La télégestion s'est mise ces dernières années dans la mouvance de l'internet. Car l'apport des technologies internet, s'il ne constitue pas sur le fond une véritable révolution, est bien réel. Simplification d'usages des systèmes, multiplication des possibilités d'interconnexion des équipements, diminution des coûts, les avantages sont nombreux. Explications.
On définit habituellement la télégestion par l’ensemble des produits logiciels et matériels dédié au contrôle et à la gestion à distance d’installations techniques. Ces fonctions de contrôle et de gestion concernent de nombreux secteurs dont celui de l’environnement et de l’eau. Dans le secteur de l’eau, la télégestion est désormais partout présente : dans le domaine de l'eau potable au sein des stations de pompage, des usines de traitement, des réservoirs de stockage ou des réseaux, comme dans le secteur de l’assainissement au sein des postes de relèvement d’eaux usées ou des stations d’épuration. Elle
réseau Ethernet implanté sur le site de Super-Rimiez. D’une capacité de 10 Mbits, il assure un traitement des informations en temps réel. Ce réseau est de structure radiale : cinq branches sont réunies par un constituant nommé “étoile de Hirschmann”. Une architecture justifiée par des impératifs de sécurité : une panne sur l'une des branches ou sous-réseau n’affectant pas les autres. Sur ce réseau se trouvent directement branchés 9 PC de supervision et 7 automates industriels de la série April 5000. À partir de ce réseau principal on distingue différents prolongements :
S'agissant de supervision, cinq postes distants sont implantés ailleurs qu’à Super-Rimiez, sur d'autres sites comme celui de l’usine du Var par exemple. Ces PC sont reliés au réseau Ethernet par des liaisons Transfix haut débit. Soit au total 14 postes de supervision dont trois sont des “serveurs”, les onze autres des “clients”. À partir de l’un de ces postes, l'utilisateur dispose d'une vue générale ou détaillée de l’ensemble du réseau d'eau de la ville de Nice. L’application ISIS 3000 lui permet, y compris depuis un poste client moyennant les autorisations d’accès requises, de commander à distance les installations en temps réel (fermer une vanne, etc.).
Pour ce faire, les sept April 5000 branchés sur le réseau Ethernet communiquent avec les nombreux automates contrôlant les installations tant à l'intérieur qu’à l’extérieur de l’usine. En particulier, l’un de ces April 5000, dit “API Frontal”, est voué à la télégestion en temps réel des sites distants. Il est d’abord raccordé par des lignes spécialisées à quatre “frontaux” extérieurs. Ces frontaux sont des automates programmables PB 400 qui, à leur tour, font office de concentrateurs pour toute une zone où ils communiquent avec les automates de terrain.
Par exemple, dans un réservoir, des capteurs de niveau peuvent… [texte poursuivi sur la page suivante]
répond à de nombreuses fonctions, et offre une vaste gamme d'outils en matière de téléalarme, de télécontrôle, de télécommande ou de télégestion entendue au sens où elle permet d’enregistrer les informations afin d’analyser, d’optimiser et de gérer à distance le fonctionnement des installations contrôlées. La télégestion intervient à toutes les étapes du cycle de l'eau, depuis le captage de l'eau jusqu’à son rejet au milieu naturel. Elle contribue à améliorer aussi bien l'exploitation en elle-même que la gestion de la maintenance, ou la maîtrise des coûts énergétiques en optimisant le temps et la durée de fonctionnement des appareils qu'elle contrôle pour apporter qualité, sécurité et économie aux utilisateurs finaux.
Mais la télégestion ne se limite plus au simple contrôle ou à l’optimisation des exploitations. L'intégration des technologies Internet aux produits de télégestion leur donne une nouvelle dimension. Les nombreux atouts de l'architecture Ethernet, par exemple, lui permettent de s'affranchir des problèmes de compatibilité entre équipements. Les possibilités d'interconnexions entre matériels sont désormais multipliées. La télégestion peut maintenant relier en continu, en temps réel le cas échéant, le monde de l'automatisme avec celui des techniques d'information et de communication courantes.
sites s'intègrent désormais parfaitement dans les systèmes d'informations traditionnels de l'entreprise. Alliée à la supervision, elle permet de gérer l'ensemble d’un processus complexe en temps réel. C’est par exemple le cas au sein de l’unité de traitement d’eau potable de Super-Rimiez : dans cette unité, la solution de télégestion et de supervision développée par Schneider et Arc Informatique pour Générale des Eaux permet de gérer en temps réel l'ensemble des processus assurant l’approvisionnement de l'agglomération niçoise.
À Super-Rimiez la télégestion en “temps réel”
À Super-Rimiez, le système de supervision assure d’une part localement la conduite centralisée des différents épisodes du process de traitement de l’eau dans l’usine, et d’autre part, la télégestion des réseaux amont et aval, avec tous les ouvrages hydrauliques que cela comporte comme par exemple les stations de pompage, les réservoirs, etc. Ceci concerne en amont le canal, les usines de traitement secondaires, les stations d’alertes, et en aval l'ensemble du réseau de distribution de la Ville de Nice dont les prolongements s’étendent jusqu’en Italie, la Compagnie pouvant desservir à l’occasion la Principauté de Monaco par exemple. L’épine dorsale du système est un
Les capteurs (débitmètres, etc.) et des actionneurs (positionneurs de vannes, etc.) sont gérés par un automate local, lequel, via le frontal dont il dépend, informe le système et assure l’exécution des consignes qui lui sont adressées.
Il existe ainsi quatre-vingt automates, implantés dans divers ouvrages et infrastructures hydrauliques.
11 000 variables sont traitées en temps réel.
Outre des pressions, les débits et des niveaux, ces variables concernent les résultats des analyses chimiques des stations d’alerte, les équipements électriques, le contrôle d’accès, les alarmes, etc.
« L’importance accordée à la télégestion temps réel est une spécificité de ce site », souligne Marc Pons, adjoint au responsable de l’Usine de Super-Rimiez.
« Bon nombre de systèmes de télégestion de réseau d’eau potable ne sont pas encore en temps réel ».
Dans ce deuxième cas, la remontée des informations s’effectue seulement par réseau RTC (Réseau téléphonique commuté).
La différence ? Lorsque l’on veut obtenir une indication sur l’état d’un dispositif ou un résultat de mesure, l’application de télégestion interroge au coup par coup le site distant.
Mais le système n’est pas alimenté en permanence des paramètres de la situation actuelle.
En fait, cette solution plus traditionnelle est aussi représentée à Super-Rimiez, pour quelque 2 500 variables, pour lesquelles la gestion temps réel ne s’imposait pas.
Deux PC de supervision, dont l’un communique au protocole Perax, l’autre au protocole Sofbus de Sofrel, sont raccordés par modem au réseau RTC.
Il existe sur les sites 30 postes de télégestion Perax et 42 postes de télégestion Sofrel.
Car si le « temps réel », notion fourre-tout, présente dans certains cas d’indéniables avantages, il n’est pas toujours nécessaire, loin de là : « le temps réel pour la grande majorité des installations n’est pas décisif, et le RTC reste aujourd’hui majoritaire », explique Robert Bonfils de Napac, qui poursuit : « le premier apport des technologies Internet, c’est la simplification d’usage des systèmes, grâce notamment à l’adoption du navigateur et de la messagerie e-mail comme outils standards d’exploitation ».
Un point de vue partagé par Nathalie Yquel de Wit : « Le temps réel est une notion subjective, explique-t-elle. En termes d’acquisitions d’informations, le temps réel existe depuis longtemps. En termes de transmission de ces informations, une connexion permanente peut dans certains cas amener plus de réactivité mais il faut être prudent : trop d’informations peut nuire à leur bonne interprétation ».
En revanche, la simplification d’usage des systèmes de télégestion liée à l’intégration d’Ethernet et du protocole TCP/IP fait l’unanimité.
L’apport des standards de communication Internet
Cette simplification et ouverture offerte par les technologies Internet contribue égale-
…mieux valoriser les données de télégestion en les rendant plus facilement accessibles en interne et en externe.
Ainsi, Napac a développé des solutions qui permettent de partager et de personnaliser les informations destinées aux différents utilisateurs connectés sur le réseau intranet de l’entreprise, mais aussi aux techniciens nomades ou aux agences et clients distants. Basées sur les technologies XML et SOAP, qui s’imposent de plus en plus comme les standards incontournables en matière d’échange de données techniques, ces solutions sont compatibles avec tous les systèmes équipés de navigateur internet, simples PC, mais aussi terminaux mobiles légers tels que organizers PDA ou nouveaux combinés téléphones GSM/GPRS, les fameux WID (Wireless Information Device).
Chez Wit, l’automate d’acquisition et de commande CLIP Extension Ethernet est aussi un véritable outil de communication, capable d’envoyer et de recevoir ses informations à travers de nombreux médias : RTC, Transveil, fibre optique, ligne spécialisée, GSM, X25 etc. Il intègre le protocole TCP/IP augmentant ainsi les possibilités d’interconnexion entre sites distants. Il est capable de générer des pages HTML susceptibles d’être visualisées via un simple navigateur. Allié au Pilote PC Serveur Web, un générateur d’applications pour la supervision, la commande et le contrôle en local ou à distance des réseaux d’automates de télégestion, il constitue un ensemble cohérent qui apporte une interactivité et une compatibilité totale avec l’ensemble des sites et des utilisateurs : toutes les informations en provenance des sites peuvent s’intégrer dans le système d’information de l’entreprise.
Datam Flutec vient également de mettre sur le marché un puissant automate de télégestion, le DF@100, qui permet de gérer à distance les ouvrages à partir de tout PC doté d’un navigateur ou à partir d’un poste de supervision traditionnel. Il est équipé de 6 ports de communication dont un RS485 qui
Sofrel a équipé en télégestion l'ensemble du réseau d'adduction en eau potable des Syndicats Coulanges St Eloi et de Nevers Sud. Simple d'utilisation, ce système a notamment permis de détecter un certain nombre d'anomalies sur le réseau. Plus tard, les données qui sont centralisées, archivées puis analysées constitueront un outil stratégique pour l'entretien et le renouvellement de l'ensemble du réseau.
Dans la Nièvre, à quelques kilomètres de Nevers, les Syndicats d’Adduction en Eau Potable de Nevers Sud et de Coulanges desservent à travers 6 communes près de 4100 abonnés. En 1999, les deux syndicats décident d'améliorer la qualité de la distribution d'eau potable et de doter l'ensemble de leur réseau d'un système de télégestion. « Il s’agissait, explique Alain Serpolet, responsable de la télégestion pour les deux syndicats, de se doter d'un outil capable d’effectuer des diagnostics précis sur un réseau dont le rendement moyen avoisinait les 60 % seulement ». À l'origine de la démarche, un constat simple : « On ne vendait que 60 % de ce que l’on pompait et de ce que l’on traitait, et ce taux, déjà très bas, avait tendance à diminuer chaque année de 3 à 4 % en moyenne » explique Alain Serpolet. Pour lui, comme pour Guy Bucaille, Président du SIAEP de Nevers Sud, la télégestion constituait une première réponse pour mieux connaître le réseau, être à même d’établir un diagnostic précis, et faciliter des interventions en diminuant leurs coûts, et à terme améliorer son rendement. « Il fallait, explique Alain Serpolet, trouver un outil capable de répondre aux exigences imposées par la distribution d'eau d’aujourd’hui en matière de désinfection dans un premier temps, et en matière de surveillance du réseau. En améliorant la sécurité de l’approvisionnement, en aidant à la gestion et en favorisant la maintenance préventive des ouvrages par le traitement centralisé des informations acquises sur les différents sites, la télégestion s'impose tout naturellement. »
L'opération se déroulera en deux temps : une première tranche est lancée sur le réseau de St Eloi puis une seconde sur celui de Nevers Sud. Les deux Présidents décident de faire appel à un installateur, la SNEF, qui assurera les études et la pose du matériel Sofrel. Le système proposé par Sofrel se base sur un traitement des informations décentralisé dans chaque poste local S50. « Chez Sofrel, le traitement des données effectué par les postes locaux est la base architecturale de nos systèmes » rappelle Jean-Marie Laurendeau, Chef de marché Télégestion Environnement. Chaque poste local acquiert les informations, les traite et les interprète avant de les transmettre au poste central. À la fois automates et postes de gestion, les S50 peuvent aussi dialoguer entre eux.
La première tranche de travaux d’équipements, enclenchée en 1999, comporte la pose de 4 postes locaux de télégestion S50 sur les réservoirs « Les Bruyères » et « Grangebault », les bâches de « St Saturnin » et la station de pompage « Maison Rouge », d'un poste central de télégestion PCWin et d’un poste frontal de télétransmission CS100 installés dans les locaux mêmes du SIAEP. La seconde tranche, destinée à compléter l'installation, comporte la pose de 4 autres postes de télégestion S50 sur les réservoirs de « Chevenon » et « D’Aglan », les bâches « Chaumes des Pendus » et sur la station de pompage de « Challuy ».
Les supports de communication choisis reposent pour l'essentiel sur le réseau téléphonique commuté (RTC) et sur des lignes spécialisées qui existaient déjà préalablement pour assurer une fonction de télésurveillance. Très rapidement, le choix est fait de conserver les lignes spécialisées (LS) existantes qui vont permettre, grâce à la connexion permanente, de faire remonter les informations en continu au poste central, et de disposer ainsi d'une information instantanée temps réel. Ces lignes existantes sont doublées, pour plus de sécurité, de lignes RTC. En cas de défaillance, la redondance est assurée.
« Il a fallu dans un premier temps, explique Alain Serpolet, aménager toutes les installations, et notamment les ouvrages d’art, pour la pose des lignes téléphoniques, puis effectuer l’installation des S50 et du CS100 pour le rapatriement de toutes les informations sur les bureaux du SIAEP. En septembre 2000, la première tranche devient opérationnelle, suivie de la seconde en avril 2001. Commence alors la seconde étape : car si tout le système est rapidement opérationnel, il n’en va pas de même pour les exploitants qui doivent se former, se familiariser avec l’outil et ses fonctionnalités, puis définir et hiérarchiser leurs priorités. »
Même s'il est vrai que l’équipe d’Alain Serpolet n’était pas encore formée à l’outil microinformatique, quelques semaines seulement lui auront suffi pour découvrir et acquérir la pleine maîtrise de PCWin. Mais aujourd'hui l'installation est parfaitement au point et l’équipe est capable d’en tirer le meilleur parti.
Déjà, l’équipe d’Alain Serpolet peut mesurer l’étendue des services rendus par son installation de télégestion. « Les services plus simples concernent le suivi des consommations, explique Alain Serpolet. Modérées sur une longue période, elles peuvent devenir très importantes sur un très petit nombre d'heures. On peut par exemple suivre simultanément les évolutions du réservoir et du puits, faire des recoupements, et ainsi s'assurer. »
De Nevers Sud-Coulanges St Eloi et de la Veaune
Moins de déplacements, moins de présence sur le terrain et plus d’efficacité. Auparavant, la présence d’une panne n’était pas immédiatement détectée.
Quant à sa réparation, elle se faisait au minimum en deux temps : un premier pour repérer la panne, un second pour repérer le défaut, quand il ne fallait pas revenir pour les pièces supplémentaires. « Avec ce système, s’enthousiasme Alain Serpolet, nous sommes immédiatement avertis d’un dysfonctionnement et de sa nature. En un rien de temps, nous sommes sur place avec le matériel adéquat, avant même que nos abonnés ne se soient aperçus du moindre problème. » Autant de temps gagné qui permet de faire plus d’entretien, et plus de préventif, surenchérit Guy Bucaille. Une part de ce temps est investie dans l’interprétation des données collectées. Retravaillées sur tableur Excel, elles sont analysées avant d’être archivées.
« Aujourd’hui grâce à la télégestion, et malgré la modestie de nos moyens, nous assurons à nos abonnés un service de haut niveau. Nous produisons une eau de bonne qualité, tout en limitant le coût du service », se félicite Guy Bucaille. Car, paramètre non négligeable, l’insertion d’automatismes au niveau des postes locaux de télégestion a également permis d’optimiser le coût de production de l’eau. Pour Jean-Marie Laurendeau de Sofrel, cette réalisation est très représentative des nombreux apports que la télégestion peut procurer aux syndicats de cette taille, très nombreux en France.
Autre exemple, dans le département de la Drôme, le Syndicat Intercommunal des Eaux de la Veaune gère en régie directe la distribution annuelle de 1 000 000 m³ d’eau potable pour 5 200 abonnés (11 517 habitants desservis), répartis sur les 15 communes adhérentes. Sous l’impulsion de M. Peroller, puis de M. Savinel, directeur technique du SIEV, le syndicat s’est équipé de matériels de télégestion Sofrel, dans le but de surveiller et de contrôler, à distance et en permanence, son réseau étendu sur près de 400 kilomètres de conduite.
Ce réseau d’adduction se compose essentiellement de 4 stations de pompage, de forages et de 18 réservoirs. Les équipements de télégestion mis en place comprennent :
- un poste central de télégestion, relié à 4 autres PC en réseau Ethernet TCP/IP ;
- un frontal de télétransmission, qui assure la gestion du report des alarmes, en vocal, vers les agents d’astreinte ;
- 20 postes locaux de télégestion, qui dialoguent avec le frontal de télétransmission via plusieurs supports de communication : radio, Réseau Téléphonique Commuté (RTC), lignes privées (LP), liaisons série.
Même si l’installation du SIEV est une belle illustration des capacités des matériels de télégestion (archivage des informations, communication multisupports, astreinte centralisée, exploitation des données…), l’intérêt principal de cette réalisation réside dans la pleine utilisation de ses fonctions d’automatismes.
En effet, l’équipe technique du SIEV a su tirer pleinement profit des fonctionnalités offertes par la télégestion et mettre en place des automatismes performants, notamment pour :
- la détection de fuites par la surveillance des débits moyens de nuit ;
- l’asservissement de stations de pompage avec les réservoirs associés, par la fonction « InterSites » des postes locaux Sofrel (marches/arrêts automatiques des pompes en fonction du niveau dans les réservoirs) ;
- le pilotage de vannes motorisées Hydrosavy, en réalisant des « programmes d’ouverture », par sites, correspondant à des tranches horaires (ouverture de telle à telle heure), en vue de l’optimisation du remplissage des réservoirs en cascade. Cela permet une meilleure répartition journalière des fonctions adduction et distribution des conduites ;
- la recherche d’économies d’énergie maximales, par la combinaison de tous les paramètres : niveaux réservoirs, marches/arrêts des pompes… avec les différentes tranches tarifaires d’énergie (heures creuses ou heures pleines, contrat EJP).
Ainsi, le SIEV a gagné son pari : pouvoir assurer une continuité de service 24 h/24 et intervenir sur les différents organes du réseau avant même que les abonnés ne subissent des ruptures d’alimentation en eau potable.
L’international avec des réalisations récentes aux États-Unis, au Canada et au Japon, qui démontrent l’apport incontestable de cette ouverture Internet à l’exportation des technologies françaises. Une des originalités de Kerweb est de pouvoir s’intégrer dans une architecture de télégestion existante pour offrir l’accès Web à des systèmes traditionnels, de marque Napac ou autre.
Endress + Hauser : des solutions globales au service de la télégestion
Depuis des années, Endress & Hauser évolue dans la communication et la télégestion liées au contrôle métrologique (comme Communwin : programme d'exploitation des instruments de terrain intelligents), à la conduite de process, ainsi qu’au contrôle de qualité.
Avec ses propres produits et services, HART, Profibus PA/DP et Foundation Fieldbus FF, E+H a largement développé sa coopération avec des partenaires systèmes, mais aussi suscité des actions globales de normalisation et de compatibilité des solutions.
Les solutions d’automatisation appropriées nécessitent des plates-formes hardware/software innovantes et flexibles. En fonction de la complexité de l'application industrielle, des plates-formes d’automatisation dédiées sont utilisées. Ces plates-formes sont disponibles pour de simples applications de mesure et de visualisation ainsi que pour des projets d’automatisation plus exigeants. Elles peuvent toutes gérer et intégrer les puissants réseaux de bus de terrain tels que Profibus et Foundation Fieldbus, sans oublier les dispositifs de mesure spécifiques et les éléments de contrôle final.
L'automatisation des process et la transmission en réseau sont aujourd'hui sûres et économiques. À côté, la technologie 4-20 mA classique qui a eu son heure de gloire, est trop limitée lorsqu’il s’agit de réduction du câblage, de circulation réticulée d'informations et d’instructions variées, de sécurité, de disponibilité et de flexibilité.
Foundation Fieldbus, « 2 lettres – 2 fils – 2 chiffres », utilise la technologie des bus à deux fils, économise les composants hardware et réduit l'effort de câblage : connexion directe à un système de commande utilisant une alimentation, résistance du connecteur de terminaison de bus, conditionneur d'énergie et carte de connexion Foundation Fieldbus H1. Le conditionneur d’énergie ajuste la résistance interne de l’alimentation électrique à l'impédance du réseau de bus de terrain.
Un périphérique de liaison permet la connexion à des protocoles de bus de terrain de rang supérieur, par ex. CONTROLNET ou High Speed Ethernet (HSE) de la Fieldbus Foundation.
Ses fonctions :
* Adaptation du système de transmission à FF H1 (IEC 61158-2)
* Adaptation de la vitesse de transfert des données
Contrairement aux systèmes 4-20 mA, la fonctionnalité peut être transférée au niveau du terrain, réduisant ainsi la charge imposée au système de surveillance.
Foundation Fieldbus assure ainsi la communication numérique sur une architecture à 2 fils et répond aux trois grandes exigences d'un système de bus moderne :
Sécurité et fiabilité accrues
+ Réduit les temps d’arrêt en améliorant la disponibilité de l'usine ;
+ Permet un accès instantané à toutes les données importantes, garantissant la transparence de l’automatisation des process ;
+ Supporte la maintenance préventive en fournissant des données de diagnostic fiables ;
+ Permet l'échange et l’utilisation des périphériques dans des zones à risque d'explosion.
Flux d’informations amélioré
+ Transmet des données supplémentaires sur les périphériques, par ex. informations sur l’état et la maintenance, avec la valeur mesurée ;
+ Améliore la vitesse d’échange des données entre les périphériques de terrain et le système de supervision ;
+ Permet la constitution et l’entraînement de boucles de commande au niveau du terrain ;
+ Permet au système de contrôle des process d’accéder à tous les périphériques de terrain pour l’installation et le diagnostic.
Ouverture accrue avec Foundation Fieldbus
+ La norme FF IEC 61158 (EN 50170 en cours) fournit une base complète, ouverte, indépendante du fabricant et stable pour vos investissements en bus de terrain.
Pour accompagner son offre produit, E+H s'est doté d'un centre de compétence en instrumentation numérique et réseaux de terrain. Basé en Suisse, ce centre dispose d'un laboratoire unique pour tester et prouver l’interopérabilité des instruments de plusieurs constructeurs avec différents systèmes hôtes, parmi lesquels Siemens, Emerson, Rockwell, SMAR, ABB, Honeywell pour n’en citer que quelques-uns. Les installations et équipements permettent de réaliser des tests, validations, formations… tant sur Profibus PA que sur Foundation Fieldbus. Le laboratoire est par ailleurs accrédité comme Centre de Compétence officiel par l'association Profibus International.
En proposant à ses clients une offre équivalente sur les 2 réseaux, E+H se présente non seulement comme un offreur indépendant mais aussi un prestataire de service capable de les accompagner dans l’acquisition de la technologie de leur choix.
Endress+Hauser propose ainsi des solutions globales, des « solutions pour le futur », qui optimisent et fiabilisent toutes les opérations de télémesure, de télécontrôle et de télégestion.
Jean-Louis Mathieu
L’enregistreur/Transmetteur de données PERAX P16XT GSM permet de télésurveiller les sites dépourvus d’énergie et de support de communication filaire.
Étanche, totalement autonome et de faible consommation, il permet d’équiper, dans un réseau d’automate de télégestion type PERAX P200X et/ou PERAX P200XM, les sites isolés pour intégrer de nouvelles fonctions d’asservissement et de régulation. Son alimentation composée de piles Lithium a été étudiée pour absorber parfaitement les pics de consommations d’un modem GSM tout en préservant une autonomie de plusieurs années.
Sofrel prépare actuellement sa solution internet et offrira bientôt un service permettant à ses clients de disposer, par internet ou par réseau Intranet, de toutes les informations issues de postes locaux de télégestion. Ce service sera disponible sur son poste central PCWin, mais aussi en « formule abonnement » : mise à disposition par Sofrel d’un serveur internet permettant la lecture des historiques et bilans de postes locaux de télégestion, avec une mise en forme respectant des critères individualisés pour chaque client. Il est important de souligner que ce service sera offert pour toutes les générations de postes locaux Sofrel, quelle que soit leur technologie, et notamment pour sa gamme Telbox et Cellbox, dédiée aux sites dépourvus d’énergie, qui connaît actuellement un fort développement.
Ainsi, ouverture internet, simplicité d’usage, nombreuses possibilités de personnalisation facilitent la formation et l’appropriation des applications par les personnels. Les solutions de télégestion s’en trouvent simplifiées, et les coûts globaux de mise en œuvre en sont diminués : moins de câblages, connexions simplifiées, mise à niveau plus simple et meilleur suivi des équipements, coûts de connexions diminués. Pour l’exploitant, l’apport de ces technologies est indéniable.
Avec un avantage supplémentaire qui réside dans l’intégration de ces technologies de pointe dans la culture technique des personnels. Les nouveaux outils de développement, souvent fondés sur la programmation orientée objet, sont désormais modélisés et réalisés en interne par les personnels eux-mêmes, ce qui leur permet de connaître parfaitement leur application dans tous ses aspects, et de se l’approprier.