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Récents développements et applications en techniques membranaires

29 octobre 1999 Paru dans le N°225 à la page 43 ( mots)
Rédigé par : Sauveur PANNUZZO et Mathilde PINARD

Face à un prix de l'eau en constante augmentation, aux coûts du traitement des effluents ainsi qu'à une réglementation de plus en plus sévère en matière de rejets, la volonté des industriels d'une gestion de leurs effluents tend de plus en plus vers le "rejet zéro polluant". Les procédés membranaires, dont la technologie a fait ses preuves depuis plus de vingt ans dans l'agro-alimentaire, trouvent de nouvelles applications dans le traitement des effluents industriels. En effet, la filtration membranaire permet la maîtrise de la dépollution des eaux et la réduction de la consommation d'eau grâce au recyclage des eaux traitées.

Afin de mieux situer les enjeux et les problèmes liés au traitement des effluents et de l'eau, nous nous proposons de rappeler les différents types de membranes et les techniques séparatives existantes. Au travers de quelques applications développées par TIA, nous mettrons en avant l’intérêt de l'utilisation des membranes pour la dépollution des rejets industriels. Pour mémoire, les membranes sont des médias filtrants possédant une barrière sélective, qui selon le diamètre de ses pores retiendra des particules de tailles et de poids moléculaires différents. Sous l’effet d'un gradient de pression et d’une vitesse de circulation tangentielle variable de 0 à quelques mètres par seconde, seront obtenus alors, un perméat (fluide ayant traversé la membrane) et un rétentat (fluide contenant la ou les substances retenues par la membrane).

Évolution et types de membranes

Traditionnellement, on parle de générations de membranes. Il en existe 3 :

  • membranes de 1re génération : elles sont de

Tableau 1 : Caractéristiques générales

Paramètres physico-chimiques - Membranes minérales : fibres de carbone, oxydes aluminium/titane - Membranes organiques : acétate de cellulose, polymères de synthèse
pH - 0-14 (minérales) - 1,5-11 (organiques)
Température - 300 °C (minérales) - 80 °C (organiques)
Pression - > 100 bar (minérales) - 60 bar (organiques)
Comportement en stockage - à sec ou sous eau (minérales) - sous eau et avec acide phosphorique à pH 2,5 (organiques)
Efficacité - décolmatage à contre-courant possible (minérales) - décolmatage difficile voire impossible (organiques)

Membranes de 1ʳᵉ génération : de type organique à base d’acétate de cellulose et fabriquées à partir de 1957,

- membranes de 2ᵉ génération : de type organique à base de polymères de synthèse et fabriquées dès 1960,

- membranes de 3ᵉ génération : de type minérale en carbone et oxyde d’aluminium et fabriquées à partir de 1980 essentiellement par la société SFEC.

- récemment, une membrane de 4ᵉ génération est apparue sur le marché, obtenue par greffage de couche organique sur des membranes minérales.

Selon le type de membrane (minérale ou organique), les caractéristiques de fonctionnement diffèrent (cf. tableau 1).

Les membranes présentent des configurations diverses et sont assemblées en modules :

- membranes planes : elles sont empilées entre des plaques supports. Le liquide circule entre les membranes des deux plaques. Le module à plaques permet une grande surface d’échange et un faible volume captif,

- membranes spirales : la membrane est enroulée sur elle-même pour former une spirale dont les spires sont séparées par des espaceurs. Le perméat circule au centre du module tubulaire,

- membranes tubulaires : elles se trouvent à l’intérieur de tubes support poreux et drainants,

- membranes à fibres creuses : elles n’ont aucun support et sont préfabriquées en forme de tube.

Les modules sont généralement constitués de carters en acier inoxydable (surface développée de 0,01 à 15 m²) pour les membranes minérales et pour les membranes en fibres ou en polymères (surface développée de 0,5 à 35 m²).

Le rapport surface contenant/surface média filtrant est donc des plus intéressants.

[Photo : Installation en membranes minérales USF de 254 m² de surface filtrante]

Principales applications

Le secteur agro-alimentaire est le principal utilisateur de procédés membranaires et les applications concernant l’environnement sont en notable développement.

[Photo : Installation en membranes organiques KOCH de 540 m²]

En agro-alimentaire :

- standardisation des protéines de lait,

- concentration de lait (PFL) pour la fabrication de nouveaux produits,

- cracking* du lait,

- déminéralisation du lait et du lactosérum,

- épuration bactérienne de lait écrémé cru,

- concentration de protéines de lait et de lactosérum,

- production de pâtes fraîches,

- concentration de l’œuf entier et du blanc d’œuf,

- clarification de vin, moût, bière et jus de fruits.

En environnement et dans le secteur industriel :

- clarification, débactérisation et purification des eaux,

- filtration des huiles ou émulsions d’usinage,

- régénération des bains de dégraissage,

- recyclage des bains de CIP*,

- fractionnement des petits peptides,

- traitement d’effluents de laiteries,

- traitement d’effluents d’imprimerie,

- traitement des acides,

- recyclage des catalyseurs.

Pour la plupart de ces applications, TIA possède des références industrielles en France et à l’étranger.

Les techniques membranaires

Dans le mode de filtration frontale, l’eau s’écoule perpendiculairement à la surface filtrante. La particularité des techniques membranaires réside dans un mode de filtration tangentielle, où le fluide circule parallèlement à la membrane. Cette disposition autorise un traitement en continu du liquide.

[Photo : Spectre de répartition des seuils de coupure]

Elle supprime la formation de couches de colmatage et, comparativement à la filtration frontale, les consommables sont considérablement réduits.

Arbitrairement, les procédés membranaires sont classés en quatre familles selon la taille des particules qu’ils retiennent : la microfiltration (MF), l’ultrafiltration (UF), la nanofiltration (NF) et l’osmose inverse (OI).

La microfiltration

Cette technique retient les bactéries et les matières en suspension de 0,1 µm et plus, sous une pression de travail de 0,2 à 1 bar. Elle s’applique dans le traitement des émulsions huile/eau, la purification des eaux de process, la filtration de boissons ou de jus de fruits et la débactérisation du lait.

L’ultrafiltration

Elle retient les macromolécules de taille comprise entre 0,01 µm et 0,1 µm, sous une pression de travail de 3 à 10 bar.

Ses applications sont nombreuses :

  • traitement des effluents de coupe,
  • recyclage de l’indigo,
  • recyclage d’eaux de lavage des pièces mécaniques,
  • traitement des eaux de couchage de papeterie,
  • traitement des effluents de fromagerie (saumure, bains de CIP),
  • traitement des eaux blanches pour récupérer les protéines laitières (contenues dans le rétentat) et valoriser le perméat (alimentation porcine).

La nanofiltration

Les membranes ne sont perméables qu’à l’eau et aux sels monovalents sous une pression de travail de 10 à 25 bar. Elle retient les sels bivalents et les molécules de l’ordre de 0,001 µm.

La nanofiltration est utilisée pour la déminéralisation des lactosérums et pour le perméat de moût de fermentation car elle permet la concentration dans le rétentat des matières organiques valorisables et la baisse de la DCO* dans le perméat.

L’osmose inverse

Si une membrane sépare deux volumes, l’un d’eau pure, l’autre constitué d’une solution aqueuse concentrée, on observera un passage spontané du milieu le moins concentré (eau pure) vers le milieu le plus concentré (solution). La pression augmente alors dans la solution aqueuse jusqu’à un niveau d’équilibre, c’est la pression osmotique qui caractérise le phénomène d’osmose.

Pour obtenir l’osmose inverse, on appliquera une pression destinée à inverser le flux osmotique normal. Le flux d’eau passera du côté le plus concentré (solution) vers le moins concentré (eau pure). En conséquence, la concentration du liquide à traiter ira croissant.

L’osmose inverse retient les molécules de quelques Å et les sels monovalents sous une pression de travail pouvant atteindre 80 bar.

Elle s’applique principalement pour le dessalement de l’eau (puisqu’elle retient tous les sels), au traitement des eaux de CIP, de chasse et de rinçage ainsi qu’au traitement du sérum de laiteries et de fromageries. Elle permet le recyclage d’eau en procédé et l’abaissement de la DCO et de la DBOS*.

Les progrès accomplis

La nanofiltration

Elle est apparue sur le marché en 1984. Elle présente un double intérêt car elle retient les solutés que l’ultrafiltration laisse passer tandis qu’elle laisse passer les sels monovalents que l’osmose inverse retient. La nanofiltration utilise des membranes de type organique de géométrie tubulaire et spirale, ce qui permet la stabilité dans une grande gamme de pH et de température, 40 à 70 °C.

Amélioration des qualités des membranes

Les membranes minérales sont très résistantes.

[Photo : Schéma du principe de l’osmose inverse]
[Photo : Équipement de nanofiltration avec des membranes FILMTEC de 520 m² de surface filtrante]

constantes mécaniquement et présentent des seuils de coupure* de plus en plus fins (donc une filtration de plus en plus fine).

Les membranes organiques ont une très bonne résistance aux agents chimiques (d'où une grande gamme de pH possible). Leurs résistances mécanique et aux températures se sont améliorées.

Membrane de gradient de pression

C’est une membrane céramique, fabriquée par USF, avec une pression uniforme tout au long de la membrane, obtenue grâce à un gradient de porosité. Cette technologie permet de ne pas utiliser une pompe externe pour créer une contre-pression. Un grand débit de perméation est alors possible.

Couplage des procédés

Les techniques séparatives membranaires ne peuvent pas toujours répondre au besoin final des industriels. C'est pourquoi le couplage, soit de un ou plusieurs procédés membranaires, soit d'une technique membranaire et d'une technique de traitement classique par voie physique, chimique ou biologique, s’avère être parfois la meilleure solution pour le traitement d'effluents. L'ultrafiltration et l'osmose inverse associées dans le traitement des effluents présentent de grands avantages. L'ultrafiltration permet une préfiltration de l'effluent tandis que l’osmose inverse diminue la DCO du perméat. Pour le traitement des eaux de surface, l'ultrafiltration est un prétraitement efficace puisqu’elle produit une eau à très faible indice de colmatage. La nanofiltration élimine ensuite plus de 80 % du COT* de l'eau. Par contre, l’osmose inverse permet l’élimination des nitrates et des pesticides. Donc, en fonction de la composition de l'eau de surface à traiter, il faudra choisir entre les couplages UF-NF ou UF-OI, qui sont une alternative séduisante par rapport aux traitements conventionnels (gain de place, économie d’énergie, compacité, automatisme).

Le couplage fermenteur / membranes :

Il est composé d’un bioréacteur, assurant une dégradation bactérienne aérobie de la pollution dissoute de l’effluent et d'une unité de filtration à membranes. Cette dernière sépare les boues de l'eau traitée. Le perméat est ainsi indemne de micro-organismes (bactéries, virus...).

Les développements dans le traitement des effluents

Les industries, étant de grandes consommatrices d'eau, génèrent en conséquence des volumes d’effluents importants. La réduction des rejets d’effluents et la baisse de la consommation d'eau s’obtiennent par le recyclage de l'eau. Le traitement des condensats d’évaporation par osmose inverse, par exemple, permet de produire de l'eau de chaudière à un prix particulièrement bas.

Les industries agro-alimentaires produisent des effluents généralement biodégradables ; leur épuration peut être conduite par un traitement biologique. Par ultrafiltration, un facteur 10 est généralement atteint pour la diminution de la DCO du perméat. Il pourra être à nouveau filtré par osmose inverse qui abaissera la DCO d'un facteur 10. Il devient donc possible de valoriser le rétentat en alimentation animale ou de l'utiliser comme amendement.

Plusieurs étapes sont nécessaires pour parvenir au résultat (cf. tableau 2) :

- des essais sont éventuellement conduits avec une unité pilote afin d’obtenir des données précises sur l’abilité à la filtration membranaire du produit à traiter. Ces essais déterminent également le type de membranes qu'il conviendrait d’utiliser, les débits et pressions de travail, etc.

- quand des traitements sont connus, il est procédé à la conception de l’équipement industriel.

Sur le site de production, TIA assure la mise en place de l’unité de filtration, la formation du personnel utilisateur et le service après-vente.

L’équipement comporte généralement : une cuve de lancement recevant le fluide à traiter, une pompe d’alimentation (PA) qui alimente la boucle de filtration constituée d’une pompe de circulation (PC) et des modules de filtration. Une série d’appareils de mesure (débit, température et pression de travail) sont disposés sur les unités et destinés à vérifier et contrôler les paramètres avant et après la filtration.

Les applications développées récemment

1/ Traitement d’effluents de colles par UF + OI

La problématique était de traiter une suspension de latex de concentration variable (quelques pourcents). Le couplage de l'ultrafiltration...

Tableau 2 : Exemples de dépollution d’effluents par filtration tangentielle (TIA)

Effluents à traiter DCO avant filtration (mg/l) DCO après filtration (mg/l)
d’ovoproduits 10 160 480
de produits de la pêche 15 000 4 000
d’abattoirs 60 000 15 800
de produits laitiers ultra-frais 2 900 1 100
lisière de porc 1 900 < 90
moût de fermentation 5 000 5 000
condensats d’évaporation 2 000 120
[Photo : Schéma type d'une installation]
filtration (qui permet d’obtenir une concentration jusqu'à 45 % de latex) et de l'osmose inverse (pour le traitement des perméats d'UF) a été adopté. Un abattement de la DCO d'un niveau initial de plus de 5000 mg d'oxygène à un seuil minimum d'environ 400 mg d'oxygène a été obtenu en sortie du poste osmose. L’équipement industriel est composé de deux unités : - une unité d’UF comprenant 2 modules avec des membranes minérales à géométrie tubulaire US Filter, - une unité d’OI équipée de 2 modules avec des membranes organiques FILMTEC haute rétention à géométrie spirale. Le procédé de type discontinu* est entièrement automatisé. 2 / Traitement d'ultrafiltrats de moût de fermentation par NF Les ultrafiltrats sont riches en matières organiques valorisables. Avec des membranes FILMTEC NF 45, un FCV de 12 et un taux de rétention de la DCO de 76 % pourront être atteints. L’équipement se compose de deux étages de nanofiltration d'une surface totale de 527 m². Grâce à la nanofiltration, les matières organiques se concentrent dans le rétentat et la baisse de la DCO permet de rejeter le perméat à l'égout. 3 / Purification d'eau gélatineuse par MF L'équipement se compose de deux boucles de microfiltration d’une surface totale de 18 m². Les membranes utilisées sont de type céramique. L'unité fonctionne en phase process à une température de 90 °C et traite 3000 l/h et 1500 m³ par mois à 9 % d'extrait sec. La microfiltration permet d’obtenir un concentrat de 30 à 40 % d’extrait sec. 4 / Traitement de lait selon le procédé Primin par MF + UF (Brevet INRA) Le débit de lait écrémé cru est de 1000 l/h à traiter en 3 phases : 1° étape : Microfiltration - le perméat contient 62 g de matières sèches (MS) par kg et 6,2 g de matières azotées (MA) par kg - le rétentat est composé de 132,5 g de MS et de 62,5 g de caséine. 2° étape : Ultrafiltration du perméat de la Microfiltration Le perméat obtenu a une teneur en MS de 56 g/kg et en MA inférieure à 0,5 g/kg. 3° étape : Reconstitution du lait Primin On mélange le rétentat de la Microfiltration avec le perméat de l'Ultrafiltration. De par son rendement fromager supérieur aux autres laits, le lait ainsi obtenu est particulièrement intéressant pour la fabrication de fromages. Une unité de 10 000 l par jour a été réalisée permettant de nombreuses applications. Un tel procédé est spécialement apprécié dans les pays aux ressources en matières premières réduites. 5 / Fractionnement des globules gras du lait par MF (Brevet INRA) L’équipe du Professeur Jean-Louis Maubois du Laboratoire de Technologie Laitière de
[Photo : Exemples de perméats d'émulsions d'usinage : - repère noir : produit de départ - repère jaune : perméat à 0,2 µm (MF) - repère vert : perméat à 0,05 µm (UF) - repère rose : perméat à 0,01 µm (NF)]

Rennes a mis au point cette nouvelle application du cracking du lait.

Afin de séparer les petits globules gras (de diamètre < 2 µm et contenus dans le perméat) des gros globules gras (de diamètre > 2 µm et contenus dans le rétentat) sans altérer leur enveloppe membranaire, on utilisera des éléments céramiques à seuil de coupure de 0,5 µm.

Grâce au perméat, la teneur en matière grasse peut être ajustée en le mélangeant avec du lait écrémé. La texture du yaourt, du camembert et pâtes pressées est plus onctueuse et plus fine que les références.

Le rétentat donne du yaourt et des crèmes acides plus fermes et moins fondantes ainsi qu’un beurre à texture identique mais moins gras que la référence.

Cette récente application de la filtration membranaire offre de nouvelles possibilités de création de produits laitiers et elle semble promise à un bel avenir.

Ces deux procédés, bien que n’agissant pas directement sur l’effluent final, nous ont paru intéressants à décrire car, dès l’origine, ils sont réducteurs de polluant.

6/ Traitement d’effluents d’huile par UF + NF

Les produits à traiter sont les liquides d’usinage usagés, les eaux de lavage des sols (huile + détergents) et les huiles hydrauliques (fuite des machines). Le volume des effluents est 1 750 m³ par an soit 400 l/h. L’équipement se compose de membranes minérales alumine/zircone type USF de porosité 0,1 µm à géométrie tubulaire assemblées en 4 modules de surface 1,4 m² (total : 5,6 m²). L’ultrafiltration permet de clarifier les effluents pour recycler ensuite les huiles filtrées.

La DCO de l’ordre de 40 000 mg/l à l’origine peut être ramenée à 2 000 mg/l après ultrafiltration et à moins de 200 mg d’O₂ après nanofiltration.

7/ Concentration d’encre d’imprimerie par UF

Pour traiter les eaux de rinçage de groupes d’imprimerie contenant 6 % de matières sèches, une unité d’ultrafiltration composée de 2 membranes minérales en alumine/zircone type SCT de surface totale de 3,4 m² a été conçue. Le perméat obtenu contient 30 % de matières sèches (MS) et après ajustement du pH l’encre ainsi concentrée peut être réutilisée. L’ultrafiltration donne des eaux usées rejetées avec un débit des rejets moindre (10 %) et une baisse de la charge en MES de 10 %.

Conclusion

Nous pourrions citer plusieurs dizaines d’applications de techniques membranaires. Les exemples ci-dessus nous sont apparus comme les plus intéressants. Ils démontrent l’efficacité des techniques séparatives membranaires dans les applications liées au process et grâce aux avantages techniques et économiques qu’elles apportent, elles présentent un grand intérêt pour les utilisateurs. En début comme en fin de procédé, les membranes permettent de recycler les eaux et de traiter les effluents pour obtenir des rejets conformes aux normes européennes et l’on peut dire que la filtration membranaire est en fort développement dans les secteurs du traitement des effluents et de l’eau.

[Encart : Glossaire des mots techniques ♦ Pores : c’est l’interstice entre les constituants solides d’une membrane. ♦ Cracking ou craquage du lait : séparation et récupération des poudres de protéines solubles. ♦ CIP : Cleaning In Place ou NEP Nettoyage En Place. ♦ DCO : Demande Chimique en Oxygène en mg/l : c’est la consommation en oxygène de l’effluent en milieu naturel. Si elle est trop élevée, il y a alors asphyxie du milieu récepteur. ♦ DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène au bout de 5 jours. ♦ COT : Carbone Organique Total. ♦ Seuil de coupure : c’est la plus faible masse molaire d’une molécule rejetée à 90 %. Unité : le Dalton ou Da. ♦ FCV : Facteur de Concentration Volumique : rapport entre le volume de liquide à traiter et celui de liquide concentré à la sortie de la membrane. ♦ Procédé continu : le (ou les) module(s) sont alimentés en continu en liquide à traiter et le rétentat et/ou le perméat sortent de l’installation à la concentration finale. ♦ Procédé discontinu : le liquide à traiter contenu dans une cuve est envoyé dans le (ou les) module(s) face à une pompe et le rétentat est recyclé dans la cuve jusqu’à l’obtention de la concentration désirée. ♦ MES : Matières En Suspension. Unités : 1 µm = 0,001 mm soit 10⁻³ mm 1 nm = 0,001 µm soit 10⁻⁶ mm 1 Å = 0,1 nm 1 Da = 1/20 Å]
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