La production d'eau chaude nécessaire à l’alimentation des bassins et des douches était assurée jusqu’en 1981 par une chaudière chauffée au fuel.
Avec le souci de réduire les dépenses d’énergie, tout en supprimant les consommations de fuel, la Municipalité a décidé de remplacer la chaudière par trois pompes à chaleur du type eau/eau Geotherm 400 qui ont été installées en mai 1981 ; outre ces pompes, l'installation comprend un échangeur réchauffant l'eau de la piscine et un ballon d’eau chaude de 2 000 litres pour les besoins sanitaires.
Rappelons sommairement le fonctionnement d’une pompe à chaleur eau/eau : un circuit frigorifique où circule un fluide frigorigène relie les éléments constitutifs de la pompe à chaleur. Ce fluide, en passant dans l'évaporateur, passe de l'état liquide à l'état gazeux. Il prélève de la chaleur sur de l’eau provenant d'une source extérieure : puits, forage, rivière, nappe phréatique, etc. En passant dans le condenseur, il retourne à l'état liquide en cédant des calories à un circuit d'eau (circuit de la piscine).
[Photo : La piscine de Rouillac.]
L'installation est réalisée suivant les schémas n° 1 et 2, sur les bases qui sont définies ci-après.
Les calories sont prélevées sur un réseau d’eau de source à 10 °C qui sert également à alimenter les bassins après filtration, traitement et réchauffage à 23 °C.
Bilan énergétique et économique
Dans la région, les besoins d'une piscine extérieure sont égaux à 4 kW/jour/m². Pour la piscine de Rouillac, les besoins horaires sont ainsi de 46,4 kW, et les besoins totaux de 122 kW. Par ailleurs, les calculs prévoient un temps de préchauffage de l’eau de 135 heures (environ 6 jours).
Les trois pompes à chaleur développent une puissance thermodynamique de 123 kW, pour une température d'eau de puisage de 10 °C. La puissance absorbée par les compresseurs est de 37,5 kW, soit un coefficient de performance de 3,28.
Du 20 mai au 20 septembre 1981 les consommations se sont élevées à 93 483 kWh, pour assurer la montée (pour 3 m de hauteur d’exhaure), le maintien de la température et le renouvellement d'eau, soit un coût de 93 483 × 0,33 = 30 850 F (0,33 F = prix du kWh électricité TC, en 1981, abonnement compris).
Les consommations antérieures de fuel, de l’ordre de 31 000 litres par an, auraient entraîné une dépense de 31 000 × 2 = 62 000 F (2 F : prix du litre de fuel 1981).
[Photo : Schéma n° 1]
[Photo : Schéma n° 2.]
pour cet usage était de 256 kcal/h
soit 27,8 litres de fuel par jour,
avec un coût journalier de
55,7 F/jour. Les économies réali-
sées s'établissent ainsi à
33,24 F/jour, soit 60 % de la
dépense antérieure.
[Photo : La pompe à chaleur.]
L'avenir est donc prometteur
dans ce secteur du chauffage des
piscines par pompes à chaleur.
C'est ainsi que d'autres installa-
tions viennent d'être réalisées
notamment à La Rochefoucauld
(Charente) et à Dourdan (Yvelines).
L'économie réalisée après l'ins-
tallation des trois P.A.C. a donc
été de 62 000 F - 30 850 F =
31 150 F/an, soit 50,2 %.
Par ailleurs, le montant des frais
d'installation ressort à 140 000 F H.T. suivant la décomposition ci-dessous :
Consommations |
1981 |
1982 |
1983 |
1984 |
Fuel ............. |
62 000 F |
74 400 F |
89 280 F |
107 136 F |
P.A.C. ........... |
30 850 F |
34 552 F |
38 698 F |
43 342 F |
Économie réalisée. |
31 150 F |
39 848 F |
50 582 F |
63 794 F |
Économie cumulée .. |
31 150 F |
79 998 F |
121 580 F |
185 374 F |
En tenant compte d'une dérive du
prix du fuel de + 20 % par an et de
+ 12 % pour l'électricité, l'amortis-
sement est réalisable en 4 ans.
Signalons que la production
d'eau chaude sanitaire est assurée
par une partie de la puissance des
pompes à chaleur. La consomma-
tion moyenne correspondante (en
considérant une occupation de
300 personnes/jour) peut être
évaluée pour 6 000 litres d'eau à
35 °C, soit environ 64 kWh/jour, à
0,33 F TTC le kilowatt-heure élec-
trique, à 22,5 F par jour. La
consommation de fuel
[Publicité : Hors Série Matériels et produits Technologies 1983]