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L'effort des entreprises dans la lutte contre la pollution des eaux

30 octobre 1975 Paru dans le N°2 à la page 71 ( mots)
Rédigé par : Marc TOULEMONDE

L’analyse des coupures de la presse non spécialisée concernant l'environnement et plus particulièrement les nuisances provoquées par les effluents des usines, fait apparaître en une quinzaine d’années une évolution sensible de l'opinion publique, si tant est que la grande presse donne une image fidèle de cette opinion et de ses pôles d’intérêts.

Il y a quelques années encore, les titres qui faisaient recette portaient nécessairement le tonnage estimé des poissons tués ou intoxiqués par tel rejet de telle usine aussitôt mise au pilori et sommée de réparer les dommages. Le fait que ce rejet fût — le plus souvent — accidentel et donc incontrôlable, importait peu.

L’état antérieur de la rivière, le type et la saveur des poissons qui y vivaient semblaient ne préoccuper que les visionnaires et les professionnels de l'écologie ou de l'épuration.

La maturité des lecteurs et des rédacteurs se manifeste actuellement par un intérêt plus judicieux pour les pollutions chroniques ou systématiques de certaines usines autrefois épargnées par la vindicte populaire du fait de l'accoutumance et de la disparition depuis de longues années de toute vie dans le milieu récepteur de leurs effluents. Le tonnage des poissons tués a été remplacé par la fonction des dirigeants d’entreprises condamnés à des peines de prison, quelquefois fermes, pour ne pas avoir réalisé en temps voulu une réduction suffisante de la pollution rejetée par leur usine, ou par le nombre d’ouvriers menacés de chômage du fait de la fermeture d’une usine par décision administrative, ou par celle des dirigeants jugeant intolérables les coûts d'investissements et d’exploitation des stations d’épuration nécessaires.

Cette maturité va même jusqu’à aborder le problème des pollutions moins spectaculaires mais peut être plus graves telles que la pollution souterraine des nappes phréatiques.

(1) ODA : Omnium d'Assainissement, 8, rue Emile-Allez, 75017 Paris. Tél. 754.27.09 et 754.64.91.

On trouve cependant encore peu d'information sur les importantes réalisations et sur les efforts financiers consentis par certains industriels, qui ont permis en maints endroits de vaincre la pollution.

Il est tentant alors de rapprocher deux attitudes extrêmes, l'une disant : « C’est un scandale, rien n’est fait, nous courons à la catastrophe », l’autre comptabilisant les investissements déjà consacrés à l'environnement et consciente des résultats acquis cherchant à en tirer auprès de l'opinion publique un « certificat de civisme ».

L’une et l’autre de ces attitudes se justifient, car beaucoup a, en effet, déjà été fait, et beaucoup reste à faire dans la lutte contre la pollution industrielle.

Un effort sérieux a déjà été accompli.

Sans chercher à faire l’inventaire des réalisations industrielles dans ce domaine, ni, surtout des réalisations nécessaires et non encore concrétisées, il est intéressant de constater que la plupart des actions entreprises l'ont été dans des secteurs industriels précis alors que d’autres secteurs industriels rassemblent les usines où la lutte contre la pollution n’a, apparemment, pas encore été abordée concrètement.

Parmi les secteurs industriels du premier type, et sans chercher à faire une liste exhaustive, on peut citer :

  • — l’industrie pétrolière,
  • — la sidérurgie,
  • — l’industrie de la cellulose et de la pâte à papier,
  • — la papeterie,
  • — les laiteries,

et dans celles du second type, et malgré de très belles exceptions :

  • — l’industrie textile,
  • — la tannerie,
  • — la grande industrie chimique minérale et organique.

Peut-on mettre en évidence des traits caractéristiques de ces industries ou des raisons techniques ou commerciales permettant d’expliquer cette répartition qui ne doit rien au hasard ?

— Il s’agit généralement de pollutions importantes et spectaculaires rejetées par des grosses unités de production. Si l'opinion publique, et le souci qu’ont la majorité des industriels de garder avec les riverains des relations satisfaisantes sont une incitation à la lutte contre la pollution, il est clair que ceci est d’autant plus vrai que la pollution à éliminer est grande. Les grosses usines peuvent aussi, plus facilement surtout si elles font partie d’un groupe, affecter un responsable à l'étude du problème de la pollution sans laquelle le problème risque de s'éterniser.

— Il s’agit de secteurs industriels « bien portants ». La vocation de l'industriel étant de produire, et, ayant pour cela des besoins normaux d’investissements pour le renouvellement, la modernisation, l’extension de ses installations, celui-ci ne peut songer à l’épuration que si l’investissement correspondant ne vient pas grever trop largement son budget d’investissement ou ses coûts d’exploitation. Dans la majorité des cas et après optimisation des problèmes, la lutte contre les nuisances ne représente que quelques pour cent des investissements totaux, et du chiffre d'affaires. Ces sommes, supportables en moyenne pour des secteurs performants et en croissance, peuvent ne pas l'être pour des secteurs en difficulté ou très concurrencés. Car le problème de la concurrence nationale et internationale est effectivement posé et ne peut être résolu que par une concertation poussée à tous les niveaux.

— Il s’agit de secteurs industriels structurés disposant généralement de Syndicats Professionnels ou de Centres Techniques actifs et capables de trier, centraliser et de diffuser un ensemble d'informations, et de suggérer une certaine uniformité de pensée sinon d'action à leurs adhérents, et de discuter et de se concerter avec les autorités administratives.

L’importance de la concertation.

Les investissements anti-pollution sont en effet souvent l’aboutissement d'une longue concertation de l’industriel polluant avec les diverses et nombreuses administrations ayant un droit de regard sur ses rejets industriels : Agences Financières de Bassin, Service des Établissements Classés, Services du Génie Rural des Eaux et Forêts, Services de la Navigation, Syndicats de Riverains, etc.

Cette concertation s’est effectuée d’abord au niveau individuel et est à l’origine de très belles et originales installations, généralement réalisées après des études prolongées, tant des mesures internes de réduction de la pollution que de la traitabilité des effluents.

L’action individuelle d’une entreprise.

Les réalisations du « PEIGNAGE DU CATEAU » dans le Nord méritent, à ce titre, d’être citées en exemple.

L’Etablissement du Cateau est situé sur un cours d’eau de première catégorie, la Selle, dont les objectifs de qualité sont très élevés. Par ailleurs, les eaux résiduaires des lavages et peignages de laine, en général, sont très polluées. Elles se présentent sous l'aspect de liqueurs fortement colorées et d’une grande turbidité. La graisse de laine (suintine) y est émulsionnée avec des matières terreuses, des sables, et des débris végétaux. Elles renferment aussi des matières albuminoïdes, fécales, etc.

Les seules installations industrielles de traitement d’eaux résiduaires de ce type d’établissement qui existaient en 1970 avaient pour vocation principale de récupérer la suintine des eaux afin de la commercialiser. Celle-ci est, en effet, la matière première de nombreux produits utilisés dans les cosmétiques notamment.

Pour résoudre le problème nouveau ainsi posé, il a fallu l’action conjointe du Peignage du Cateau, de l'Agence de Bassin Artois-Picardie, du Centre Textile de Contrôle et de Recherches Scientifiques, et d’un entrepreneur spécialisé : l'Omnium d’Assainissement.

Les actions entreprises avec méthode et dans la concertation ont été successivement :

— une étude analytique interne pour déterminer, au niveau de chaque atelier, la quantité et la qualité de la pollution ;

— une ségrégation des effluents qui a permis de concentrer environ 95 % de la pollution dans 40 % du débit ;

— une étude bibliographique et la visite d’établissements similaires pour profiter de l’expérience, mesure limitée, acquise par d'autres ;

— la sélection d’un procédé de floculation chimique des effluents concentrés avant filtration sur filtre à précouche, et le traitement biologique des filtrats et des eaux diluées en mélange avec les eaux usées domestiques ;

— l'étude en laboratoire de la validité du procédé ;

— la détermination sur une installation à l’échelle pilote des doses optimales de floculants, de la nature de la précouche du filtre, du bilan économique global ;

— la construction de l'installation de traitement des effluents concentrés, et sa mise en route dans le courant de l'année 1974.

Les actions collectives concertées.

Mais les plus beaux fruits de cette concertation sont incontestablement les différents programmes contractuels signés entre une branche industrielle ou entre un groupe industriel et l'administration.

— Les « Programmes de Branche » prévoient un échéancier de réalisations pour chaque entreprise qui tient compte à la fois des contraintes de l’environnement et de celles de la branche industrielle considérée.

— Les « Contrats de Branche », conventions signées entre le Ministère de l'Environnement et les Représentants industriels, ont été instaurés pour faciliter, grâce à des aides financières particulières, l’aboutissement des programmes de branche qui, du fait de l’importance des problèmes, auraient conduit soit à un étalement inacceptable des réalisations, soit à un effort financier trop important pour les entreprises. Le premier Contrat de Branche signé fut celui concernant les usines productrices de cellulose et de pâte à papier, en 1972. À l’heure actuelle, la plupart des entreprises ont respecté leurs engagements, et des résultats remarquables obtenus grâce en particulier à des installations du type de celle figurant en couverture réalisées pour le Groupement Européen de la Cellulose, à Harnoncourt.

— Des « Programmes Industriels » basés sur le même esprit que les programmes de branche ont pu également être établis entre les Agences Financières de Bassin et les industriels d’une même branche et localisés dans le même bassin, ou l’ensemble des industriels d’une même zone géographique (opérations « Rivières propres »).

— Les « Programmes d’Entreprises », tel celui que vient de signer Péchiney-Ugine-Kuhlmann avec le Ministère de la Qualité de la Vie, viennent compléter cette panoplie des possibilités de concertation qui s’offrent aux entreprises.

Quels sont les traits essentiels communs à l’ensemble de ces programmes et contrats qui ont permis le déblocage de situations figées ?

Chacun comporte :

— la définition d’objectifs précis pour la qualité exigée des effluents rejetés par les usines d’une même branche industrielle, en fonction de la nature de leur production et de leur situation géographique.

Une législation encore trop imprécise ou trop draconienne, des avis ou des impératifs divergents sinon contradictoires peuvent inciter le pollueur à ne rien faire. À quoi lui servirait-il, en effet, de faire de lourds investissements pour améliorer la qualité de ses rejets si néanmoins il continue d’être poursuivi parce qu’il rejette des effluents que certains voudraient encore mieux épurés.

— un échéancier permettant des réalisations et donc des efforts financiers échelonnés.

— un inventaire des moyens techniques permettant d’atteindre les objectifs fixés.

Les approches techniques des problèmes.

Car l’essentiel réside, bien évidemment, dans l’existence de cette possibilité technique. Celle-ci suppose l’existence d’un procédé fiable et d’exploitation facile, dont le coût soit compatible avec la valeur ajoutée ou la marge brute d’auto-financement de l’entreprise.

Le seuil de compatibilité ne peut être fixé a priori de manière uniforme quelle que soit la branche industrielle, tant il dépend du marché, du niveau des prix du produit fini fabriqué par l’usine comparé à celui de produits de substitution éventuels, de la concurrence nationale et internationale, etc. Mais il est évident cependant que certains procédés proposés par des hommes de laboratoire et présentés dans certaines revues techniques ne présentent, du fait de leur coût, qu’un intérêt scientifique ou intellectuel mais non industriel.

La concertation évoquée plus haut doit donc naturellement inclure les professionnels de l’épuration afin que tous les intéressés puissent avoir connaissance des coûts d’investissement et d’exploitation correspondants au degré d’épuration désiré, et de pouvoir ainsi fixer les objectifs de manière non sentimentale mais raisonnée.

Prenons un exemple dans l’industrie de la pâte à papier. En France, le Contrat de Branche prévoit, pour les usines de pâte kraft blanchie, un rejet d’effluent traité dans le milieu récepteur contenant au maximum 9 kg de D.B.O. par tonne de pâte produite. Ces performances peuvent être obtenues par de sérieuses mesures internes permettant de rejeter à l’extérieur de l’usine, après décantation, 35 kg de D.B.O./tonne, l’épuration complémentaire de 35 à 9 kg/tonne étant réalisée par un traitement biologique. En Finlande, où toutes les usines de pâte à papier sont situées sur des rivières à gros débits, la législation n’impose, pour le même type d’effluent, que 35 kg/tonne de pâte. C’est dire que les législateurs français et finlandais ont choisi chacun leur objectif en fonction d’une part des possibilités des milieux récepteurs et, d’autre part, de celles de la technique, en imposant implicitement des mesures internes et une décantation sérieuse dans un cas, et un traitement biologique complémentaire dans l’autre.

Les procédés permettant de réduire la pollution rejetée par les usines sont très nombreux et peuvent être classés en « mesures internes » visant à limiter la pollution au sein même de l’entreprise, au niveau de l’atelier de production, et les « mesures externes » s’attaquant directement à l’effluent de l’usine.

Les mesures internes.

Les mesures internes doivent naturellement être effectuées en priorité alors que la force de l’habitude, les cadences de production incitent encore trop souvent les responsables d’usines à rechercher d’abord des mesures externes qui ne perturbent pas les processus de production.

Que peut donc l’« esprit épurateur » à l’intérieur des usines ?

Pensons naturellement à la ségrégation et à la spécification des circuits hydrauliques, la séparation des eaux propres et pluviales en particulier. Pensons à la discipline d’exploitation visant à créer un état d’esprit refusant toutes négligences ou facilités qui provoquent des rejets de pollution aussi importants que facilement évitables.

Pensons aussi à la récupération des matières valorisables à la sortie d’un atelier. Certes, tous les industriels ont déjà récupéré tel ou tel sous-produit, dans la mesure où cette récupération est rentable. Mais ce qui est nouveau, c’est le déplacement du seuil de rentabilité dans la mesure où l’on intègre dans le bilan global le prix de l’élimination des eaux résiduaires sans profit et même souvent à grands frais d’un produit dont la séparation à la sortie de l’atelier eut permis sa commercialisation.

Les études faites à l’intérieur des usines peuvent conduire plus loin que la simple modification de certaines parties du réseau hydraulique, elles peuvent conduire à la conclusion qu’un changement même de procédé de fabrication est nécessaire.

Pour illustrer cette affirmation, nous pouvons prendre plusieurs exemples dans le domaine de la fabrication de la pâte à papier.

En France, on a assisté, il y a quelques années, à la transformation de plusieurs usines.

Dans l’Aisne, une usine de fabrication de carton à partir de paille par le procédé à la soude a été transformée en une usine de pâte mi-chimique au sulfite d’ammonium, permettant la récupération, la concentration et l’incinération des liqueurs noires, éliminant de ce fait 80 % environ de la pollution d’origine.

En Seine-Maritime, on a vu la transformation d’une unité de fabrication de pâte par le procédé au bisulfite de sodium en une unité équivalente mais avec le procédé kraft. La récupération des liqueurs noires dans

le premier cas ne pouvait s’effectuer qu’avec un rendement tel que la pollution spécifique s’élevait à 80 kg de D.B.O. par tonne de pâte, alors qu’avec le procédé kraft, cette pollution n’est que de 40 kg/tonne de pâte environ. Ainsi, ce changement de procédé de fabrication assure une réduction de pollution de près de 50 % pour une production similaire.

Le problème de la pollution n’a pas été la seule raison de ces transformations, mais on peut affirmer que ce fut sûrement un paramètre important dans ce choix. Une preuve en est que les Agences Financières de Bassin ont contribué financièrement à ces transformations.

L’importance de ces mesures internes et des budgets que cela représente est sans doute pour beaucoup dans les déconvenues parfois financièrement très douloureuses de Sociétés qui se sont récemment lancées dans l’épuration des eaux. Ces Sociétés, se basant sur des analyses marketing, elles-mêmes fondées sur des prévisions de budgets consacrés à la lutte contre la pollution dans les usines incluant les mesures internes, ont largement surestimé le marché potentiel de l’épuration proprement dite, c’est-à-dire, des mesures externes. De plus, la croissance de ce marché (qu’il ne faut pas confondre avec les besoins) a été beaucoup moins forte que prévue. Il semble cependant que ces exemples n’aient pas suffi à décourager les nouveaux candidats à la recherche de l’Eldorado industriel !

Les mesures externes.

En ce qui concerne les mesures externes, et en se limitant à une caricature que certains industriels jugeront, à juste titre, excessive ou injuste, disons qu’une station d’épuration est une unité industrielle achetée au prix le plus bas, traitant une matière première indéfinissable et perpétuellement changeante, exploitée par du personnel insuffisant et sous-qualifié et qui doit restituer une eau parfaite 24 heures sur 24.

Comme dans toute caricature, il y a un fond de vrai, et assez solidement enraciné dans les mœurs et les états d’esprit. Il importe donc que les stations d’épuration soient adaptées à cet état de fait. Ceci explique que les techniques utilisées doivent encore être très traditionnelles, très sûres, et les ouvrages et équipements largement dimensionnés. Ceci n’empêche pas les constructeurs de consacrer un important budget à la recherche dans le sens d’une automatisation plus grande, d’une adaptabilité accrue aux variations de qualités d’effluents, et, à performance et à fiabilité égale, d’une réduction des coûts d’investissement et d’exploitation.

La recherche se développe également dans le domaine dit des « traitements tertiaires » visant l’élimination d’une forme de pollution plus subtile (micro-polluants, sels minéraux dissous), éléments nutritifs favorisant l’eutrophisation des lacs et rivières...

Aucun texte n’indique pour le moment de façon précise les objectifs qui seront recherchés dans ce domaine dans un futur proche. Là encore, une concertation de l’Administration, des Agences de Bassin et des entreprises spécialisées doit permettre de ne pas disperser les efforts de recherche.

L’effort des uns doit servir d’exemple à tous.

Ces quelques réflexions peuvent être considérées par certains comme le constat d’un état d’esprit déjà existant, et par d’autres, comme une incitation à aborder ces problèmes de lutte contre la pollution des eaux avec méthode.

Constat pour tous les artisans des Programmes et Contrats de Branche ou d’Entreprises, « Opérations concertées », et autres « Rivières propres », qui sont maintenant signés ou en cours d’élaboration.

Constat pour les industriels qui ont vécu la longue gestation que représente l’étude et la réalisation d’une station d’épuration d’eau résiduaire industrielle.

Constat encore pour les entreprises qui ont investi dans la construction de stations de traitement centralisées, telle la S.A.R.P., à Nantes-Limay, afin de regrouper dans une installation de grande taille les déchets de petites entreprises qui, autrement, n’auraient pas pu être éliminés dans des conditions technico-économiques satisfaisantes.

Incitation, pour tous ceux qui restent dans l’expectative, hésitant devant la marche à suivre.

Notons cependant que ces réflexions ne sont qu’une synthèse personnelle, une tentative de généralisation non quantifiée, qui oublie volontairement les cas particuliers et les exceptions. Elle peut donc être contestée et critiquée.

Comme l’a rappelé récemment avec beaucoup d’humour, M. Dominique Moyen (1) : « L’environnement n’a pas, comme les questions monétaires, par exemple, le privilège d’être ésotérique et chacun peut avancer des opinions personnelles... ».

Souhaitons que l’expression de ces opinions contribue à faciliter la recherche de solutions et à convaincre chacun que la lutte contre la pollution est l’affaire de tous et aussi l’« Art du Possible ».

M. TOULEMONDE.

(1) Bulletin d’information du Comité et de l’Agence de Bassin Rhône-Méditerranée-Corse, n° 8, juin 1975.

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