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Le centre de traitement et de valorisation des déchets industriels de Sarp - Industries

27 février 1976 Paru dans le N°4 à la page 66 ( mots)
[Photo : Vue générale de l'usine.]

A l'origine : la SARP.

Filiale de la Compagnie Générale des Eaux, la Société d’Assainissement rationnel et de Pompage (SARP), au capital de 3 870 000 F, S.S. 5, avenue Roger-Sémat, 93200 Saint-Denis, fut créée sous sa forme actuelle en 1945, et depuis trente années déjà assure un service public dans la ligne générale du Groupe CGE, spécialisée pour ce qui la concerne en prestations de services dans diverses formes d’assainissement :

— entretien des égouts, visitables ou non, — curage, débouchage des collecteurs et chutes verticales, — curage des lacs, étangs et pièces d’eau, — enlèvement de tous les résidus pompables, — nettoyage industriel (échangeurs, tankers, pétroliers, fonds de cuves, raffineries), — détartrage et entretien des canalisations, — transports de fluides, enlèvement des déchets liquides et pâteux, — pompage des boues de forages et des boues de stations d’épuration, — et plus généralement tous travaux en milieu insalubre.

Pour remplir une telle vocation anti-pollution (avant la lettre) SARP a d’abord porté son effort principal sur la mise en place des moyens techniques nécessaires au curage et à l’entretien des réseaux d’égouts urbains. Sa clientèle, initialement constituée de particuliers, est devenue progressivement une clientèle de municipalités et collectivités diverses, généralisant, dès les années 60, le caractère de service public de la société.

Avec ses filiales, SARP compte un effectif de 600 personnes et réalise un chiffre d’affaires consolidé de 60 MF. Son implantation est nationale : région parisienne, Basse-Seine, Bourgogne, vallée du Rhône, côte méditerranéenne.

Le Centre de Limay de SARP-Industries.

La prise de conscience progressive des problèmes de destruction des déchets industriels, principalement des déchets toxiques, et le souci de leur valorisation ont conduit tout naturellement à la conception d'un Centre collectif en région parisienne, à spécialiser pour cette nouvelle mission au service de l’industrie, à laquelle SARP était parfaitement préparée.

Une Société-sœur du Groupe CGE : l’O.D.A. (Omnium d’Assainissement) s’est vu ainsi confier, en 1973, la tâche de concevoir, d’étudier et de réaliser un tel Centre collectif de détoxication et de destruction des déchets industriels, étude qui fut menée en étroite collaboration avec l’Administration (Agence de Bassin, Établissements classés).

L'implantation fut décidée à Limay (Yvelines), sur une superficie disponible de 5 hectares.

Le site choisi pour le Centre de Limay (on dit aussi « Centre de Limay-Porcheville » ou « Centre de Mantes-Limay ») est un vaste « no man’s land » en bordure de Seine, sur la rive droite. Ce territoire inoccupé a été

[Photo]

Nous ne pouvions pas, dans notre souci de réaliser au mieux notre métier principal de distributeur d’eau potable, ne pas nous sentir progressivement concernés, puis préoccupés, par le problème de déchets tels que des effluents acides ou basiques, des huiles usées, des solvants, des matières colorantes, des peintures, des bains de décapage, de cyanures, des fonds de cuve, des effluents pharmaceutiques, c’est-à-dire des déchets susceptibles de se diluer aisément dans le milieu naturel, d’y entraîner des effets inhibiteurs et, par voie de conséquence, de causer aux usagers de l’eau, et principalement aux producteurs d’eau potable, des problèmes d’élimination très difficiles à résoudre.

Il fallait que des Sociétés telles que la S.A.R.P., initialement spécialisées dans la répurgation, et disposant au plan national d’une solide logistique de transport, se préoccupent de mobiliser cet outil pour rassembler ces déchets (ce qui a constitué une première étape indispensable), afin de pouvoir en assurer, dans les meilleures conditions techniques et économiques, non seulement le simple dépôt dans un lieu par avance sacrifié à cet effet, mais l’élimination véritable puis, éventuellement, de manière sélective, la valorisation, et ceci en offrant aux services compétents les possibilités adéquates de contrôle.

Il était donc tout naturel que, malgré la diversité des techniques mises en œuvre, une coopération étroite se constitue entre la Compagnie Générale des Eaux et la S.A.R.P., c’est-à-dire entre deux Sociétés qui poursuivent, pour l’essentiel de leurs activités, à deux extrémités du circuit de l’eau, le même but.

C’est dans cet esprit que la S.A.R.P. a été amenée à entreprendre la création à Limay du plus important centre de destruction de déchets industriels de France, d'une capacité de traitement finale de 150 000 tonnes/an, avec une première tranche en cours de réalisation d’une capacité de 45 000 tonnes/an, consacrée pour les deux tiers environ à des déchets minéraux, et pour un tiers à des déchets organiques.

Mais la décision prise par la S.A.R.P., qui n’est d’ailleurs pas exempte de risques — on a souvent tort d’avoir raison trop tôt — aurait été à coup sûr vouée à l’échec, si une conjonction très rare d’initiatives et d’efforts n’était venue fortement l’étayer et l’appuyer.

Tout d’abord la décision prise par la Préfecture de Région, sous l’égide de M. Wagner, alors Président du District de la Région de Paris, et de M. Jean-Paul David, Président de la Société d’Équipement de la Région de Mantes, de constituer, au sein de la zone industrielle de Limay-Porcheville, une Z.A.C. anti-pollution, dont la S.A.R.P. constitue un des volets essentiels, celui consacré aux déchets industriels.

Ensuite l'appui de votre Ministère qui, dès que avons fait connaître notre intention, a bien voulu nous accorder une subvention d’un million de francs, au titre du FIANE.

Par ailleurs, et ceci de manière fort bienveillante et, à vrai dire, décisive, l’Agence financière de Bassin Seine-Normandie, à travers un prêt de 40 % sur le montant de l’investissement (qui, pour la première tranche, s’élève à 13 MF), et une importante subvention à la tonne traitée, a permis de minimiser pour les usagers industriels du centre l'incidence financière des traitements complexes qui y sont opérés. Aussi je tiens à remercier tout particulièrement le Président du Conseil d’Administration de l’Agence et son Directeur pour leur sollicitude toute particulière.

Je voudrais enfin mentionner l’amicale compréhension dont a fait preuve à notre égard la ville de Limay, sur le territoire de laquelle le centre est implanté.

Je n’entrerai pas dans les détails techniques des chaînes de traitement physico-chimique qui composent le centre : Bertrand Gontard, Directeur général de la S.A.R.P., vous en fera dans un instant l’exposé, et vous montrera comment nous nous y prenons pour neutraliser, oxyder, détoxiquer, craquer les molécules organiques, bref pour chasser sous toutes leurs formes les substances inhibitrices, mesurées maintenant avec cette nouvelle unité qu’est l’équitox.

Je souhaiterais toutefois répondre par avance à une question que vous pouvez ou que vous pourrez vous poser, et qui me paraît sans doute la plus importante : que deviennent, en fin de compte, à la sortie du centre, les pollutions qu’on ne peut pas, dans nos chaînes de traitement, éliminer ou détruire définitivement ?

Nous appliquons alors la dernière de nos armes, l’arme finale, la solidification chimique, suivant un procédé original (dénommé Chemfix), qui permet de transformer finalement des effluents ou des boues très toxiques en un matériau solide, stable, résistant aux agents naturels, et notamment au lessivage par l’eau, matériau à l’intérieur duquel la pollution se trouve véritablement emprisonnée, et qui constitue en fait une sorte de minerai inerte vis-à-vis de l’environnement.

Monsieur le Ministre, grâce à vos efforts, la France vient d’être dotée, en matière d’élimination des déchets et de récupération des matériaux, d’une loi qui permettra, nous l’espérons, d’assurer le succès industriel du centre de destruction de Limay, et de certains autres centres actuellement en projet qui, vous le savez, ne nous laissent pas non plus indifférents.

L’exemple du centre de Limay, et de celui déjà réalisé par nos confrères de P.E.C. Engineering, me paraît se situer dans la droite ligne de l’organisation dont les grands traits sont maintenant fixés : une initiative privée stimulée et ordonnée par une action réglementaire et incitative ferme et bien structurée de la puissance publique.

Je me suis plu tout à l’heure à souligner la très rare conjonction d’efforts publics et privés qui a permis la naissance de ce centre, et j’en remercie très sincèrement tous les protagonistes, politiques et hauts fonctionnaires, sans lesquels rien n’aurait été possible.

Mais je voudrais souligner, en conclusion, que si la réalisation de ce centre s’est déroulée dans un délai record et dans une ambiance particulièrement agréable, c’est que chacun des protagonistes, qu’il s’agisse des responsables élus, de la puissance publique elle-même, de l’Agence qui apparaît comme son bras séculier, de la Société d’Aménagement, ou de l’industriel lui-même, s’est trouvé tout naturellement œuvrer dans sa sphère normale d’activité, et que, nettement distribués au départ, les rôles se sont trouvés en fin de compte tenus avec beaucoup de conviction et de foi.

Quant à nous, vous le savez, Monsieur le Ministre, notre seule ambition dans cette nouvelle activité de service public, est d’exercer le mieux possible, sous le contrôle et avec l’aide des Services de l’État, notre métier d’industriel, au sens plein du terme, pour le plus grand bien de la collectivité et pour une sauvegarde améliorée de l’environnement.

Allocution de M. André JARROT,

Ministre de la Qualité de la Vie :

Monsieur le Président-Directeur général,

Mesdames, Messieurs les Parlementaires,

Monsieur le Président du Conseil général,

Monsieur le Président du District,

Messieurs les Maires,

Messieurs les Préfets,

Messieurs les Directeurs,

Mesdames, Messieurs,

Hier, le Parlement adoptait définitivement la loi relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux.

Aujourd’hui nous assistons au démarrage d’un des premiers grands centres de traitement et de valorisation de déchets industriels.

Bien sûr ces installations n’ont pas surgi en une nuit, d’un coup de baguette magique, pour traduire dans les faits la volonté affirmée par le législateur et par le Gouvernement de mettre fin aux atteintes à l’environnement et au gaspillage de matières et d’énergie que le rejet des déchets entraîne si fréquemment.

Il a fallu de l’imagination, de la volonté et de la persévérance pour en arriver là.

Je vous en félicite, Monsieur le Président et avec vous tous ceux qui ont contribué à cette réalisation qui ouvre ses portes tellement à point.

Ainsi vous offrez maintenant aux producteurs un service de traitement de leurs déchets toxiques, qui répond aux exigences de la protection de l’environnement.

affecté à une « ZAC portuaire antipollution » du Complexe industrie de Mantes (Zone d'Aménagement Concerté) dont le coordinateur est le S.E.R.M. qui doit recevoir par la suite d'autres implantations antipollution :

  • — une usine d'incinération d’ordures ménagères,
  • — une station d’épuration des eaux industrielles,
  • — un laboratoire de valorisation des déchets verre-plastiques,
  • — une usine sidérurgique utilisant les métaux de récupération,

ceci par application du principe que la destruction des déchets dangereux et irrécupérables doit aller de pair avec la valorisation de matières premières « de seconde main ».

La gestion du « Centre de traitement et de valorisation des déchets industriels » de Limay a été confiée à SARP-Industries, S.A. au capital de 100 000 F, nouvelle filiale de SARP créée en juillet 1975.

Le Centre a été inauguré le 1ᵉʳ juillet 1975, par M. André Jarrot, Ministre de la Qualité de la Vie, et devenait opérationnel dès le second semestre 75. La première tranche réalisée et déjà en service a coûté 13 MF, et les tranches complémentaires prévues conduiront à une dépense globale de l'ordre de 16 à 17 MF.

Cet investissement a été entièrement réalisé par SARP, laquelle a bénéficié :

  • — d'une subvention de 1 MF, du F.I.A.N.E. (Fonds d’Intervention et d’Action pour la Nature et l’Environnement),
  • — d’un prêt de l'Agence Financière du Bassin Seine-Normandie égal à 40 % du coût de l’investissement, soit 5 MF ;
  • — d'une garantie de subventions de fonctionnement des Agences Financières de Bassins, portant sur le transport et le traitement des déchets, à savoir :
    • — Seine-Normandie : subvention de 50 % en 1975 et 1976, avec une diminution annuelle de 2 points les années suivantes, jusqu’en 1986 où elle sera de 30 %,
    • — Artois-Picardie : subvention dégressive de 70 à 30 % sur 10 ans,
    • — Rhône-Méditerranée-Corse : subvention fixe de 35 % sur 3 ans.

(À noter que ces subventions ne sont pas versées directement aux industriels, mais déduites des factures établies à leur nom par le Centre et remboursées par les Agences à ce dernier).

Comme le soulignait M. Huvelin, P.-D.G. de la Compagnie Générale des Eaux, dans son allocution inaugurale (dont nous reprenons le texte plus loin) : la décision prise par la SARP n’est pas exempte de risques, car « on peut aussi avoir tort d'avoir raison trop tôt »...

La loi fondamentale sur les déchets du 15 juillet 1975 s'exprime clairement dans son titre premier (Dispositions générales), au paragraphe 2 :

« L’élimination des déchets comporte les opérations de collecte (1), transports (2), stockage (3), tri (4) et traitement (5) nécessaires à la récupération des éléments ou matériaux réutilisables (6) ou de l’énergie (7), ainsi qu’au dépôt ou rejet dans un lieu naturel (8) de tous autres produits dans des conditions propres à éviter les nuisances mentionnées à l'article précédent... »

Ces huit points, qui forment la chaîne complète des opérations, définissent, on ne peut mieux, la vocation du Centre de Limay.

Avec le démarrage en août 75 de la chaîne physico-chimique et de la chaîne cyanure, le Centre reçoit et traite couramment les rejets provenant d'industries diverses, tels que :

  • — eaux résiduaires de process,
  • — solvants et huiles usagés,
  • — résidus de fabrications de peintures,
  • — et tous les rejets des industries de traitements de surfaces et de la galvanoplastie.

La multiplication et l'avenir des Centres de traitement de déchets (industriels et urbains) sont une pièce maîtresse de la politique du Ministère de la Qualité de la Vie, et il est important de bien peser à ce sujet les termes de l’allocution prononcée par le Ministre, M. Jarrot, à l'occasion de l’inauguration du Centre de Limay, et que nous reproduisons ci-après...

[Photo : Inauguration le 1ᵉʳ juillet 1975.]

Allocution de M. Huvelin, Président-Directeur Général de la Compagnie Générale des Eaux :

Monsieur le Ministre, Mesdames, Messieurs,

En nous faisant le plaisir et l'honneur de venir visiter le centre de traitement et de valorisation de déchets industriels, dont la Société d'Assainissement Rationnel et de Pompage « S.A.R.P. Industries » poursuit actuellement la réalisation, et en déclenchant vous-même le début des essais de fonctionnement de la première tranche de ce centre, vous marquez avec beaucoup de clarté, me semble-t-il, les buts que vous poursuivez et les moyens que vous souhaitez voir mis en œuvre pour parvenir à une étape décisive dans la sauvegarde de l’environnement et dans la protection du milieu naturel contre les déchets industriels très nuisibles, souvent très spécifiques, de nature liquide ou boueuse, dont l'eau peut être l'agent privilégié de transmission.

Ainsi que vous le savez, la Compagnie Générale des Eaux, qui est la société mère de la S.A.R.P., s'est, depuis de nombreuses décennies, consacrée au service public sous toutes ses formes, c’est-à-dire très directement, au service de la collectivité.

[Photo : légende illisible]

Il n’est certes pas nouveau que des entreprises fassent métier de débarrasser les autres de leurs déchets. Cette pratique est appréciée du producteur de déchets ; mais elle a pu être néfaste à l’environnement, car il se produirait que parfois même les déchets les plus nocifs prenaient le chemin de décharges ou de carrières, brûlaient à l’air libre ou rejoignaient les rivières et les nappes souterraines.

Ne pouvant facilement mettre en cause les producteurs de déchets ni sanctionner efficacement les éliminateurs peu scrupuleux, les pouvoirs publics n’enregistraient à l’égard de ces pratiques que des victoires partielles dans une lutte difficile.

Le texte que le Parlement vient d’adopter va changer la face du combat. Désormais la responsabilité de ceux qui produisent des déchets est indiscutable ; ils pourront le cas échéant être poursuivis même s’ils ont chargé des tiers de les en débarrasser.

Leur intérêt sera de faire appel à des éliminateurs compétents disposant de moyens de traitement convenables. Pour les déchets les plus dangereux, le Gouvernement instituera en application de la loi un système d’agrément des éliminateurs exploitant des installations qui répondent aux exigences de l’environnement. À moins de les traiter eux-mêmes, les industriels ne pourront donc les remettre qu’à des éliminateurs bénéficiant de cet agrément dès lors que des moyens satisfaisants de traitement s’offriront aux pollueurs ; il ne sera plus admis qu’ils continuent à recourir à des méthodes inavouables.

Grâce à des initiatives comme celle que nous saluons aujourd’hui, la loi pourra sur ce point être mise en application très rapidement.

D’autres centres sont bien entendu nécessaires pour faire face aux besoins, vous avez cité celui qui s’est créé l’année dernière en Alsace, une installation d’incinération s’est ouverte plus récemment à côté de Marseille, il faut que les projets très avancés de la Basse-Seine, de la région lyonnaise et du nord de la région parisienne se concrétisent également dans les tout prochains mois. S’il faut bien sûr éviter une pléthore de centres qui risquerait d’être coûteuse pour la collectivité, il est sain qu’existent des possibilités de choix dans le libre jeu d’une concurrence loyale.

Je pense qu’une vingtaine de centres analogues à celui que nous voyons aujourd’hui seront nécessaires pour répondre aux besoins français. Trois existent, six sont décidés et doivent être construits d’ici peu de temps. C’est dire le chemin déjà parcouru si l’on pense qu’il y a seulement trois ans rien n’existait.

Pour analyser avec plus de précision les besoins, tant de centres collectifs que d’ensembles plus spécialisés, mon Ministère a lancé depuis l’année dernière un très vaste travail d’inventaire. Branche industrielle par branche industrielle, région par région, matériau par matériau, sont analysés en détail. Dans chaque cas, sont précisées la production et les flux de résidus industriels. Il ne s’agit pas seulement de rassembler des chiffres, mais de préparer efficacement l’action.

Il faut d’abord tenter de réduire autant que possible à la source la production de déchets. Les études menées faciliteront, j’en suis persuadé, une prise de conscience du problème par les industriels. Ils verront souvent que des modifications de procédés, mais aussi plus simplement des changements peu coûteux d’habitudes et des comportements, peuvent conduire à des résultats sensibles. En évitant de mélanger toutes sortes de résidus, ils faciliteront les traitements ultérieurs, et permettront la récupération de bien des matières qu’il est trop coûteux d’extraire après coup.

Cet inventaire sert aussi à organiser de façon rationnelle des systèmes d’élimination et de récupération. Il permet d’évaluer les capacités de traitement encore nécessaires, de déterminer les implantations les plus judicieuses et de préciser les possibilités de récupération qu’offre ce gisement très particulier de matières premières.

Les Agences de Bassin, mais aussi les industriels eux-mêmes, au travers des Chambres de commerce et d’industrie et d’associations créées spécialement dans ce but participent à ce travail. Il est en bonne voie et constituera un outil très précieux.

Les besoins étant ainsi mieux connus, il faut que les moyens nécessaires pour les satisfaire soient mis en place. Vous avez, Monsieur le Président, évoqué la question du financement du traitement des déchets et mentionné l’aide que vous apportent l’Agence de Bassin et mon Ministère. Je voudrais rappeler qu’ici aussi doit s’appliquer le principe « qui pollue, paie ». C’est aux producteurs des déchets qu’incombe la charge de leur élimination. L’intervention de l’Agence permet, par le jeu de redevances frappant à la source ceux qui rejettent des substances susceptibles d’affecter les eaux, d’aider ensuite ceux qui procèdent à un traitement satisfaisant. Grâce à l’aide de l’Agence, le prix que les usagers du centre auront à payer restera ainsi très modéré. Il sera encore réduit pendant la période de démarrage grâce à la subvention accordée au titre du Fonds d’Intervention et d’Action pour la Nature et l’Environnement (F.I.A.N.E.).

Comme vous le savez, la loi crée une Agence nationale pour la récupération et l’élimination des déchets, je m’efforcerai de la mettre sur pied dans les meilleurs délais. Elle constituera un instrument d’incitation et d’intervention efficace, et jouera un rôle complémentaire de celui des Agences de Bassin, dont la vocation ne peut s’étendre à tous les déchets. Elle interviendra en particulier pour faciliter l’élimination de certains produits comme les pneus usagés, qui ne sont pas actuellement traités de façon satisfaisante. Elle mènera aussi campagne contre les déchets sauvages. Elle aidera dans ce domaine des départements, à qui le législateur vient de confier pour les cinq ans à venir une mission nouvelle : celle de prêter main-forte aux communes pour nettoyer la France de déchets abandonnés qui la défigurent hélas un peu partout. Dans le même temps, le développement dans toutes les communes de services d’élimination des déchets contribuera de façon décisive à garder la France propre. En aucun cas — je tiens à le souligner à nouveau — l’Agence nationale ainsi créée ne se substituera à l’initiative privée, dont le domaine d’intervention demeurera pleinement ouvert et assure le libre jeu de la concurrence.

Il y a peu de temps, nous fêtions le 10ᵉ anniversaire du vote de la loi sur l’eau. Que de chemin parcouru ! La progression de la pollution des eaux est maintenant stoppée et nous commençons à reconquérir la pureté de nos rivières.

Aujourd’hui, c’est contre les déchets que nous passons à l’offensive.

La loi sur le recyclage et l’élimination des déchets adoptée hier par le Parlement présente à cet égard une extrême importance. Ce sera le premier texte complet et cohérent traitant de tous les aspects de ce problème. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler, aussi ne voudrais-je, volontairement, que reprendre quelques-uns de ces aspects principaux :

D’ici cinq ans comme la loi nous en fait désormais l’obligation, tous les habitants disposeront d’un service de collecte et de traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés. Ainsi le problème irritant des résidus de commerce ou des déchets encombrants que l’on appelle couramment « les monstres », qui défigurent nos campagnes, nos forêts et nos rivières, sera enfin résolu par des moyens ne portant pas atteinte à l’environnement.

La récupération des matériaux solides prendra un nouvel essor. La valorisation de la chaleur présente dans les rejets ou dans les processus de transformation industrielle sera une réalité, comme le sera plus encore qu’aujourd’hui, la production de chaleur et son utilisation à partir de déchets.

Vous avez souligné, Monsieur le Président, que le centre qui est devant nous est né grâce à une conjonction remarquable d’efforts. C’est cette même convergence qu’organise la nouvelle loi en fixant clairement les missions de chacun. Elle nous permettra, j’en suis sûr, de gagner ensemble ce nouveau combat contre le gaspillage de nos ressources et pour la qualité de la vie des Français.

Admission des déchets et capacités de traitement.

Dans sa conception actuelle, le Centre de Limay ne traite que des déchets liquides, ou à la limite pâteux, c’est-à-dire dans tous les cas des déchets pompables. Le traitement de déchets solides reste une éventualité future.

Les quatre grandes classes de déchets pouvant être traités sont les suivantes, avec les capacités correspondantes :

— les déchets minéraux, qui comprennent tous les réactifs acides et basiques utilisés dans l'industrie ainsi que les solutions chromiques provenant principalement des traitements de surface (détoxication et centralisation), capacité : 30 000 T/an ;

— les déchets cyanurés : eaux et boues cyanurées, cyanures solides (détoxication et neutralisation), capacité : 100 T en CN/an ;

— les déchets organiques : eaux résiduaires des industries pharmaceutiques ou de matières colorantes, résidus de peintures, solvants usés, huiles polluées, etc. (incinération), capacité : 15 000 T/an ;

— les boues détoxiquées et neutralisées : celles-ci, qui peuvent être d’origine organique ou minérale, sont stérilisées et solidifiées, capacité : environ 200 000 T/an.

La capacité totale pourrait être doublée, voire triplée dans chacun des cas.

Laboratoire.

Doté d'un matériel perfectionné permettant des analyses complètes des déchets arrivant au Centre, il a trois fonctions principales :

[Photo : Le laboratoire.]

— Contrôle des déchets arrivant au Centre et orientation vers l'une des unités de traitement ; — Contrôle des effluents de rejet du Centre de traitement ; — Étude de nouveaux types de traitement pour des déchets ne s’intégrant pas dans les unités prévues sur la plate-forme.

Le laboratoire constitue donc la plaque tournante, le centre nerveux du Centre.

Stockage des déchets.

Les déchets amenés par les camions-citernes sont dépotés sous pression dans des citernes de stockage correspondantes, tandis que les déchets amenés en fûts ou bonbonnes sont vidés dans deux points de déchargement des fûts (un pour les déchets organiques incinérables, l’autre pour les déchets minéraux acides et alcalins) d’où ils sont acheminés par pompage vers les citernes de stockage.

Les déchets organiques pâteux ou solidifiés par basses températures peuvent être déchargés par gravité dans une cuve en béton enterrée, liquéfiés par chauffage à la vapeur et pompés dans les cuves de stockage.

Cuves de stockage et chaînes de traitement.

Des stockages séparés sont prévus pour trois types de déchets principaux traités dans le centre :

— déchets acides et alcalins ; — déchets cyanurés ; — déchets organiques.

[Photo : Cuves de stockage et chaînes de traitement.]

Les déchets minéraux acides et alcalins sont stockés dans des citernes en matière plastique à haute résistance chimique et le volume des citernes assure un stockage de trois semaines minimum.

Le stockage des déchets minéraux comprend :

  • — 1 citerne de 60 m³ (deux autres seront installées dans le futur) pour bains de décapage sulfurique usés ;
  • — 1 citerne de 50 m³ pour les déchets chromiques acides ;
  • — 1 citerne de 40 m³ pour les bains de décapage chlorhydrique ;
  • — 1 citerne de 20 m³ pour bains de gravure contenant acides nitrique et fluorhydrique ;
  • — 1 citerne de 20 m³ pour les déchets acides aux caractéristiques inconnues ;
  • — 1 citerne de 30 m³ pour la soude usée.

Certaines citernes sont équipées d'un chauffage pour éviter la cristallisation des produits en période de basses températures (citernes acides sulfurique et sulfochromique, et soude usée).

Toutes les tuyauteries de liaison, vannes et accessoires sont réalisées en matériaux à haute résistance chimique aux acides et bases concentrées.

Les déchets cyanurés sont stockés dans deux citernes de 40 m³ en matière plastique assurant environ trois semaines de stockage et l’acide sulfurique technique utilisé dans le traitement, dans une citerne de 20 m³ chauffée.

Les déchets organiques incinérables sont stockés dans des cuves en tôle d’acier du type pétrolier assurant au minimum une semaine de stockage. Ils sont séparés selon leurs caractéristiques et le stockage comprend :

  • — 1 réservoir de stockage pour les déchets à bas PCI (inférieur à 4 500 Kcal/kg) de 360 m³ ;
  • — 2 réservoirs de stockage pour les déchets à haut PCI (supérieur à 4 500 Kcal/kg) de 140 m³ chacun ;
  • — 1 réservoir de stockage pour les solvants chlorés de 90 m³ ;
  • — 1 réservoir de stockage des produits inconnus de 90 m³ ;
  • — 1 cuve de stockage de fuel d’appoint de 40 m³.

Le transport des déchets organiques vers le four d’incinération et des déchets cyanurés vers l’installation de destruction catalytique Fairtec se fait par pompage.

Le soutirage des déchets acides se fait par le vide pour éviter qu'il y ait des pièces en mouvement en contact avec les déchets hautement corrosifs.

Traitement des déchets organiques.

Ainsi stockés en trois grandes catégories :

  • — liquides à bas point-éclair,
  • — liquides à haut point-éclair,
  • — huiles, déchets à haut PCI,

les effluents sont dirigés vers un four statique polyvalent de capacité de 5 000 th/h, équipé de 10 brûleurs spéciaux à coupelle et permettant l'incinération à 900 - 1 000 °C. Ce four est revêtu de matériaux réfractaires spéciaux résistant aux fumées ou basiques.

[Photo: Chaîne de traitement.]

Chaîne de traitement.

Les déchets sont injectés dans le four à une pression de l'ordre de 500 g/cm² sur deux séries de brûleurs (une pour les déchets à bas PCI, l'autre pour les déchets à haut PCI). La régulation de la température et le préchauffage du four sont réalisés au fuel.

La destination finale est la même pour les eaux résiduaires qui subissent d'abord un prétraitement consistant en une séparation de phases :

  • — la phase aqueuse est envoyée dans un grand bassin pour être ensuite reprise vers le four ;
  • — la phase organique (flottante ou plus lourde) est dirigée vers l'un des stockages cités précédemment.

Après combustion, les gaz et fumées sont lavés puis rejetés à l’atmosphère à travers une cheminée.

L'eau de lavage est ensuite neutralisée dans une autre chaîne de traitement.

Les calories produites par l'incinération des déchets organiques sont récupérées dans une chaudière sous forme de vapeur à basse pression, utilisées pour le réchauffage des différentes cuves de stockage.

Traitement des déchets cyanurés.

Les déchets cyanurés contenant entre 10 et 100 g/l de cyanure de sodium ou de cyanures métalliques sont détruits par voie chimique, selon un procédé original, brevet suisse de DAESTER-FAIRTEC AG exploité en France par la Société SERATRADI.

Les solutions alcalines de cyanures provenant des deux citernes de 40 m³ sont dirigées vers l'installation spéciale pour être traitées par l'acide sulfurique par un abaissement du pH en-dessous de 2,5 dans une colonne de contact, de dégazage d'acide cyanhydrique gazeux par introduction de l’air à contre-courant et son oxydation sur un catalyseur dans un four de construction spéciale.

[Photo : Chaine de traitement cyanure]

L’acide sulfurique déplace les ions cyanurés pour former de l'acide cyanhydrique suivant la réaction :

H₂SO₄ + 2 CN⁻ → SO₄²⁻ + 2 HCN

La capacité de l'installation est de 0,9 m³/h de solution et de 15 à 20 kg/h de CN.

Les gaz sont préchauffés par les gaz sortant du four et par un brûleur additionnel, à environ 350 °C. Lors du passage sur le catalyseur, les gaz subissent une élévation de température de l'ordre de 200 °C en fonction de leur teneur en HCN et la totalité du HCN est détruite, ce qui permet de les rejeter à l'atmosphère ; en effet, la combustion du HCN ne donne que de l'azote, du CO₂ et de l'eau :

2 HCN + 5/2 O₂ → 2 CO₂ + N₂ + H₂O

La solution acide sortant de la colonne de contact contient moins de 100 mg/l de CN, qui sont oxydés chimiquement en milieu alcalin (neutralisation à la soude) par l'hypochlorite de sodium. Un traitement complémentaire à l'acide de Caro est prévu pour détruire les dernières traces de cyanures et notamment les complexes métalliques résistants. Cette solution alcaline est pompée ensuite dans le bassin de neutralisation des déchets minéraux.

L'installation de traitement des cyanures est entièrement automatisée et, du fait de la manipulation des gaz extrêmement toxiques, se déroule en l'absence de toute intervention humaine dans un local isolé et étanche. Le contrôle de l’atmosphère dans ce local s’effectue régulièrement. Le local est constamment sous dépression.

Détoxication et neutralisation des effluents acides et basiques.

Dans cette unité, le stockage des effluents revêt une importance particulière. Les déchets seront classés suivant leur principal constituant chimique :

— effluents chromiques,

— acide sulfurique,

— acide chlorhydrique,

— acide nitrique et fluorhydrique,

— alcalins.

À côté, se trouve le stockage de réactifs : chaux et sulfate ferreux.

Les effluents chromiques sont envoyés dans un bassin de réaction où ils sont réduits en chrome III par le sulfate ferreux :

2 CrO₄²⁻ + 2 H₂O + 6 FeSO₄ + 6 H₂SO₄ → Cr₂(SO₄)₃ + 3 Fe₂(SO₄)₃ + 8 H₂O
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L’introduction de sulfate ferreux étant asservie à une sonde pH qui suit l’évolution de la réaction d’oxydoréduction.

Ensuite les autres acides (à l’exception du mélange nitrique-fluorhydrique) sont introduits, le mélange étant ensuite neutralisé par adjonction de chaux, la réaction étant contrôlée par un pH-mètre.

Dans une cuve séparée, les effluents fluoronitriques sont neutralisés de la même façon que précédemment.

Le mélange réactionnel neutre est ensuite envoyé dans un décanteur-épaississeur.

L’eau de surverse est dirigée dans des bassins de contrôle :

— si l’analyse montre que l’effluent est conforme, il est rejeté ;

— sinon, il est recyclé dans l’installation.

Solidification des boues par procédé CHEMFIX.

Les boues résultant des opérations de détoxication et de neutralisation des déchets minéraux sont transformées par l’adjonction d’adjuvants spéciaux, selon le procédé « Chemfix » en un matériau solide proche d’un pseudo-minéral.

Ce procédé CHEMFIX fait l’objet d’une communication dans cette revue (voir plus loin : M. Jean Tassone : Le procédé CHEMFIX de conditionnement des boues par solidification).

Les boues épaissies soutirées du fond de l’épaississeur sont pompées dans un bassin en terre revêtu de plastique de 2 000 m³ de volume, qui sert de stockage-tampon.

Les boues sont pompées ensuite sur une installation fixe de 50 m³/h de capacité, mélangées aux adjuvants et refoulées dans deux bassins en terre où elles se solidifient rapidement et d’où on les extrait par des engins mécanisés pour les envoyer à une décharge contrôlée.

Les boues liquides sont transformées en produits solides extrêmement stables vis-à-vis des agents naturels (soleil, air, eau, microorganismes), présentant un taux de lixiviation comparable aux minéraux naturels et pouvant être utilisées comme matériaux de remblai de bonne qualité.

Outre les boues produites par la neutralisation des déchets traités dans le centre, l’installation « Chemfix » est prévue pour traiter des quantités de boues détoxiquées sur les installations propres aux industriels.

Quelques aspects des prix.

La détermination des prix de traitement fait l’objet d’une étude du Centre, suivie d’une proposition à l’industriel intéressé. À titre indicatif, voici quelques prix sur base 75 :

— solutions acides ou basiques (sans chrome ni cyanure) : 220 à 500 F/T (suivant concentration) ;

— solutions chromatées : 300 à 600 F/T (suivant concentration) ;

— produits incinérables : 160 à 600 F/T (suivant composition) ;

— boues détoxiquées neutralisées : 100 à 250 F/T (suivant composition).

Ces prix sont tout à fait raisonnables si l’on tient compte des prix de revient normaux du traitement. Deux exemples :

Exemple 1 : les cyanures.

Pour détoxiquer 1 m³ d’eau cyanurée à 16 g/l de CN⁻, le prix de revient des réactifs est le suivant :

— acide de Caro : environ 690 F,

— persulfate : environ 320 F.

Il faut ajouter à cela le traitement des boues, l’investissement et le personnel.

Dans une centrale, le prix de traitement de ce même mètre cube est de l’ordre de 500 F (hors transport) dont une subvention de 250 F en Seine-Normandie.

Exemple 2 : le chrome.

Pour 1 m³ de solution chromique à 100 g/l de CrO₃, il en coûte en matière première uniquement :

— hyposulfite,

— soude : environ 360 F.

Le coût des réactifs est déjà soit nettement supérieur, soit à peu près équivalent au prix proposé par la Centrale.

Par ailleurs, il est à noter que sur le Centre est prévu un stockage de produits neufs qui pourra apporter aux industriels du traitement de surface une prestation de fourniture de réactifs utilisés dans leurs chaînes (acide sulfochromique, perchlorure de fer, acide chlorhydrique, acide sulfurique, etc.).

Transport.

La subvention de « Seine-Normandie » est calculée au prorata d’un prix de référence qui, en avril 75, était de 36 F par tonne (terme fixe) majoré de 0,17 F par kilomètre parcouru. À titre d’exemple, le prix de référence « transports » d’une tonne de déchets sur 100 km ressort à :

36 + 0,17 × 100 = 53 F hors taxes, valeur avril 75.

Conclusion.

Pour se libérer à la fois des investissements correspondant à une station de traitement dans sa propre usine et de ses responsabilités de producteur de déchets vis-à-vis de l’Administration, l’industriel qui fait ses comptes constatera facilement qu’il a intérêt à confier ses déchets au Centre.

À Limay, SARP-Industries dispose d’un outil parfaitement adapté à sa mission et nous sommes certains que dès 1976, c’est-à-dire l’an II de son fonctionnement, toutes les unités tourneront à plein.

La destruction des déchets toxiques aura ainsi trouvé sa solution pour le plus grand bien de la protection de l’environnement.

Bibliographie.

— Agence Financière du Bassin Seine-Normandie, juillet 1975, « Les Centres de traitement de déchets industriels ».

— GALVANO-ORGANO, n° 453, mars 1975, Bertrand Contard : « Effluents, un nouveau centre de détoxication à Mantes-Limay ».

— INFORMATIONS-CHIMIE, n° 148, octobre 1975, B. Le Boucher et K. Maric : « Le Centre de traitement des déchets industriels de Limay ».

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