leur démarche, certains fabricants, tel Actaris, proposent un service avant-vente pour étudier avec le client son projet et valider sa faisabilité. « Ce service rentre dans le cadre d’une démarche d’accompagnement très appréciée des collectivités, aussi nécessaire que le service après-vente qui permet d’accompagner les clients dans la compréhension et la maîtrise de leur outil » confirme Licia Maradin.
Sans fil ou filaire ?
Plusieurs fabricants, comme par exemple Sensus Metering Systems, Actaris ou Elster Comptage, proposent des compteurs assurant aussi bien la radiorelève que la télérelève filaire, c’est-à-dire avec un fil propre aux compteurs. « Ce service est en nette progression dans notre activité », explique Jacques Terlinden, chef de produit compteurs domestiques chez Sensus Metering Systems. Basée sur un protocole M-Bus ou Sensus, leur technologie filaire est surtout utilisée dans les pays anglo-saxons (USA et Royaume-Uni). « En France, les installations sont souvent anciennes et la mise en place de filaire se fait de manière désordonnée. Par contre, au niveau industriel, la démarche est mieux accueillie car elle assure une meilleure transmissibilité par rapport à la transmission radio, notamment pour les sites soumis à des interférences dues au passage des camions », poursuit Jacques Terlinden.
Les systèmes de Sensus présentent l’avantage de permettre aux anciens compteurs de s’adapter à ce type de relève, mais nécessitent, comme tous les dispositifs de ce type, de la place pour l’installation du réseau. « Le problème du filaire, c’est le fil. Il faut que les câbles soient déjà installés, car sinon cela revient trop cher en investissements. Pour cette raison, le filaire est surtout adapté dans le cadre de la construction de nouveaux immeubles », explique-t-il. Dans ce cas, la technologie conserve tout son intérêt. Le protocole M-Bus présente l’avantage de l’interopérabilité entre fournisseurs, un élément de sécurité toujours important pour l’exploitant. La technologie filaire présente également l'avantage de ne pas nécessiter d’alimentation embarquée, la source d’énergie étant véhiculée par le fil. Enfin, le filaire reste une technique bien adaptée aux sites industriels. 50 % de ceux-ci abritent en effet des équipements de supervision ou de GTC qui se trouvent à proximité des compteurs d’eau à relever dans le cadre d’un process par exemple. « Dans ce cas, les investissements sont justifiés puisque les collectes de données sont plus fréquentes », confirme Gilles de Keranflech, chargé du développement du télérelevé à la Compagnie Générale des Eaux.
Mais la télérelève filaire n’est pas adaptée à toutes les applications. Dans les anciens bâtiments, elle revient trop cher en investissements, même si in fine elle coûte moins cher en coûts de fonctionnement. En dehors des cas précités, la technologie du filaire est intéressante pour des opérations comprenant au moins une cinquantaine de compteurs. Ou encore pour les industriels, et depuis les sécheresses de ces dernières années les agriculteurs, qui ont besoin d’un contrôle plus poussé de leur consommation. Ils doivent fournir un compte-rendu précis aux autorités locales concernant l’utilisation de l'eau pour les prélèvements, les rejets, et également dans le cadre des mesures de sécurité comme la protection.
anti-incendie. Les ICPE soumises à autorisation doivent par exemple effectuer une relève journalière dans le cas d’un débit supérieur à 100 m³/jour.
La simple télérelève n'est pas la seule solution disponible pour le relevé à distance des compteurs. En effet, débitmètres et compteurs peuvent facilement et avec un minimum de contraintes être connectés à un système de télégestion permettant la remontée d'informations au poste central. Cellbox-SMS de Lacroix Sofrel, P16Xt de Perax, TwinY Télérelève de Wit, Brio de Napac ou encore Cello de Technolog sont capables d’acquérir les impulsions de têtes émettrices, de mémoriser les index et de transmettre ces informations en mode data ou SMS au poste central. Ces solutions présentent l'avantage de constituer de véritables dispositifs de télérelève contrairement à la radiorelève mobile qui nécessite le déplacement d'un technicien. « La collecte des index de compteurs peut aussi être assurée par un mixte de ces différents réseaux », explique Jean-Marie Laurendeau, Chef de marché Télégestion Eau chez Lacroix Sofrel « mais les deux grandes tendances actuelles sont le SMS du fait de la bonne couverture du réseau GSM et du faible coût de l'abonnement et les réseaux Radio, propriétaires ou non, sur les très grandes villes : le déploiement coûteux de telles infrastructures y est plus vite amorti ».
Areal a également développé un module d'acquisition SMS, permettant à son superviseur Topkapi de faire la télérelève de compteurs via les équipements de télérelève proposés par les fabricants de télégestion, ces boîtiers étant autonomes sans aucun câblage ni pour l'alimentation énergétique, ni pour la transmission des données. Le superviseur assure la collecte des données qu'il place directement dans les bases de données de facturation. « L'utilisation d'un superviseur permet aussi de surveiller les défauts des équipements », explique Pierre La Marle d’Areal, « on peut alors gérer des alarmes quand les relevés ne se font pas correctement et avertir les opérateurs mobiles pour réaliser le dépannage. » Pour les clients importants, les rapports de relève peuvent automatiquement être envoyés par courriel, soit périodiquement, soit en cas de surconsommation.
Fixe ou mobile ?
Pour Licia Maradin d’Actaris, l’arrivée des technologies sans fil a véritablement fait décoller le marché, en particulier les dispositifs de radiorelève mobiles.
« Le mobile s’applique bien à certaines situations comme par exemple l'habitat dispersé alors que le réseau fixe est plutôt adapté à l'habitat concentré » explique-t-elle.
« C'est un critère mais ce n'est pas le seul. Le nombre de relèves est tout aussi important : si les compteurs ne sont relevés qu’une fois par an, le réseau fixe ne se justifie pas. Il en ira différemment si certains
On observe également ces dernières années une évolution importante des besoins. Initialement, le besoin le plus fréquemment exprimé était de pouvoir relever d'une part les compteurs difficiles d'accès et d'autre part d'améliorer le confort et la sécurité du releveur. « Ce besoin a été satisfait pendant un temps avec la relève filaire. À l'occasion de l'arrivée de la radio, une solution beaucoup plus élégante et plus facile à installer, nous avons vu les besoins évoluer », confirme Licia Maradin. « Les clients, satisfaits de pouvoir lire en pas de porte des index dans des conditions de confort et de sécurité très appréciables, ont souhaité pouvoir les lire en pied d'immeuble. Ensuite, ils ont voulu réduire le temps de relève, c'est-à-dire pouvoir récupérer les index du coin de la rue. Puis, progressivement, de pouvoir les lire du véhicule sans en sortir, voire en roulant. Aujourd’hui, dans l'habitat concentré urbain, les exploitants souhaitent pouvoir lire plus de compteurs, plus fréquemment, plus rapidement et de plus loin. »
Le réseau fixe répond à ce nouveau besoin qui coexiste cependant avec le besoin d'une relève mobile pour l’habitat dispersé et pour les petites quantités de compteurs. Pour Gilles de Keranflech, « le télérelevé est rentable pour des collectivités équipées d’au moins 5 000 compteurs ».
À travers le projet Arche (Automatisation du relevé des compteurs hydrauliques et d'eau potable), la Compagnie Générale des Eaux propose un système de relève automatique des compteurs d'eau pour les usagers des collectivités locales. Plusieurs villes sont concernées dont Paris (voir encadré), Metz ou Nice.
La transmission s'effectue par radio jusqu'au concentrateur, puis par Internet via le réseau téléphonique. « Ces systèmes de radiorelevés sont compatibles avec les compteurs installés depuis 10 ans. Le remplacement du parc se fait progressivement, et il est immédiat lors de l'installation de nouveaux compteurs », résume Gilles de Keranflech.
Ces évolutions successives sont le fruit de pressions réglementaires comme, par exemple, la loi SRU qui impose l'installation de compteurs individuels tout comme le projet de loi sur l'eau qui prévoit l’obligation de poser des compteurs dans tous les immeubles neufs.
Elles résultent également d'autres facteurs tels que le niveau historiquement élevé de la construction de logements collectifs neufs. Les diverses campagnes de sensibilisation aux économies d’eau impliquent également un suivi plus fin des consommations et donc la systématisation des démarches de comptages. « Au total, c'est toujours plus d’abonnés et donc d’index à gérer avec les mêmes équipes de releveurs », souligne Licia Maradin.
Tout ceci pousse le marché, à commencer par les systèmes de radioreléve. Aujourd’hui, la plupart des fabricants proposent leurs propres systèmes ou intègrent les compétences en télécommunications de partenaires fournisseurs de systèmes de
Quels avantages pour la télérelève ?
L’exemple de la ville de Neufchâteau
La régie des eaux de Neufchâteau (Vosges) compte près de 3 600 abonnés. Jusqu'à 2001, le service de l’eau et de l’assainissement de la ville était délégué à un fermier depuis de nombreuses décennies. À la suite de plusieurs différends, la ville de Neufchâteau a choisi de rompre les contrats qui la liaient à son délégataire pour reprendre en régie l’ensemble de la gestion du service de l’eau et de l’assainissement. Sous la houlette de M. Cabley, le directeur de la toute jeune régie municipale, une équipe est constituée pour assurer la gestion du service. « Cette première phase a constitué un véritable challenge, explique M. Cabley, car ayant remercié l’opérateur privé avec lequel nous avions travaillé jusqu’alors, il nous fallait absolument faire aussi bien et même mieux ».
Après avoir établi un état des lieux détaillé, la régie décide de s’équiper d’un dispositif de radiorelevé mobile des compteurs d’eau sur l’ensemble de son territoire. Objectifs : rendre le service de l’eau plus performant, diminuer le nombre de contestations et améliorer le confort et la sécurité des releveurs. La régie lance un appel d’offres et choisit de s’équiper en compteurs Actaris équipés de la technologie Cyble, « un choix motivé par la fiabilité et la simplicité d’utilisation de cette technologie » précise M. Cabley. En trois mois, l’ensemble des compteurs est changé et le dispositif devient opérationnel.
« Avant la télérelève, nous avions découpé la ville en trois secteurs pour émettre trois factures par an, deux sur la base d’une consommation estimée et une reposant sur une consommation réelle. Il fallait donc effectuer une relève tous les quatre mois pour un tiers de la ville, ce qui nécessitait six semaines de travail pour le releveur. Depuis la télérelève, nous avons pu passer à quatre relèves par an pour émettre quatre factures basées sur des consommations réelles. Durée de l’opération : 4,5 jours pour chaque relève ».
Mais les avantages de cette opération ne se limitent pas à ce gain de temps. « Cette démarche nous a permis d’apporter un nouveau service à l’abonné, souligne M. Cabley, en lui offrant désormais une facturation réelle, en respectant son espace privatif. Elle nous a également permis d’améliorer le confort mais aussi la sécurité des releveurs, et de diminuer dans des proportions très importantes les réclamations et contestations. Au final, c’est l’image même du service de l’eau qui a bénéficié de cette opération ».
La régie a également profité de cet investissement pour changer la vingtaine de compteurs de sectorisation que compte la ville en les équipant de la technologie Cyble proposée par Actaris. La radiorelevé de ces compteurs, qui s’effectue chaque semaine en moins de deux heures, a permis de mieux suivre le fonctionnement du réseau et d’améliorer substantiellement son rendement. Enfin, le changement de l’ensemble des compteurs des abonnés a été l’occasion de collecter un certain nombre d’informations très précieuses sur l’état et la nature des branchements qui seront exploitées ultérieurement.
L’investissement, qui s’élève à 450 000 euros HT pose et fournitures comprises, sera amorti sur une douzaine d’années.
La radiorelevé progresse
Sappel fabrique environ 1 million de compteurs par an dont environ 450 000 sont vendus en France. « Sur ces 450 000 compteurs environ 25 % sont équipés de radio d’office, explique Michel Simondon, Directeur commercial chez Sappel. Les 75 % restants sont bien entendu équipables par la suite ». Au total, ce sont environ 700 000 compteurs vendus par Sappel qui sont susceptibles de permettre la radiorelevé. Ses compteurs Altair et Aquila sont équipés de systèmes de radiorelevé Izar ou de l’émetteur d’impulsions Pulsar. Izar se clipse facilement sur le compteur, sans aucune liaison filaire, ce qui permet d’éviter les désagréments liés aux rongeurs, les risques de fraude et les frais d’installation.
Chaque module Izar est identifié sur le site par le numéro du compteur auquel il est rattaché ce qui facilite la gestion du parc radio. Une pile assure une autonomie d’environ 15 ans. Sensus Metering Systems développe actuellement sa gamme de systèmes de relève à distance radio dénommée « SENSU((S))cout », couplant la technologie du capteur d’impulsion HRI à celle du système Waveflow développé par la société Coronis. Ce produit est basé sur la technologie radio Ultra Low Power Wavenis. L’autonomie en énergie de cette solution de radiorelevé atteint 12 ans.
Actaris propose de son côté des solutions de télérelève depuis le début des années 1990. Cette société compte aujourd’hui 1,3 million de compteurs radio installés et voit les ventes de ce type de compteur doubler chaque année en France. Actaris a fait le choix de concevoir et réaliser en 1996 son propre système d’acquisition pour garantir la fiabilité de l’acquisition de l’index. « L’étape la plus cruciale, celle de l’acquisition de l’index, se situe entre le compteur et le module de communication, précise Licia Maradin. Si ce maillon de la chaîne est déficient, c’est tout le système qui deviendra inutilisable ».
Le cœur du dispositif développé et breveté par Actaris est un module intelligent équipé de la technologie Cyble, capable de prendre en compte les retours d’eau et de filtrer tous les rebonds parasites. Cette technologie équipe aujourd’hui tous les compteurs en standard du DN 15 au DN 500, du compteur d’appartement jusqu’au compteur de réseau en passant par le compteur industriel.
En complément de cette offre produit, Actaris propose également une offre services étendue permettant de maîtriser la chaîne complète de l’information, de l’acquisition de la donnée jusqu’à son traitement. Actaris est ainsi capable d’offrir à la demande des solutions complètes ou partielles.
Wateau privilégie également la radiorelevé pour son compteur M3 avec le module radio Moduflow. Équipé d’une carte radio Coronis Systems, ce module bénéficie d’une autonomie de fonctionnement sur pile dont la durée de vie est supérieure à dix ans. Coronis Systems propose la technologie Wavenis qui se caractérise par sa capacité à fournir un accès à Bluetooth avec un mode d’opération Ultra Low Power. Ceci permet d’atteindre une consommation faible et des portées radio pouvant aller jusqu’à 1 km en vue directe. À partir de cette technologie, Coronis a mis au point une solution radiofréquence pour la télérelève à pied, en véhicule ou par réseau fixe. Elle se décline en produits comme Wavecell, une gamme de passerelles RF assurant la connexion avec le réseau RF/GSM. Ces modules assurent la collecte et la mémorisation des informations provenant des équipements connectés au réseau local puis transfèrent ces informations horodatées au moyen de SMS/GPRS à un serveur distant.
Compteurs Farnier propose de son côté une gamme de compteurs communicants, les Micro Précis 3 et 4 qui présentent la particularité d’intégrer la technologie de l’encodage, procédé très répandu en Amérique du Nord. Elle permet une communication sécurisée de l’index de consommation, à l’aide de faisceaux optiques identifiant la position.
exacte de chacune des roues du totalisateur.
Ces dispositifs sont compatibles avec des modules radio, modems GSM et prises inductives.
Sensus propose le SensusBase, un système de radiorelevé dont l'installation fixe sert à la facturation de la consommation d'eau, de gaz, de chauffage et d'électricité. Ce système est bien adapté pour les zones densément peuplées où le nombre de compteurs d'eau est souvent élevé dans un espace limité, dans un immeuble ancien ou moderne, jusqu'à 500 compteurs attribuables à chaque réseau radio.
Reste que chaque marque possède son propre protocole de communication et dispose d'interfaces de communication différentes et propriétaires. De plus, deux principes coexistent : le compteur répond à une requête envoyée par l'agent de relevé lorsqu'il circule à proximité, ou le compteur émet constamment et l'information est reçue au passage de l'opérateur. Tout ceci pose quelques problèmes en cas d'hétérogénéité dans le parc de compteurs. Pour résoudre ce problème et lire tous les compteurs, Nogema a développé une solution mobile s'installant sur les pockets-PC.
Dénommée Releve, elle s'interface avec les compteurs de la plupart des fournisseurs rencontrés en France. Cet outil est constitué de deux modules. L'un s'installe sur le PC qui dirige les opérations, l'autre est embarqué sur les terminaux mobiles. L'application permet la gestion de la base de données des abonnés, la préparation des tournées par releveur, la saisie des consommations, la saisie des anomalies et enfin elle établit la liste des éventuels relevés manquants qui seront relevés de façon traditionnelle. La solution Releve est interfacée avec différents logiciels de facturation dont Magnus, IMSII et Everteam.