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Mesures de conductivité et d'oxygène dissous dans l'assainissement : diminuer l'encrassement des sondes

30 novembre 1999 Paru dans le N°226 à la page 37 ( mots)
Rédigé par : Christelle VITTOZ

Les développements actuels des appareils de mesures de l'oxygène dissous et de la conductivité en continu cherchent à augmenter la stabilité et la fiabilité des mesures et à réduire les processus d'entretien et de maintenance des sondes.

[Photo : Les eaux sont oxygénées par brassage mécanique ou par bullage d’air comprimé]

Les appareils de mesures de conductivité et d’oxygène dissous sont aujourd’hui indispensables pour le suivi des paramètres physico-chimiques des eaux dans les stations d’assainissement. Cependant, leur emploi nécessite des opérations de maintenance essentiellement liées au problème de l’encrassement des sondes. Dans les bassins d’aération des stations d’épuration, l’oxygène dissous est nécessaire aux bactéries qui consomment les matières organiques lors des traitements des eaux usées. Pour leur fournir suffisamment d’oxygène, les eaux sont oxygénées soit par brassage mécanique, soit par bullage d’air comprimé. L’optimisation du processus passe par le contrôle de la quantité de l’oxygène dissous présente. En effet, si cette quantité est insuffisante, le processus sera lent et en cas extrême, le manque d’oxygène.

[Encart: Principe de mesure de l’oxygène dissous Avec ou sans membrane, une sonde de mesure d'oxygène dissous fonctionne selon un principe électrochimique. Un courant électrique est induit par la réaction d'oxydo-réduction suivante : à la cathode, les molécules d’oxygène sont consommées par réduction pour former des ions hydroxydes. Cette réaction nécessite des électrons qui sont fournis par la réaction d'oxydation des atomes de l'anode. Les cations ainsi créés à l'anode passent en solution. Dans le cas des sondes avec membrane, l'électrolyte n'assure pas seulement la continuité électrique du système, il est également choisi pour éviter que les cations diffusent et se déposent à la cathode. Ainsi, le sel présent va réagir avec les cations afin de les immobiliser en formant un sel insoluble. L’électrolyte se modifie donc au cours du temps et il est nécessaire de le régénérer. Selon les sondes et les fabricants, le temps entre deux changements d’électrolyte peut varier de six mois à cinq ans. Mais, pour que le courant électrique puisse circuler dans le système, une tension entre les deux électrodes doit être présente. Cette tension peut avoir deux origines. Elle peut être imposée, comme c'est le cas pour les sondes de Comtes et de Zillig, par le choix des électrodes ; dans ce cas on parle de procédé galvanique. En valeur absolue, une différence de potentiel d’au moins 0,5 volt est alors nécessaire. Il est également possible d'appliquer aux électrodes une tension extérieure ; on parle alors de sondes polarographiques ou ampérométriques. C’est le cas, par exemple, des sondes proposées par Endress-Hauser et par Équipements Scientifiques SA. Pour ces appareils, un temps de polarisation qui peut varier entre quelques minutes et une heure est nécessaire avant utilisation. Le courant électrique mesuré est proportionnel à la quantité d’oxygène arrivant à la cathode. Dans le cas des sondes à membrane, cette dernière est elle-même proportionnelle à la pression partielle de l'oxygène à l'extérieur de la membrane. Le facteur de proportionnalité dépend des caractéristiques physiques de la membrane. La nature du matériau et l'épaisseur de la membrane influencent sa perméabilité. Par exemple, pour un même matériau, plus la membrane est fine, plus l'oxygène passera facilement. Dans le domaine de l'assainissement, des membranes en polymère fluoré d’épaisseur variant entre 25 microns et 50 microns sont généralement utilisées. C'est également la perméabilité de la membrane qui influence le temps de réponse de la sonde lors d'un changement brusque de la quantité d'oxygène dissous dans le liquide. Parmi les différentes sondes du marché, le temps nécessaire pour que 90 % du changement de signal soit atteint (t90) peut varier de 10 à 180 secondes. Pour le système sans membrane, d'autres ions présents dans le liquide peuvent réagir à la cathode et induire un courant. Parmi les agents les plus perturbateurs, on peut citer les ions sulfures dont la concentration maximale admissible pour provoquer un écart inférieur à 0,2 mg/l est égale à 1 mg/l.]

pourra entraîner la mort des bactéries. Au contraire, si l’on crée de l’oxygène dissous en excès (plus que les bactéries n’en ont besoin), le processus ne sera pas accéléré, mais cela impliquera une dépense d’énergie inutile, et donc un surcoût.

Quel appareil choisir ?

Qu'il soit portable pour les mesures ponctuelles sur le terrain, ultra-précis pour les analyses en laboratoire ou en continu pour le contrôle notamment des eaux usées, un appareil de mesure d’oxygène dissous est schématiquement constitué d’un boîtier électronique et d’une sonde. Le fonctionnement de l'ensemble des sondes à oxygène est basé sur un principe électrochimique nécessitant deux électrodes et qui est détaillé dans l'encadré n° 1. « Il existe deux catégories d’appareil, explique Sylvain Frery de VSA Industries, différenciées par la présence ou non d'une membrane ».

Pour les sondes sans membrane comme par exemple la sonde S12 de Zillig, les deux électrodes sont en contact direct avec l’échantillon. Au contraire, la seconde famille de sondes est constituée, selon le principe de Clark, d’un système d’électrodes plongées dans un électrolyte et séparé de la solution par une membrane semi-perméable qui laisse passer l’oxygène dissous vers les électrodes.

[Photo: Sonde ampérométrique d’oxygène dissous de Fisher-Rosemount]

Avec ou sans membrane, toutes les sondes immergées dans un bassin d’aération sont soumises au problème de l’encrassement qui affecte les mesures de l’oxygène dissous.

Limiter l’encrassement

Les solutions proposées pour éviter et limiter l’encrassement diffèrent avec la catégorie de la sonde. Pour les sondes sans membrane, ce sont les électrodes qui subissent les dépôts. Pour diminuer ce phénomène, Zillig a conçu un système où les électrodes sont polies continuellement par le passage d'une pierre abrasive diamantée et régénérée à des intervalles de cinq à douze mois.

Pour les cellules de Clark, le problème se situe évidemment au niveau de la membrane. Il existe actuellement plusieurs systèmes pour limiter son encrassement et augmenter le temps entre deux opérations de maintenance. Ainsi, les sociétés Swan, Yokogawa et Endress-Hauser suggèrent d'intégrer au dispositif d'immersion de la sonde un système de nettoyage qui projette de l'eau ou de l’air sur la membrane. Des cycles de nettoyage réguliers peuvent être programmés, de façon à réduire les interventions manuelles.

[Photo: Comparaison d’une sonde à membrane et d’une sonde Zillig après utilisation prolongée en bassin d’aération. À gauche, la sonde à membrane est encrassée. À droite l’électrode de la sonde est intacte]
[Photo : Sonde d’oxygène dissous EVITA® Oxy de Danfoss. À droite, le flotteur sphérique maintient la propreté de la sonde durant des mois.]

Les nettoyages sont programmables à l’aide du transmetteur. Indépendant de la sonde, il peut également s’appliquer pour des sondes de conductivité et de pH. Le système qu’utilise la société Lac Instruments et Systèmes est également applicable pour toute nature de sonde. Le principe consiste à placer les sondes dans un puits de mesure. « La vitesse de passage de l'eau dans le circuit hydraulique de l’appareil est suffisamment importante pour minimiser les risques d’encrassement » ajoute Christine Agnel, ingénieur technico-commercial de la société. Il est également possible de rajouter à ce système un système de nettoyage comparable à celui défini précédemment.

Le modèle 96 de Royce commercialisé par la société Cometec est constitué d'une double paire d’électrodes qui permet un nettoyage électrochimique de la membrane. « Sous l’excitation de la cathode supplémentaire, l’électrolyte (gel de chlorure de potassium) produit un gaz chloré qui va diffuser à travers la membrane pour la nettoyer » explique Alain Quigeur de la société Cometec. Là encore, il est possible de compléter ce procédé par un système de jet d’eau ou d’air.

La société Danfoss propose d’intégrer la sonde à un flotteur sphérique doté de quatre déflecteurs. « La conception du flotteur Evita Oxy 400 augmente la turbulence et permet de maintenir la propreté de la sonde sur une durée de 2 à 3 mois » ajoute Eric Balcon.

La société Heito propose un nettoyage mécanique qui consiste en une petite brosse qui se déplace grâce à un moteur de droite à gauche et qui permet de nettoyer la membrane. Le cycle de balayage peut être programmé à la fréquence désirée. Ce système provoque également une agitation qui permet de renouveler l’eau au niveau de la membrane.

Mais l’encrassement de la membrane n’est pas le seul problème auquel est confronté l’utilisateur d’une sonde à oxygène en continu.

Conjuguer fiabilité et stabilité

Il a besoin d’avoir une sonde fiable et stable le plus longtemps possible.

L’utilisation de matériaux adaptés permet d’augmenter la longévité d'une sonde. Ainsi, Orbisphère a choisi d'utiliser du Téflon® non poreux.

[Encart : Conductivité : des techniques adaptées au milieu encrassant Bien que plus rarement utilisées que les mesures de l’oxygène dissous dans l’assainissement, les mesures de conductivité sont également confrontées aux problèmes d’encrassement. La solubilité de l’oxygène dans un liquide varie avec la salinité de ce dernier ; suivre ces variations de salinité passe par la mesure en continu de la conductivité. Plus une solution contient de sel, d’acide ou de base, plus sa conductivité augmente. Typiquement, les eaux usées sont caractérisées par une conductivité variant entre 1 et 10 mS/m alors qu’une eau potable peut présenter une conductivité de 0,1 à 1 mS/m. Il existe deux principes pour mesurer la conductivité d’un liquide. La méthode la plus courante consiste à mesurer la résistance de l’électrolyte à l’aide d’une cellule à électrodes. Pour cela, il est nécessaire de connaître la « constante de la cellule », liée à la géométrie des électrodes. On règle la sensibilité de l’appareil selon la qualité des eaux et donc la plage de mesures en choisissant la cellule adaptée. On utilise ainsi, pour les eaux usées, des cellules dont la constante varie entre 0,45 cm⁻¹ et 1 cm⁻¹. Le principal inconvénient de ce système est sa grande sensibilité à l’encrassement : dès que les électrodes en contact direct avec le liquide sont encrassées, le signal de mesure devient erroné. Aucun système particulier ne semble exister pour nettoyer ces sondes, mais un nettoyage par projection d’air ou un puits de mesure, comme pour les sondes à oxygène dissous, peut également être utilisé.]

L’absence de techniques de nettoyage particulières pour les cellules électrochimiques réside peut-être dans l’existence d’une autre méthode de mesure de la conductivité, peu sensible à l’encrassement : la mesure par induction. « Ce système existe depuis de nombreuses années, mais à l'origine il était peu sensible » précise Sylvain Frery, chez VSA Industries. L’amélioration de la sensibilité du système en fait un appareil utilisé aujourd’hui pour des mesures en eaux potables, en agroalimentaire et en assainissement.

La sonde inductive, appelée aussi « sonde sans électrodes », est proposée entre autres par les sociétés FisherRosemount, VSA Industries et Zellweger Analytics. Elle est constituée de deux tores métalliques munis chacun d'un bobinage et noyés dans une matière isolante. Lorsque le tore émetteur est alimenté en courant alternatif, il se forme un champ électrique au sein du liquide qui induit un courant dans le second tore, appelé récepteur, directement proportionnel à la conductivité de la solution. Les sondes toroïdales sont très peu affectées par un dépôt sur leur surface. « Tant que l’épaisseur du dépôt est négligeable devant le diamètre de la bobine, il n’y a pas d'influence sur la mesure » ajoute Jean-Marie Bonnet, ingénieur support Produits et Applications chez FisherRosemount.

Pour protéger les tores métalliques des agressions du milieu d'immersion, les sondes inductives sont fabriquées à partir de matériaux particulièrement résistants à la corrosion tels que le PEEK ou le polyéthylène. Ces mêmes matériaux ou des aciers inoxydables sont également utilisés pour préserver l’intégrité des composants des sondes à oxygène.

[Photo : Sondes toroïdales de conductivité]

Pour assurer une meilleure robustesse de la membrane, indique Serge Risicato. Pour la même raison, la société Heito propose une sonde avec un électrolyte solide. « L'électrolyte solide assure un meilleur repos et une meilleure robustesse de la membrane » explique Jean-Pierre Heitzmann.

De plus, il existe des systèmes de surveillance qui préviennent l'utilisateur lorsqu'il y a rupture de la membrane ou épuisement de l'électrolyte. Ainsi, les sondes Triox WTW sont équipées d'une troisième électrode dite électrode de référence qui contrôle toute variation anormale du courant dans l'électrolyte. Pour le capteur de Yokogawa, l'intégrité de la membrane est contrôlée par impédance.

Lors du changement de la membrane cassée, plusieurs précautions importantes sont à suivre. Il faut par exemple éviter toute introduction de bulles dans l'électrolyte. Pour simplifier cette opération difficile, de nombreuses sociétés proposent des systèmes où la membrane est déjà tendue sur un support et l'utilisateur n'a plus qu'à changer le support. Par exemple, pour la société Endress-Hauser, il s'agit d'un « capot pré-confectionné interchangeable », pour la société Fisher-Rosemount, la membrane pré-tendue sur son support est plaquée contre la cathode par une pièce vissée. Plus simple encore, la société Danfoss vend des sondes jetables possédant une durée de vie de l'ordre de deux ans. Les sondes à électrolyte solide de la société Heito sont quant à elles régénérables en usine après utilisation. Après chaque changement de membrane (mais pas uniquement), un calibrage est nécessaire.

Calibrer la cellule

Le processus d'étalonnage a été simplifié pour de nombreuses sondes, entre autres chez Endress-Hauser. « Il s'effectue en un seul point à l'air ambiant » explique Eric Sifferlen. Cela est possible car la composition en oxygène de l'air est constante tout

[Encart : texte : Sociétés disposant d'appareils de mesures en continu (O : oxygène dissous, C : conductivité, E : par électrochimie, I : par induction) : - Aquacontrol (O, C) - Aqualyse (O, C) - Clef (O, C) - Cometec SA (O, C) - Danfoss (O, C) - Efa (O) - Endress-Hauser (O, C) - Équipements Scientifiques SA, départements BiosTest (O, C, E) - Fisher-Rosemount (O, C) - Fisher Bioblock Scientific (O, E, C) - George Fisher (C) - Heito (C) - Hobo (C) - Iris Instruments (C) - Les Instruments et Systèmes (O, C) - Marec (O, C) - Mesures & Traces (O, C) - Mettler Toledo Analyses (O, C) - Neotest (O, C) - Nerleds (O, C) - Newport Électronique Omega (O, C) - Orbisphère (O) - Ponselle Mesure (O, C) - Rouraise (O, C) - Scanel (O, C) - Swan (O, C) - VSA industries (O, C, I) - WTW (O, E) - Yokogawa Bailey (O, C) - Zellweger Analytics (O, C, I) ]

Caractéristiques de quelques

ref. produit Plage de mesures (mg/l) Précision Épaisseur de la membrane (µm) Calibrage t90 (s)
Evita Oxy de Danfoss 0 à 50 0,5 % 45 1 mesure, automatique
Cos4 / Liquidis com 253 de Endress-Hauser 0 à 20 0,035 mg/l à 20 °C 50 air, 1 mesure, automatique 180
Heitopross de Heito 0 à 20 0,01 mg/l eau sat. en O₂
SOS#1 de Orbisphère 0 à 10 0,05 mg/l 50 air, 1 mesure 90
Oxysafe de SWAN 0 à 20 0,3 % 25 ou 45 < 180 pour 45 µm / < 25 pour 25 µm
DO30 / D04026 de Yokogawa Contrôle Bailey 0 à 20 < 0,05 mg/l 25 ou 50 air / eau sat., 1 mesure automatique 10
S12 de Zillig (VSA industries) 0 à 25 0,3 mg/l sans membrane 1 mesure
[Photo : Sondes toroidales de conductivité]

autour du globe terrestre. L'opération difficile du réglage du zéro a été supprimée pour la majorité des sondes. De plus, la limitation des phénomènes parasites a permis d'augmenter le temps d'utilisation entre deux calibrages qui peut aller jusqu'à plus de 12 mois pour, par exemple, la sonde S12 de Züllig.

Cependant, une sonde en bon état et bien calibrée n'est pas suffisante pour donner une mesure exacte de l'oxygène dissous. Des précautions d'emploi sont nécessaires. Ainsi, l'utilisateur doit veiller à limiter la présence de bulles d'air piégées sur la membrane du côté de la solution en utilisant par exemple des capteurs montés en biais sur les dispositifs plongeurs comme le propose la société Swan. Pour sa sonde sans membrane, Züllig évite que les électrodes soient en contact direct avec les bulles d'oxygène en entourant chaque électrode d'un « gobelet ». D'autre part, il est important de s'assurer que le liquide est bien régénéré au niveau de la sonde. Le principe de mesure implique une consommation d'oxygène qui peut provoquer un appauvrissement local en oxygène au voisinage de la membrane.

Enfin, il est important de connaître et de compenser le cas échéant les effets externes qui peuvent influencer les mesures.

Compenser les effets externes

Généralement, on retient trois paramètres. La température et la pression atmosphérique dépendent des conditions climatiques, la salinité peut être modifiée par exemple par une entrée

[Photo : L'analyseur SIPAN de Siemens]

sondes à oxygène dissous

Température d'utilisation Compensation de la température Compensation de la pression Compensation de la salinité Systèmes contrôle d'anomalie Nettoyage Matériaux du capteur
0 à 70 °C oui, de 0 à 50 °C oui possible oui par flotteur sphérique
5 à 50 °C oui, de 0 à 50 °C oui par projection d'eau ou d'air PBT / PEEK
0 à 80 °C oui par balai Inox 316L
-10 à 50 °C oui, de 0 à 50 °C oui oui PEEK et Delrin®
0 à 50 °C oui oui oui par projection d'eau ou d'air copolymère polyacétal
0 à 40 °C oui oui oui oui par projection d'eau ou d'air PVC, inox 304
3 à 35 °C oui par polissage des électrodes Polymère et inox

d’eau de mer.

Lors du calibrage, on détermine le coefficient de proportionnalité entre le courant mesuré et la concentration en oxygène dissous. Pour les cellules à membrane, ce coefficient de proportionnalité dépend doublement de la température.

Ainsi, lorsque la température augmente, la perméabilité de la membrane augmente, il y a plus d’oxygène qui entre dans la cellule, on mesure donc un courant plus important bien que la concentration en oxygène dissous ne soit pas différente.

En revanche, la solubilité de l’oxygène dans un liquide diminue lorsque la température augmente.

La concentration en oxygène dissous sera donc plus faible. Le rôle des fonctions de compensation est de compenser les deux effets par un réseau de résistances et de thermistances. Pour cela, la présence d'un capteur de température est nécessaire. WTW propose des sondes où il existe deux fonctions de compensation et donc deux capteurs, l'une pour la membrane, l'autre pour le liquide à caractériser. Toutefois, les compensations de température n’étant jamais réellement parfaites, il est conseillé de calibrer la sonde à une température aussi proche que possible de celle de l’échantillon. Les différentes pressions dues aux conditions météorologiques ou à l’altitude peuvent provoquer une variation pouvant aller jusqu’à 20 % dans la concentration d’oxygène dissous.

Il est possible de corriger cette variation en utilisant une fonction de compensation associée à un capteur de pression atmosphérique. Les appareils des sociétés Yokogawa, WTW et Swan sont équipés de cette fonction ainsi que de la fonction de compensation de la salinité.

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