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Parlons chiffons ! la récupération des matières textiles

28 février 1995 Paru dans le N°179 à la page 29 ( mots)

Il faut bien s'habiller : de tissus composés de fibres naturelles d'abord, puis de fibres artificielles ensuite, et en fin de fibres synthétiques. C'est pourquoi le monde des " biffins ", récupérateurs de textiles, est l'un de ces vieux métiers sympathiques qui suivent les besoins de l'histoire et les caprices de la mode, du labeur des canuts aux grandes oeuvres humanitaires. Le marché du déchet textile, toujours très chahuté, considéré comme le " parent pauvre de la récup' ", n'est pas si indigent que ça : étoffes (CA : 725 MF), poils (90 MF), plumes (115 MF). De plus, les " textiles intelligents ", qui arrivent, vont rafraîchir le marché.

[Photo : Michel MAËS]

Il faut bien s'habiller : de tissus composés de fibres naturelles d'abord, puis de fibres artificielles ensuite, et enfin de fibres synthétiques. C'est pourquoi le monde des « biffins », récupérateurs de textiles, est l'un de ces vieux métiers sympathiques qui suivent les besoins de l'histoire et les caprices de la mode, du labeur des canuts aux grandes œuvres humanitaires. Le marché du déchet textile, toujours très chahuté, considéré un peu hâtivement comme le « parent pauvre de la récup’ », n'est pas si indigent que ça : étoffes (CA : 725 MF), poils (90 MF), plumes (115 MF). De plus, les « textiles intelligents », qui arrivent, vont rafraîchir le marché.

Pendant des siècles, l'Homme n’a disposé pour se vêtir que de fibres naturelles, d’origine soit animale (laine, soie, crin), soit végétale (lin, chanvre, coton, jute). Il a appris très tôt à en faire des tissus, c’est-à-dire des assemblages de fils entrecroisés, en principe dans deux directions perpendiculaires, fils continus, souples et tenaces, issus des fibres naturelles traitées au cours des opérations de filature (1).

La soie, dont la convoitise et l’attrait qu’elle suscite n’ont d’égales que celle de l'or, a dominé l'histoire du vêtement à travers les âges, à la fois par ses éminentes qualités de solidité et de durée, et par ses remarquables aptitudes à l’expression artistique. Dotée d’une utilisation vieille de plusieurs millénaires, la soie a toujours su affirmer sa vocation économique, non par la quantité et la consommation de masse, mais par la qualité et la rareté. Les Chinois domestiquèrent le Bombyx du Mûrier, conservant, pendant plus de trente siècles, un secret biologique qui leur assurait un fructueux monopole de production et de commerce de la soie. En France, la sériciculture allait prendre un rapide essor, malgré des maladies du ver à soie dans nos magnaneries provençales, et connaîtra son apogée avec la grande Fabrique lyonnaise jusque vers 1890.

D’usage très ancien également, la laine, composée de fibres épaisses, douces, chaudes et frisées issues de la toison du mouton (2) allait rester longtemps l’étoffe essentielle ; une fois cardée et peignée, puis lavée, la suintine sera soigneusement recueillie à partir des graisses animales, afin d’en extraire après raffinage la lanoline, appréciée en cosmétologie (dans les années plus récentes). Mais avec les besoins de la mode et le développement démographique, ces ressources naturelles se révélaient insuffisantes : le cheptel ovin, stagnant à environ un milliard de têtes, ne permettait pas d’augmenter la production de laine au-delà de 1,5 Mt/an ; les cultures de mûriers n’excédant guère 11 kt/an de soie, les cultures de coton et de lin ne pouvaient s’étendre au détriment des cultures vivrières. Il fallait suppléer à ces matériaux textiles par des produits artificiels, puis synthétiques. Ce sont ces révolutions incessantes du tissu qui ont profondément modifié le monde pittoresque des biffins (3).

(1) Toutes les substances susceptibles d’être tissées sont constituées par des fibres, essentiellement des macromolécules à haut poids moléculaire, linéaires, polymères naturels, artificiels ou synthétiques de motifs unitaires différents comme la laine (polypeptide), le coton (cellulose « polyglucose ») ou le crylor (polyacrylonitrile).

(2) La contribution de l’œuvre de Pasteur (dont le nom illustre reste seulement associé au vaccin de la rage) à la pérennité de l’industrie textile est assez méconnue. En 1865, il guérit de la pébrine et de la flacherie les cultures de Bombyx, principales maladies microbiennes du ver à soie qui mettaient à mal toute notre production séricicole. En 1877, Pasteur met au point un vaccin qui immunise les moutons contre la terrible maladie du charbon et sauve l’industrie de la laine.

(3) Le biffin, ou chiffonnier, tire son nom de la biffe, grosse étoffe rayée en vogue jusqu’au XXᵉ siècle.

Ce n’est qu’en 1885 que fut réalisé industriellement le premier textile artificiel en fibre de nitrate de cellulose, d’ailleurs extrêmement inflammable : ces « soies artificielles » s’appelèrent « rayonne » (les fibres artificielles sont celles qui sont obtenues par transformation chimique d’une matière première naturelle sans qu’intervienne d’opération de synthèse). Mais le premier textile synthétique, le nylon (4), ne sera commercialisé expérimentalement aux États-Unis qu’en 1936, obtenu par polycondensation d’hexaméthylène diamine et d’acide adipique : l’élimination d’une molécule d’eau permet aux deux molécules de se lier à chacune de leurs extrémités, s’enchaînant en longs brins polyamides :

COOH (CH₂)₄ – COOH + NH₂ – (CH₂)₆ – NH₂  
⟶ COOH – (CH₂)₄ – CO – NH – (CH₂)₆ – NH – … + n H₂O  

(4) Le prestige du nylon ne s’exprimera pas seulement par le succès de ses bas dans l’habillement féminin. Curieusement, cette invention du nylon allait jouer un rôle décisif au cours de la Seconde Guerre mondiale : la confection des parachutes en nylon. Ne pouvant plus s’approvisionner en soie au Japon, les Alliés adoptèrent le nouveau tissu plus résistant, fabriqué par Du Pont de Nemours (H.-F. Mark, « Les polymères », Éd. Laffont, 1970) (figure 2).

Le métier s’effiloche

Il est grand temps de réhabiliter la fonction de collecteurs de textiles usagés. Ce métier de la récupération textile n’a souvent suscité que le mépris. Au XIIᵉ siècle, on le désigne sous le nom péjoratif de « loquetier ». Il faudra attendre la fin du XVᵉ siècle pour qu’on l’appelle plus aimablement « chiffonnier » et qu’une patente royale reconnaisse la profession.

De cette époque, jusqu’au XIXᵉ siècle, la collecte des ordures ménagères sera assurée par un quatuor original (figure 1). Les « boueux » ? Une fine équipe : un charretier conduit un tombereau attelé à un cheval, il est accompagné d’un chiffonnier autorisé à chiner pour son propre compte, d’un aide-chargeur qui remplit le tombereau et d’une « retrousseuse » dont le rôle consiste à balayer après le passage du convoi (ce qui rend la chaussée plus sale après leur passage qu’avant). Curieuse existence que celle du chiffonnier de base, misérable par origine, marginale par habitude ! (« Le choix le plus important à toute vie est le choix du métier : le hasard en dispose » – Pascal, Pensées). Les chiffonniers de Paris vivent dans certains quartiers réservés, en périphérie de la capitale (aujourd’hui boulevards de Dixmude et de Clichy) où les propriétaires leur louent à des prix extravagants des taudis minuscules, véritables niches à chiens dans lesquelles les couples s’entassent. Quelques biffins, lassés d’abandonner au « proprio » une bonne partie de leurs gains, préfèrent se construire des cabanes derrière les « fortifs » (des boîtes de conserve remplies de terre font office de briques) (d’après Jules Vallès, revue Gil Blas, 1882).

En 1839, les frères Gourdon, de Maine-et-Loire, inventent la première machine à effilocher : renouveau dans la récupération des fibres textiles ! On se met à recarder la laine usée. L’activité prendra son essor à partir de 1860, connaîtra son apogée entre 1900 et la Seconde Guerre mondiale, puis verra son déclin brutal avec la diffusion des fibres synthétiques et du chiffon de substitution (A. Patin, Dr de l’ancienne revue La Récupération, autrefois Le Chiffonnier de Paris et actuellement Recyclage et récupération). Mais quelle épopée que la carrière du biffin !

À la fin du XIXᵉ siècle, une hiérarchie du métier s’affirme. Au bas de l’échelle, le « coureur » ou « crocheteur » qui, armé de sa hotte et de son crochet, sillonne les rues. Il représente le prolétariat de la « chine » et recueille le tout-venant dans les tas d’immondices qui s’accumulent dans les rues, rares métaux et verres pour l’industrie, mais surtout chiffons de coton, lin et laine pour l’administration militaire et l’industrie mécanique lourde (280 kt/an vers 1900). Le « placier » passe pour un bourgeois affranchi : de mèche avec les concierges, il bénéficie d’emplacements privilégiés de travail qu’il revendra à son successeur comme un fonds de commerce. Mais l’aristocrate, le fin du fin, c’est le « maître biffin » qui, installé en pacha derrière les « fortifs », rassemble les produits par catégories, les négocie et les revend astucieusement (F. Cuvillier, « Chiffons de papier », revue S 2000, n° 94, juin 1990).

Le métier de biffin mobilise beaucoup plus de main-d’œuvre qu’on ne le croit. Quand, en 1889, « la biffe se rebiffe » contre la réglementation du préfet Poubelle de 1884, qui va immortaliser la « boîte à ordures ménagères », c’est une manifestation de 35 000 chiffonniers parisiens qui se rassemble pour obtenir finalement le maintien du tri textile avant enlèvement des déchets urbains. Le recyclage, entre 1900 et 1950, fournira du travail à 150 000 personnes dans le seul secteur du textile (D. Raynaud, Syndicat national des textiles, Federec, revue RR, mai 1991).

« Peaux de lapin… Peaux ! ». Cri du collecteur de fourrure en voiture attelée, cri d’une époque bien révolue. Le cri des petits métiers ? Chacun y trouvait son compte et le refrain chanté de ces artisans de la rue faisait descendre les usagers avec un couteau à aiguiser ou une chaise à rempailler, ou encore un vieux manteau à « rafraîchir ». De nos jours, on ne répare plus en faisant appel aux artisans ambulants, on ne donne plus aux chemineaux : on préfère saccager et jeter, dommage (L.-G. Hétier, « Petits réparateurs », 1992).

La nouvelle organisation de la biffe

Il n’existe pas, avec le recyclage textile, une industrie typique, réutilisatrice majeure, qui solliciterait une reprise spécifique (comme les ferrailles et la sidérurgie, les vieux métaux et l’affinage, …

[Photo : La fine équipe de boueux et du chiffonnier avant 1900.]
[Photo : L’événement textile : le nylon, industrialisé lors de la Seconde Guerre mondiale.]

les vieux papiers et l'industrie du papier-carton...). Le marché prend plutôt une grande diversité d'applications avec des redistributions variables de réemploi :

  • - réemploi en l'état : vêtements en bon état, fins de pièces de tissus et coupons, collectés souvent à des fins humanitaires,
  • - réemploi après traitement : vêtements en coton trop usés mais reconvertibles pour l’essuyage industriel selon spécificités du cahier des charges,
  • - réemploi après transformation de tous déchets pour l’industrie textile du cardé après défibrage, pour l’isolation thermique ou phonique, également après défibrage, pour la cartonnerie en tant que support de bitume pour le carton goudronné ou pour le calage en emballage (J.-C. Badel, « La collecte des textiles usagés », CFRT, revue RR - mai 1992).

Du point de vue socio-économique, le contraste est saisissant entre l’amont et l’aval de l’industrie textile. « Côté jardin », les prochaines saisons de mode s’annoncent vertes, et certains stylistes orientent leur choix vers l’exploitation de produits naturels, voire le recyclage. La styliste du prêt-à-porter écologique Esprit (CA 1993 : 5,4 GF) s’écrie : « L’humanité est une grande tapisserie que nous tissons à petits coups d’aiguille » et sous-traite à moindre coût la fabrication des modèles à Hong-Kong, Singapour, Taiwan, en Chine, aux couleurs sans teinture, aux boutons de verre, au tweed en laine recyclée (L. Grose, Esprit, revue JC, 1993). Plus qu’à l’expression d’un esprit pratique, c’est à une déontologie commerciale nouvelle à laquelle se plie ce pionnier de l’industrie textile.

« Côté cour », sans s’y « battre comme des chiffonniers », la collecte des vieux vêtements s’intensifie avec les travaux de la CFRT (Compagnie Française de Recyclage Textile), ceux du SNT de la Federec et ceux de l’association La Croix-Rouge Française avec la société Recollet, dont les débouchés humanitaires sollicitent les associations caritatives (à l’horizon 2000, on pourrait collecter 100 kt/an de vieux vêtements, soit environ 2 kg/hb/an au lieu de 0,5 aujourd’hui).

Entre-temps, la corporation de la biffe a beaucoup changé. Si, durant les deux dernières décades, la structure pyramidale de la profession (ramasseurs, demi-grossistes, classeurs et classeurs spécialisés) s'est maintenue, la rigueur des conditions économiques écrasant le prix des fibres naturelles à des niveaux très bas, et la multiplication des produits polymériques compliquant les opérations de classage, ont effacé progressivement les intermédiaires. Cette contraction de la structure ne met plus en fonction que deux sortes de récupérateurs de déchets textiles :

  • - ceux qui se consacrent à la collecte des déchets in situ et à leur revente en l’état, en général à des classeurs spécialisés (il s’agit souvent d’entreprises plus ou moins importantes dont l’activité de récupérateur polyvalent veut qu’elles assurent pour la région toutes les activités de récupération),
  • - ceux dont le gagne-pain est de classer des déchets textiles de fond afin de les mettre à disposition des utilisateurs (il s’agit alors d’entreprises spécialisées expérimentées dans la classification, disposant de moyens de stockage, de manutention, de pressage, susceptibles de s’attaquer aux marchés d’exportation) (J.-P. Lehoux, Federec, SNT-Ed. 1994).

Le marché du déchet textile

Le secteur textile, c’est-à-dire l’ensemble filature, tissage, maille, bonneterie, habillement, garde un impact économique considérable (CA 1993 : 210 GF dont 62 GF à l’exportation), 7 000 établissements industriels, 4 000 salariés, 3ᵉ rang européen au niveau de la valeur ajoutée, malgré une légère régression de conjoncture (concurrence des pays à main-d’œuvre bon marché et du travail clandestin local), usage de pratiques déloyales et réduction du budget domestique de l’habillement). On estime le tonnage de déchets textiles produits en France à 950 kt/an (6,65 Mm³), soit 17 kg/hb/an, contre 25 en Allemagne. Mais on n’en récupère que 130 kt/an dont 51 kt/an vont à l’exportation. Compte tenu de la consommation française de textiles, le tonnage ramassé est dérisoire par rapport à la quantité utilisée : il y a une destruction importante de vêtements usagés. Pour éviter ce gâchis, une liaison doit s’instaurer entre œuvres caritatives et récupérateurs, aussi bien au niveau des collectes qu’au niveau des dons. Seules, les entreprises spécialisées sont à même de fournir rapidement un tonnage conséquent de vêtements adaptés, bien triés et emballés, aisément acheminables : il suffit de coordonner l’action des pouvoirs publics et des œuvres humanitaires, l’Association des paralysés de France, la Croix-Rouge Française, Amnesty International, le Lyons Club… (J.-C. Badel, CFRT, revue RR - mai 1991).

Mais les collectes se raréfient, et l’Allemagne, pays pourvoyeur de matières, est accaparée par la réhabilitation économique de l’Est ; les classeurs réduisent leurs démarches ; la friperie française se règle mal, alors que la friperie exportée bénéficie d’un marché porteur à la réglementation plus sévère et au dollar incertain ; la solvabilité des clients des grossistes s’amenuise, faute d’un marché local des pays concernés ; l’essuyage, sans normes et label, se réduit ; le négoce des déchets neufs ou vieux fluctue sans cesse selon l’activité textile française, européenne, et le marché indo-asiatique et, du coup, tous les prix s’affolent (D. Raynaud, SNT, revue RR - mai 1992). Mais pas de panique ! Les récupérateurs textiles sont rompus à ce genre d’exercice économique...

Considéré parfois comme le « parent pauvre de la récupération », le recyclage textile, bon an, mal an, reste fournisseur de main-d’œuvre pour le tri à la main des chiffons et vieux vêtements, jusqu’en atelier de classage et d’effilochage (CA en 1990 : 725 MF, 80 entreprises, 2 000 employés dans ce secteur). On peut y rattacher le secteur des « peaux et poils », toujours en vigueur, en provenance des chineurs et abattoirs de volailles, dont l’activité économique n’est pas négligeable (CA 1994 des peaux de lapin : 30 MF, celui des poils : 60 MF dont 80 % réalisés à l’exportation, tonnage traité : 4 kt/an). On peut également y annexer l’exploitation des plumes et duvets qui servent au garnissage de la literie, à la confection des couettes et des vêtements en duvets. Le professionnel différencie les produits nobles issus des élevages du sud-ouest et les coproduits avicoles en provenance des élevages intensifs à la ferme en semi-liberté, des sous-produits qui constituent l’essentiel de la production française, dérivés des élevages industriels, sans oublier les déchets de plumes ayant subi un mauvais traitement à la plumaison ou à la livraison et ne trouvent aucun débouché habituel sur le marché. Il y a donc un marché des plumes neuves, plumes de canards en majorité, vis-à-vis des plumes d’oies (CA 1990 : 85 MF), et un marché des plumes de « couchés » ou récupérées dont la production fermière offre la meilleure qualité (CA 1990 : 30 MF). L’ensemble de la récupération textile n’apparaît plus sous ce jour misérable dont on l’a souvent enlaidi, puisqu’elle réalise un CA voisin de 1 GF/an.

Mais là aussi, le secteur est en crise : la concurrence ancestrale de la Chine et

celle plus récente des pays de l’Est affecte le marché français et vient cumuler les obstacles avec l’expansion des matières synthétiques pour exercer, sur le secteur de la récupération des plumes et duvets, une pression difficilement compatible avec le métier traditionnel (P. Capellot, SPD-Federec, « Forum de la récupération » - mai 1991).

Futur proche

La biffe n’est pas prête de rendre l’âme. Le textile intelligent déjà s’ébroue. L’ITF (Institut Textile de France) de Lyon, localisation historique, en hommage aux canuts et pour la sauvegarde des « soyeux », prépare des fibres qui vont changer de couleur suivant la température et l’humidité (par des microcapsules incorporées remplies de cristaux liquides), des fibres hydrofuges au départ hydrophiles (chandails imperméables et immouillables) (J.-P. Maury, Université Paris VII, revue du Palais de la Découverte n° 217, avril 1994), des biotextiles antibactériens (par greffage chimique qui permet d’intégrer un agent antiseptique aux polymères de la fibre constitutive du tissu)...

Déjà, l’époque des microfibres (ces tissus ne comportent ni film ni membrane, sans enduction pour l’entre-collage), et celle des « non-tissés » (nappe de fils polyesters parallèles fixés par application d’un liant polymère réticulable à chaud) envahissent les uns (le marché du vêtement de sport), et les autres (le marché des textiles absorbants). En un siècle, quels bouleversements pour le « marchand d’habits » !

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