L'apparition de goûts désagréables dans l'eau distribuée dans la région parisienne au début de l'été a fait l'objet de nombreuses publications, jusque dans la presse quotidienne. Le nom — par ailleurs charmant — de géosmine a ainsi acquis une célébrité à laquelle les traiteurs d'eau étaient bien loin de s'attendre.
À la suite des travaux du National Environmental Research Center aux États-Unis, le Service de Contrôle des Eaux de la Ville de Paris a été, à notre connaissance, le premier en France à attribuer à cette substance l'origine des goûts de terre ou de bouchon moisi ressentis dans l'eau distribuée au public.
Il fut également le premier et reste encore probablement le seul laboratoire français à pouvoir caractériser la géosmine avec certitude, ainsi que d'autres métabolites qui l'accompagnent, tel que le 2-méthylisobornéol.
Mais qu'en est-il exactement de ce composé ?
Les hellénistes n'auront éprouvé aucune peine à en percer l'étymologie révélatrice : gé : terre et osme : odeur. Les biologistes reconnaissent dans cette substance un métabolite parmi tant d'autres de nombreuses actinomycètes et de certaines algues bleues.
Pour les chimistes, la géosmine est le trans-1,10-diméthyl-trans-9-décalol.
Hélas, le consommateur, lui, ne peut plus ignorer que la géosmine est le principal responsable du mauvais goût qu'il trouve parfois à l'eau de son robinet. Il faut toutefois reconnaître que ce consommateur, tel M. Jourdain, absorbait depuis longtemps de la géosmine sans le savoir. Les traiteurs d'eau qui ignoraient également son existence en tant que telle connaissaient par contre ce goût caractéristique des plus rebelles et des plus résistants aux traitements de toute nature.
Les actinomycètes, générateurs de géosmine, ne sont pas en effet le résultat d'une mutation brutale, voire d'une génération spontanée. Ce sont des bactéries filamenteuses très difficiles à identifier en raison de leur morphologie variable et presque aussi difficiles à isoler. Ils s'accommodent en effet de milieux de culture extrêmement pauvres. Pratiquement, on les trouve partout dans la nature : sols, eaux propres ou polluées, air, et même dans les cavités naturelles des hommes et des animaux. Véritables bactéries protéées, les actinomycètes et leurs métabolites sont aussi bien capables de provoquer des maladies que de les guérir, de jouer le rôle de facteur de croissance pour certains micro-organismes que d'antibiotiques vis-à-vis de certains autres. Placés très bas dans l'échelle de l'évolution, les actinomycètes ont probablement été parmi les premiers êtres vivants apparus sur notre planète. Bien qu'encore balbutiante, la paléobactériologie a cru pouvoir reconnaître des traces d'actinomycètes dans des sédiments du bas Crétacé datant de 135 millions d'années.
D'origine terrestre, les actinomycètes peuvent cependant vivre et croître dans les eaux où elles sont apportées par les terres entraînées par ruissellement, par les terrains noyés des barrages ou par les érosions dues aux crues. Les eaux d'égouts en sont également très riches. Paradoxalement, les méthodes modernes d'épuration sont favorables à leur développement. En effet, ces organismes, aérobies, se trouvent fort bien de l'aération énergique que l'on fait subir aux eaux résiduaires dans le procédé des boues activées.
Les actinomycètes sécrètent plusieurs substances très odoriférantes et sapides. En 1965, Gerber et Lechevalier baptisaient « géosmine » une huile essentielle extraite d'une culture d'actinomycète (Streptomyces griseus). Le même Gerber montra que la composition chimique correspondait à celle d'un produit nouveau de formule :
OH C₁₅
Ce même produit pouvait également être généré par certaines algues bleu-vert et par un phycomycète.
En 1969, un autre métabolite d'actinomycète ayant une forte odeur de moisi avec un relent camphré fut identifié comme étant le 2-méthylisobornéol :
(Structure chimique)
Par la suite, d'autres composés odorants furent isolés, présentant tous une odeur de terre avec des nuances amères, moisies ou poivrées. La caractéristique principale de ces substances est de communiquer à l'eau un goût décelable même après une dilution de l'ordre du milliard.
Alors, comment expliquer que toutes les eaux ne soient pas envahies par un pullulement d'actinomycètes rendant toute consommation impossible ? Nous l'ignorons encore. Lechevalier suppose que le caractère réducteur des sédiments ne permet pas le développement des actinomycètes dans le lit des rivières et que la concurrence vitale limite leur croissance au profit d'organismes.
plus évolués, en particulier ceux capables d'effectuer la photosynthèse. Il faudrait alors voir dans la recrudescence des goûts observés ces dernières années un dérèglement du mécanisme régulateur. Mais la raison de ce dérèglement nous échappe encore totalement. Il ne semble pas en effet que la période de sécheresse que nous venons de connaître ait été déterminante dans l'apparition des goûts. Déjà en 1974, pour conclure un article traitant de ce sujet, H. LECHEVALIER se déclarait frappé par « la pauvreté de nos connaissances sur les actinomycètes aquatiques » et jugeait souhaitable le développement de leur étude. Depuis, les autorités des États-Unis ont supprimé tous crédits de recherche en ce domaine, en attendant que la preuve de la toxicité ou de l'inocuité de ce métabolite ait été apportée.
Si le consommateur américain doit, pour l'instant, se résigner à boire de l'eau ayant un goût, qu'en est-il en France ?
Après un moment de désarroi dû à l'ampleur et à la soudaineté du phénomène, les traiteurs d'eau, les sociétés de distribution soucieuses d'assurer aux abonnés la délivrance d'une eau de qualité, ont rapidement réagi, grandement aidés en cela par les pouvoirs publics. Des études effectuées par la Ville de Paris et les principaux traiteurs et distributeurs d'eau de la région parisienne sont en cours tant pour lutter contre la prolifération des actinomycètes que pour dégager une ou plusieurs techniques propres à débarrasser les eaux de ces goûts fort désagréables. Une aide à la recherche a été accordée à ces organismes par l'Agence de Bassin Seine-Normandie.
La percolation sur charbon actif en grains, seule ou associée à l'ozonation, déjà utilisée pour lutter contre d'autres types de pollution a montré son efficacité pour réduire les seuils de goût pour cette substance. Il serait toutefois peu prudent de se limiter à cette seule technique, la géosmine, non toxique, n'étant pas seul micropolluant à éliminer. En effet, il est probable que d'autres moyens, peut-être moins coûteux, sont à découvrir. En particulier, il serait souhaitable de mettre au point une méthode de traitement applicable sans modifications importantes aux usines existantes. Il serait ainsi possible de faire profiter tous les consommateurs d'une meilleure qualité d'eau.
Quant aux contrôles analytiques, il faut bien savoir que les méthodes actuelles font appel à la chromatographie en phase gazeuse sur deux détecteurs, couplée à la spectrographie de masse.
Il s'agit là de matériels d'une très haute technicité, d'un coût très élevé, dont bien peu de laboratoires sont dotés. De plus, l'interprétation des résultats doit, elle, être le fait d'un personnel hautement spécialisé et parfaitement rompu à ces méthodes sous peine d'erreurs graves.
Tout ceci doit conduire à se montrer extrêmement prudent. Il serait présomptueux de penser qu'il n'existe qu'une solution au problème posé. Bien au contraire, les études en cours, dont il serait prématuré de parler, devraient permettre de dégager des solutions en accord avec la notion même de Service Public. Celle-ci exige en effet non seulement l'amélioration continue des qualités des eaux distribuées, mais aussi l'investissement judicieux des deniers du contribuable. Ici comme bien souvent il convient de se hâter lentement et surtout de faire confiance aux pouvoirs publics, aux responsables à tous niveaux des sociétés distributrices, et aux traiteurs d'eaux, pour assurer comme ils l'ont toujours fait l'approvisionnement de la France en eau dont la qualité fait l'envie de beaucoup de pays dans le monde.
J.-C. DERNAUCOURT.
LE CENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION ET D'INFORMATION SUR L'EAU
(association française pour l'étude des eaux)
par Alex SAYOUR, président de l'A.F.F.E.
Il y a déjà une bonne trentaine d'années que les spécialistes de l'alimentation en eau ne considéraient plus comme inépuisable la matière première de leur industrie.
Avec la fin de la guerre, on était entré dans l'ère nouvelle du développement continu. Ce qui inquiète aujourd'hui les foules, appauvrissement des ressources naturelles et prolifération de la pollution, était dès ces années-là un sujet de réflexion pour les initiés.
La France abordait la période où il faudrait à la fois reconstruire les réseaux urbains sinistrés, faire face aux demandes de plus en plus grandes de l'industrie et de l'urbanisation, équiper les campagnes, répondre au développement des déplacements de loisirs et, un peu plus tard, s'engager dans la voie de l'irrigation de certaines cultures dans les régions réputées humides.
CREATION DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'ETUDE DES EAUX
Une meilleure diffusion de l'information technique allait être utile à tous ceux qui s'attelaient à cette tâche. C'est dans cette perspective qu'est née en 1949 l'Association Française pour l'Etude des Eaux, dont les statuts précisaient qu'elle avait pour objet « d'assumer ou d'animer tous travaux de documentation, toutes publications, toutes études et recherches concernant les problèmes posés par les utilisations des eaux, notamment leur prospection, conservation, correction éventuelle et épuration avant restitution, selon les divers besoins humains, agricoles ou industriels ».
L'Association, bientôt connue sous le sigle A.F.E.E., bénéficiait du soutien de plusieurs groupements professionnels. Elle rassemblait rapidement de nombreux membres et, sans que les Administrations compétentes la prissent partiellement en charge par des subventions, les services techniques s'intéressaient à ses travaux et avaient recours à ses publications.
Présidée par M. Robert PREAUD, ancien Directeur Général du Génie Rural et de l'Hydraulique Agricole, dirigée par M. René COLAS qui lui apportait tout son dévouement et sa compétence, et assistée d'un Conseil scientifique, l'A.F.E.E. créait, selon un système de classement alphanumérique, un fichier unique en France de références sur les divers aspects des problèmes de l'eau et de la lutte contre la pollution, alimentait les rubriques bibliographiques des revues « L'Eau » et la « Technique Sanitaire et Municipale », établissait des liaisons avec des stations de recherches et laboratoires, notamment l'Institut de recherches hydrologiques à Nancy, montait une bibliothèque, publiait un bulletin ainsi que des études non périodiques sur des sujets particuliers. Elle organisait des cycles de conférences ou de perfectionnement technique (journées, colloques, etc.) et devenait un centre de renseignements apte à documenter l'Administration et les industriels, principalement dans le domaine de l'épuration des eaux résiduaires.
L'A.F.E.E. a fonctionné dans ces conditions pendant 20 ans, jusqu'en 1970. Son bulletin qui avait pris en 1959 le titre « Eaux et Industries » a publié durant ce laps de temps 30 000 références bibliographiques environ. En 1964, M. René COLAS, atteint par l'âge de la retraite, a été remplacé par M. Jean RICHARD tout en continuant à faire partie du Conseil d'Administration et à faire bénéficier l'Association de son expérience.
Nouvelle étape avec la « Loi sur l'eau »
Cependant, la « Loi sur l'eau » du 16 décembre 1964 allait exercer sur les destinées de l'A.F.E.E. une influence déterminante. De 1966 à 1970, une période transitoire s'est dessinée pendant laquelle une coopération plus étroite que par le passé s'est établie avec les Administrations et plus particulièrement avec le Secrétariat permanent pour l'étude des problèmes de l'eau et le Ministère de l'Agriculture. L'A.F.E.E. a été chargée de fournir aux services intéressés des références bibliographiques et des études. En contrepartie, elle a bénéficié d'une aide financière et d'une collaboration technique.
s'est développée l'expérimentation d'un système de traitement automatique de l'information, sous l'égide du Secrétariat permanent. Les méthodes adoptées ont été étudiées avec le Centre de recherches de Pont-à-Mousson et ont donné lieu à un contrat d'exécution par celui-ci.
En 1969, commencent des pourparlers qui doivent conduire à une refonte complète de l'Association et qui aboutissent à l'organisation actuelle que nous allons maintenant exposer.
Structures nouvelles
De nouveaux statuts sont adoptés en janvier 1971. Ils prévoient un Conseil d’Administration composé de membres de droit et de membres élus par l'Assemblée Générale. Celle-ci est constituée par les membres de droit du Conseil d’Administration et par les personnes, physiques ou morales, qui ont adhéré à l’Association.
Les membres de droit, qui sont au nombre de 12, représentent d'une part six Ministères concernés par les problèmes de l'Eau : Agriculture, Équipement, Industrie, Intérieur, Qualité de la Vie, Santé, et d'autre part, les six Agences Financières de Bassin. Les membres élus sont en principe délégués par des Groupements professionnels, des Organismes semi-publics, des sociétés privées.
L'AFEE est ainsi devenue tripartite, réunissant des Administrations centrales, des établissements publics comme les Agences, des représentants du Secteur Privé.
En juillet 1974, elle est reconnue d'utilité publique par décret ministériel.
La mission de l'Association n'est pas fondamentalement modifiée mais les objectifs qui lui sont assignés sont plus exigeants quant aux méthodes de travail et à la qualité des services rendus. Ils tendent en effet à lui conférer le caractère de « Centre National de Documentation et d'information sur l'Eau », mention qui figure désormais après sa raison sociale.
Le Conseil d'Administration est ainsi composé (en mai 1976) :
MEMBRES DE DROIT :
Ministère de l'Agriculture : (représenté par) M. DAVES-BORNOZ. Ministère de l'Équipement : (représenté par) M. ESTIENNE. Ministère de l'Industrie : (représenté par) M. de WISSOCQ. Ministère de l'Intérieur : (représenté par) M. LAFOND. Ministère de la Qualité de la Vie : (représenté par) M. SAGLIO. Ministère de la Santé : (représenté par) Docteur MARTIN.
Agences Financières de Bassin :
Adour-Garonne : (représentée par) M. PRUE. Artois-Picardie : (représentée par) M. VERNIER. Loire-Bretagne : (représentée par) M. PICARD. Rhin-Meuse : (représentée par) M. BRUNOTTE. Rhône-Méditerranée-Corse : (représentée par) M. LACROIX. Seine-Normandie : (représentée par) M. BAZIN.
MEMBRES ÉLUS :
Chambre Syndicale Nationale des Entreprises et des Industries de l'Hygiène Publique (représentée par) M. RAPPENEAU. Chambre Syndicale de la Sidérurgie Française (représentée par) M. GENY. Compagnie Générale des Eaux (représentée par) M. FAISANDIER. Conseil National du Patronat Français (C.N.P.F.) : M. de PERTHUIS. Institut de la Recherche Chimique Appliquée (I.R.C.H.A.) (représenté par) M. BROUZES. Pont-à-Mousson S.A. (représenté par) M. CEBRON DE LISLE. M. Alex SAYOUR. Société du Canal de Provence et d'Aménagement de la Région Provençale (représentée par) M. PORCHERON. Syndicat Professionnel des Distributeurs d'Eau (représenté par) M. GUILLAUMIE.
Le Bureau du Conseil se compose de :
M. Alex SAYOUR, Président. M. PRUE, Vice-Président. M. SAGLIO, Vice-Président. M. ESTIENNE, Trésorier. M. FAISANDIER, Trésorier-Adjoint. M. LACROIX, Secrétaire.
Le Contrôleur Financier désigné par le Ministère des Finances est M. QUENTIN.
M. Xavier DAGALLIER assume depuis 1971 les fonctions de Directeur.
LE SYSTÈME DOCUMENTAIRE ADOPTÉ PAR L’A.F.E.E.
Ce système documentaire repose sur deux principes de base :
- — la sélection des informations ;
- — la coopération avec les utilisateurs.
Loin de prétendre recueillir et diffuser tous les documents concernant l'eau, l'A.F.E.E. se soucie de les sélectionner dans la littérature internationale ou les archives de ses adhérents en ne retenant que les plus significatifs, dans des langues de pratique courante. C'est le seul moyen de maîtriser une information surabondante et de valeur inégale.
Pour connaître les besoins en documentation des utilisateurs, l'A.F.E.E. doit être en contact avec eux et travailler sur les problèmes de documentation avec les spécialistes de différents domaines couverts par le Centre de Documentation.
Pour satisfaire à ces deux principes, le système documentaire repose sur une donnée fondamentale : les Lecteurs.
Au lieu de confier le travail à des généralistes en matière de documentation, on a constitué un réseau de spécialistes de valeur, ayant accepté d'analyser, suivant les règles standard exposées au cours d'un stage d'initiation, les documents qui leur sont soumis en fonction de leur « profil » personnel de compétence et de connaissances linguistiques. Cette répartition du travail est primordiale et le préambule du règlement intérieur de l'AFEE insiste sur l'impérieuse nécessité d'une participation de chacun à l'effort collectif déployé au bénéfice de tous.
Les Lecteurs
Les Lecteurs n’appartiennent pas à l'AFEE, mais sont des collaborateurs extérieurs dépendant d'organismes membres où ils travaillent dans leur spécialité. Ces organismes bénéficient ainsi, par l'intermédiaire des Lecteurs, de tous les avantages du système documentaire au profit duquel ils peuvent exercer une action utile.
Les Lecteurs acceptent de sélectionner chaque mois quelques textes en rapport avec leur spécialité : ils se perfectionnent ainsi en ayant accès à des textes qu'il ne leur est pas possible d'avoir autrement, en analysant ceux qu'ils décident de conserver, en collectionnant leurs propres analyses ; enfin, ils établissent des relations suivies avec le Centre de Documentation où les sources d'information sont multiples et ils font partie d'un réseau de spécialistes leur permettant des contacts faciles.
Le réseau des lecteurs comprend une centaine de spécialistes opérationnels ; l'A.F.E.E. continue cependant de recruter des lecteurs d'une part pour élargir sa gamme documentaire dans des domaines encore peu explorés, d'autre part pour remplacer ceux qui changent de fonctions ou cessent leur activité professionnelle.
L'A.F.E.E. répartit les textes entre les Lecteurs selon leur spécialisation, celle-ci ayant été définie avec soin lors d'un stage d'initiation.
Le Lecteur analyse le texte et, s'il le juge valable, rédige une fiche d'indexage qu'il renvoie à l'A.F.E.E. dans un délai de l'ordre
de deux à trois semaines. Il s'engage à analyser quelques textes chaque mois, en moyenne cinq, chiffre susceptible de variations sensibles.
Le Lecteur est un correspondant privilégié de l'A.F.E.E. En même temps qu'il apporte sa contribution à la mise en œuvre du fichier documentaire, il participe à des réunions organisées par l'A.F.E.E. où il rencontre d'autres Lecteurs et où il exprime les souhaits et les besoins des utilisateurs du système.
Enfin, en tant qu'utilisateur, il bénéficie du stock documentaire de l'A.F.E.E., dans les locaux de laquelle il se trouve chez lui ; éventuellement il apporte à l'A.F.E.E. les informations originales dont il a connaissance dans son cadre professionnel.
Méthode de travail des Lecteurs
Pour chaque texte, le Lecteur choisit dans le « Thesaurus National Eau » des descripteurs appropriés au sujet traité, c'est-à-dire les mots caractéristiques susceptibles de guider la consultation.
Le « Thesaurus National Eau » a été établi tout d'abord conjointement par les spécialistes du Secrétariat permanent pour l'étude des problèmes de l'eau, des Agences financières de bassin, du Centre de recherches de Pont-à-Mousson et de l'A.F.E.E.
Une première édition a été diffusée en 1971. Depuis cette date, au cours des réunions de Lecteurs et de documentalistes de l'A.F.E.E., des ajouts successifs ont eu lieu qui ont introduit de nouveaux termes ; des relations ont été développées entre descripteurs et mots-clés qui ont nécessité la sortie de nouvelles éditions en 1973 et en 1975.
Le Thesaurus est donc le recueil des descripteurs servant à indexer les documents.
Le Lecteur porte ensuite sur une fiche de travail, dite d’analyse, les éléments qui permettront au Centre de Documentation de fournir l'information sous deux formes :
a) la représentation condensée du texte, b) une fiche-document.
La représentation condensée du texte comporte : — un numéro d'identification, — les descripteurs choisis, — un commentaire ou micro-résumé ne dépassant pas une quarantaine de mots dont les premiers mettent en évidence l'essentiel du sujet traité, — des codes constitués respectivement par une lettre indiquant la langue de rédaction, la lettre X, suivie des numéros 1, 2 ou 3 indiquant le degré de spécialisation du texte, la lettre Y également suivie des numéros 1, 2 ou 3 donnant son intérêt et une ou deux lettres précisant le ou les thèmes traités (1), — les noms des auteurs, — l'indication de la source où l'on peut trouver le texte (par exemple les titre et date de la publication, ou l'éditeur d'un ouvrage).
Les représentations condensées des textes caractérisent les documents. Elles sont diffusées par l'intermédiaire du Bulletin ou de fiches.
La fiche-document reproduit sur une feuille recto-verso 21 x 29,7 la représentation condensée du texte, le titre du document et des extraits significatifs du document qui permettent d'en prendre une meilleure connaissance.
La fiche-document a pour but de permettre à l'utilisateur de la documentation de se faire une idée aussi précise que possible du contenu et de la forme du texte analysé.
Le traitement de l'information
L'information est traitée automatiquement par un centre de calculs avec lequel l'A.F.E.E. passe un contrat : depuis 1971, le Centre de Recherches de Pont-à-Mousson.
Les représentations condensées de textes sont transcrites sur cartes perforées, puis sur bandes magnétiques exploitées par ordinateur. Les programmes introduits dans l'unité centrale permettent d'extraire soit les listes des analyses de documents mises en mémoire dans l'ordre chronologique d'introduction, soit les listes des mêmes analyses classées par descripteur. On a dans le premier cas les listes séquentielles, dans le second, les listes par descripteurs dites inversées ou panoramiques.
Les fiches-documents sont un complément de cette documentation.
LA DIFFUSION DE L'INFORMATION
L'A.F.E.E. diffuse de la manière suivante la documentation ainsi constituée.
Le bulletin « Information - Eaux » (Voir extrait p. 78)
Les listes séquentielles sont publiées au fur et à mesure de leur production, dans le Bulletin de l'A.F.E.E. Elles y sont classées selon le degré de spécialisation (code en X), la langue utilisée et enfin, l'intérêt du texte (code en Y).
En 1975, les références publiées ont atteint le nombre de 3 858, en progression de 5 % sur 1974.
On trouve en outre dans le Bulletin : — les comptes rendus des réunions du Conseil d'Administration ou de l'Assemblée Générale, — des informations susceptibles d'intéresser les membres ou abonnés (initiatives, recherches, découvertes, mises en service d'ouvrages, nouvelles techniques, etc.) ; — un relevé des textes ou nominations parus au « Journal Officiel » ; — une rubrique sur les congrès ou colloques et la présentation de films ; — une rubrique sur les informations techniques reçues par l'Association de la part des fabricants et fournisseurs.
La place faite à l'ensemble de ces informations reste à dessein beaucoup moins large que celle réservée aux références bibliographiques. Le Bulletin n'entend pas en effet se substituer aux revues techniques et c'est aussi pour cette raison qu'il ne comporte pas de publicité. D'autre part, quelques références sont chaque mois communiquées à la revue « Techniques et Sciences Municipales ». Elles y sont publiées dans des conditions évitant tout double emploi.
(1) Les thèmes facilitent le rapide dépouillement des références publiées dans le bulletin. Les thèmes, avec leurs lettres correspondantes, sont les suivants : A, ressources en eau. B, traitement des eaux. C, pollutions. D, Génie hydraulique. E, Hydrobiologie. F, Mesures, analyses. G, Utilisateurs d'eau. H, aménagement du territoire. I, politique et économie de l'eau. J, législation de l'eau. K, matériaux et produits. L, appareils et techniques. M, énergie. N, information et informatique.
Y2 - LECTURE RECOMMANDÉE
X2 POUR PERSONNES DÉJÀ AVERTIES
EN FRANÇAIS
56/06715
GALVANOPLASTIE
CYANURE
TECHNOLOGIE INDUSTRIELLE
TOXIQUE
DÉSHYDRATATION DES BOUES
TRAITEMENT DES EAUX USÉES D'UNE CHAÎNE DE GALVANOPLASTIE CHEZ CROUZET (VALENCE), INVENTAIRE SUCCINCT DES OBJECTIFS VISÉS ET PRÉSENTATION RAPIDE DES INSTALLATIONS. DONNE DES BOUES NON RÉCUPÉRABLES D'HYDRATES DE Zn, Cr, Al, Cu, Fe, Co ET Ni.
GALVANO-ORGANO. 1976 = NO 462 = P. 116-122
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56/06716
EAU USÉE INDUSTRIELLE
ÉLECTRODIALYSE
RÉGÉNÉRATION EN CONTINU DE BAINS DE DÉCAPAGE DE MÉTAUX FERREUX. PRÉSENTATION SANS DONNÉE TECHNIQUE ET SANS RÉSULTATS CHIFFRÉS D'UNE MÉTHODE D'ÉLECTRODIALYSE ÉTUDIÉE PAR LE CNAH. RÉCUPÉRATION DU FER. 0 REF.
SURFACES. 1975 = 14 = NO 96 = P. 43-44
---
66/08802
INVENTAIRE DE LA POLLUTION
POLLUTION DE L'ATMOSPHÈRE
POLLUTION DE L'EAU
ÉNERGIE
AUTOMOBILE
MICROPOLLUANT MINÉRAL
MICROPOLLUANT ORGANIQUE
CENTRALE THERMIQUE
POLLUTION ATMOSPHÉRIQUE ET POLLUTION DE L'EAU. SURVOL DES DIVERS POLLUANTS, LEURS EFFETS, LES REMÈDES APPLIQUÉS ET PRÉVISION DES MESURES À ENTREPRENDRE. ÉTUDE DES POSSIBILITÉS DE LA RÉACTION À LONG TERME DE L'ÉCOLOGIE DANS SON ENSEMBLE. EXAMEN PARTICULIER DES PROBLÈMES POSÉS PAR LE TRANSPORT AUTOMOBILE ET L'ÉNERGIE ÉLECTRIQUE. 0 REF.
G 26464 SIDE
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66/07812
ANALYSE DES DONNÉES PHYSIQUES
TEMPÉRATURE
COLLECTE D'INFORMATION
CAPTEUR
MESURE DES TEMPÉRATURES EN RIVIÈRES. PRINCIPES ET CARACTÉRISTIQUES NUMÉRIQUES D'UN DISPOSITIF D'ENREGISTREMENT MAGNÉTIQUE SÉQUENTIEL CODÉ SUR MINICASSETTE À GRANDE AUTONOMIE POUR LA COLLECTE DES DONNÉES SUR LE TERRAIN. FONCTIONNEMENT, PERFORMANCES. (FICHES EDF) 0 REF.
HOUILLE BLANCHE. 1975 = NO 4 = P. 229-232
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66/08180
BACTÉRIOLOGIE
EAU POTABLE
EAU MINÉRALE
MICROBIOLOGIE SANITAIRE
HYGIÈNE
THERMALISME
BACTÉRIOLOGIE DES EAUX MINÉRALES NATURELLES. DISCUSSION DE LA VARIABILITÉ INTERNE PRÉSENTE EN THERMOCULTES. INFLUENCE DU CONDITIONNEMENT SUR LES TENEURS DÉCELÉES. TABLEAU DONNANT LES RÉSULTATS MOYENS D'ANALYSE DE 6 ÉCHANTILLONS. 0 REF.
MACHTELINCKX, TRIB. CEBEDEAU. 1975 = NO 384 = P. 406-409
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66/08187
AUTOMATISATION
MESURE
CAPTEUR
ÉCHANTILLONNAGE
ANALYSE DE L'EAU
TURBIDITÉ
OXYGÈNE DISSOUS
COURS D'EAU
STATIONS AUTOMATIQUES DE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DES EAUX DE RIVIÈRES À POSTE FIXE. CHOIX DES MATÉRIELS POUR LA DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES SURVEILLÉS (pH, TEMPÉRATURE, OXYGÈNE DISSOUS, TURBIDITÉ, CONDUCTIVITÉ), TRAITEMENT DES DONNÉES, LES PREMIÈRES INSTALLATIONS DE LA SLEE ET LES PROBLÈMES POSÉS. PERSPECTIVES. 0 REF.
BERNARD ET PROMPSY. EAU IND. 1975 = NO 2 = P. 39-45
---
66/08221
OZONATION
CHLORATION
CHLORE
STÉRILISATION DE L'EAU
INTERACTION CHLORE–OZONE. ÉTUDE DE L'ACTION CHIMIQUE SUR LE CHLORITE ET LE BIOXYDE DE CHLORE EN SOLUTION AQUEUSE. MÉTHODES DE DOSAGE, INTÉRESSANT BIEN QUE ANCIEN. 0 REF.
BUYDENS ET FRANSOLET. TRIB. CEBEDEAU. 1971 = 24 = NO 326 = P. 29-34
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66/08238
COURS D'EAU
PÊCHE
POISSON
AQUACULTURE
AMÉNAGEMENT TOURISTIQUE
CTGREF
PROVENCE CÔTE D'AZUR
HYDROBIOLOGIE ET SCHÉMA PISCICOLE DU VERDON. DESCRIPTION DU BASSIN VERSANT, MÉSÉOLOGIE, HYDROBIOLOGIE, ICHTYOLOGIE ET INTERVENTION DE L'HOMME. PRÉSENTATION DE PROJETS DE PISCICULTURE. NOMBREUSES CARTES ET CATALOGUE ILLUSTRÉ DES POISSONS DU VERDON EN ANNEXE. DOCUMENT PRÉLIMINAIRE À UN AMÉNAGEMENT TOURISTIQUE. 21 REF.
CTGREF. 1975 = ÉTUDE NO 10 = 82 P.
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66/08248
POLLUTION DE L'EAU
MICROPOLLUANT MINÉRAL
COLORIMÉTRIE
EAU POTABLE
EAU SOUTERRAINE
SPECTROMÉTRIE D'ABSORPTION
SELENIUM
DÉTERMINATION DU SÉLÉNIUM IV ET VI PAR SPECTROPHOTOMÉTRIE. ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE LA MÉTHODE PAR FORMATION DE DIPHÉNYLDIPIAZSELENOL, À 420 nm. TECHNIQUES ANALYTIQUES. ÉTUDE SOMMAIRE SUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DU SÉLÉNIUM DANS LES EAUX NATURELLES.
19 REF.
MORETTE ET DIVIN. ANNA. PHARM. FR. 1965 = 23 = NO 3 = P. 169-178.
ANALYSE DE L'EAU
DOSAGE DU PLOMB ET DU CUIVRE EN POLAROGRAPHIE ET VOLTAMÉTRIE DANS LES EAUX NATURELLES ET RÉSIDUAIRES. PARAMÈTRES INFLUENÇANT LES MESURES : pH, CONCENTRATION EN PLOMB ET CUIVRE, MATIÈRES EN SUSPENSION, CONCENTRATION ET TYPE D’ANIONS, MATIÈRES ORGANIQUES. PEU DE RÉSULTATS CHIFFRÉS. 20 REF.
BARNES ET COOKSEY. WATER TREAT. EXAM. 1975 - 24 - N° 4 = P. 318-328.
66/08067 A X3Y1
ANALYSE DE L’EAU DE MER : ÉVOLUTION DE L’OXYGÈNE DISSOUS. LA RELATION DE REDFIELD A ÉTÉ TESTÉE SUR DES DONNÉES FOURNIES PAR DES STATIONS OCÉANOGRAPHIQUES. RÉSULTATS SITUÉS DANS UN INTERVALLE DE CONFIANCE DE 95 %. 12 REF.
ALVAREZ-BORREGO, GUTHRIE ET CULBERSON. LIMNOL. OCEANOGR. 1975 - 20 - N° 5 = P. 795-805.
66/08084 A X2Y2
DOSAGE PAR ABSORPTION ATOMIQUE SANS FLAMME DES ÉLÉMENTS-TRACES DANS L’EAU. EXPÉRIMENTATION DE LA MÉTHODE DE PRÉCONCENTRATION DES MÉTAUX PAR ÉLECTRODÉPOSITION POUR MERCURE, ARSENIC, ARGENT, CADMIUM, PLOMB, ZINC, MANGANÈSE. BRÈVE DESCRIPTION SANS SCHÉMA DE L’APPAREILLAGE UTILISÉ. INTERFÉRENCES, LIMITES DE SENSIBILITÉ. DONNÉES CHIFFRÉES. 10 REF. S 2658.
CHRISTIAN. LEXINGTON, UNIV. KENTUCKY. 1972 - N° 58 - 30 P.
66/08086 A X3Y1
CONCENTRATION DES VIRUS EN FAIBLES QUANTITÉS DANS DE GRANDS VOLUMES D’EAU. RÉSULTATS D’ESSAIS EXPÉRIMENTAUX COMPARATIFS DE CINQ MÉTHODES CLASSIQUES : FILTRE ALGINATE ALUMINE, FILTRE NITRATE DE CELLULOSE, PRÉCIPITATION PAR HYDROXYDE D’ALUMINE, SÉPARATION DE PHASE (DEXTRAN) + GAZES FLOTTANTES. 11 REF.
FATTAL, KATZENELSON ET NEVO. 4TH SCI. CONF. ISRAEL ECOL. SOC. 1973 - 04 - P. A/49-A/70.
66/08160 A X3Y3
DÉTERMINATION DES PYRÉTHRINES DANS L’EAU JUSQU’À 0,3 mg/m³ PAR UNE MÉTHODE CHROMATOGRAPHIQUE PAR CAPTURE D’ÉLECTRONS. DESCRIPTION DE L’APPAREILLAGE, DES COLONNES DE L’EXTRACTION ET DU DOSAGE. NOMBREUX CHROMATOGRAMMES. 16 REF.
CROLL. WATER RES. ASSOC. TECH. PAP. 57 - 1967 - 20 P.
66/08172 A X3Y3
ANALYSE DES EAUX USÉES PAR PROCÉDÉS PHOTOGRAPHIQUES. PRÉSENTATION DES NORMES DE L’AMERICAN NATIONAL STANDARD CONCERNANT DE NOMBREUSES ANALYSES : DBO, DCO… DOCUMENT INTÉRESSANT POUR LES LABORATOIRES. 0 REF.
NEW YORK, AM. NATL. STAND. INST. 1975 - 44 P.
66/08173 A X3Y3
COMPOSITION CHIMIQUE DES EAUX THERMALES DE KENNES-LES-BAINS (AUDE) : DÉTERMINATION NOTAMMENT DES MICRO-ÉLÉMENTS ET DE LA SILICE, ET ÉTUDE DE LEURS VARIATIONS AU COURS DE 1971, SUR 8 ÉMERGENCES THERMALES, SIX SOURCES FERRUGINEUSES ET UNE SALÉE. TABLEAUX DES RÉSULTATS. 13 REF.
CABANIS ET VALAT. J. FR. HYDROL. 1975 - N° 16 - P. 33-42.
66/08185 F X1Y2
STATIONS AUTOMATIQUES DE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DES EAUX DE RIVIÈRES À POSTE FIXE. CHOIX DES MATÉRIELS POUR LA DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES SURVEILLÉS (pH, TEMPÉRATURE, OXYGÈNE DISSOUS, TURBIDITÉ, CONDUCTIVITÉ), TRAITEMENT DES DONNÉES, LES PREMIÈRES INSTALLATIONS DE LA SLEE ET LES PROBLÈMES POSÉS. PERSPECTIVES. 0 REF.
BERNARD ET PROMPSY. EAU IND. 1975 - N° 2 - P. 39-45.
66/08187 F X2Y2
La collaboration du Bulletin avec la revue « T.S.M. » est due aux liens traditionnels qui, depuis 1949, ont existé entre l’A.F.E.E. et l’Association Générale des Hygiénistes et Techniciens Municipaux (A.G.H.T.M.) dont la « T.S.M. » est l’organe d’expression ainsi qu’entre l’A.F.E.E. et la revue « L’Eau » qui a fusionné en 1971 avec la « T.S.M. ».
Les fiches panoramiques
(Voir extrait p. 79)
Pour chaque descripteur figurant dans le Thesaurus, sont créées des fiches appelées « fiches panoramiques » regroupant les analyses des documents qui ont été indexés avec ce descripteur.
Si par exemple un document a été indexé avec six descripteurs, il sera possible de le retrouver dans les fiches panoramiques de ces descripteurs, c’est-à-dire par six entrées différentes.
Les fiches panoramiques font l’objet de mises à jour périodiques. Elles sont classées selon l’ordre alphabétique des descripteurs. Leur collection, constituant le fichier panoramique, est l’outil très précieux de recherche documentaire dont disposent, au même titre que l’A.F.E.E., ses principaux membres.
Les utilisateurs peuvent s’abonner à des fichiers partiels plus ou moins importants selon leurs besoins documentaires.
Les fiches-documents
Il en existe autant que de documents analysés et publiés dans le Bulletin. Elles sont diffusées suivant les besoins à la pièce ou par abonnement à la totalité du fichier ; dans ce cas, elles sont fournies chaque mois et correspondent aux références recueillies dans le Bulletin-Information-Eaux du même mois.
Les documents originaux
L’A.F.E.E., qui reçoit par voie d’échange avec son Bulletin ou par abonnement de nombreuses publications françaises et étrangères et, en service de presse, de nombreux ouvrages, conserve ces documents dans sa bibliothèque.
En règle générale, elle possède un exemplaire original de tous les documents dont elle diffuse les analyses. Ces documents peuvent être consultés sur place. Les copies des articles ou rapports peuvent être fournies, à des fins strictement documentaires, dans les conditions et limites définies par la législation sur la propriété littéraire et artistique. Les demandes d’ouvrages, de documents volumineux, d’articles par quantités, sont transmises aux éditeurs.
L’A.F.E.E. se charge aussi de faire établir des microfilms et des traductions.
Le Thesaurus
L’A.F.E.E. fournit, bien entendu, des exemplaires du Thesaurus puisque celui-ci n’est pas seulement réservé aux lecteurs mais sert, pour toute personne désireuse d’utiliser au mieux la documentation, de guide en vue de la recherche rétrospective des références dans le fichier panoramique ou de la constitution des fichiers partiels auxquels certains membres de l’Association ont droit ou peuvent s’abonner.
Les conférences
Les cycles de conférences et cours de perfectionnement qui représentaient une partie importante de l’activité de l’A.F.E.E. jusqu’en 1958 avaient été repris en 1962. De 1969 à 1972, près d’une centaine de conférences avaient été faites au cours de huit cycles de trois à quatre jours chacun et avaient été publiées. L’A.F.E.E. a provisoirement suspendu ce genre d’action à partir de 1972 pour consacrer tous ses efforts à la documentation proprement dite, mais on retrouve le souci de traiter plus à fond certains sujets dans les études bibliographiques.
Les études bibliographiques de synthèse
L’A.F.E.E. effectue, de sa propre initiative ou à la demande des utilisateurs, des études bibliographiques simples ou des études bibliographiques commentées conduisant à la synthèse de la documentation sur des sujets particuliers.
Elle a fait paraître en 1975 quatre études dont voici les titres : — Pollution de la mer due aux rejets d’eaux usées urbaines et industrielles, — Aspects réglementaires et technologiques posés par le rejet en mer des eaux usées, — Les micropolluants minéraux dans les eaux superficielles continentales – n° 1 « Le Mercure », — L’eutrophisation des lacs.
La diffusion de ces études est souvent faite selon des contrats passés avec certains organismes. Elle peut aussi donner lieu à des commandes de la part de personnes intéressées, moyennant une participation aux frais. Pour l’ensemble des quatre études publiées en 1975, les commandes ont porté sur 778 spécimens (statistique arrêtée au 29 février 1976). En y ajoutant des études précédentes, parues en 1974, la diffusion a été de 1 088 fascicules fournis à titre onéreux et de 115 à titre gratuit.
L’A.F.E.E. avait à la fin de 1975 cinq autres études en préparation dont trois ont paru de janvier à juin 1976.
Depuis près de trois ans on constate un net développement de l’activité qui se manifeste sous la forme des études de synthèse. On peut en donner deux raisons. De plus en plus, les administrations, les agences de bassin, des organismes de nature diverse ont besoin de disposer, dans des domaines précis, d’une information à jour, présentant des garanties d’objectivité et de qualité. Il est donc naturel qu’ils s’adressent au Centre de documentation spécialisé qui détient déjà dans ses archives une grande partie de la documentation et qui sait où s’adresser pour compléter celle-ci, s’il y a lieu.
Le second motif est que le fonds documentaire de l’A.F.E.E. est devenu assez riche et assez abondant pour donner naissance, pour ainsi dire spontanément, à des mises au point qui constituent un progrès sur la collecte effectuée au jour le jour et en vrac.
Celle-ci est sans doute indispensable mais les études de synthèse permettent de concentrer l’attention sur quelques-uns des matériaux rassemblés.
QUI PARTICIPE AU CENTRE DE DOCUMENTATION ?
Quels sont les milieux que, tel qu’on vient de le décrire, doit intéresser le Centre de documentation sur l’eau fonctionnant dans le cadre de l’Association Française pour l’Étude des Eaux ?
La réponse est donnée par la référence aux quatre catégories entre lesquelles se répartissent les membres de l’Association : Fondateurs, Titulaires, Adhérents et Correspondants. Ces vocables que l’on retrouve plus ou moins dans beaucoup d’associations y ont souvent perdu toute signification réelle. Pour l’A.F.E.E., ils représentent une classification assez rationnelle. Parmi les Fondateurs et Titulaires, on trouve les centres d’information et de décision qui ont une responsabilité directe dans la politique de l’eau et de la lutte contre la pollution : ministères, agences de bassin, organismes parapublics, groupements professionnels ou sociétés ayant vocation évidente en la matière.
C’est pourquoi les membres Fondateurs reçoivent l’intégralité de la documentation traitée par le Centre de manière à disposer dans leurs propres services du fichier complet constam-
ment tenu à jour. Les Titulaires reçoivent une large part de la documentation.
Les Adhérents se recrutent parmi ceux qui ont besoin d'une information régulière quoique moins développée que pour les deux précédentes catégories. Mais en faisant choix à l’avance de certains descripteurs, au nombre de 20 en principe, ils se ménagent pour des domaines bien définis des possibilités d'information plus complètes. Ils reçoivent donc, outre le bulletin, les fiches panoramiques correspondant à ces descripteurs avec mise à jour tous les trois mois.
Les Correspondants reçoivent le bulletin. Sans se constituer au préalable un fichier rattaché à certains descripteurs, ils peuvent, en consultant le Bulletin, commander des documents ayant retenu leur attention. Les Correspondants sont le plus souvent représentants d'activités de recherche, d'étude ou de fabrication pour qui une information constante et générale sur les problèmes d'eaux et de pollution est utile et qui, de plus, sont parfois amenés à se documenter plus largement sur des points donnés. On peut dire que toutes les entreprises, tous les bureaux d'études, tous les laboratoires où certains aspects permanents de leur tâche ont des relations avec les problèmes d'eaux, sans que pour autant il s'agisse de leur spécialité, ont avantage à être membres Correspondants du Centre de Documentation. C'est ainsi que le comprennent la plupart des Correspondants déjà affiliés à l'A.F.E.E. : les informations qu'ils reçoivent par le Bulletin les mettent à même d'avoir sous la main une abondante documentation, présentée dans des conditions de consultation aisée et sous un faible volume, où, le cas échéant, ils trouveront des possibilités de creuser plus à fond une question.
Les cotisations statutaires (1) des quatre catégories de membres sont à la mesure des prestations que l'A.F.E.E. s'engage à leur fournir en contrepartie et dont l'essentiel vient d’être indiqué dans les lignes qui précèdent.
Ajoutons qu'entre les membres, surtout Fondateurs et Titulaires, existe aussi une notion d'engagement solidaire envers le Centre de Documentation que rappelle le préambule du Règlement intérieur adopté par le Conseil d'Administration, dont voici le texte :
« L'adhésion à l'Association implique l'acceptation d'apporter à la mise en œuvre du système de documentation adopté par l'A.F.E.E. une participation active proportionnée aux prestations que l'on en attend. Le Conseil d'Administration de l'A.F.E.E. adresse, en conséquence, un pressant appel à tous les Membres pour qu'ils contribuent à l'effort commun. En particulier, il leur demande instamment de désigner dans leur personnel, chaque fois qu'ils le pourront, des spécialistes capables de jouer le rôle de "Lecteur", originalité essentielle de la méthode appliquée, et de leur laisser, en vue de leur propre perfectionnement, le temps indispensable pour s'acquitter de cette tâche.
« En vue d'assurer l'efficacité de celle-ci, l'A.F.E.E. organisera de son côté avec les "Lecteurs" les liaisons nécessaires. »
Les membres élus du Conseil d'Administration sont en principe recrutés parmi les membres Fondateurs et Titulaires. Les membres de droit du Conseil, c'est-à-dire les Ministères et les Agences financières de bassin, sont assimilés à des membres Fondateurs dont ils ont toutes les prérogatives ainsi que toutes les obligations.
LES PRESTATIONS SUPPLÉMENTAIRES
Outre les prestations statutaires liées au versement de la cotisation annuelle, l'A.F.E.E. propose des prestations supplémentaires à ses membres ou aux tiers.
Abonnement à des fiches panoramiques :
Les membres Titulaires ou Adhérents peuvent souscrire, en choisissant des descripteurs supplémentaires en fonction de leurs besoins documentaires, à d'autres fiches en plus de celles qui leur sont dues.
Quant aux membres Correspondants, ils ont la faculté de souscrire également au nombre de descripteurs qui leur semble utile. Des tiers peuvent également s'abonner à des fiches panoramiques.
Souscription à des fiches-documents :
Soit à l'unité moyennant un prix modique, soit en totalité ; dans ce dernier cas, elles sont fournies chaque mois en même temps que le bulletin.
Fourniture du Thesaurus :
Toute personne, faisant partie ou non de l'Association, peut en acquérir un ou plusieurs exemplaires. Chaque exemplaire souscrit donne droit à l'envoi des termes nouveaux qui seront adoptés jusqu'à la date d'une refonte et de la parution d'une nouvelle édition.
Études bibliographiques de synthèse :
Celles qui sont établies à l'initiative de l'A.F.E.E. sont à la disposition, moyennant une participation aux frais, de toute personne qui en fait la demande. Celles qui sont établies dans le cadre d'un contrat bibliographique peuvent être cédées à des tiers dans certaines conditions. On a vu plus haut que l'accueil fait aux études parues depuis 1974 a été des plus favorables.
Divers :
Traductions de textes anglais ou allemands. Reproductions de documents originaux (en conformité avec la législation et la jurisprudence sur la propriété artistique et littéraire).
Textes de conférences de l'A.F.E.E. existant en stock.
Une spécialisation dont l'origine remonte à plus de 28 ans, une expérience qui a fait ses preuves depuis 5 années révolues dans la mise en œuvre d'un système de sélection et de traitement de l'information ont conféré à l'Association Française pour l'Étude des Eaux la compétence qu'ont souhaitée pour le Centre National de Documentation sur l'Eau les rédacteurs des statuts de 1971.
Au fur et à mesure que le temps passera, les problèmes de toutes sortes, liés à l'aménagement des eaux, ne perdront rien de leur importance, bien au contraire.
Les techniciens vers qui économistes, sociologues, écologistes, industriels et agriculteurs, capteurs et transformateurs d'énergie, hommes politiques et administrateurs publics, consommateurs ménagers, amateurs de loisirs, sportifs, pêcheurs à la ligne, bref, tout ce qui vit, travaille ou se distrait, se tournent et se tourneront de plus en plus pour avoir leur part de ce bien qui, étant à tous et n'étant à personne, est évidemment un bien commun. Ces techniciens-là, et leur nombre ne pourra qu'augmenter (1) et leur spécialisation ne pourra que se renforcer, ont et auront besoin d'un centre documentaire adapté à l'ampleur et au caractère de leur tâche.
Finalement, l'A.F.E.E. et le Centre National de Documentation sur l'Eau seront ce que les feront ces techniciens.
A. SAYOUR.
(1) Dans une Société de distribution d'eau, selon un rapport présenté au Congrès de l'A.G.H.T.M. en mai 1976, le nombre de personnes participant à des stages de formation continue a été multiplié par 3 de 1972 à 1975 inclus. La formation continue répond aux mêmes nécessités que la documentation.
(1) Pour 1976, les taux de cotisations sont les suivants : Fondateurs 80 000 F ; Titulaires 16 000 F ; Adhérents 1 600 F ; Correspondants 350 F (+ 20 F pour l'étranger).