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Les différents emplacements de l'ozonation dans la chaîne de traitement

30 mai 1980 Paru dans le N°45 à la page 77 ( mots)
Rédigé par : Roland GERVAL

Dans les numéros 28 (octobre 1978) et 29 (novembre 1978) de la présente revue, j'ai déjà eu l'occasion de présenter longuement le Syndicat des Communes de la Banlieue de Paris pour les Eaux et les efforts qu'il déployait pour assurer en toutes circonstances à 4 000 000 d’habitants de la région parisienne une alimentation en eau de qualité.

L'ozone s'est révélé pouvoir être un important agent intervenant dans la chaîne de traitement de l'eau grâce à la diversité des effets qu'il permet d’obtenir.

C'est pourquoi le Syndicat a prévu de transformer et d’aménager ses usines dans des conditions appropriées à la meilleure utilisation de l’ozone.

L’article qui vous est présenté ci-après est la transcription de la conférence faite au 4ᵉ Congrès Mondial de l'Ozone à Houston (Texas) le 27 novembre 1979 par M. , Directeur Général du Syndicat, au cours de laquelle il a exposé les résultats des études menées en collaboration très étroite avec la Compagnie Générale des Eaux, régisseur du Syndicat.

Alfred-Marcel Vincent, Président du Syndicat, Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l'Ordre National du Mérite, Maire de Livry-Gargan, Vice-Président du Conseil Général de Seine-Saint-Denis.

INTRODUCTION

Jusqu'à présent l'utilisation de l'ozone dans le traitement de l'eau a procédé de recherches empiriques et précédé les explications des mécanismes fondamentaux d'action. De ce fait, l’ozone a été utilisé dès qu'on a su le produire à l'échelle industrielle à la fin du XIXᵉ siècle.

Les recherches de Pasteur et la découverte de l'origine hydrique de certaines maladies étaient encore toutes proches. C’est donc à l'action stérilisante de l’ozone qu'on a fait appel en France, il y a quatre-vingts ans.

Le développement de l'industrie du chlore pendant la guerre de 14-18 a sérieusement freiné le développement de l'ozone mais les utilisateurs des premières usines d'ozone avaient pu noter certains des effets de l'ozone, autres que l'effet de stérilisation :

  • oxygénation de l'eau,
  • oxydation du fer et du manganèse,
  • action sur les saveurs et la couleur de l'eau.

Ils remarquèrent également qu’une eau clarifiée au préalable avait tendance à refloculer légèrement lors de son passage dans les cuves d'ozone.

Ainsi étaient recueillies toutes les données empiriques propres à faire renaître un intérêt grandissant pour l'usage de l’ozone dans le traitement de l'eau.

LA NOUVELLE ÈRE DE L’OZONE

C'est après la seconde guerre mondiale, dans les années 1950, que l’on peut situer le début de la nouvelle ère de l’ozone et son utilisation simultanée pour atteindre trois objectifs différents.

Le premier objectif est traditionnel : c'est la stérilisation. Justifiées par les remarquables travaux de Coin et Gomella sur l'élimination des virus, les installations d'ozonation virucide se sont rapidement multipliées, surtout en France.

*Le texte original anglais de cette conférence sera publié dans la revue Ozone Science and Engineering.*

TABLEAU 1. — OZONATION VIRULICIDE (1)

FRANCE SUISSE CANADA URSS POLOGNE
150 7 9 4 6

(1) Usines de traitement d'eau de capacité < 5 000 m³/jour non comprises.

Le traitement virulicide impose de situer les cuves d'ozonation en fin de traitement, sur une eau parfaitement clarifiée. Les longs temps de contact nécessitent un taux élevé d’ozone de 1 à 5 ppm. Le développement d'ozoneurs puissants de forte capacité, jusqu'à 30 kg/h, a donc été nécessaire.

L’ozonation virulicide a évidemment donné les retombées attendues quant à l’amélioration des saveurs et couleurs de l'eau traitée.

Les deux autres objectifs, au contraire, ont imposé que l’ozonation soit située en tête de traitement, sur l’eau brute.

Pour le traitement de certaines eaux profondes, ou, en Allemagne surtout, d'eau prélevée dans les alluvions des berges des grands fleuves, on a recherché l’ozone pour oxygéner des eaux pauvres en oxygène et riches, par contre, en fer et manganèse, avant une filtration dont le rôle est d'éliminer les oxydes de fer et manganèse, et le plus souvent de nitrifier l’ammoniaque. C'est la deuxième voie de développement de l'ozone en Allemagne, et à l’usine de Rouen-la-Chapelle en France (fig. 1). Pour lutter contre des saveurs dues à des matières organiques d'origine industrielle, la filtration sur charbon actif a été adoptée, ce qui a eu des conséquences que j’évoquerai plus loin.

Les taux d’ozone utilisés dans cette deuxième voie dépendent des teneurs en fer et en manganèse de l'eau à traiter. Ils sont parfois élevés, jusqu'à 3 ppm, mais les temps de contact restent relativement brefs.

[Photo : L'usine de traitement des eaux de ROUEN-LA-CHAPELLE, capacité de production 50 000 m³/j]

TABLEAU 2. — OZONATION D’EAU SOUTERRAINE

R.F.A.* FRANCE GRANDE-BRETAGNE* PAYS-BAS*
11 7 2 2

La troisième voie de développement concerne la préozonation de l'eau brute en vue d'utiliser les propriétés floculantes de l'ozone. C'est le cas pour traiter l'eau de retenues ou de lacs qui, pour diverses raisons (présence d'algues, eau froide peu chargée) sont réfractaires au traitement de coagulation par un sel métallique.

Il s'agit d'un traitement d'ozonation suivi d'une filtration avec adjonction d'une légère dose de réactif coagulant ou d'un électrolyte floculant quand l'eau devient chargée en colloïdes de manière saisonnière. Plus rarement, le traitement comprend en plus un étage de décantation.

Les taux d’ozone utilisés sont le plus souvent peu élevés, toutefois, quand il y a des problèmes d’algues, il peut être nécessaire d'injecter jusqu’à 3 ppm.

TABLEAU 3. — FLOCULATION PAR L'OZONE

FRANCE ECOSSE CANADA R.F.A. URSS*
10 2 3 4 1

Il convient de noter que, à l'occasion du développement de ces trois voies, trois technologies différentes de diffusion de l’ozone se sont également mises au point : la diffusion par tubes poreux, par turbines, par éjecteurs.

Mais, au cours de ces trente années de développement de l’ozonation dans trois voies apparemment sans rapport entre elles, qui se doutait qu’en très peu de temps un effet de synthèse pourrait donner un but commun à l’ozone préoxydant, l’ozone floculant et l'ozone stérilisant ?

LA SYNTHÈSE — L’ÉLIMINATION DES MATIÈRES ORGANIQUES.

En très peu de temps, la pollution des eaux à traiter a considérablement augmenté et, parallèlement, les exigences vis-à-vis de l’eau traitée ont pris une toute autre dimension.

* D'après E.P.A. 600/2-78-147. ** Renseignement TRAILIGAZ.

Aux causes de traitement de l'eau citées plus haut : colloïdes, algues, saveur, couleur, bactéries, fer, manganèse, ammoniaque, virus, sont venues s'ajouter les matières organiques, à des doses souvent infinitésimales qui défient l'analyse et nécessitent de faire appel à des mesures chimiques ou biologiques globales. On a vu naître des termes presque inconnus du traiteur d'eau, il y a dix ans : carbone organique total, chlore organique total, trihalométhanes, substances organiques d'origine synthétiques.

De nombreux chercheurs ont étudié l'action de l'ozone sur les matières organiques ; parmi les produits étudiés on peut citer les phénols, les pesticides, les détergents, les acides humiques, etc.

[Photo : Fig. 2 — Réduction de l'absorption U.V. en fonction du taux d'ozone.]

Les résultats, très divers, convergent sur un point : l'ozone, aux doses utilisées pour le traitement de l'eau, a pour effet essentiel de transformer une grande partie de matières organiques en molécules de structures différentes, plus petites, sans double liaison, plus polaires. Certaines des nouvelles molécules formées n'ont qu'une vie éphémère avant de prendre une structure stable différente. On suit le plus souvent de manière simple et globale ces modifications chimiques par l'absorption dans l'ultra-violet à 250 nm.

On peut donc transformer des composés qui donnent à l'eau des couleurs et des saveurs et d'autres qui n'en donnent pas.

On peut également casser des molécules et libérer ainsi sous forme ionique les métaux contenus sous forme complexée. On le savait depuis que l'on éliminait par l'ozone, le fer et le manganèse.

Les seuls traitements pratiqués qui éliminent effectivement des matières organiques sont donc : la floculation-coagulation-décantation-filtration des colloïdes ; l’adsorption sur un support adsorbant – le charbon actif étant le support le plus utilisé ; la minéralisation par des bactéries hétérotrophes.

Une constatation fondamentale a été faite à peu près simultanément dans les trois voies traditionnelles d'utilisation de l'ozone : l’ozonation agit en synergie avec deux des principaux procédés industriels d'élimination des matières organiques : la coagulation-floculation et l'élimination biologique sur charbon actif.

Pour le traitement des eaux polluées, et parce que l'élimination des matières organiques devient un impératif, les trois voies d'utilisation de l’ozone semblent se rejoindre et l’ozone devient indispensable en plusieurs emplacements de la chaîne de traitement. C'est l'ozonation étagée.

L'OZONATION ÉTAGÉE. — PREMIER ÉTAGE : OXYDATION ET SYNERGIE AVEC LA FLOCULATION.

Profiter au mieux de l'étage classique de clarification, c'est-à-dire de la décantation-filtration, pour traiter les eaux polluées, pour éliminer biologiquement l'ammoniaque et pour sortir de l'eau toutes les matières organiques qui s'y trouvent sous forme colloïdale, est devenu un objectif important.

Pour cela, on peut bénéficier de l'expérience acquise dans les usines qui utilisent l’ozone comme aide à la floculation et dans celles qui éliminent biologiquement l'ammoniaque dans les filtres à sable ou à charbon. Cette dernière fonction est assez facile à réaliser ; il convient seulement d'éviter toute préoxydation par le chlore, d'ozoner et d'oxygéner l'eau suffisamment et de filtrer dans des conditions adéquates une eau dépourvue d'ozone résiduel pour aboutir à une élimination spectaculaire de l’ammoniaque. Les usines françaises de Rouen-la-Chapelle, Choisy-le-Roi et Méry-sur-Oise, les usines allemandes de Mülheim, Düsseldorf, Duisbourg, Wuppertal utilisent cette technique mise au point par Versanne, Gomella et Sontheimer.

[Photo : 3 — L'usine de traitement des eaux de MÉRY-SUR-OISE (270 000 m³/j) du Syndicat des Communes de la Banlieue de Paris pour les Eaux. (Photo Alain POL.)]

La synergie « ozone-réactif coagulant » pour éliminer les matières organiques colloïdales est également déjà utilisée, mais, semble-t-il, de manière encore empirique. Sans doute les travaux en cours de CHEDAL, MALLEVIALE, SAUNIER, RICHARD en France, SONTHEIMER et MAIER en Allemagne, SCHALEKAMP et HOFMAN en Suisse, VAN LIER en Hollande, TRUSSEL et NEBEL aux U.S.A., permettront-ils d’avancer rapidement, encore que les résultats obtenus sur certaines eaux ne sont peut-être pas extrapolables à d’autres.

Les chimistes russes semblent travailler également beaucoup sur ce sujet. Il est dommage qu’on n’arrive pas à connaître leurs résultats. Ce sera sans doute l’un des rôles du Comité Européen de l’I.O.A. d’essayer d’obtenir de ces chercheurs qu’ils veuillent bien s’associer à nos travaux.

On sait que l’on peut éliminer au mieux les matières organiques avec un réactif coagulant bien adapté à l’eau à traiter et un taux de traitement généralement supérieur à celui nécessaire à la réduction de la turbidité (taux de jar-test) (fig. 4).

[Photo : Fig. 4 — Réduction de la turbidité et de C.O.T. en fonction du taux de coagulant.]

Sur certaines eaux riches en matières organiques, le réglage au taux de coagulant idéal pour l’élimination des MO est très pointu. Il est souvent très supérieur au taux de jar-test. En outre, il varie constamment avec la qualité de l’eau prélevée au fil du courant, ce qui conduit à essayer de constituer de grandes réserves d’eau brute pour être en mesure de bien régler le taux de coagulant grâce à une plus grande constance de la qualité de l’eau à traiter.

L’ozonation de l’eau brute permet d’arriver au même résultat pour un taux de réactif coagulant beaucoup plus réduit, 17 % de moins selon de FRESCHEVILLE sur l’eau de la Loire à Angers, 20 % de moins selon CHEDAL sur l’eau de la Seine à Choisy-le-Roi (cf. égal. RICHARD sur l’eau de la Seine à Colombes). C’est le point important sur lequel il faut insister : le couplage « préozonation-réactif coagulant » semble ne pas aboutir à une élimination des MO supérieure à celle obtenue avec le coagulant seul, mais ce résultat est obtenu pour une dose de coagulant beaucoup plus faible ; l’économie de coagulant étant d’autant plus grande que l’eau est plus chargée en matières organiques.

Dans ce cas il peut résulter une économie globale et, en plus, on évite les inconvénients dus à des doses très élevées de réactif coagulant qui contiennent toujours des impuretés, chargent l’eau en fer ou aluminium et augmentent le volume des boues hydroxydes à traiter et évacuer.

L’économie est encore plus forte si l’on utilise un deuxième étage d’ozonation pour un traitement virucide ou biologique. En effet, comme nous le verrons plus loin, le coût de la préozonation peut alors être marginal.

Des taux moyens de préozonation conduisent généralement au fonctionnement idéal. Des temps de contact très brefs suffisent (fig. 5).

Ainsi qu’il a été dit plus haut, les phénomènes fondamentalement empiriquement utilisés sont encore mal connus. Il semble que l’ozone agisse par son caractère électrophile et peut-être aussi en libérant les métaux des complexes organométalliques. Les deux phénomènes participent alors à l’annulation des charges négatives des colloïdes et à la coagulation-floculation.

Par contre, l’ozone semble sans effet positif à doses plus élevées.

Aux faibles taux utilisés, on ne risque pas de transformer les molécules de MO contenues dans l’eau brute ; on peut en juger par la courbe d’absorption UV en fonction des taux de préozonation. On reste dans une zone où il y a encore peu de transformations et donc peu de risques de créer des MO synthétiques (fig. 6).

[Photo : Fig. 5 — Abattement du C.O.T. en fonction du taux de préozonation (moyenne de 4 mesures ; Choisy ; points résultant de la moyenne de 9 analyses réalisées avec un même taux d’ozonation).]
[Photo : Fig. 6 — Abattement de l’absorption UV en fonction du taux d’ozonation.]
LE COÛT DE LA PREMIÈRE ÉTAPE D’OZONATION EST MARGINAL SI L’ON UTILISE UNE SECONDE ÉTAPE. CHEDAL a montré expérimentalement que, si on pratiquait une préozonation de l'eau, la quantité d'ozone nécessaire pour un traitement virulicide de l'eau de Seine à l'échelle industrielle (résiduel 0,4 ppm pendant 10 minutes) diminuait dans de grandes proportions jusqu’à une valeur limite de 30 % (fig. 7).
[Photo : Réduction en % de la demande en postozonation en fonction du taux préozonation]
GOMELLA a expliqué ce phénomène par la notion de demande en ozone de l'eau ; la quantité T d’ozone nécessaire pour assurer un résiduel de 0,4 ppm pendant 10 minutes ressort de la représentation mathématique suivante : \[ T = \frac{1}{\rho} \int_{0}^{t} \left[ r \frac{dr}{dt} + r \right] a \, dt \] ρ : rendement d'application de l’O₃ r : résiduel (ppm) dans laquelle « d » est la demande en ozone de l'eau ; elle dépend des matières organiques et minérales oxydables contenues. « a » est le coefficient d'autodestruction, qui dépend du pH et de la température. La préozonation réduit la valeur de « d ». Dans une usine telle que celle de Choisy-le-Roi où le taux d'ozone nécessaire pour la fonction virulicide est en moyenne de 2 g/m³, le coût d'une préozonation jusqu’à un taux moyen de 0,6 g/m³ est donc marginal, et comme l'usine de production d'ozone doit pouvoir, pendant les mois chauds, traiter à 5 g/m³ pour assurer la fonction virulicide, elle est capable, sans renforcement, de préozoner jusqu'à 1,5 g/m³, si nécessaire. On peut donc préozoner sans modifier l'usine de production d'ozone et en investissant uniquement dans les ouvrages nécessaires à la diffusion de l’ozone pendant un temps bref. LA DEUXIÈME ÉTAPE D’OZONATION. — TRAITEMENT VIRULICIDE ET SYNERGIE AVEC LA FILTRATION SUR CHARBON ACTIF. Le deuxième étage d’ozonation, correspondant au traitement virulicide, reste nécessaire sur l'eau clarifiée par la décantation-filtration sur sable et personne ne conteste plus l'intérêt de faire suivre cet étage d'ozonation d'une filtration sur charbon actif en grains quand on doit traiter une eau polluée. Les travaux de GOMELLA, RICHARD, FIESSINGER, SCHUBERT, CHEDAL, SONTHEIMER, KUHN, SCHALEKAMP, MAIER, SYMONS, BENEDEK, RICE, etc. — je prie ceux que je n'ai pas cités de m'excuser — ont démontré que le couplage ozone-charbon actif permettait de renforcer l'élimination par voie biologique d'une partie des matières organiques contenues dans l'eau. À la suite de ce traitement, on obtient donc une eau de meilleure qualité dans laquelle le chlore, injecté à faible dose pour protéger le réseau, reste stable même si on ne procède qu'à des régénérations très espacées du charbon. Je ne reprendrai pas ces résultats qui font l’objet de nombreuses publications et de plusieurs conférences présentées au cours de ce congrès. Il convient de noter cependant que les résultats restent encore partiels. Le choix du charbon actif, sa granulométrie, les paramètres de filtration — épaisseur de couche et vitesse, les conditions d’ozonation — concentration, taux, temps de contact, répartition, ne sont pas encore scientifiquement définis, ce qui laisse supposer que l'on pourra beaucoup progresser dans l’avenir, au fur et à mesure des recherches fondamentales. La nature du phénomène constaté dans le charbon a fait l'objet de diverses analyses. Pour certains, c'est une régénération continue dans les micropores du charbon ; pour d'autres, c'est un effet catalytique de décomposition des matières organiques dû à des métaux. Le mécanisme exact de l’action de l’ozone apparaît d’ailleurs comme relativement complexe : pour les uns, il rendrait certaines matières organiques biodégradables, pour les autres, il éliminerait les bactéries avant le charbon, permettant une sélection des germes les mieux adaptés au nouvel environnement. Si ce nouveau traitement suscite de grands espoirs parmi les traiteurs d'eau, on conçoit donc qu’ils montrent encore une grande prudence avant d’investir de manière irréversible sur des bases encore fragiles. Les réalisations de couplage ozonation-filtration sur charbon actif sont donc encore peu nombreuses si on excepte les usines allemandes construites il y a 20 ans pour d'autres objectifs avec, comme on l’a vu plus haut, une préozonation calculée pour éliminer

le fer et le manganèse et une filtration sur charbon actif conçue pour éliminer les saveurs, ce qui est sans doute loin des paramètres aujourd'hui recherchés pour le « BAC » (1).

Le cas de la banlieue de Paris se présente de manière différente. Le principal intérêt d’un couplage ozone-charbon actif est d’améliorer le rendement d’élimination des matières organiques.

Par ailleurs, les usines de traitement d’eau de rivière sont depuis longtemps équipées d'une étape finale d’ozonation virulicide située après la filtration rapide sur sable. Dans le cas particulier de l'usine de Méry-sur-Oise, il est possible de répartir l'injection d'ozone en deux points et d’y intercaler une phase de filtration sur charbon actif en grains. Pour ce faire, la moitié environ des filtres antérieurement remplis de sable a été reconvertie en filtres à charbon. Cette opération permet de bénéficier de l’action combinée de l'ozone et du charbon actif pour accroître l'élimination des matières organiques.

On obtient ainsi une amélioration sensible de la qualité de l'eau au prix d'investissements qui restent limités. De plus, rien d’irréversible n'est accompli. Quand les conditions optimales de fonctionnement en auront été précisées par les essais en cours, il sera toujours temps de construire une batterie de filtres parfaitement adaptés.

UNE ÉTAPE PRÉALABLE D’OZONATION... AVANT TRANSPORT OU STOCKAGE DE L’EAU BRUTE.

Pour traiter une eau de rivière polluée, l'usine type doit ou devra dans un proche avenir comporter à notre avis une ozonation à trois étages pour fournir une eau de qualité dans des conditions économiquement acceptables (fig. 8).

[Photo : Schéma d'une usine de traitement utilisant l’ozonation étagée.]

Une étape préalable d’ozonation est même envisageable dans certains cas particuliers.

• Premier exemple : transport de l'eau brute sur de longues distances aux U.S.A.

Il est difficile de le faire sans préchlorer l'eau et on ne peut préchlorer l'eau brute sans créer des organo-chlorés indésirables. Rook, Hamphies et Riley ont démontré que, dans certaines conditions, ce dilemme pouvait être résolu par une préozonation précédant immédiatement la chloration.

(1) Biological Activated Carbon

• Le deuxième exemple est celui du stockage de l’eau brute en bord de rivière pendant une courte durée, 2 à 3 jours. J'ai déjà eu l'occasion d’en parler au symposium IOA de Los Angeles en 1978. De grands bassins stockent l'eau pour pallier des irrégularités quantitatives et qualitatives de la ressource. On y a constaté un intéressant effet secondaire d’amélioration de la qualité de l’eau si la durée du séjour est de plusieurs semaines. De tels ouvrages existent dans plusieurs pays d'Europe : Hollande, Belgique, Grande-Bretagne.

La même technique est utilisée en France pour des raisons différentes : possibilité de laisser passer des pointes de pollution, régulation de la constance de la qualité de l'eau à traiter ; les bassins ne conservent l'eau que deux à trois jours. Malgré cette courte durée de stockage, on souhaite néanmoins profiter de l'effet secondaire d'amélioration de la qualité de l'eau, mais cette amélioration dans des bassins conçus pour un court temps de séjour est gênée par des inhibiteurs métalliques, plomb et cuivre notamment.

Pour éliminer les métaux avant le bassin de stockage, on utilise une ozonation qui, d'une part, les fait passer de la forme complexée à la forme non complexée, et d'autre part, ainsi que Netzer l’a montré, abaisse le pH nécessaire pour obtenir leur complète élimination par précipitation.

CONCLUSION

Il y a encore peu d’années, on parlait de l’ozonation de l’eau et de son utilité en ayant l'impression de cerner un problème défini.

On s’aperçoit maintenant qu’il convient de parler des ozonations en précisant dans chaque cas le traitement ou le réactif auquel l’étage d’ozonation est associé :

— ozone-chlore avant transport de l'eau brute, — ozone-chaux avant stockage de l'eau brute, — ozone-réactif coagulant avant décantation ou filtration, — ozone-charbon actif en fin de traitement.

L'exigence accrue des règlements sanitaires oblige les distributeurs d'eau à faire de plus en plus appel à ces techniques complexes qui permettent d’ailleurs d’éviter la multiplication et l’accroissement des taux de réactifs appliqués.

Pour cela, les échanges d’idées entre chercheurs et techniciens sont devenus une nécessité. L’I.O.A. est l'un des meilleurs creusets pour fondre les idées. Il faut se féliciter de son dynamisme et souhaiter voir son activité se développer grâce à la participation des nations qui ne l’ont pas encore rejointe.

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LES JOURNÉES DE L’ÉCOLE DES MINES DE PARIS

LES UTILISATIONS DE L’EAU – 14 et 15 juin 1980

Le Bureau des Élèves de l’École des Mines de Paris organise les samedi 14 et dimanche 15 juin une manifestation sur le thème des utilisations de l’eau. Elle se déroulera dans les locaux de l’École, au 60, boulevard Saint-Michel (Paris 6ᵉ, métro Luxembourg). Les deux pôles retenus sont l’eau « vecteur d’énergie » (énergies hydraulique, géothermique, marémotrice…) et l’eau « alimentation » (problèmes de pollution, d’épuration, de distribution…). Une exposition, plus particulièrement destinée au grand public, illustrera ces différents thèmes ; les visiteurs plus avertis trouveront dans des conférences de personnalités du monde scientifique des réponses de spécialistes à des problèmes précis et actuels. En parallèle avec l’exposition, un grand nombre de films de moyen métrage seront projetés en continu dans plusieurs salles.

L’objectif de ces journées est double : d’une part, fournir une information aussi complète que possible sur ces questions, d’autre part, mieux faire connaître au public une grande école d’ingénieurs. À l’occasion de ces journées « Portes Ouvertes », les visiteurs pourront découvrir le musée de minéralogie de l’École, qui se situe au troisième rang mondial et qui mérite au sein du public une notoriété plus grande que celle qu’il a actuellement.

CONFÉRENCES ET DÉBATS

SAMEDI 14 JUIN

14 heures :  
M. POTIE. — Société des Eaux de Marseille : Exposé précédant la projection du film « Le fleuve sous la Mer ».

15 heures :  
Compagnie Nationale du Rhône : « L’utilisation énergétique du Rhône. »

16 heures :  
M. TRINK. — Ministère de l’Environnement : « Environnement et décision : le cas de la pollution industrielle des eaux. »

17 heures :  
DÉBAT SUR LES RISQUES DE PÉNURIE D’EAU DOUCE, animé par M. Laurent BROOMHEAD.  
Avec la participation de :  
M. MARGAT, Vice-Président du Conseil Scientifique du Bureau de Recherches Géologiques et Minières.  
M. MONTIEL, Service Général des Eaux de Paris.  
M. DARGENT, Agence de Bassin Seine-Normandie.  
M. de MARSILY, Professeur d’Hydrogéologie à l’École des Mines de Paris.  
M. GUILLON, Inspection Générale de l’Administration.  

21 heures :  
Haroun TAZIEFF, Directeur de Recherches au C.N.R.S.A. — Conférence sur la Géothermie.

DIMANCHE 15 JUIN

14 heures :  
M. MARCHAND. — C.N.E.X.O. : « Énergétique thermique des mers. »

15 heures :  
M. KOENIG, Ingénieur d’Arrondissement à la Direction Départementale de l’Équipement. M. KOENIG a pris part à l’effort de protection du lac du Bourget. Il nous fera part de ses travaux.

16 heures :  
DÉBAT SUR LA GEOTHERMIE, animé par M. Jacques VARET, B.R.G.M.  
Avec la participation de :  
M. Marc BONNET, chargé de mission au B.R.G.M.  
M. BRONDEL, C.E.E., Bruxelles.  
M. IRIS, École des Mines de Paris.  
M. WALGENWITZ, Ingénieur Hydrogéologie.  
M. HOUSSE, responsable de la mission géothermique à Elf-Aquitaine.  

17 heures :  
M. GIBRAT : « L’énergie des marées en 1980. »  
L’exposé de M. GIBRAT se regroupera suivant deux thèmes :  
— Le développement des usines marémotrices dans le monde (projets, réalisations).  
— L’influence de l’énergie des marées sur le système terre-lune.

LISTE DES EXPOSANTS arrêtée au 13 mai 1980

Agence de Bassin Seine-Normandie. — Alsthom-Atlantique. — B.R.G.M. — C.E.A.-E.C.O.P.O.L. — Centre de la Mer et des Eaux. — C.N.E.X.O. — Compagnie Nationale du Rhône. — E.D.F. — Elf-Aquitaine. — L’EAU ET L’INDUSTRIE. — Leroy-Somer. — Ministère de l’Environnement. — Société des Eaux de Marseille. — Société des Eaux du Nord. — Société Lyonnaise des Eaux et de l’Éclairage. — Syndicat Intercommunal du Lac du Bourget.

Nous rappelons que les entrées pour l’exposition, le musée, les salles de projection et de conférences sont gratuites.

LE BUREAU DES ÉLÈVESDE L’ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

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