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Le partenariat et l'automatisme dans le traitement des eaux

28 avril 1989 Paru dans le N°127 à la page 53 ( mots)
Rédigé par : J. MAYBON

Le partenariat peut être défini comme étant la situation résultant de l'établissement de relations privilégiées entre deux entreprises qui trouvent dans cet accord un intérêt réciproque. De ce fait, elles deviennent interdépendantes et doivent respecter leurs intérêts respectifs. Ce microsystème économique n'est pas applicable dans tous les domaines : il convient plus particulièrement à des projets déterminants pour la vie de l'entreprise, par exemple à ceux définissant des choix stratégiques : technologie (outil de travail) ou marketing.

Souvent, cette approche des projets se limite à la consultation de cabinets conseils lors des phases de définition du projet ; or, il s'avère que dans certains domaines, comme l'informatique, le partenariat doit se développer bien au-delà de cette phase initiale. Qui n’a pas connu ou vécu l'échec de l'informatique de bureau ou de gestion ? Souvent, dans ce cas, les causes des échecs ne sont pas dues au choix du matériel ou des logiciels, mais plutôt à l'absence de plans pour la formation et la redéfinition du flux d'informations dans l'entreprise et pour la maintenance permanente du système.

Mais revenons au domaine de l'informatique industrielle qui est le nôtre et dont l'automatisation ne constitue qu'une partie ; on peut admettre que le terme « automatisation » s'applique à une opération unitaire isolée que l'on souhaite automatiser indépendamment de son environnement. Aujourd'hui, cette situation devient exceptionnelle car il est naturel d'intégrer toute automatisation dans un plan directeur d'informatique industrielle, qui doit prévoir ses répercussions à moyen terme sur l'outil de travail. Parce qu'il apporte des réponses aux problèmes de la compétitivité et de la qualité, le schéma directeur d'automatisation doit constituer une préoccupation journalière.

[Photo : Le système de contrôle-commande.]

La réussite du plan directeur d'informatique industrielle passe par le partenariat car celui-ci va permettre de constituer une équipe de travail composée de vrais professionnels du procédé et des systèmes d'automatisation, qui seront solidaires face au projet. L'objectif de cette équipe sera d'écouter, de faire dire

[Photo : Système de conduite-opérateur de la décantation primaire.]

et de comprendre l'ensemble des besoins actuels, ainsi que la dynamique de ces besoins. Elle interviendra dans les choix technologiques et assurera la réalisation du projet, qui devra se faire dans le respect des intérêts financiers réciproques ; en particulier, le règlement des problèmes qui seront rencontrés devra passer par des solutions simples et garantissant le meilleur compromis. Une des responsabilités principales de l'équipe sera de réserver au système mis en place toutes les possibilités d'évolution et de mise à jour prévues dans le plan, en particulier en lui conservant son caractère standard.

Les risques d'échecs à craindre lors de la réalisation d'un système d'automatisation sont extrêmement nombreux. Nous en avons relevé quelques causes parmi les plus courantes :

L'absence d'analyse

Elle est due à la sous-estimation des besoins des utilisateurs. Cette sous-estimation peut être pratiquement volontaire et cela arrive si le fournisseur respecte au pied de la lettre un cahier des charges qui est, dans ce domaine, toujours incomplet ; elle peut être involontaire, en particulier lorsque le fournisseur s'engage dans des choix techniques qui ne sont pas totalement maîtrisés (par exemple : rassemblement de systèmes hétérogènes, implantation de différents environnements logiciels, développement de communication intersystème).

L'ignorance des besoins ultérieurs

Il est habituel que les besoins en automatisation doublent tous les deux ans ; cet élément, qui n'est pas toujours connu de l'utilisateur, devient rapidement une source de problèmes si les choix opérés ne permettent pas de suivre cette évolution.

[Photo : Enregistrements historiques.]

Les solutions non standardisées

Le problème de tout système est sa maintenance, celle-ci étant directement liée à l'évolution des besoins. Or, il s'avère toujours difficile, au fil du temps, de maintenir en service un système spécifique. En effet, des ensembles conçus sur mesure ne peuvent avoir qu'une courte durée de vie car leur spécificité les immobilise dans le temps, contrairement aux systèmes standards qui sont périodiquement remis à jour par leurs producteurs.

Les circonstances qui peuvent conduire à l'échec d'une installation de traitement d'eau sont de trois sortes :

  • — le marché est diffus (comportant de nombreux sites de petite taille), et ne se prête donc pas à la concentration de moyens et de compétences, ni dans le domaine de l'automatisation, ni dans celui de l'informatique ;
  • — la seconde circonstance consiste dans le fait que sont présentes dans ce secteur des sociétés qui fournissent traditionnellement un excellent savoir-faire dans le domaine des procédés ; la plupart des installations sont donc fournies « clés en main » et ne sont pas conçues pour s'intégrer dans un plan d'informatisation industrielle ;
  • — enfin, le secteur est peu automatisé et il n'existe donc pas de réalisations auxquelles on puisse se référer.
[Photo : SIAPP - Achères - Architecture générale du réseau d'informatique industrielle.]

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On peut néanmoins citer des installations telles que la station d'épuration d'Achères, l'usine de relèvement de Charenton et la station d'épuration de Noisy-le-Grand, ouvrages du Syndicat Interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne, qui sont le symbole de la réussite d'un partenariat établi depuis 1985 avec notre société. Cette collaboration a en effet permis de couvrir depuis juin 1987 l'ensemble des besoins initiaux des utilisateurs, lesquels orientent désormais l'évolution de leur système avec notre assistance technique dans la mise à jour des installations ; cette dernière est réalisée dans le cadre des diverses phases du plan directeur d'automatisation des usines en cause.

Elle peut servir de modèle dans le domaine du traitement des eaux.

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